Je mets quelques secondes avant de comprendre ce qu'il veut dire.

« - C'est mon véritable prénom.

- Pourquoi m'avoir menti ?

- Je ne t'ai pas vraiment menti. Tout le monde m'appelle Léo et je préfère largement ce prénom-là.

- J'aime bien Léonard, ça me fait penser à un célèbre artiste peintre, sculpteur et inventeur. Ce n'est pas si mal d'avoir le même prénom qu'un génie. »

Il se redresse alors et me contemple, comme s'il essayait de déceler une once d'ironie. Mais je suis très sérieuse.

Ses lèvres s'approchent des miennes pour m'embrasser. J'espère que j'aurais le droit de l'appeler par son véritable prénom sans qu'il n'en ait honte.

« - As-tu... As-tu aimé ?

- Oui. Franchement arrêtez de vous rabaisser, ce n'était pas si mal. »

"Pas si mal"... Ce n'est peut-être pas la meilleure formulation.
Mais en vérité je ne pense pas pouvoir jouir s'il ne stimule pas une autre partie de mon corps en même temps. Mais même sans jouir on peut éprouver beaucoup de plaisir, et ce fût mon cas !

« - Ce que je veux dire c'est que vous êtes doué pour donner du plaisir, avec votre sexe aussi. Alors n'ayez plus peur, s'il vous plaît. »

Je m'amuse ensuite à effleurer de mes ongles son sexe qui gonfle de nouveau.

« - J'ai été en manque pendant trop longtemps.

- Ça peut rendre fou...

- C'est toi qui me rend fou. »

Ses lèvres se déposent de nouveau sur les miennes et je devine qu'il a toujours ardemment envie de sexe, mais mon pauvre vagin n'est pas du même avis. Je suis excitée mais mon intimité me brûle au simple contact de ses doigts, comme si elle était asséchée.
Je le repousse doucement et lui explique, il comprend et me laisse tranquille mais je lui fais rapidement savoir que ça ne m'empêche pas d'être excitée.

Je me mets à genoux au sol, alors qu'il ne me l'a pas demandé. Il s'assoit sur le bord du lit devant moi et j'en profite pour prendre son sexe dans ma main et le lécher doucement. D'abord le gland puis sur toute la longueur avant de revenir au bout que je positionne entre mes lèvres. J'enfonce doucement son sexe dans ma bouche tout en jouant avec ma langue et ses mains finissent par agripper mes cheveux pour m'imposer le rythme. Son côté dominant ressurgit pour mon plus grand plaisir.
Au bout de quelques instants je sens son liquide se déverser et je finis par l'avaler avant qu'il ne m'aide à m'asseoir sur le lit.

« - Tu es... Incroyable.

- Je vous retourne le compliment. »

Il sourit mais lève les yeux au ciel, pensant sûrement qu'il ne mérite pas d'être qualifié ainsi. Mais je le pense vraiment et il serait temps qu'il arrête de se dénigrer.

« - Et maintenant, on fait quoi ?

- Comment ça ?

- Je veux dire... On est un couple ou pas ?

- Si tu le veux oui.

- Mais vous le voulez ?

- Tutoies-moi et je te répondrai. »

J'ai ma tête posée contre son épaule et sa main caresse ma cuisse. Je me sens si bien, j'ai envie de rester à ses côtés pour toujours.

« - Je t'aime, Léonard.

- Je t'aime aussi Ophélie. Accepterais-tu de devenir ma compagne ?

- Oh que oui, aussi longtemps que l'on s'aimera.

- Toute la vie j'espère.

- Ça ne fait aucun doute. »

Il se décale lentement de moi pour pouvoir prendre mon visage et m'embrasser doucement.

« - Tu viens de faire de moi l'homme le plus heureux de la Terre.

- Et moi la femme la plus chanceuse. »

Mais surtout une femme très amoureuse !

~

Elle est restée dormir avant de repartir chez elle. On a envie de se retrouver un peu seuls chez nous aujourd'hui mais demain nous nous reverrons et j'aurais beaucoup de choses à lui demander. Pour l'heure, je prends ma voiture pour me rendre au centre-ville. J'ai quelques achats à faire...

~

Une fois chez moi, je m'installe sur mon canapé sans arrêter de sourire. Je pousse ensuite un véritable cri de joie avec des larmes de bonheur qui me montent aux yeux.

Nous sommes en couple.
J'ai encore tellement de mal à y croire !

Je reste ainsi quelques minutes avant de me décider à me mettre au travail. J'allume donc mon ordinateur puis tombe nez à nez avec une notification assez intrigante. J'ouvre ma boîte mail et constate alors avoir reçu une réponse pour ma demande de visite d'une maison en vente qui m'intéresse. J'ai même une proposition de rendez-vous pour la visite, dans quelques jours.

Comment cette journée pouvait-elle mieux se passer ? Pour le moment tout me sourit, c'est à la fois merveilleux et terrifiant.

Je reçois ensuite un message de Céline qui souhaite prendre de mes nouvelles. Je lui réponds et une envie soudaine de la revoir me surprend. C'est finalement elle qui me donne rendez-vous dans la soirée, dans un bar que je connais plutôt bien, Léandre y avait travaillé.

~

« - Ophélie... Ça faisait longtemps. »

Je souris en la voyant arriver, toujours aussi souriante. Un beau rayon de Soleil.

« - Oui et je suis désolée d'être restée silencieuse, de ne pas t'avoir donné de nouvelles pendant si longtemps.

- Ne t'excuse pas, je comprends. Et maintenant rattrapons le temps perdu ! Quelles infos croustillantes as-tu à raconter ? »

Des tas...

« - On s'aime. Et on est en couple depuis hier. »

Son visage se décompose avant qu'elle ne crie de joie, faisant poser sur nous des regards curieux et agacés.

« - Mais c'est incroyable ! Léo en couple ?! LE Léo que je connais, en couple ! Mais que lui as-tu fait ? »

Une superbe fellation.

Quel humour ma conscience ! Tu devrais faire du stand-up...

« - Je suis restée moi-même. Et c'est sûrement la seule personne avec laquelle je peux exprimer tout chez moi : autant ma personnalité que mes désirs les plus enfouis. »

Et il n'a pas encore tout découvert...

« - C'est trop mignon. Mais je t'avoue que je ne pensais pas vraiment que ça allait marcher. Enfin... Je vous voyais plutôt comme de très bons amis et rien de plus. Mais je vois qu'il a décidé de se caser et il ne pouvait pas faire un meilleur choix que toi. Vraiment, c'est génial. »

C'est sûr que si ça avait été l'autre pétasse, Céline lui aurait tiré les oreilles en découvrant sa personnalité et son caractère assez... Spécial.

Nous avons ensuite continué à discuter de tout et rien avant de payer et rentrer chez nous tranquillement.

Maintenant je n'ai qu'une chose en tête : le revoir, vite. Et heureusement c'est déjà prévu, dans moins de 24 heures.