24 | Jeu
Un jeu de cartes qui reprend le concept du Petit bac, c'est assez original.
J'observe mes cartes, chacune avec une lettre différente. Objectif : être la première à me débarrasser de mes cartes.
« - À toi l'honneur, ma chère. »
Je pioche une première carte " thème" où justement différents thèmes s'affichent. À moi d'en choisir un.
Je rougis instantanément en constatant l'humour évident des inventeurs du jeu.
« - " J'aime quand on me... " »
Léonard sourit également mais ne semble pas surpris par mon choix.
Il pose sa première carte en me regardant droit dans les yeux. Un C.
« - Quand on me " câline ". »
Voleur d'idées... Moi aussi j'ai un C et je voulais dire ce mot. Tant pis, je vais réfléchir à une autre idée.
« - Quand on me " chevauche ". »
Son rire résonne dans toute la pièce tandis que je suis persuadée de devenir rouge comme une tomate.
« - D'accord, tu veux la jouer comme ça... Alors au lieu de dire " sourit " je vais dire : quand on me " suce ". »
Pas mal, mais j'ai mieux !
« - Quand on me " baise ". »
C'était osé, vraiment osé, mais je suis plutôt fière de moi. Le regard de Monsieur a changé, il m'observe avec un désir évident. Un prédateur qui attend patiemment le bon moment pour bondir sur sa proie.
« - Tu es déjà en manque ma belle ?
- De toi ? Toujours. »
Il continue ensuite le jeu comme si de rien n'était tandis que je commence à avoir vraiment chaud.
« - Changeons de thème. »
Les cartes s'enchaînent jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'une chez chacun. Cependant, avec un W, difficile de trouver des mots quand le thème est aussi restreint.
" Défauts de l'un d'entre nous "... Je ne vois absolument rien qui puisse commencer par un W ! Alors, bien évidemment, c'est Léonard qui a gagné avec pour dernière réponse : " Maniaque du rangement ". Au moins il a conscience de ses propres défauts !
« - Allonge-toi. »
Il ramasse les cartes éparpillées sur le lit puis s'en va ranger la boîte dans le salon avant de descendre lentement les escaliers pour me rejoindre. J'observe un instant le plafond pendant que je calme ma respiration. Mais la sensation de sa main chaude caressant ma cuisse fait accélérer d'un seul coup mon rythme cardiaque et je sens déjà mon entrejambe humide.
« - Prête ?
- Oui. »
Nos corps nus se retrouvent rapidement collés l'un à l'autre. Nos caresses augmentent rapidement l'excitation de chacun puis, lorsque lui seul le décide, il se redresse et attrape mes poignets pour les positionner au-dessus de ma tête. Il les attache ensuite à la tête de lit avec les fameuses menottes en cuir avant de redescendre ses mains vers mes seins puis mon pubis. Il le caresse puis entre sa langue quelques instants en moi. Je gémis de plaisir avant qu'il ne sorte sa tête, bien trop tôt à mon goût.
« - Une. »
Mais de quoi est-ce qu'il parl... Oh ! J'avais oublié la punition qui m'attendait si je gémissais. Quel sadique...
« - Je croyais que c'était seulement quand vous alliez me...
- Chut. Je ne veux pas entendre un seul mot sortir de ta bouche, c'est clair ? »
Je hoche la tête puis il me sourit, un sourire vraiment sadique.
Ses doigts entrent en moi et je me mord la lèvre inférieure dans une tentative désespérée de retenir mes gémissements. Si mes mains étaient libres j'aurais bâillonné ma bouche avec mais, justement, je pense qu'il a fait exprès de me les attacher pour rendre l'exercice plus difficile.
Lorsque de son pouce il effectue des cercles au niveau de mon clitoris, le plaisir est tel que ma bouche s'ouvre d'elle-même pour laisser passer un petit cri de plaisir.
« - Deux.
- S'il te plaît je... Je ne peux vraiment pas tenir, c'est...
- Trois.
- Mais...
- Quatre. »
Son sourire ne s'efface pas tandis que je ne cesse de me débattre sous le plaisir qu'il me procure et la souffrance de devoir lutter contre l'émission de gémissements qui ont toujours été une expression naturelle et incontrôlée de mon plaisir.
Quand il entre en moi, un petit son de contentement et de plaisir, presque inaudible, franchit mes lèvres.
« - Cinq. »
Salaud.
Il commence ensuite à faire des va-et-vient de plus en plus rapides. Mais au moment de jouir, je deviens aphone, j'ai la bouche ouverte mais sans aucun son sortant de là. Mon corps est cependant pris de tremblements puis, après une forte contraction, il se relâche et la fatigue me poignarde.
Les yeux fermés, je reprends une respiration plus lente dans les bras de mon maître, mon compagnon, qui m'a détaché. Il caresse mon dos et mes cheveux tout en prononçant doucement des mots apaisants.
Lorsque j'ouvre enfin les yeux, je suis apaisée mais toujours un peu fatiguée.
Léonard sort du lit, laissant un vide à mes côtés que je n'apprécie guère. Mais heureusement il revient vite pour se positionner au-dessus de moi. Mes poignets se retrouvent attachés entre eux et Monsieur m'ordonne de les positionner au-dessus de ma tête, de ne pas les bouger. Il me bande ensuite les yeux.
« - Tu vas recevoir cinq coups. J'irai crescendo niveau douleur, mais ce ne sera pas toujours la même zone visée. Cette fois tu as le droit de crier. Es-tu prête ?
- Oui.
- Bien. Safeword ?
- Rose »
Ma fleur préférée.
« - Parfait. »
Un premier coup s'abat sur un de mes seins. Seul un petit cri de surprise se fait entendre, je n'ai pas vraiment eu mal.
Le deuxième coup s'abat cette fois sur ma cuisse droite et c'est un petit cri de douleur que je pousse instinctivement.
Le troisième coup, plus fort, atterrit sur la même zone qui devient plus chaude et douloureuse.
Pour les derniers coups, il me retourne rapidement pour que je sois sur le ventre. Il caresse lentement ma fesse droite avant de taper avec force. Mon cri est à moitié étouffé par le coussin mais je sens déjà quelques picotements. Il y est vraiment allé fort et je crains la dernière fessée.
« - Détends-toi. »
Je suis crispée et je sais qu'il ne fera rien tant que je serrerai les fesses comme une tarée. Je tente donc de respirer calmement afin de détendre mes muscles. Les secondes passent, interminables, quand enfin le dernier coup retentit, aussi puissant que mon cri.
Quelques larmes coulent pendant qu'il caresse avec douceur ma fesse. Il attend patiemment que je sois calmée avant de me détacher et de retirer le foulard de mes yeux, humide à cause de mes larmes.
« - Respire, doucement. C'est fini, je suis là. Je suis fier de toi Ophélie. »
Je me laisse bercer par ses bras comme une enfant.
« - Dis-moi à quoi tu penses.
- Seulement que je suis heureuse que ce soit le dernier coup. Je ne sais pas si j'aurai tenu après.
- Je suis sûr que si. On teste ?
- Non ! Enfin je veux dire... S'il te plaît, une autre fois, je suis vraiment fatiguée. »
Il se met à rire puis explique que ce n'était qu'une blague.
« - J'ai d'autres projets pour plus tard.
- De quel genre ?
- Tu verras. Il faut d'abord qu'on en parle sérieusement, mais pas tout de suite. »
Curieuse, je tente de le supplier mais rien n'y fait. Il va falloir que je sois patiente.
« - Tu veux un indice ?
- Oui !
- C'est le plus grand de mes fantasmes, le plus inavouable à mes yeux. Et je pense que ça pourrait te plaire. Maintenant allons manger. »
Qu... Quoi ?! Mais il ne peut pas dire ça puis se lever et s'habiller pour aller cuisiner comme si de rien n'était !
Je connais mes fantasmes et je sais pertinemment lequel est " le plus grand ", " le plus inavouable " de mon côté, hormis la cage.
Peut-être que nous avons le même mais cela me paraît trop beau pour être vrai.
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