Chapitre 20: La fille aux cheveux d'or.

Devant eux, alors qu'ils étaient éloignés et accroupi dans la noirceur, pendant que la brume s'élevait, Alexeï regardait la porte sombre devant eux. Ils étaient dans la direction Ouest et tout le long de leur chemin, aucun bruit s'était émis. Mais la brume s'élevait progressivement cachant leurs vues bien qu'ils étaient déjà affaiblis sur la vue en raison de la noirceur. La porte s'élevait à n'en plus finir, elle était grande et large. Un chemin parsemé de gravier formait le reste. Quelques arbres dépassaient de la porte et la brume s'en échappait. Les parois étaient volumineuses et semblaient rudes.


Alexeï regarda les longs cheveux roux de la demoiselle qu'il tenait dans ses bras et il sentit une odeur provenant d'elle qui chatouillait son nez, rendant une chaleur qu'il n'aurait jamais reconnu et faisant torde son estomac dans une danse endiablé. Il fronça les sourcils en ne sachant pas ce que ça voulait dire. Quel était le sortilège que la fille lui avait donné ? Il se mordit les lèvres et fronça les sourcils. Alexeï se demandait bien quand est-ce il saurait son identité. Pourquoi ses souvenirs ont été évaporé dès qu'il avait rencontré Alexia ? Pourquoi ? Ce n'était pas clair comme situation et c'était très malaisant.


Cette question hantait l'esprit vide du jeune noiraud et tout d'un coup, alors qu'il sentait la jeune fille aller vers la mystérieuse porte, il la retient encore une fois, la collant contre son torse. Il grimaça en sentant une vive douleur se répandre dans son être et Alexeï croisa le regard intrigué de la jeune demoiselle.


Elle avait de beaux yeux vairons comme Alexeï ne l'avait jamais vu. Alexeï caressa les doux cheveux roux de la jeune fille qu'il pouvait voir, rougir. Il émit un petit rire qui fit sourire timidement Alexia et il se redressa afin de mieux voir la porte de l'Ouest. Alexeï fronça les sourcils, c'étaient étrange, il n'y avait personne. Pourtant, tout le monde savait que dans ce genre de moment, un piège les attendait et même si personne n'y était, ils seraient surveillés, mais ça, Alexeï semblait l'oublier :


— Bon allez, on y va. Ça devrait être facile.


Dans des pas silencieux, ils marchèrent dans la pénombre, se tenant toujours la main pour ne pas être séparé et entrèrent dans la porte. Ils allaient la franchir et continuer leur chemin, lorsqu'Alexia se mit à crier. Alexeï palpa le vide et se rendit compte qu'Alexia avait lâché sa main. Il se retourna et grogna, mécontent. Cependant, lorsqu'il sentit une vive douleur écorchée son épaule et sa manche de chemise, il se rendit compte que ce n'était pas fait exprès.


Alexeï essaya de repérer la jeune rousse parmi ce qui l'en empêchait et la pénombre. Il trancha l'air de ses mains et plissa les yeux en se rendant compte qu'il ne faisait que se blesser. Ses mains étaient remplies d'égratignure et sa chemise se déchirait progressivement, laissant apercevoir un torse bien développé, mais rempli de cicatrice. Alexeï se questionna un instant l'origine de ces cicatrices et sursauta lorsqu'il entendit son prénom retentir dans la pénombre :


— Alexeï... Alexeï...


Il scruta aux alentours et tourna plusieurs fois autour de lui. Il écarquilla les yeux en voyant une belle jeune femme qui était adossé contre le mur de... Il regarda autour de lui, il n'était plus dans l'embrasure de la porte et il n'entendait plus rien. Alexeï regarda la femme devant lui et fronça les sourcils. Alexeï ne savait plus qui elle était, était-ce une femme qu'il avait connu dans sa vie ? Était-ce sa petite-amie ? Était-ce sa sœur ou sa meilleure amie ? Il ne savait guère :


— Qui es-tu ? Demanda-t-il d'une voix forte.

— Moi ? Moi, qui je suis ? Voyons, Alexeï... tu le sais très bien.


Alexeï ne sut quoi répondre qu'une scène devant lui se forma, comme un flash-back. Des rires se faisaient entendre et des cris de joies remplissait ses oreilles, son esprit. Il marcha vers le souvenir qu'il regardait et tendit la main en fronçant les sourcils. Une jeune femme aux cheveux d'or était allongée à ses côtés par une belle nuit d'étoile et ils regardaient le ciel tandis que le froid de la nuit et l'humidité les frigorifiait :


— April ?

Le souvenir s'effaça d'un vent futile et il croisa le regard heureux de la femme devant lui :

— Alexeï... cela faisait longtemps... je n'ai fait que penser à toi... à ceux qui nous ont séparé.

— Que....

— Je fais parti de tes souvenirs et je vais t'aider à te les rappeler.

— Comment ?

— Approche... Alexeï.


Confus, Alexeï ne se préoccupa plus de ce qui l'entourait, il ne faisait que regarder la femme qui l'avait apparemment été dans sa vie avant qu'il ne se retrouve dans un corps fantomatique. Alexeï était proche d'April et il pouvait toucher à nouveau ces cheveux d'or qui lui avait tant manqué.


Des souvenirs d'April s'ancrèrent dans son esprit et ses yeux noisette se plongea dans ceux violet de la jeune blonde. Il ne sentait plus rien et son corps devenait moite. Alexeï se sentit collé contre le corps bien développé d'April, il pouvait sentir les seins de la jeune fille rencontrer son torse presque nu. April, d'un geste fluide, toucha la peau mate d'Alexeï et les cicatrices sur l'épaule droite disparurent pendant qu'Alexeï ne sentait que le corps d'April se coller au sien. D'un même mouvement, Alexeï sentit les douces lèvres chocolatées d'April se poser contre les siennes.


Alexeï enlaça furtivement la taille d'April et voulait découvrir plus le corps et la cavité buccale de la jeune demoiselle. Il voulait découvrir et mettre des noms sur les nouvelles sensations qu'il vivait en tant qu'esprit. Il sentait les lèvres d'April se fondre sur les siennes dans un frisson incomparable. D'un geste vif, elle regarda derrière le jeune homme et vit Alexia se débattre de ses lianes qui l'emprisonnaient. Alexia voyait toute la scène et ne sachant pourquoi, elle sentait son cœur se briser en mille morceaux.


Alexia voulut crier, seulement, une liane l'en avait empêché en bloquant sa bouche et sentit pendant plusieurs minutes sa respiration s'accélérer et diminuer à un rythme irrégulier. Elle sentit qu'elle allait défaillir et n'en pouvant plus, Alexia regarda le dos musclé d'Alexeï. Son corps se ramollir et son esprit s'endormit tout comme ses yeux qui se fermèrent. Elle laissa ses mains se détacher de la liane et longer son corps.


Alexeï ne se préoccupait plus de rien et ses oreilles bourdonnèrent. Il avait retrouvé la femme de sa vie, alors qu'il n'avait plus de souvenir d'elle et il n'allait certainement pas laisser quiconque les séparer à nouveau. C'était ce qu'il se disait, mais en rouvrant les yeux pour se plonger à nouveau dans les yeux violets de sa dulcinée, il vit un reflet dans la brume comme par miracle et fronça les sourcils. Il les écarquilla en voyant Alexia inerte, envahie par les lianes de la porte Ouest. 

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