Chapitre 35 : Esprit en cage.

Il se sentait enfermé, il n'aimait pas être bloquée entre quatre murs même si c'était des murs invisibles, il avait cette impression qu'il était entre des murs et il détestait cela, étant donné qu'il était claustrophobe. Le jeune homme se sentait tout embrouillée, enseveli et étrangement lourd. Il ne sentait aucun de ses membres bouger, il avait peur, que lui arrivait - il ? Il était dans un monde blanc, translucide et brumeux.


L'homme n'avait jamais remarqué encore malgré sa faible respiration, qu'il ne pouvait plus bouger bien qu'il pouvait toujours entendre et comprendre les bruits de l'extérieur. Son corps, il pouvait le sentir paralyser, épuisé, exténuée étant reste trop longtemps allongé.


Le garçon ne savait même pas si, à son réveil, il allait être capable de remarcher. Le jeune homme ne se souvenait pas de ce qu'il avait fait en dernier et aucun souvenir n'apparaissait dans son vaste esprit. Tout était flou, emmêlée, noir et brouillée, camouflée paf un voile brumeux qui lui faisait frissonner à plusieurs reprises sans savoir pourquoi. Il nageait dans le flou par un grand océan transparent et comme un poisson dans l'eau, il nageait sur lui-même, ne pouvait voir le bout de son nez.


Le jeune homme se noyait dans ses propres limbes éphémères et translucide. Il n'arrivait pas à le croire qu'il était enfermé dans une prison illusoire. Il je ressentait aucune émotion, aucun sentiment et aucune image de couleur qui ressassait le passé nageait devant ses yeux noisette. Ni couleur, c'était blanc sur blanc, aucune photographie racontait une vie, une histoire et des souvenirs, tout était flou, mirage. Il ne ressentait aucune douleur, aucune vivacité l'envahissait et se répandait en lui. C'était mort, sans vie et froid, comme une coquille vide.


Les couleurs chaudes avaient disparu de son corps ne laissant que l'humidité de la nuit et de l'obscure le faisait frissonner d'horreur comme une lumière plus sombre qu'un éclat d'étoile filante ne l'éclairait pas. Il ne voyait et ne ressentait rien de tout cela en lui.  Pas même des frissons de chaleur, de bien-être et des palpitations de son cœur battre dans sa cage thoracique. Rien. Il était vide comme une coquille sans perle ou une huître sans rien à l'intérieur, d'ailleurs, il était un homme sans cœur, sans chaleur, sans âme et il détestait cette sensation qui était désagréable. Il se détestait de ne pas réagir et de ne pas pouvoir sortir de ce voile pâle et sans couleur.


Soudainement, un éclat l'envahit, fissurant les parois d'une lumière bleutée qui fit battre à nouveau la chaleur. Source de chaleur qui se répandit en lui progressivement après plusieurs jours à être enfermé dans ce cocon de glace et la chaleur qui naissait à nouveau, refaisant surface. Un sourire tendre renaissait sur son visage. Il pouvait reconnaître les sensations qui remontaient, brisant le voile qui disparaissait au fur et à mesure.


Il sentait ses membres reprendre difficilement de leur fonction et il gémissait de douleur face à son corps qui reprenait vie progressivement. Son environnement qu'il côtoyait depuis quelques semaines, peut-être, s'évaporaient comme les dernières chimères de son esprit et les idées éphémères qu'il s'était forgée afin de s'y noyer dans les tréfonds d'un océan blanc mythologique.


****


Alexia regarda le faucheur et le vide entre eux où Elwing avait disparue en poussière ; la sauvant de la faux. Les ombres gardiennes s'avancèrent et se rapprochèrent d'eux sous les yeux des autres âmes errantes des limbes et des aboiements de chiens. Le faucheur scrutait Alexia de ses yeux noirs et froid. Alexia observait, à présent, le pan de voile déchirée de la tunique du dieu de la mort.


Soudain, alors que le châtiment allait reprendre, un cri effrayant retentit dans les limbes écartant les âmes errantes et bourdonnant les oreilles de la rousse. Alexia White se retourna et vit peu à peu, Alexeï, son ami fantôme, disparaître en poussière, subissant le même sort qu'Elwing un peu plus tôt. Alexia se releva et écarquilla les yeux surpris :


-Alexeï !!! Qu'est-ce qui se passe ?? Qu'est-ce qui t'arrive ??? Demanda-t-elle.


-JE NE SAIS PAS !! ALEXIA, je t'en conjure, aide - moi !! Je ne veux pas disparaître comme ça !!! S'il - te - plaît !!! ALEXIA !!! Je suis effrayé ! J'ai toujours eu peur de la mort !!! Aide - moi !! Tu m'as promis !!! Tu me dois bien ça !!! ALEXIA !!! ALEXIA !!!ALEXIA !!!


La jeune photographe regarda son ami errant disparaître sous ses yeux comme par magie sans que le Shinigami n'en soit responsable, impuissante comme jamais, Alexia tomba à genou. Elle hoqueta déglutit en sentant ses membres trembler d'effacement et sentit un nœud naître en elle.


La demoiselle sentit ses yeux s'imbiber d'eau et tomber à vide ment sur ses cuisses. Elle se mordit les lèvres et secoua la tête négativement, n'arrivant pas à comprendre et à croire ce qui venait de se passer en moins de quarante secondes.


Elle se retrouvait seule, à nouveau, elle qui avait retrouver la confiance qui disparut auparavant à force de ses harcèlements au lycée où elle étudie la photo. La jeune femme essuya son visage fatigué avec ses mains blanches et ne prêt à plus attention à ce qui l'entourait, après tout, à quoi bon alors que tout redevint à zéro, comme avant et qu'elle se retrouvait seule ?? Alexia sentie aucune douleur la traversé. Étrangement, malgré que la lame de la faux la tranchât, une nouvelle fois, son corps de plein fouet dans une bourrasque de vent.


Tout comme pour Elwing et Alexeï, la jeune rousse disparue en poussière noire.


****


Amilda regarda son cadet ébahi, tout en sentant des larmes perlées fortement sur le long de ses joues rebondis devenu froide par le temps passé seule avec Patrick à attendre le retour de son frère : Alexeï. Tout était enfin terminé. Ce calvaire enfantin qu'elle vivait sans la présence de ses parents et de son jeune frère.


Cette fatigue qui apparaissait au fur et à mesure de son séjour à l'hôpital allait enfin être du passé grâce au réveil de son frère. Ces cernes qui ornaient la pommette de ses yeux allaient s'évanouir par le temps de repos qui allait s'annoncer pour elle et un fin sourire tendre que Patrick adorait voire renaissait sur le visage de sa collègue. Cette dernière se jeta joyeusement et rapidement dans les bras de son cadet :


-ALEXEÏ !!! Cria - t - elle.

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