10 | Panique et plaisir
Je la laisse faire le tour de la pièce, se familiariser avec le lieu et découvrir les différents objets que j'ai apportés et rangés dans les tiroirs.
Je sors ensuite quelques accessoires que j'aimerais utiliser aujourd'hui sur elle.
« - Maintenant dis-moi quels sont ceux que tu ne veux pas essayer aujourd'hui.
- J'ai peur que le martinet ne me fasse trop mal.
- J'irai doucement pour une première.
- Oui mais... Non, ça me stresse trop.
- Pas de problème, ta punition sera avec ma main. »
J'aime cette expression de surprise et d'appréhension dans son regard.
Et oui, cet objet était destiné à lui donner sa punition normalement.
« - Maintenant assis-toi. »
Elle obéit puis j'attrape la cagoule en latex et lui demande de fermer les yeux.
« - N'hésite pas à taper sur la table avec ta main, ce sera l'équivalent de "rose", d'accord ?
- Oui Monsieur.
- Tu auras un peu de mal à respirer mais c'est normal. Juste inspire et expire doucement et ne t'affole pas. »
Je tente ensuite de la lui mettre, non sans difficulté. Ce n'est vraiment pas une matière facile à enfiler. Une fois en place je la laisse toucher avec ses doigts et lui demande si ça va.
Elle commence à essayer de l'enlever par elle-même mais je l'en empêche. C'est à moi de le faire, seule elle va avoir du mal et va ensuite s'affoler si elle n'y arrive pas.
Et c'est en effet ce qu'il se produit, elle respire de plus en plus vite mais avec difficulté à cause de la cagoule. Je me dépêche donc d'ouvrir la fermeture éclair derrière et de l'enlever avant qu'elle ne fasse une vraie crise de panique.
« - Tout va bien, c'est fini. »
Je la prends dans mes bras et la laisse reprendre une respiration normale.
Nous restons comme ça un moment avant que je ne prenne la parole, essayant de contenir la colère que j'éprouve dûe surtout à mon inquiétude.
« - Je t'avais demandé si ça allait, t'aurais dû me répondre et me laisser faire ensuite.
- Je suis sincèrement désolée Monsieur, je ne sais pas ce qui m'a pris. J'ai commencé à paniquer et je n'ai pas réfléchi.
- Es-tu claustrophobe ?
- Non... Enfin je ne pense pas. C'est juste le fait de ne pas savoir comment bien respirer qui m'a fait peur, j'avais peur de manquer d'air. Et pourtant le port de la cagoule m'a vraiment excité au début. »
Elle m'a fait sacrément peur... Je ne suis pas sûr de vouloir retenter l'expérience un jour avec elle, enfin on verra.
« - La prochaine fois, utilise au moins le signal d'arrêt. Puis laisse-moi faire.
- Oui Monsieur, je m'en excuse encore, sincèrement. »
J'hésite à continuer, elle a sûrement besoin de repos pour se remettre de ses émotions.
« - Monsieur, je peux essayer le bâillon ?
- Tu es sûre de ne pas vouloir faire une pause ?
- Je vais bien, vraiment. Je veux juste passer à autre chose.
- Tu es dans le déni de ton moment de panique. Je ne peux pas continuer comme si de rien n'était, ce ne serait pas prudent.
- Je comprends, mais la simple vue de ce bâillon m'excite alors je suis d'accord pour faire une pause mais pas trop longtemps. »
Je souris malgré moi. Cette femme est décidément très têtue.
Je pars lui chercher un plaid pour qu'elle n'attrape pas froid puisqu'elle est toujours nue, puis je lui retire sa prothèse.
~
Finalement cette pause me rassure, je n'avais pas les idées claires, je voulais enchaîner sur autre chose pour oublier mais ce n'est pas la solution.
J'ai paniqué, il faut que je l'admette, et même si de base m'imaginer porter cet accessoire m'excitait maintenant c'est la douche froide. Je savais que j'allais manquer d'air mais pas à ce point ! Il était bien plus difficile de respirer que ce que j'avais imaginé... Tant pis, peut-être que je retenterai un jour.
Maintenant que je me sens mieux, mon regard se porte de nouveau sur le bâillon boule posé sur la table. Je n'ose pas imaginer la tête que j'aurais en le portant, ça doit être si humiliant et pourtant rien que d'y penser je suis à la fois gênée et terriblement excitée.
Juste à côté il y a une corde, celle de la dernière fois, et des menottes. J'ai envie d'essayer ces dernières et en même temps j'ai tellement aimé être attachée par la corde... Dilemme, que choisir ?
Finalement mon maître se lève et s'approche de la table où sont disposés les "jouets" et prend le bâillon.
« - Prête ?
- Oui Monsieur. »
Je n'attends que ça...
Il retire le plaid, seul rempart qu'il y avait entre ma peau nue et lui, avant de caresser mes seins puis mon entrejambe. Mon corps ne me répond plus, mes cuisses s'écartent d'elles-mêmes pour demander davantage de caresses et ma bouche s'entrouvre pour laisser s'échapper un gémissement suppliant.
Il se place ensuite derrière moi tout en me caressant la joue.
« - Ouvre la bouche. »
Je m'exécute puis il place la boule face à mes lèvres et je comprends qu'il faut que je les écarte davantage... Il me le met et le serre juste comme il faut avant de revenir face à moi.
Je touche de mes doigts l'objet, sentant ma bave déjà vouloir s'écouler par les trous qui m'aident à respirer. Je n'ose pas regarder mon maître, bien trop gênée par la situation.
Finalement il attrape ma mâchoire et me force à le regarder. Un grand sourire se dessine sur son visage et son regard est rempli de désir, de malice aussi.
Apparemment la vue lui plaît, tant mieux, car malgré que le port de cet objet m'excite extrêmement, je me sens quand-même très humiliée et je n'en ai pas l'habitude. J'aime et en même temps cela me gêne d'être ainsi devant lui. Ce que je ressens est si difficile à expliquer... Tout est contradictoire mais la vérité est là : au fond, je me sens vraiment bien, "à ma place" comme dirait Félicie.
Mon maître attrape ensuite les menottes et je comprends que je n'ai pas le choix : c'est avec ce nouvel objet qu'il va m'attacher, sur cette chaise apparemment.
Et en effet il fait passer mes poignets dans mon dos et les attache entre eux. La sensation du métal froid sur mes poignets n'est pas très agréable mais, tout comme avec la corde, je l'aime bien cette sensation d'inconfort excitante.
« - Au moindre problème tu secoues la tête de droite à gauche, comme pour dire "non". D'accord ? »
J'hoche la tête, de bas en haut comme pour dire "oui", puis il me sourit avant d'attraper un autre objet que je n'avais pas vu : un vibromasseur.
J'imagine que c'est avec ça qu'il m'a donné du plaisir la dernière fois... Je ressens encore ces vibrations dans mon corps et je suis davantage excitée.
Il me l'enfile puis s'assoit sur une chaise juste en face de moi, une petite télécommande noire à un seul bouton à la main. Il active le jouet et déjà le plaisir m'emporte, mes cuisses se serrent l'une contre l'autre mais Monsieur m'ordonne de les écarter. C'est vraiment difficile mais je me force comme je le peux.
Il arrête ensuite les vibrations avant d'appuyer de nouveau, et ce petit jeu dure un moment. Entre cris étouffés, gémissements de plaisirs puis de plaintes, je perds la tête.
Je finis par lever le regard sur lui, n'étant plus gênée par ma posture mais seulement avide de plaisir. Je veux jouir, j'ai besoin de jouir. Je tente de le supplier du regard mais cela ne fait que le motiver à continuer.
Sa main s'abat ensuite sur ma cuisse puis sur l'autre. Il continue pendant quelques instants jusqu'à ce qu'elles deviennent bien rouges, brûlantes. J'ai mal, mais c'est tout juste supportable. J'ai mal mais j'ai aimé.
Finalement il se lève et retire son t-shirt. Il se place derrière moi et je l'entends retirer son pantalon.
Je comprends quelques secondes après qu'il se masturbe derrière moi et savoir que c'est moi qui l'excite à ce point me rempli d'une joie qui me semble étrange et pourtant bien présente.
Non rien n'est étrange, tout est plaisir.
Tu as raison, le plus important c'est d'aimer le moment présent.
Je sens ensuite une vague de chaleur plus intense que les autres me submerger. Mes cuisses se collent sans que je ne puisse les en empêcher. Je vais jouir, je le sens, mais comment demander la permission lorsqu'on est bâillonnée de la sorte ?
Soudain, je sens la main de mon maître attraper mon cou et me pencher la tête en arrière, nos regards se croisent puis je remarque qu'en effet il se masturbe même si je ne peux voir son sexe mais seulement le geste.
Il finit par éteindre le vibro, me laissant dans une frustration des plus intenses, avant de plaquer sa main sur mes yeux.
« - Garde les yeux fermés. »
Il se place ensuite face à moi et je sens un liquide chaud se déverser sur ma poitrine.
Lorsqu'il a fini, je tente d'ouvrir les yeux mais il me tourne le dos. J'ai alors une magnifique vue sur ses fesses, bien musclées aussi, mais avec déception je constate qu'il me contourne pour aller se rhabiller. Cette fois c'est moi qui n'ai pas eu droit au plaisir, ou plutôt à la délivrance puisque du plaisir j'en ai ressenti mais de la frustration aussi.
Alors c'est ça, une punition ? Non en effet ça ne fait pas trop mal, juste ce qu'il fallait, en tout cas pour celle-là. Je m'attendais à pire...
Il retire ensuite les menottes puis me soulève pour me poser sur le lit. Il retire aussi mon bâillon et je me masse les joues et la mâchoire, plutôt douloureuses.
Il sort son téléphone et met l'appareil photo pour que je puisse voir mon propre visage. J'ai la trace de la sangle du bâillon sur les deux joues, magnifique.
« - J'ai serré juste comme il faut. »
Oh oui, et les menottes aussi m'ont laissé des traces aux poignets, à force de me débattre.
« - Tu as aimé ?
- Oui mais je suis surtout frustrée, j'ai envie de plus.
- Une punition est une punition.
- Oui Monsieur, je serai sage maintenant.
- On verra ça. »
Il me caresse doucement le dos tandis que je masse à présent mes poignets.
« - Je... Je crois que je préfère la corde.
- Tu "crois" ? »
Pourquoi faut-il toujours qu'il joue sur les mots ? Il pourrait au moins me féliciter de l'avoir dit sans attendre qu'il ne me le demande.
« - J'en suis sûre. Et j'aime bien le bâillon aussi. »
Rectification : J'ADORE, mais je suis trop fière pour l'avouer. Moi aussi j'ai un minimum d'égo.
J'essaie de calmer mon désir et de refouler ma frustration mais mon corps ne cesse de se rapprocher de Lui, de mon maître.
Je finis par poser ma tête sur son épaule tout en frottant mes cuisses l'une contre l'autre. La pièce est toujours chargée de cette atmosphère électrique, érotique, et j'ai envie de le déshabiller puis qu'il m'attache et insère son sexe en moi. Mais on s'est mis d'accord sur le fait que ça n'arrivera pas, impossible de retourner en arrière. J'attendrai qu'il me le demande lui-même, si jamais il change d'avis.
Sa main vient ensuite se glisser entre mes jambes, près de mon intimité. La punition n'est donc pas terminée ?
Je me redresse et regarde ses doigts entrer et sortir de mon vagin. J'écarte les cuisses et bascule la tête en arrière tout en gémissant.
« - Je te rassure ta punition est terminée, mais j'ai envie de jouer encore avec toi. »
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