Chapitre 32 : Blanc.


Amilda soupira, elle se passa les mains sur son visage fatigué et reposa une de ses mains sur celle endormie de son jeune frère. Ce dernier était allongé sur le lit blanc de l'hôpital depuis plusieurs jours et ne daignait se réveiller, agrandissant cette peur à sa grande sœur lui nouant la gorge d'une boule de nervosité. Allait-il se réveiller ? Allait-elle revoir les beaux yeux d'Alexeï ?


Cette peur de ne plus jamais revoir son cadet l'anéantissait. La jeune serveuse releva ses yeux noisette vers le jeune homme qui l'accompagnait, dormant sur un fauteuil en cuir noir près des grandes fenêtres qui logeaient le mur face à la porte d'entrée de la chambre blanche. Patrick dormait à point fermé et cela fit sourire la demoiselle aux longs cheveux bouclés. Il en avait bien besoin puisqu'il était resté éveillé pour qu'elle puisse dormir sans qu'elle ne s'inquiète de l'état de son frère.


La brune reposa à nouveau son regard sur son cadet et sourit tendrement en voyant la faible respiration de son petit frère se soulever et se rabaisser à répétition maintenant sa vie d'un fil dorée. Elle attendrait ; elle attendrait le temps qu'il faudra pour que son frère se réveille.


Amilda tenait beaucoup aux liens familiaux bien plus que leurs parents qui n'étaient jamais présents pour eux. Toujours débordé par leur travail et à faire des voyages d'affaires. Amilda à réaliser l'éducation de son cadet et d'elle - même avec beaucoup de difficultés.


Soudainement, la porte de la chambre s'ouvrit et Amilda se retourna pour voir les inconnus. Un silence les enveloppa et Amilda se mit à les saluer un à un en même temps de les remercier. C'était les sauveurs de son frère :


-Comment va - t - il ? Demanda le chef.

-Pour l'instant, il va bien, même si Alexeï ne se réveille pas, mon frère va bien et va bientôt se réveiller, je le sens. Déclara Amilda.

-J'espère que votre frère va mieux se porter, Mademoiselle.


Amilda sourit et laissa les pompiers observée son cadet :


-Notre collègue aussi est endormi comme votre frère. Il a trouvé une bombe qu'on ne pensait même en son existence et n'a pas eu le temps de s'enfuir ou presque hors de la boutique. Il a été projeté par la force de l'explosion et a été plongé dans le coma. Expliqua le chef.



-Oh... toute mes excuses...j'espère que nos proches se réveilleront bientôt... nous devons rester vigilants. Déclara la grande sœur.



-Vous aviez raison, Mademoiselle. On est passé parce qu'on voulait savoir comment la victime s'en sortait. Nous allons vous laissez avec notre respect et notre courage qu'on vous légué afin de laisser reposer votre frère et de retourner auprès du notre. Déclara le chef des sapeurs-pompiers.



-Faites donc. Je vous remercie de votre compassion. 


-Ce n'est rien, on l'a fait par empathie.

Amilda sourit et les regarda partir. En sapeurs retournant, elle vit Patrick, ils se sourirent et regardèrent ensemble Alexeï dormir paisiblement.


****

Alexeï soupira, il regarda Elwing qui avait les yeux fermés, il ramena ses genoux contre son torse, les entoura de ses bras musclés et soupira à nouveau. Que devait - il faire maintenant ? Il avait réussi à s'éloigner du faucheur avec Elwing lorsqu'il avait fauché Alexia. Il repensa à la jeune fille, qui était - elle pour que le faucheur s'acharne sur elle ? Il espérait qu'elle allait bien.


Alexeï se sentait lui-même et confiant lorsqu'il était avec elle. Il sentait nouvelle énergie naître en lui, une chaleur grandir puisque la présence d'Alexia était là. Il le sentait, il pouvait la sentir à des kilomètres à la ronde, son odeur de lotus. Bien qu'il ait perdu ses souvenirs, il se sentait en pleine forme.


Il pouvait recommencer de zéro que ça ne lui dérangeait pas tant qu'Alexia était à ses côtés, tant qu'une chaleur humaine l'enveloppait complètement et agrémentaient sa présence d'un bon foie et d'une bonne chaleur. Alexeï observa Elwing et sourit. Au moins, il aurait pu sauver Elwing des griffes noires et argentés du faucheur.


Soudainement, il sentit une secousse et se redressa. Il écarquilla les yeux en voyant qu'il se retrouvait dans le chemin du Nord ; seul. Où était passé Elwing ? Il regarda autour de lui et d'un coup, dans le couloir de l'ouest il vit Alexia. Alexeï pouvait sentir un sourire naître sur son visage et son cœur tambouriner dans sa cage thoracique pendant que son ventre se nouer d'une nouvelle sensation. Elle était de retour. Ils se regardèrent et d'étranges sentiments envahissaient leur corps.



Alexia se sentit rapprocher des extrémités des limbes et gémit de douleur lorsque son pied cogna la chaîne au centre des quatre points cardinaux dans un bruit métallique qui retentit dans les tréfonds. Elle baissa le regard sur ses pieds bus pendant que de nouvelles cloques apparurent et qu'elles remplacèrent les anciennes.


L'adolescente bougea ses orteils et plissa les yeux, mal à l'aise, pendant qu'un rictus se formait sur son visage. Elle releva la tête, Alexeï l'observait étant apparu. Soudainement, devant ses yeux et elle sentie ses joues devenir rouge comme de la braise d'un volcan en éruption. Son corps bouillonnait et elle savait que dès que son cœur se cognait contre sa cage thoracique comme si un oiseau voulait en sortir, qu'elle allait y rester.


La demoiselle laissa la chaîne à ses pieds ne s'en préoccupant plus et plongea son regard vairon dans ceux noisette d'Alexeï. Elle sentie ses pieds marchés dans la brume et son corps se rapprocher dangereusement et fièrement vers le jeune homme. Alexia sentie son odeur sucrée, elle colla inconsciemment son corps contre lui, caressant légèrement le torse du jeune homme avec ses joues rebondis. La jeune adolescente sentie le chemisier blanc contre son visage pâle et l'odeur de la fumée envahir ses narines d'une odeur nauséabonde.


L'apollon sourit timidement en voyant le comportement étrange de la rousse qu'il trouvait adorable et lui serra le corps quand il mit ses bras musclés autour du corps de la jeune fille. Il lui caressant tendrement le haut du crâne en même temps :


-J'ai eu très peur pour toi, Alexia. Je ne savais pas ce qu'il se passait et j'ai bien cru que tu allais y rester. Déclara Alexeï.


-Moi aussi j'ai eu peur, mais tu es là maintenant c'est ce qui compte pour moi. Je ne sais même pas pourquoi je dis ça. De plus, Elwing est sauvée grâce à toi, son âme pourra aller vers l'au-delà. Déclara Alexia.


-Je sais... mais et toi ? Tu ne peux pas y faire face. Je ne suis qu'un réceptacle que le d'aucune veut renvoyer dans son monde. Je ne suis pas à ma place ici, c'est un don que j'ai hérédité de ma famille. Je ne peux rien y faire. Déclara la rousse.


-Tais - toi, tu me donnes beaucoup de courage plus que tu ne le crois et me redonne des chaleurs, des sentiments et des sensations que j'ai vite oublié en raison de mon temps passé ici, mes souvenirs n'étaient plus ce qu'ils étaient, c'est pour ça je pense que mes souvenirs ont disparu. C'est en raison du froid et du temps qui est différent passé dans les limbes qui a effacé mes souvenir, mais toi tu me les redonne au fur et à mesure qu'on est ensemble à tel point que je t'en sois reconnaissant, Alexia, tu me refais revivre. Ne l'oublie pas.


La demoiselle face à ces propres étranges sourit et se plongea dans les yeux noisette du jeune homme :

-Je vais t'aider à les retrouver tes souvenirs. On restera ensemble. Je suis là pour toi, Alexeï.


Ce dernier sourit et ils rejoignirent et Elwing après ces quelques propos révélateurs de leur relation romanesque. Ils retrouvèrent Elwing par la marque posée par brûlure sur le cou d'Alexia qui brillait de mille feux lorsqu'ils s'en rapprochaient. Une fois au bout du chemin, ils virent le pont des âmes, les colonnes d'origine collées et espacés l'un d'entre eux du mur ; laissant ses statues de sphinx installés entre chaque espace libre d'un certain centimètre de diamètre.


La brume s'épaississait et s'évaporaient dans une bourrasque éphémère. Au loin, ils virent le magnifique pont des âmes gardé à chaque extrémité du pont deux gardiens classant les différents mondes que le pont des âmes séparait: deux gardiens d'ombres pour le monde de l'errance et deux anges pour le monde de l'au-delà.


Elwing regardait avec crainte le pont qui séparait l'errance et la paix. Elle sentait son corps trembler de nervosité et son cœur fantomatique tambouriner violemment dans sa cage thoracique. Elle secoua la tête de gauche à droite reprenant le contrôle de ses esprits.


Elwing se mordit les lèvres et sentait encore les mains de son tueur serrer son cou et le couteau transpercer, à plusieurs reprises, son ventre laissant une mare de sang envahir sous son corps et déchirée à quelques pans tout comme tâchée de sang sa belle robe de nuit blanche.


Elwing vit ses deux nouveaux amis avancés bizarrement vers le pont des âmes et ceux - ci ne remarquait pas son absence comme si, elle n'était plus rien. Elwing sentait la peur l'envahir à nouveau et lorsqu'elle plongea ses yeux gris dans ceux noirs d'un des deux ombres, pendant que sa longue chevelure argentée ondulait son dos, elle sentie son estomac se retourner et étouffer son cœur. 

Une vive douleur l'envahissait, sa peau devenait pâle comme la neige, ses oreilles bourdonnaient. Elle flageola des jambes, tituba et trébucha dans ses propres mouvements, Pluie d'étoile tomba à genou. Le fantôme releva les yeux afin de remarquer qu'elle n'était plus dans la noirceur et la froideur des limbes ni devant le dos de ses amis ni devant les ombres gardiennes du pont, mais chez elle dans sa propre chambre.

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