Chapitre 22: April.
Amilda et Patrick marchaient dans les couloirs de l'hôpital. Un silence lourd s'était installé et Amilda déglutissait, se triturant les doigts avec angoisse. Patrick essayait de calmer Amilda, en vain, il ne réussit qu'à se faire angoissé à son tour et rendre le silence encore plus gênant. Ils réussirent à trouver la chambre deux-cent-trente-quatre et soudain, ils s'arrêtèrent puisqu'ils virent les médecins sortirent de la chambre. Amila courra vers eux et leur posa quelques questions.
Amilda déglutissait au fil des explications et hochaient la tête. Par la suite, les médecins la laissèrent et Amilda entra dans la chambre. Elle écarquilla les yeux en voyant son frère étendu dans le lit blanc et sursauta lorsqu'elle sentie la main de Patrick sur son épaule droite. Amilda tourna son regard vers lui et sourit. La jeune fille commença à marcher le long de la chambre jusqu'au centre et sentait progressivement ses jambes flageoler : son corps entier tremblait.
Amilda s'assit sur le tabouret près du lit, tandis qu'une main cachait sa bouche et ses yeux pleuraient. Elle put voir les yeux de son petit frère clos, sa respiration se maintenir progressivement, son torse musclé nus et des cicatrices se montraient un peu partout sur le corps de son frère. D'un geste tremblant, Amilda tendit sa main droite vers celle de son frère et l'encercla afin de le soutenir :
— Alex... Reviens-nous... Reviens-moi... J'ai besoin de toi, petit frère. Déclara, tristement Amilda.
La grande sœur lâcha ses larmes et la chambre s'en remplit. Patrick regarda la scène tristement et regarda le noiraud. Les médecins, dès qu'ils les ont croisés avaient expliqué l'état d'Alex' et cela avait encore plus angoissé Amilda. Il souffla et ferma les yeux tandis qu'il pinça l'arrête de son nez. Ils n'avaient plus qu'à attendre qu'Alexeï sort de son coma artificiel.
***
James soupira lorsqu'il s'allongea sur son lit. Il n'en revenait pas. Son cousin était homosexuel, sortait avec un jeune homme hyper cool et respectueux. Il s'était rappelé son cousin lorsqu'il avait revu le fond d'écran de son pc et il s'en voulait de l'avoir oublié le temps d'une soirée. Alexia lui faisait oubliée tout autres activités derrière. De plus, le blond ne revenait pas de la demande du boulot qu'il venait d'accepter avec cette Ashlyn en compagnie d'Alexia. Tout se bousculait dans sa tête : sa famille, son boulot d'hacker, les sentiments nouveaux et récents qu'il éprouvaient pour la jeune fille. Mais il le vivait bien.
Il allait gagner, après tout, cinq-cents dollar par jour ! C'était une grosse somme d'argent que même sa mère ou son père ne pouvaient gagner. Seulement, il fronça les sourcils en se demandant le nom de famille d'Ashlyn, après tout, pour qu'il retrouve sa fille, il devait connaître tout à son sujet. Il était si bête de ne pas le lui avoir demandé ! Il négligeait ce détail lorsqu'il était perturbé par une belle rousse. Le blond se redressa et marcha presqu'en courant vers son manteau en cuir noire et sortit la carte de visite d'Ashlyn. Heureusement, qu'elle le lui avait donné en cas de besoin.
James fronça les sourcils en voyant le nom de famille qui commençait par un « W ». Ashlyn W. Où était les autres lettres ? Il se mordit la lèvre inférieure en jurant et s'ébouriffa les cheveux. Comment allait-il faire ? James soupira et s'assit sur sa chaise roulante. Il alluma l'ordinateur en bougeant sa souris et il commença à faire ses recherches, tapant plusieurs fois le nom d'Ashlyn.
James découvrit qu'elle était journaliste — sûrement une collègue de sa mère— et qu'elle avait beaucoup eu de succès, mais évidemment, beaucoup d'ennemi entre autres : Gabriel Anderson, le cher politicien qu'il avait rendu visite pour un autre job. James s'ébouriffa les cheveux nerveusement et continua ses recherches puisqu'ils ne parlaient pas d'un enfant parmi ses reporters. Cela allait lui prendre du temps... Il se remit à chercher sur le dark web des informations croustillantes par rapport à cette Ashlyn tout en ayant Alexia dans ses pensées.
***
Alexeï regardait Alexia qui était emprisonnée dans ces lianes et regarda April qui souriait. Il s'était retiré du corps d'April et ne pouvait que regarder la jeune rousse. Alexeï ne savait pas pourquoi, mais son cœur bien que mort se pinçait dans sa cage thoracique lui contractant son estomac et lui donnant un goût amer dans sa bouche. Déglutissant et lui faisant mal à la gorge vu qu'elle était asséché, il regarda avec mécontentement April. Celle-ci regarda Alexeï avec intriguassions et se rapprocha de lui, caressant ainsi ses épaules d'un geste doux et rapide tout en lui tournant autour :
— Ben alors Alexeï, tu n'es pas content de te rapprocher de moi comme ça ? Tu n'as plus à te préoccuper de cette fille, viens avec moi, dominons ce monde.
Alexeï serra ses poings et forma un rictus sur son visage mate. Il ferma les yeux et desserra ses poings. Il devait agir pour sauver Alexia. Soudain, Alexeï sursauta en voyant le corps d'Alexia commencer à disparaître dans le mur de la porte Ouest. Alexeï commença à courir et à arracher les lianes afin de libérer la jeune rousse qui s'évaporait dans les limbes. Il grognait plusieurs fois et sous les yeux d'April, il arracha les lianes. Cependant, il sentit une force invisible le pousser et l'éloigner d'Alexia. Alexeï cria et rencontra un mur invisible. Il se releva et jura. Alexeï regarda April qui se mettait devant la jeune rousse :
— Je ne te laisserais pas faire, Alexeï. Tu es à moi, elle n'est rien pour toi. Pourquoi veux-tu la sauver ? Tu ne l'as connais pas et contrairement à elle, toi tu me connais. Allez Alexeï, ne fait plus ton malin et vient avec moi.
— April... pousse-toi.
— Non...Dit la jeune fille d'une voix froide.
April regardait le jeune noiraud se relever avec difficulté et d'avancer à nouveau vers elles. April soupira et d'un geste, il écarta à nouveau Alexeï qui cria lorsqu'il se fait projeter vers la droite et vers la gauche d'un instant à l'autre. Alexeï ne savait plus quoi faire. Il ressentait de vive douleur revenir et son torse s'était mis à saigner puisque ses anciennes cicatrices avaient repris forme tâchant sa chemise blanche bien qu'il soit un esprit, comparée aux autres, il ressentait la douleur. Alexeï trouvait ça étrange et inconcevable. Alexeï grogna et serra les poings. Que devait-il faire ? Il se releva et d'un mouvement brusque, il déchira sa chemise d'un coup, dévoilant son torse et son tatouage à trois gouttes sur son coup. April rougit et détourna le regard bien qu'elle déclara :
— Tu veux me faire rougir et me perturber ainsi, Alexeï ?
— Tu te trompes... April, je ne vais pas te pardonner. Laisse-là partir !
April grogna et d'un même mouvement, elle projeta Alexeï plus loin ce qui le fait crier de rage. Alexeï percuta un autre mur et il heurta sa tête contre ce dernier, lui faisant tourner celle-ci de douleur. Ses oreilles bourdonnaient et sa vue diminuait. Il en avait trop fait. April l'avait entre ses filets.
Soudain, Alexeï se redressa et vit la marque d'Alexia briller de mille feux ce qui fit tourner de dos April vers la jeune rousse qui avait remarquer la lumière bleutée remplie la salle sombre. Les lianes se libéraient ayant peur de la lumière, April criait de douleur et de rage tandis que sa voix montait crescendo dans les aiguës :
— Non ! Non ! Non ! Non ! NON ! NON !
Alexeï en profita pour se diriger en courant vers les jeunes filles et d'un coup, il poussa April qui s'écarta vivement du chemin en criant de rage et regarda furieusement, Alexeï rattraper Alexia qui tombait vers l'avant. Alexeï sentit les seins de la jeune rousse se coller contre son torse nu et déposa délicatement allonger au sol, Alexia auquel ses longs cheveux roux formaient une auréole autour d'elle et ses bras étaient positionné : un sur son ventre tenant le couteau de cuisine et l'autre allongé contre sa hanche droite. Alexeï regarda le couteau et émis un rictus. Il remercia Alexia et ouvrit la main de la jeune fille afin de prendre le couteau.
Alexeï se releva et se tourna vers April auquel une énergie débordante de négativité faisait rage, faisant tournoyer sauvagement la brume autour d'elle. Mettant ses bras devant son visage afin de protéger ses yeux, Alexeï pointa la lame du couteau vers April et tenait fermement le manche de couleur rouge sang avec des points blancs. Alexeï émit un nouveau rictus et lorsque la brume se dissipa, il en profita. Alexeï courra vers la jeune blonde devant lui et d'un coup de couteau habile, trancha le fantôme qui se dilua d'un bref clin d'œil en hurlant.
L'illusion avait disparu laissant souffler Alexeï qui lâcha le couteau. Le métal était la pire arme qui soit pour un être surnaturel que se soit pour un loup-garou, un vampire ou même un esprit. C'était ça, le point commun entre les êtres surnaturels.
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