Chapitre 13: Séparé.
De l'autre côté, James était assis à sa place dans la classe et regardait la place vide de son amie, portée disparue. Un visage triste s'afficha sur sa peau et un pincement au cœur le prit. Que faisait-elle ? Pourquoi n'était-elle pas là ? Lui était-il arrivé quelque chose ? Se renforgnant, James soupira et tourna son regard vers le tableau. Il sursauta lorsqu'il croisa le regard strict de Mr.Byun. Il déglutit.
— Alors James, mon cours vous ennui ? Demanda Mr.Byun.
— N-Non...
— Qu'est-ce que je disais alors ?
— Je...Vous disiez...Vous disiez que... Bégaya James.
Il n'avait pas écouté depuis le tout début du cours. Trop préoccuper par l'absence de l'adolescente. Les élèves commencèrent à rire, se moquant ouvertement de lui.
— SILENCE ! Clama l'enseignant.
James sursauta lorsque l'enseignant tapa sur son pupitre afin d'avoir le silence. Le professeur soupira de soulagement et reporta son attention sur lui.
— Venez me voir à la fin du cours, James. Dit-il.
James hocha la tête et regarda l'enseignant retourner au tableau. Peu de temps après, l'esprit de James se fit attaquer par des pensées sur Alexia, lui nouant l'estomac.
Xxx
Elwing criait de frustration lorsqu'elle se fit traîner au sol et qu'elle ne pouvait plus bouger par la suite. Étant donné qu'elle avait enchaîné à un poteau devant des cylindres sinistres et qu'elle ne pouvait rien voir ni faire quoi que se soit, par la même occasion. Elwing ne savait pas où elle se trouvait.
Elle n'avait jamais entendu parler de cet endroit et n'était jamais venu ici. Elwing sentait derrière son dos quelque chose de dur et d'humide. Des chaînes argentées emprisonnaient ses poignées et chevilles lui arrachant quelques gémissements de douleur. L'argent lui faisait mal tout comme chaque esprit errant.
Toute sa vie d'avant, elle n'en avait aucun souvenir et cela lui faisait mal. Tout ce qu'elle se souvenait c'était qu'elle avait été seule, que sa vie familiale était difficile à vivre et son prénom celte : Elwing. C'était sa mère qui le lui avait donné puisqu'elle travaillait dans le domaine des temps anciens dans une certaine entreprise dont Elwing avait oublié le nom. Ce n'était pas très important pour elle comparé à sa mère et son père. Son père, justement, travaillait dans le cadre de la police scientifique.
C'était les seuls souvenirs qu'elle gardait et qui la faisait espérer de pouvoir être encore en vie même en étant une âme errante, puisqu'elle avait quelques brides de souvenirs ancrée en elle, Elwing se sentait vivante malgré la mort qui l'avait succombé cette nuit-là.
En y repensant bien, tout ce qu'elle se souvenait de cette nuit-là c'était la douleur entre ses jambes, ses poignées et son ventre. Son cœur qui tambourinait dans sa cage thoracique faisant accélérer sa respiration par la peur et des mains qui serraient son cou.
Elwing ne revoyait que l'imposante posture de son meurtrier et de ses yeux noir corbeau qu'elle pouvait discerner à peine dans la noirceur de sa chambre d'adolescente. Elle était morte à dix-sept ans par un poignard planté à de nombreuses reprises dans son ventre, tachant la belle robe de nuit offerte par ses parents à ses seize ans et demi.
Elwing ne savait pas pourquoi cet homme l'avait tuée et c'était peut-être la seule chose qu'elle regrettait avec son envie de revoir ses parents bien qu'à dix-sept ans, certains jeunes préféraient s'éloigner de leurs parents pour vivre de leurs propres ailes, elle, Elwing aurait préféré rester à leurs côtés afin de vivre pleinement l'amour que peut porter une famille envers ses membres. Elwing soupira et quand elle vit le faucheur devant elle, tout ce qui lui restait de faire était d'attendre son châtiment.
***
James entendit la cloche sonnée et rapatria ses affaires dans son sac-à-dos. Un regard de son professeur lui fit rappeler qu'il avait son rendez-vous. Il rejoignit son professeur et le regarda notée des notes sur son calepin.
— Dites-moi, êtes-vous sûr que c'est votre prédilection pour votre carrière, James ? Demanda Mr.Byun.
— Pourquoi dites-vous cela professeur ?
— Eh bien...Vous êtes tout le temps dans la lune, vous ne vous concentrez pas sur la matière et vous avez de mauvaises notes aux examens...Tout est dit pour que vous échouiez votre année scolaire. Comme cette Mademoiselle White. Annonça Mr.Byun.
— Non, je vous jure que tout va bien, professeur. J'excelle dans ce métier depuis tout petit avec mon cousin.
Le professeur soupira, rangea ses affaires dans son sac noir. Il glissa les roulettes de sa chaise sur le parquet qui rencontra le mur derrière lui. Il déposa son sac sur son dos et regarda l'étudiant en face de lui.
— Je dis ça pour votre bien, James. Je sais que vous êtes un étudiant brillant comme Mademoiselle White, mais s'il-vous-plait, concentriez-vous plus attentivement au cours. Au risque de vous renvoyer...
— Oui, Monsieur...
— Sur ce...
— Attendez !
Le professeur se retourna pour regarder son jeune étudiant avec curiosité.
— Qui y'a-t-il ?
— Est-ce que vous auriez des nouvelles d'Alexia ? Elle n'est pas venue depuis deux jours et...Je m'inquiète. Je sais que cela peut vous paraître étrange puisque tout le monde la rejette, mais...
— Je vois...Venez à mon bureau, je vous donnerais l'adresse de Mademoiselle White afin que vous lui rendiez visite. Vous aurez l'occasion de lui rendre ses devoirs et les notions qu'elle a manqué. Déclara Mr.Byun
James hocha la tête et un sourire orna son visage tandis qu'il accéléra le pas afin de suivre ceux rapides de son enseignant. Le cœur battant, il pénétra le bureau de son professeur de photographie. À la fin de son entretien, il couru dans les rues de Paris afin de prendre le bus qui l'amènerait à la maison d'Alexia, près de la forêt.
Xxx
Alexia sentie alors une grande chaleur prendre possession de son corps et de son cœur. Elle ouvrit, soudainement, ses yeux vairons et scruta l'obscurité lorsqu'elle se mit à rougir comme toutes ces filles amoureuses.
Un beau torse bien bâti par un quelconque sport était devant ses yeux et une odeur sucrée se répandit dans ses narines lorsqu'elle huma, par inadvertance, l'odeur de son sauveur. Des bras musclés entouraient ses hanches et la collait contre ce corps d'Apollon. Alexia sentait une main caresser ses cheveux roux et toucher par erreur son dos.
Ses joues étaient rouges comme un coquelicot et elle pouvait entendre son cœur tambouriner en elle, tout comme des papillons valser dans son estomac tandis qu'une boule de nervosité asséchait son gosier. Alexia pris son courage à deux mains et releva ses yeux vairons vers le jeune homme qui collait son corps contre le sien. Alexia eut un sursaut lorsqu'elle le vit.
Il a des petits yeux noisette, visage fin et dur qui faisait sérieux, des joues creuses, lèvres pulpeuses, menton fin. Il avait la peau mate, lisse et très foncé. Ce qui intrigua Alexia était le tatouage qu'il avait en forme d'arabesque sur son cou qui représentait trois gouttes d'eau. Il était un Apollon et Alexia sentait son cœur qui avait envie d'en apprendre plus sur ce beau jeune homme qui l'avait sauvé du faucheur.
Alexia se reprit en voyant le jeune homme baisser la tête et l'observer de ses beaux yeux noisette. Il lui offrit un beau sourire charmeur et sentit son estomac se nouer. La timidité et la nervosité pris le dessus sur sa personnalité, elle baissa sa tête rapidement, se concentra sur ses doigts qu'elle triturait jusqu'à ce qu'elle entendît la voix douce du jeune homme :
— Arrête de jouer avec tes doigts, tu me chatouilles.
Alexia sourit nerveusement et cacha ses doigts derrière son dos. Ses doigts rencontrèrent ceux fins du jeune homme. Elle rougit et détourna le regard sous les rires de l'Apollon :
— Eh bien, tu es une fille plutôt timide à ce que je vois. Dit-il.
Alexia se mordit les lèvres et hocha la tête. Sa voix avait complètement disparu et son cœur s'emballait rien qu'à l'entendre. Elle pouvait sentir les yeux perçants du jeune homme insister sur sa personne comme une braise qui s'envolait du cratère du volcan, embrasant le sol d'une immense chaleur :
— Merci de m'avoir sauvé. Déclara Alexia.
Sa voix était revenue après mainte réflexion sur la situation et elle ne put s'empêcher de remercier ce jeune homme qui lui avait, sûrement, sauvé la vie. Ce dernier hocha la tête et lui donna son beau sourire :
— De rien, je n'allais tout de même pas laisser une belle jeune fille auprès de ce faucheur. Dit-il.
— Tu as l'air de connaître les lieux, non ?
— Hum, hélas oui. Je n'ai jamais pu trouver ma voix dans ce monde rempli d'âme.
— Pourtant, tu m'as l'air jeune.
Alexia sentit le jeune noiraud trembler et elle frissonna par la même occasion puisque son corps était collé au sien. Elle a dû toucher un vilain souvenir :
— Excuse-moi, je ne voulais pas te froisser...
— Ce n'est rien... c'est moi. Pour répondre à ta question, je n'ai que dix-huit ans.
Alexia laissa un soupir déçu s'échapper de ses lèvres et elle put entendre le rire chaleureux, à nouveau, du jeune homme qui a sûrement dû l'entendre. Alexia sourit timidement et sentit ses joues brûler comme la braise. Soudain, elle sentit les doigts fins du jeune homme parcourir ses cheveux et releva la tête. Elle écarquilla les yeux en voyant de près les yeux noisette du jeune homme, sa franche tomber sur son front et mélangé à la sienne.
Elle put clairement mieux voir ses traits doux qui construisait son visage dur et ses lèvres pulpeuses. Alexia plongea son regard vairon dans ceux noisette du jeune homme et elle sentait sa paralysie se mettre à l'épreuve encore une fois. Alexia remarqua les sourcils du jeune noiraud se froncer et l'entendit soupirer. Son souffle se répercuta sur son visage et elle resta stoïque, comme statufié :
— Tu as été marquée ? Demanda le jeune homme en regardant la marque étoilée sur la peau blanche d'Alexia.
Redescendant sur Terre, Alexia secoua la tête et hocha frénétiquement celle-ci afin de répondre par gestualité au jeune homme qui souira. Elle sentait son cœur battre à toute vitesse et ses pulsions sanguins se répandre dans son cœur rapidement, lui donnant un vertige. Le jeune homme pu voir le malaise de la jeune fille et la colla contre lui, l'encerclant de ses bras :
— Où est ton esprit ? Je ne le vois pas. Fit-il remarquer.
— On n'a été séparé par le faucheur. Avoua Alexia.
— Je vois. Ne t'en fais pas. Tout va bien aller. On va trouver un moyen. Dit-il.
Alexia sentit alors une immense chaleur se répandre dans son cœur qui s'embrasait et ses joues redevenaient rouges comme un coquelicot. Elle était bien là, elle ne voulait plus bouger puisqu'elle se sentait en sécurité contre ce torse musclé. Alexia ne pensa plus à Elwing et à sa séparation brusque avec elle. Alexia se rendormit et affaissa son corps contre celui de l'inconnu. Elle était en euphorie totale.
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