Chapitre 19: A. Rodriguez.
Paris, dans un petit restaurant au brique grise, de grande baie vitrée, des petites tables sur le trottoir pour une terrasse, des bandes de tissu en toit rouge faisant office de décoration autour des murs et un énorme écriteau marqué sur la façade, indiquant le nom du restaurant. Le restaurant était chic et réputé bien qu'il ne soit pas dans le top trois dans le classement.
L'intérieure était chaleureux, des tables rondes, rectangulaires ou cubique faisaient le centre de la clientèle, un comptoir était disposé au client contre un mur du resto, pour qu'ils puissent prendre des fourchettes, des cuillères, des couteaux et deux différentes poubelles pour jeter leur repas une fois terminé.
Une douce musique résonnait dans le restaurant, rendant une ambiance plutôt chaleureuse et familiale. Des lanternes tamisées étaient suspendues sur les plafonds pour éclairer l'intérieure, des décorations parisiennes étaient accrochés contre des comptoirs qui longeaient les tables afin que les clients soient le plus possible en intimités et sur des murs. De plus, sur certains murs on pouvait retrouver des décorations florales et quelques lianes faisaient office de fantasy rendant l'intérieure du restaurant plus jardineux et romantique.
De l'autre côté du restaurant, il y avait le comptoir à boissons où se trouvait un barman et quelques clients assis sur des tabourets. Une caisse était posée sur le comptoir où le barman rentrait de l'argent. Derrière lui, une étagère remplie de boissons alcoolisé et pour enfant y était disposée. Sur le mur à côté de l'étagère, une pancarte avec des écriteaux en grosse lettre mettant en valeur le nom du restaurant y était disposés à la vue de tous.
La serveuse principale du restaurant servait un vieux couple et leur souriait. Elle était habillée d'une jupe taillé bleu ciel, à ses pieds se trouvait des ballerines bleus marines et d'une chemise blanche avec quelques fantasy sur le col laissant à découvert son cou où était disposé un foulard bleu ciel attaché laissant deux tissus du foulard en forme de « V ». De plus, ses cheveux longs bouclés de couleur châtains étaient attachés en nattes avec quelques mèches rebelles par-ci, par-là. Un fin maquillage ornait son visage, mettant en valeur ses yeux noisette et qui ne débordait pas.
Soudainement, la jeune fille fut appelée et elle se retourna, laissant ses clients débattre sur leur choix. Tenant fermement son plateau noir, elle regarda qui l'avait appelé et se mordit les lèvres en voyant son chef. Elle s'excusa auprès de ses clients d'une douce voix et suivi son chef dans son bureau sous les yeux inquisiteurs de la clientèle.
La demoiselle entra à la suite du chef, fermant la porte derrière elle, s'asseyant sur le fauteuil en cuir noir, elle plaça le plateau sur ses genoux et regarda le chef. C'était homme robuste, il avait un visage dur, trop sérieux et parfois contrariant. Il avait quelques brides de vieillesse étant donné qu'il avait trente-deux ans, lèvres pulpeuses, des yeux noirs, des joues creuses il avait un petit nez, la peau blanche et le chef avait les cheveux mi-long ébène. L'homme croisa ses doigts et mis ses coudes sur son bureau. L'homme portait un pantalon noir, une chemise blanche à carreaux noires et une veste noire.
La demoiselle déglutit et se tritura les doigts. Scrutant son chef, elle attendit et sa peau devenait moite, elle sursauta presque lorsqu'elle entendit la voix grave de son chef :
— Allons droit-au-but... Amilda, je suis désolé, mais tu es dispensé de travail pour deux semaines.
— Q-Quoi ? Qu'ai-je fait ?
— Ne le prends pas mal, tu es notre meilleur élément, tu es excellente, tu es faite pour ça, Amilda. Plutôt, prend-le comme un congé de vacances.
— Pourquoi maintenant ? Demanda, craintivement et surprise, Amilda.
— ...J'ai reçu un appel. Il y paraît que ton frère a eu un grave accident, prends soin de lui.
Amilda écarquilla les yeux et sentit sa gorge s'assécher. Elle déglutit et toussota. Ses mains tout comme le reste de son corps tremblotait légèrement et son cœur tambourinait dans sa cage thoracique. Elle pouvait sentir son estomac se contracter de peur et de stress. Son petit frère ? Qu'avait-il fait ? Pourquoi lui ? Son esprit s'embruma et sa vue se diminua. Une barrière liquide commençait à naître et le liquide coula jusqu'à ses clavicules, quelques 'uns atterrissaient dans sa bouche pâteuse :
— Amilda ? Amilda ?
Ses oreilles bourdonnaient, elle n'entendait plus rien et brusquement, elle se leva sous les cris de son chef. Amilda marcha dans le long couloir, tandis que son chef sortait de son bureau, elle croisa la porte des toilettes, elle dépassa la porte des loges et des cuisines. Amilda se rendit dans le cœur du restaurant et de ses yeux effrayés croisèrent ceux intrigués de son collègue qui l'appelait et de la clientèle qui regardait la scène en spectateur.
Amilda sortit précipitamment du restaurant et toujours en courant, elle traversa les rues de Paris. Proche du restaurant, il n'y avait qu'un seul hôpital où son petit frère ait pu y être emmené. Seulement, alors qu'elle allait traverser, elle se fit happer par un parisien tandis qu'un klaxon se fit entendre et que les habitants de Paris l'observèrent avec peur et indignation. Amilda sentit sa respiration s'accélérer et diminuer. Son cœur tambourinait toujours autant en raison de l'adrénaline qui l'avait abattue et un petit oiseau sifflotait autour d'eux.
Elle s'accrochait à la chemise blanche, des bretelles noires dépassaient la veste retenant le pantalon noir ainsi que la chemise ensemble, une cravate noire était déposée contre la chemise et à la veste noire que portait son sauveur tandis qu'elle regardait les voitures défiler. Elle releva la tête et Amilda reconnut son collègue qui l'avait poursuivi. Amilda n'avait même pas entendu que ce dernier l'appelait durant sa course :
— Bon sang, Amilda, tu te rends comptes de la situation si je n'avais pas été là ? Demanda-t-il d'une voix grave et inquiète.
— Patrick ?
Patrick lui sourit, Amilda reconnu les traits fins de son visage, il avait la peau mate, des yeux bleus, des joues creuses, le menton large comme ses épaules, un petit nez, il avait une légère barbe, des lèvres pulpeuses et des cheveux mi-longs de couleur blonds. Il était plus grand qu'elle et était un homme robuste. Amilda le connaissait depuis qu'elle travaillait au restaurant, cela va faire maintenant trois ans. En trois ans, ils avaient pu faire connaissance puisqu'ils étaient arrivés en même temps et leur lien d'amitié était rendu ambiguë en raison de leur travail bien qu'Amilda, savait qu'il y avait plus que cela... Elle attendait juste le bon moment et qu'il fasse le premier pas, bien qu'elle ne sache pas ce qu'il pouvait ressentir.
Amilda détourna le regard en voyant qu'il fronçait les sourcils et sursauta en se rappelant de sa panique de quelques minutes. Elle se releva s'étant jeté par terre en raison de Patrick et salissant par la même occasion son uniforme professionnel. Amilda rouspéta et regarda autour d'elle. Le train de la vie avait repris et les habitants ne prêtaient plus attention à eux :
— Amilda, dis-moi ce qu'il se passe. Tu m'as l'air préoccupée et désordonnée. Que s'est-il passé avec le chef ? Demanda Patrick.
— ...Mon frère... je dois le rejoindre... Expliqua brièvement Amilda.
— Qu'est-ce qu'il a ton frère ?
— Il... Alex à eu un grave accident. Je dois le rejoindre. Aide-moi Patrick.
Patrick écarquilla les yeux, connaissant le frère d'Amilda, il a toujours su qu'il était débrouillard et sérieux. Il ne faisait rien par hasard. Patrick hocha la tête et prit la fine main gauche d'Amilda qui rougissait. Il guida Amilda jusqu'à l'hôpital, ne lâchant jamais la douce main de la châtaine. Ils arrivèrent bientôt à l'hôpital souhaité et y rentrèrent. Tout de suite, l'odeur de l'hôpital et des soins firent grimacer Amilda. Elle n'a jamais aimé l'hôpital et l'odeur nauséabonde qu'elle pouvait y trouver l'avait toujours dérangé.
Guider par Patrick, elle baissa la tête et sourit en voyant toujours la grosse main de son collège entouré sa petite main. Elle fit un point de pression et du coin de l'œil, Patrick l'observait, sentant ses joues rougir, il ne put s'empêcher de sourire. Ils s'arrêtèrent une fois le comptoir de la réception atteint, une jeune femme à la chevelure auburn et bouclé les accueillis :
— Bonjour, que puis-je faire pour vous ?
— Oui, mon amie voudrait savoir la chambre de son frère qui est venu récemment. Il a eu un grave accident.
— Quel genre d'accident ? Demanda-t-elle en s'adressant à la jeune fille.
— Oh...euh... je ne sais pas trop... lorsque je l'ai su, je suis parti et me suis précipité ici, sans plus d'information. Déclara Amilda, contrariée.
— Oh cela va être difficile... Dite-moi le nom de votre frère, s'il-vous-plaît?
— Son nom de famille est Rodriguez.
— ...
Amilda ne put qu'entendre le cliquetis du bracelet de l'hôtesse s'entrechoquer avec le clavier qu'elle pianotait rapidement. Elle put voir toute la gestualité que la réceptionniste pouvait leur offrir : un pincement sur ses fines lèvres, des froncements de sourcil, un rictus se former sur son visage à plusieurs reprises et ses yeux marrons parcourir à la va-vite l'écran d'ordinateur qui émettait un bruit de ventilation assourdissant :
— Hum... je devrais avoir plus d'information concernant votre frère, ma chère... Dans les données que j'ai recueillies, j'en obtient que trois personnes. Déclara la réceptionniste.
— Oh...puis-je voir les photos ?
— Normalement, c'est contraire au règlement, mais je peux bien faire une exception pour vous.
Amilda sourit et vit la réceptionniste tourner son écran. En effet, sur la fiche de donnée médical, trois jeunes hommes portaient le nom de « Rodriguez ». Elle sentit du dégoût lorsqu'elle vit le premier : vieil homme, chauve, cicatrice à l'œil droit, yeux noirs, peau mate et une petite barbichette ornait autour de sa bouche craquelée tandis qu'un tatouage de gang ornait son cou. Il portait une chemise brune au moment de la photo. Ce n'était certainement pas lui.
Le deuxième, il était plutôt bel homme. Cheveux mi-long de couleur ébène comme un corbeau, un visage dur et traits prononcés. Des yeux bridés de couleur noir, une peau crémeuse, petit menton, petit nez et des joues rebondis. Homme musclé par un quelconque sport et portait une chemise blanche qui dessinait formidablement bien ses épaules, ses bras et son torse musclés. Un asiatique. Il était séduisant, mais n'était sûrement pas son frère puisqu'aucun membre de sa famille n'était asiatique.
Le troisième était son cher petit frère. Visage fin, joue creuse, menton fin et yeux noisette comme elle, lèvres pulpeuses, cheveux mi court de couleur noire, peau mate et lisses. Amilda sourit et d'une voix excitée déclara :
— C'est le troisième ! C'est mon frère !
— Merci bien.
La réceptionniste tourna l'écran vers elle et cliqua sur la photo numéro 3. Elle déclara d'une voix douce :
— Il est dans la chambre deux-cents-trente-quatre.
Après avoir remercié la réceptionniste, Amilda et Patrick se dirigèrent vers la chambre concernée. Amilda sentit une boule de nervosité pondre.
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