18 | Mauvaise surprise
Je suis rentrée chez moi le lendemain.
Cela fait déjà 24 heures que l'on ne s'est pas revu mais il me manque... Et j'ai besoin d'explications, j'ai besoin de comprendre vraiment sa crainte.
Franchement, ce n'est pas parce qu'on a un sexe qui n'a pas une taille dans la moyenne qu'on ne peut pas donner du plaisir avec ! Surtout qu'il n'est pas si petit que ça...
Tu ne l'as pas vu je te rappelle.
Non certes mais la bosse qui se forme dans son pantalon à chaque fois qu'il est excité me le confirme.
Mais nous avons besoin de nous remettre un peu de nos émotions avant de discuter. Alors je patiente, n'osant pas envoyer le moindre message pour le moment.
Je m'occupe comme je le peux ce matin mais, seule dans mon appartement, la solitude commence à peser. Je me suis habituée à la compagnie de mon maître et donc à chaque fois que je reviens chez moi je me sens vide, abandonnée. Je crois que j'ai besoin d'un câlin... Et pas de n'importe qui.
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Je n'ai pas pu m'empêcher de retourner dans la cave, à me ressasser dans la tête ce qu'il s'est passé et ce que j'ai ressenti en la voyant offerte, le visage décomposé par le plaisir. Et puis il y a ce baiser qui, je le sais, n'était pas seulement rempli d'érotisme... Il y avait une certaine passion et je ne sais pas si elle l'a remarqué, si elle a compris ce que je commençais à ressentir.
Mais je repense aussi aux milles et une émotions qui l'ont traversé lorsque j'ai commencé à me confier. Des émotions aussi contradictoires que réelles : elle s'inquiète vraiment pour moi, se soucie vraiment de moi. Mais je ne dois pas me voiler la face, ce n'est pas une preuve d'un quelconque sentiment à mon égard, hormis peut-être de la pure amitié.
Et puis d'ailleurs, est-ce que ce que je commence à ressentir est vraiment de l'amour et pas seulement de l'affection ?
Il est encore trop tôt pour le savoir. Ce dont je suis sûr cependant c'est que j'ai envie de la revoir, et pas juste pour le sexe. J'aime sa compagnie, nos discussions, être simplement avec elle dans la même pièce me rend bien et serein.
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Léandre est venu me rendre visite avec le petit Camille, ça m'a fait un bien fou de le voir. Ensuite Félicie m'a appelé pour prendre des nouvelles et je n'ai pas tout de suite compris pourquoi tout le monde s'inquiétait autant pour moi... Puis j'ai enfin compris, je me suis enfin rappelé quel jour on était.
Avec ce qui s'est passé avec Léo j'ai complètement oublié toute la peine que je ressentais chaque année à cette même date... J'ai oublié, pour la première fois, ce qui est arrivé à cette même date à peine quelques années auparavant : mon accident.
J'ai d'ailleurs encore du mal à réaliser que je ne ressens rien, que je n'ai même pas fait de cauchemars cette nuit. En cet instant je me sens juste bien, heureuse, tellement que je ne me soucie plus que d'une seule chose : notre relation à Léo et moi.
Je prie d'ailleurs pour ne pas l'avoir froissé, même s'il m'a assuré avoir compris que mon rire n'était que l'expression d'émotions accumulées après une séance intense et fatigante. Mes nerfs ont lâché et pas de la meilleure manière... J'aurais préféré que cela sorte par des pleurs plutôt que des rires, mais au final j'ai également pleuré. On aurait dit que j'étais bourrée, incapable de me contrôler. Une situation complètement délirante !
J'ai hâte de le revoir, même si c'est juste pour discuter, j'aime être à ses côtés car je m'y sens détendue, comme apaisée.
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Dans les jours qui ont suivi notre dernière soirée tout a repris à peu près normalement. Je ne me sentais pas encore prêt à parler de ce qui s'est passé et elle ne m'a pas posé de questions.
Nous continuons notre relation et je découvre jour après jour encore de nouvelles facettes de sa personnalité et de nouvelles façons de lui procurer du plaisir.
Je prends un malin plaisir à jouer avec ses zones érogènes tandis qu'elle est ligotée, dans une position puis une autre. Il y a son cou, l'intérieur de ses cuisses, ses seins et surtout ses tétons avec lesquels je l'ai déjà fait jouir en les malmenant avec des pincements et des mordillements. Et puis il ne faut pas oublier le creux de ses mains, peut-être LA zone la plus érogène de son corps. De simples baisers la font gémir et lever les yeux au ciel de plaisir tout en gigotant et en serrant ses cuisses. Je suis persuadé de pouvoir la faire jouir rien qu'avec ça. Je ne pense pas ça par égo mais simplement par ce que j'ai pu voir : la stimulation de cette zone la transporte vraiment dans un autre monde, rien que l'expression de son visage est un régal.
Il y a également les suçons, il ne faut pas les oublier ! Un à chaque séance, toujours sur une zone différente.
Deux semaines se sont écoulées et je me sens enfin prêt à vider mon sac, j'en ai envie depuis longtemps.
Je lui ai donné rendez-vous chez moi tandis que je prépare le repas. Rapidement j'entends une voiture entrer dans la propriété et se garer. Elle est sacrément en avance !
C'est avec un grand sourire que je me dirige vers l'entrée pour lui ouvrir la porte avant de me pétrifier sur place, le visage décomposé par la stupeur et la colère.
« - Cassandra... Qu'est-ce que tu fous ici ?! »
La grande femme, au corps élancé et au sourire recouvert d'un rouge à lèvre toujours aussi provocateur, ne bronche pas et ose même entrer chez moi sans que je ne puisse l'en empêcher, tellement abasourdi par son arrivée suprise.
Mais comment a-t-elle trouvé cette adresse ?! Je n'ai hérité de cette maison que bien après la fin de notre relation, j'avais déjà rencontré Ophélie à ce moment-là. Et je ne lui ai jamais parlé de cet endroit.
Mais surtout... Qu'espère-t-elle obtenir en venant jusqu'ici ? J'ai pourtant été clair.
« - Moi aussi je suis ravie de te revoir, Léonard. »
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