8 | Suçon
Une chose est sûre, je ne me suis jamais sentie aussi gênée qu'en cet instant.
Je finis cependant par écarter mes cuisses au maximum, laissant mon esprit imaginer la vue que mon maître doit avoir. J'espère sincèrement que ça lui plaît car il m'a fallu beaucoup d'efforts pour y arriver. Cela semble peut-être être un acte anodin pour certains mais je n'ai jamais autant été soumise de la sorte, avec de plus mon corps exposé de manière si humiliante.
Cela m'aurait semblé tellement plus simple s'il avait écarté mes cuisses lui-même ! Je suis persuadée qu'il a fait exprès, pour me tester...
Alors oui Monsieur, j'aime apparemment ça. J'aime être exposée ainsi sous vos yeux, être humiliée de la sorte, et bizarrement j'ai envie de connaître toutes les autres façons par lesquelles vous aimeriez me soumettre encore, en particulier si elles sont aussi humiliantes, voire davantage.
Suis-je bizarre ? Non... "bizarre" et "normal.e" sont des mots qui ne figurent plus dans mon vocabulaire maintenant. Je suis comme je suis et je ne me suis jamais sentie aussi vivante que depuis qu'il me domine.
J'avais besoin d'une telle relation depuis le début, pas que physiquement mais même mentalement. La soumission me permet de me sentir bien, belle, désirable. Tout ce que je n'avais pas éprouvé depuis des années.
Je sens ensuite la main de Monsieur descendre vers mon intimité pour la titiller. Je gémis et me cambre, essayant de le pousser à aller plus loin dans mon corps, mais ses doigts restent à l'entrée de mon vagin et sur mon clitoris, me laissant sur ma faim.
Il continue ainsi pendant un moment, ne m'offrant qu'un minimum de plaisir mais une excitation des plus extrêmes. Son autre main presse ensuite un de mes seins avant de jouer avec mon téton en le pinçant plus ou moins fort puis en le tirant. J'ai un peu mal mais je comprends assez vite qu'il fait en sorte que ce soit largement supportable. Il sait que les fortes douleurs ne m'excitent pas alors il fait attention.
Et en effet au bout d'un moment qui me semble interminable je finis par craquer...
« - Pitié... Pitié je veux jouir.
- Enfin, j'ai cru que tu ne le demanderais jamais. Mais reformule-moi ça, je veux davantage de respect. »
Alors il n'attendait que ça, il fallait juste que je le supplie ?! Je dois donc vraiment le faire à chaque fois ?
Bon, c'est vrai, cela m'a demandé beaucoup d'efforts aussi malgré que ce soit terriblement excitant, mais me torturer ainsi c'était vraiment très sadique.
Mon côté joueur - ou plutôt brat je crois - aimerait ne pas lui donner ce qu'il souhaite, mais mon corps ne répond plus de rien et ne souhaite que la délivrance, si bien que mon esprit s'embrouille et que je n'arrive pas à réfléchir correctement.
Je finis par comprendre que capituler est ma seule option alors, d'une voix plaintive que je ne me connaissais pas, j'abdique.
« - Monsieur pitié, s'il vous plaît, laissez-moi jouir je vous en prie... NON ! »
Il a retiré sa main ?! J'y crois pas, je le supplie et c'est ainsi que je suis récompensée ? Par de la frustration ?!
Mais ses doigts laissent rapidement place à un objet vibrant qu'il vient poser directement sur mon clitoris. Les vagues de plaisir que cela me procure sont tellement fortes et intenses que je ne peux empêcher mes jambes de se refermer contre l'objet avant que Monsieur ne les écarte de nouveau.
Je crie, me cambre, me débats avec la corde.
En quelques secondes je jouis, d'une manière si forte que cela me cloue sur place pendant un long moment.
Lorsque je reprends pleinement mes esprits, mon maître m'a déjà détachée et retiré le bandeau pour me prendre dans ses bras.
« - Tu te sens bien ?
- Euh... Oui... Disons que c'était intense.
- T'as crié si fort que les voisins ont dû t'entendre. »
Les voisins ?! Oh non j'ai si honte... Je ne pourrai jamais les regarder droit dans les yeux après ça.
Ophélie, réfléchis, il n'a pas de voisins ici.
« - Vous n'avez pas honte de faire des blagues pareilles ? »
Il éclate de rire puis reprend ses caresses sur mon bras.
« - Si seulement tu avais vu ta tête ! »
Je prends un air faussement blessé puis il me demande - comme je m'y attendais - ce que j'ai ressenti et aimé ou non.
« - Je crois que j'aime bien quand vous me poussez à faire des choses toujours plus humiliantes.
- Tu "crois" ?
- Non... J'en suis sûre. Et j'aime bien avoir les yeux bandés aussi.
- D'accord, je prends note. Ensuite ? »
Je regarde quelques instants mes poignets avant de continuer.
« - J'ai adoré être attachée avec la corde, davantage que lorsque c'était avec le foulard. Je crois que c'est la sensation d'inconfort qui m'excite, et les traces que ça laisse ensuite.
- Elles sont jolies en effet, dommage qu'elles ne resteront pas longtemps.
- J'aime bien ce genre de marques, ça change de mes foutues cicatrices. »
Cette fois je le regarde dans les yeux, tant pis si je me fais réprimander.
« - J'aimerais avoir une marque de vous sur mon corps, quelque chose d'éphémère mais pas autant que ces traces à mes poignets. Et puis il ne faut pas que ce soit trop douloureux non plus.
- Et c'est avec plaisir que je marquerai mon territoire sur ta peau chaque fois que l'on se verra.
- Mais je n'ai pas d'idée de marque.
- Un suçon ? »
Simple mais pas idiot. Je n'y avais même pas pensé.
J'hoche la tête et souris avec cet air timide et gêné que je n'aime pas chez moi.
« - Je te laisse choisir la zone.
- Je vous laisse décider Monsieur, tout me va.
- Même à un endroit voyant ? »
Je fais du télétravail et tous mes amis sont apparemment au courant de la situation. Je n'ai donc rien à cacher à personne, sauf à ma mère pour éviter les embrouilles mais je la vois peu maintenant.
Et dans la rue, tu n'auras pas honte ?
Quand bien même des inconnus le verraient, qu'est-ce que ça peut leur faire ? Il faut que j'apprenne à ne plus faire attention au regard des autres sur mon corps et si cette simple marque peut m'aider alors je n'hésiterai pas. Au moins les regards seront portés sur autre chose que mes jambes.
« - Le cou, s'il vous plaît. »
Je tends la zone demandée vers mon maître comme une simple humaine le ferait pour un vampire dans une scène de film fantaisiste.
Il dépose d'abord un simple baiser avant de sucer doucement, en prenant son temps. Ses mains se baladent alors sur mon corps, l'une malaxant mes fesses et l'autre me tenant la nuque.
Le geste devient de plus en plus érotique et mon entrejambe s'enflamme de nouveau. Je suis excitée et mon esprit l'imagine en train de se déshabiller et de me prendre violemment contre cette poutre.
Moi qui disait être lassée de la pénétration par un sexe masculin, finalement j'aimerais savoir un jour ce que ça fait d'être baisée par un dominant.
Je pousse un gémissement malgré moi avant de sentir sa bouche quitter mon cou doucement pour déposer ses lèvres sur les miennes.
Il sort son téléphone de sa poche et à l'aide de l'appareil photo il me montre la trace rouge qu'il a laissée.
« - Vous y êtes allé fort.
- En effet, il deviendra très vite violet.
- J'adore. »
Je ne peux m'empêcher de sourire bêtement comme une enfant, ce qui le fait sourire aussi.
Il m'aide ensuite à me rhabiller et me ramène chez moi.
Je pars directement au lit après une bonne douche tiède où j'étais à deux doigts de me toucher en repensant à cette soirée.
Finalement je m'endors assez rapidement en me mettant à rêver de scènes toujours plus érotiques. Mais le plus déstabilisant c'est que dans certaines scènes ce n'est pas Monsieur qui me domine, mais Cerise.
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