21 | Fusion
J'ai enfilé un pantalon et un pull simple. Je ne me suis ni maquillée ni particulièrement coiffée, bien trop triste pour m'occuper de moi aujourd'hui.
Je n'ai pas reçu d'autres messages depuis qu'il m'a donné rendez-vous et j'ai beau me dire que je me fais sûrement des films - c'est d'ailleurs le pressentiment que j'ai au fond - j'ai quand-même peur que ce ne soit la fin de notre relation.
Qu'ai-je fait de mal ? Ne suis-je pas assez intéressante pour me garder encore quelques mois, quelques années... Toute la vie si possible ?
J'en demande sûrement trop.
Je toque à sa porte tout en me forçant à respirer par le ventre pour calmer mon angoisse. On inspire, on gonfle le ventre. On expire, on le dégonfle. Doucement.
Mais lorsqu'il ouvre la porte mon souffle se coupe. Il s'est fait beau, vraiment très beau, avec sa chemise bleu marine et son pantalon noir tous deux un peu moulants, laissant entrevoir la forme musclée de son corps tout entier.
Il m'affiche un sourire sincère et me fait entrer. Je ne comprends alors plus rien à la situation.
Perdant tout contrôle de moi-même, mes joues rougissent et je deviens toute timide, comme une enfant ayant fait une bêtise.
« - Installes-toi. Tu veux boire quelque chose ? »
Je fais non de la tête, le ventre noué m'empêchant d'avaler quoique ce soit.
« - Écoute Ophélie, je m'excuse pour mon message, et mon absence aussi. Je ne voulais pas paraître froid ou distant. Comme je te l'ai dit j'avais besoin de réfléchir tranquillement et, maintenant que tu es là devant moi, et comme chaque fois que je te vois, je n'ai plus aucun doute. »
Mon rythme cardiaque s'accélère et j'attends avec impatience qu'il finisse son petit discours. D'ailleurs il n'arrive pas à me regarder dans les yeux... Est-ce si difficile à dire pour lui ?
Mais finalement son regard plonge dans le mien et je retiens mon souffle.
« - Je t'aime Ophélie, vraiment. Pas simplement comme une amie, en tout cas plus maintenant. J'aimerais seulement savoir si mes sentiments sont réciproques ou non. »
Oh. Mon. Dieu.
Je n'arrive pas à parler, impossible. Des larmes montent et finissent par glisser sur mon visage tandis que son visage à lui se décompose, ne sachant que dire ou faire face à ma réaction.
Je finis par foncer vers lui pour le prendre dans mes bras, ne désirant qu'une chose : qu'il me sert fort contre lui.
« - Moi aussi je t'aime. »
Et je l'ai tutoyé, pour la première fois. Sa réaction est de me serrer davantage puis de me faire tournoyer dans la pièce ce qui me fait rire.
Il prend ensuite mon visage entre ses mains et m'embrasse, passionnément.
Je lui rends son baiser tandis que nos mains parcourent le corps de l'autre, avides de celler notre amour au travers d'une chose bien trop importante pour nous : le sexe, et pas n'importe lequel...
Une fois nus, et sans arrêter de nous embrasser, il m'emmène vers sa chambre et me dépose doucement sur le lit, avec toute la délicatesse que j'aime chez lui, contrastant parfaitement avec son côté dominant et un peu sadique.
Il finit par quitter ma bouche pour diriger ses lèvres sur le reste de mon corps, me faisant me cambrer et gémir. J'en veux plus.
Mais il se redresse et mon regard se pose sur le sien avant de descendre, plus bas, et pour la première fois je le vois : son sexe.
Je savais bien qu'il avait exagéré... Il a donc vraiment perdu beaucoup d'estime envers lui-même pour se rabaisser autant. Et puis même, quelque soit la taille, ça ne changerait rien à mes sentiments pour lui.
Mes mains se promènent sur son torse avant de descendre et d'effleurer ce membre en érection tandis que Léo suit mes mouvements de ses yeux.
Je le caresse et finis par le prendre dans ma main avant de commencer à le masturber. Un petit gémissement se fait entendre, me prouvant que je suis bien en train de lui donner du plaisir. Rien que l'expression de son visage me le confirme.
Il me laisse faire et se délecte du plaisir que je lui apporte, pour une fois que c'est moi qui fais l'action.
Il prend ensuite mon poignet et me force à lâcher. Il m'embrasse tandis que je frotte mon intimité contre sa cuisse, avide de lui en moi.
Il se décale cependant et retire ma prothèse avant de revenir dans la même position. Je gémis de frustration et il semble ne pas comprendre.
« - Je veux que vous entriez en moi, s'il vous plaît. »
Ses muscles se tendent un peu, comme s'il appréhendait. Je l'embrasse donc et tente de l'exciter davantage pour qu'il ne réfléchisse plus, qu'il se laisse aller. Je sais qu'il en a envie, il a seulement peur. Je ne le forcerai pas évidemment, mais j'aimerais bien qu'il essaye aujourd'hui.
Il finit par presque s'allonger sur moi, écarte mes cuisses pour positionner ses jambes entre les miennes. Je redresse mon bassin et me frotte à son sexe, ce qui m'excite beaucoup trop.
Je ne tiens plus et le supplie du regard.
C'est alors que je sens son gland contre ma fente. Je pose mes mains dans son dos et tente de l'avancer vers moi, de le faire entrer. Il sourit et attrape mes poignets pour les positionner de chaque côté de ma tête. Mon excitation redouble devant cette marque de domination qui me rend folle à chaque fois.
« - Sûre ?
- Ce serait plutôt à moi de vous poser la question. »
Avec ses doigts il décale les quelques mèches de cheveux barrant mon visage puis me caresse les joues et les lèvres.
« - S'il y a bien une chose dont je suis sûr, c'est que je te fais confiance. J'ai seulement peur de ne pas être à la hauteur. »
Difficile de répondre à cet aveu, mais je ne veux pas le laisser sans réponse.
« - Je ne vous demande pas d'être parfait, seulement de faire ce que vous avez envie. Si vous voulez qu'on essaye maintenant, allez-y, et quoiqu'il arrive ce n'est pas grave, vraiment pas. J'ai appris beaucoup de choses avec vous dont le fait que je ne serai jamais déçue de ce que vous me faites, même si c'est imparfait il suffit d'en discuter après. La communication, vous vous souvenez ? »
Je lui affiche mon plus beau sourire sincère qui le fait sourire aussi. Il acquiesce mais je vois bien qu'il appréhende toujours. Ce n'est pas grave, pour lui je peux tout faire, même devenir patiente alors que ce n'est pas toujours mon point fort. Je l'aime tellement.
Je veux seulement qu'il se sente bien et pouvoir prendre soin de lui autant qu'il a toujours pris soin de moi chaque jour, même lorsqu'il ne me connaissait qu'à peine.
Je sens ensuite ses doigts caresser mon intimité avant d'y pénétrer. Je lâche un soupire de satisfaction en sentant mon sexe enfin rempli de quelque chose. Ses va-et-vient et ses baisers sur mon cou me font gémir de plaisir.
Il fini par les retirer pour repositionner son sexe et le pousser petit à petit dans ma fente, prenant le temps de le retirer un peu avant de le rentrer à nouveau plus profondément à chaque fois.
Cela m'excite et me frustre en même temps, je m'impatiente et en même tente je savoure chaque sensation.
Il m'affiche un sourire, un véritable sourire sadique. Au moins je sais qu'il prend du plaisir !
Puis il entre complètement, d'un coup, me faisant pousser un petit cri de surprise et de plaisir. Je le sens aller et venir en moi et mes gémissements se font plus nombreux et plus intenses au fur et à mesure.
Enfin nos corps sont imbriqués l'un dans l'autre comme si on voulait les fusionner, enfin j'ai vu son corps tout entier, enfin il se laisse aller.
Son visage n'exprime plus que du plaisir tandis que ses mains agrippent mes seins et sa bouche mordille mon lobe, la satisfaction est immense. Je crie presque devant toute cette stimulation. Tout mon corps est en transe et lorsque ses doigts pincent mes tétons de plus en plus fort, la douleur procurée mélangée au plaisir me fait au final jouir.
Il s'arrête et me contemple un instant tandis que je suis toujours dans les vapes. Son sexe toujours en moi, il passe ses mains dans mon dos et me soulève puis il se laisse tomber en arrière. Je me retrouve alors au-dessus de lui.
Il me positionne aussi droite que possible et, avec l'une de ses mains, attrape mes poignets pour les maintenir ensemble collés devant moi. Son autre main glisse vers mon intimité et avec son pouce il effectue des cercles sur mon bouton de plaisir.
Le plaisir est tel que je me gémis fort et me cambre, me frottant alors à son sexe toujours en moi, le faisant bouger et m'excitant donc davantage.
Mes jambes tremblent devant cet assaut de plaisir avant que la délivrance ne pointe de nouveau son nez.
Mais il n'a pas fini de jouer...
Il me repositionne sur le dos et se retire lentement, si lentement que c'en est un supplice, puis il rentre d'un coup. Ce petit manège dure un moment. Il m'embrasse ensuite, un baiser ardent qui me fait perdre de nouveau la tête. Il mordille légèrement mes lèvres et encore une fois je ne suis plus que plaisir et gémissements.
Il se redresse ensuite et se lève du lit, me laissant avec cette désagréable sensation de vide. Il enfile un préservatif puis revient rapidement à mes côtés.
Il recommence ensuite ses va-et-vient, en allant plus vite encore. Ses mains agrippent mes poignets et ses lèvres effleurent les miennes.
« - Je t'aime Ophélie.
- Oh je t'aime aussi, Léo. Hmm ! »
Son baiser est plus que sauvage, il ne me laisse pas le temps de respirer et cette mise en apnée éphémère décuple mon plaisir.
Il semble l'avoir compris puisqu'il se redresse et pose sa main à la fois sur ma bouche et contre mes narines. Plus aucun air ne circule entre moi et l'extérieur tandis qu'il continue de me pénétrer à la vitesse qu'il souhaite. Je sens alors mon sexe se contracter davantage autour du sien tandis que je manque de plus en plus d'air. Mais je ne veux pas qu'il s'arrête, je ne veux pas qu'il me laisse respirer tant que je n'ai pas joui pour la troisième fois aujourd'hui.
Mais je n'y arrive pas, ce n'est pas assez... Il finit donc par retirer sa main et je reprends mon souffle avant de sentir ses doigts serrer mon cou. Je peux respirer, seulement plus difficilement. Mes petits cris sont comme étouffés, se font plus aigus. J'ai la bouche ouverte et mes paupières le sont à peine mais je peux deviner son regard fixé sur moi.
Il se redresse et me contemple ainsi de haut, le bras tendu devant lui retenant toujours mon cou. J'ai laissé mes mains de chaque côté de ma tête et ne les bouge pas.
« - Bonne fille. »
Une certaine chaleur envahit tout mon être à ces simples mots, comme une sorte de fierté.
Il continue ensuite ses va-et-vient jusqu'à jouir à son tour puis il s'allonge sur moi à cause de la fatigue. Je caresse ses cheveux et dépose des baisers sur son front.
« - Léonard. »
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