Chapitre 19 : âme-sœurs



Izuku. Il est là. Face à moi. Ses lèvres se sont scellées à la fin de sa chanson malgré son souffle erratique due à l'effort ,et au stress aussi, surement. Il me regarde intensément attendant surement une réaction.

Mais j'ignore comment je suis censé réagir.


Ma colère hurle de lui tourner le dos, et de m'éloigner en silence. Mon égo blessé clame que je pourrai lui balancer ses quatre vérités cinglantes au visage avant de m'éloigner sans un regard en arrière. Mais je sais au fond de moi, que mon cœur a raté un battement lorsque j'ai entendu sa voix. 

Mais je sais que je contiens un sourire de s'épanouir sur mes lèvres depuis l'instant où je l'ai vu. 

Mais je sais que depuis une semaine je me fais violence pour ne pas aller le voir alors que je connais parfaitement l'endroit où je pourrais le trouver. 

Mais je sais que sa présence à mes côtés m'est devenue plus importante que je ne pourrais jamais l'avouer à voix haute. Alors comment suis-je censé réagir ?


Alors que je suis en pleine réflexion, l'étincelle de ses yeux réclame une réponse, qu'elle quelle puisse être. Alors que j'ignore complètement ce que je pourrai lui dire. Mais faut-il vraiment que je lui parle ?

On se regarde tous les deux et aucun ne dit un mot. Personne dans cette fichue salle des fêtes ne dit quoi que ce soit. Et tous les regards sont braqué sur nous. Et lui porte son collier, celui que je lui ai offert mais pas de chemise pour le camoufler, le rendant visible à tous. Il s'est volontairement dévoilé à tous ces gens afin de me montrer qu'il était prêt à vivre et croquer la vie à pleine dent, sans se cacher. Il ne m'a pas quitté des yeux depuis son arrivée, montrant à tous qu'il n'était là que pour moi. Et maintenant tous nous regardent et attendent ma réaction, ma réponse.

Ne suivant que mon instinct, je baisse les yeux et soupire un bon coup, avant d'attraper la petite tête verte devant moi et de le tirer contre moi. Pris par surprise, il se laisse faire et se retrouve complètement collé à moi ce qui me fait rire intérieurement. Je dépose un léger baiser sur sa tempe et chuchote un :


          - Sale Nerd.


Avant de l'attraper par les hanches et de le jeter sur mon épaule comme un sac de patate, de la même manière que la dernière fois. Puis je tourne le dos à tout le monde et m'éloigne en direction de la sortie, comme si tout était normal. Izuku étouffe un cri de surprise. J'entends une grosse partie de la foule pouffer de rire et Kirishima crier que la vioc n'est pas au courant de là où il est. Mais je n'en ai rien à carrer, faut qu'on discute lui et moi.

Le vert gesticule sur mon épaule, cherchant à descendre surement mais il va devoir s'y faire.


          - Kacchan ! Repose-moi s'il te plait !

          - Nan.


Nous sommes dans l'ascenseur à présent mais je ne veux pas le reposer tout de suite. Je sais que ça le gène que je le tienne de cette manière et c'est exactement pour ça que je ne le reposerai pas.

Il continue à remuer pour descendre mais il en est pas question. Je lui donne une petite tape sur les fesses de ma main droite et comme prévu il se fige et je peux sentir tous les muscles de son corps se crisper et une nouvelle odeur emplir la pièce où nous sommes trahissant son inconfort et sa gêne avant qu'il ne se mette à bafouiller.


          - Maiiiiiis... Kacchaaan....

          - Nan j'ai dit. On en parlera à la maison.


Je le vois baisser la tête du coin de l'œil et cesser de remuer. Il abandonne et accepte mes conditions. Après tout s'il veut vraiment qu'on discute il n'a pas le choix, il devra le faire selon mes règles. Je lui ai tout donné et au dernier moment c'est lui qui a foiré en m'expliquant qu'il voulait que je le marque dans le seul but d'une potentielle échappatoire à une situation compliqué.

Et si cela n'avait pas été moi à ses côtés, à ce moment précis ? Aurait-il fait le même choix ? S'enchainer au premier Alphas potable à proximité pour éviter l'autre fou ? C'est une décision qu'il aurait surement regretté à un moment ou un autre.

Même si j'aurai beaucoup de mal à l'avouer à voix haute, il m'a blessé en me considérant uniquement par mon genre. Je pensais qu'il me connaissait mieux que ça après tout ce qui s'est passé entre nous. J'ai tout fait pour qu'il se sente bien, je me suis contenu pour lui donner l'espace et le temps nécessaire et lorsqu'il me demande enfin de le marquer pour le faire mien, c'est dans le seul but d'échapper à ces psychopathes. Il y a de quoi le prendre mal.


Perdu dans mes pensées je ne me suis même pas rendu compte que nous étions arrivés. J'ai marché avec Izuku sur mon épaule jusqu'à mon appartement dans un silence des plus religieux.

J'ouvre la porte avec ma nouvelle clé et entre dans l'appartement. Je dépose Izuku dans l'entrée avant de tout deux se déchausser et me retourne pour fermer la porte à clé et glisser la petite chaine dans le rail qui lui est destiné. J'ai acheté du nouveau matos pour protéger mon appart, dont cet entrebâilleur.


          - C'est nouveau cette chaine... ?

          - Ouais. J'ai dû changer la porte et la serrure récemment puisqu'elles étaient défoncées. Alors j'en ai profité pour rajouter de la sécurité. Répondis-je d'un ton volontairement accusateur.


Je me retourne vers lui, un air grave sur le visage. Il me regarde une seconde avant de baisser les yeux en direction du sol. Il se met à triturer ses doigts comme la première fois où il est venu ici. Je comprends que, comme ce jour-là, il ne sait pas où se mettre et je ne dirai rien pour l'aider cette fois.


          - Désolé...lâche-t-il finalement.

          - Pour ?

          - Je... Je me suis jamais excuser pour... Pour tout ça... Ta vie a été complètement bouleversée à cause de moi... J'apporte le malheur partout où je passe... Tu as failli mourir par ma faute...


Je peux voir une goutte d'eau salée glisser à toute vitesse le long de sa joue et mon cœur se serre. Je me fais violence pour ne pas le prendre dans mes bras car pour autant ce n'est pas ce que je veux entendre. Je me contrefou de tout ça.


          - Quoi ? C'est tout ?


Il lève enfin les yeux vers moi, me détaillant comme s'il cherchait des réponses sur mon visage mais je reste impassible et cela semble le déstabiliser.


          - Kacchan je...

          - J'en ai rien à carrer d'avoir failli clamser putain ! Et j'm'en contre-balance que ces abrutis aient détruis la moitié de mon appart en te cherchant ! C'est pas ça le soucis Deku !

          - Je sais mais je...

          - Quoi ?! C'est quoi le problème ? Tu voulais qu'on parle non ?! Alors vas-y ! Explique-toi Dek... !


Je me suis énervé plus que je ne voulais le faire au départ et je n'ai pas le temps de finir ma phrase, mes lèvres se retrouvant brusquement scellées à leurs jumelles. Je me fige à ce contact, surpris.

Ses deux mains sont posées sur mes joues, sur la pointe des pieds et ses yeux fermés. Décidément ce garçon est toujours aussi surprenant. Je ne m'y attendais vraiment pas mais j'accepte volontiers de me laisser aller à ce doux contact, mouvant doucement mes lèvres contre les siennes. Une de ses mains glisse lentement sur ma nuque et se faufile dans mes cheveux alors que les miennes trouvent vite leur place sur sa taille. Mais trop vite à mon goût ses lèvres se détachent des miennes alors que son front se pose contre le mien, les yeux toujours fermés.


          - Je voulais faire ça quand je suis venu ici... Avant de les voir... Avant qu'ils ne nous emmènent...

          - Pourquoi ? Je croyais que tu n'embrassais pas les clients ?

          - Mais toi t'es plus que ça. Tante Misaki m'a dit que tu avais eu l'intention de racheter ma dette et ma liberté. A ce moment j'ai su que je comptais vraiment pour toi et ce jour-là, quand je suis venu ici, j'avais l'intention de m'offrir à toi...

          - Vr-Vraiment ?


Je n'en reviens pas. Il voulait vraiment passer le cap ? Avec moi ? Ce jour-là ? Donc si ces bâtards n'avaient pas été là on aurait peut-être...été... Wow... Putain de merde ils auraient pas pu attendre une journée de plus avant de venir nous faire chier ces bâtards ?!


          - Oui... D'ailleurs lorsque je t'ai demandé de me marquer... Tu sais, je ne t'ai pas choisi au hasard....C'était un peu précipité c'est vrai, et je t'ai mal présenté les choses... Mais je voulais que ce soit toi. Tu es la seule personne dans mon monde à laquelle je tienne autant. A part Hinna, mais elle c'est plus une sœur... Il n'y a que toi et ce, depuis le début Kacchan... Toi et seulement toi...


Alors que mes yeux se plongent dans les siens, j'ai l'impression de m'y perdre et très vite ma colère s'efface laissant place à un calme profond incitant même ma respiration à ralentir, se coupant presque. Alors ça y est ? Il a fait son choix ? Est-ce qu'il est sûr de lui ?

Je le vois porter ses doigts, légèrement tremblant d'anxiété, à son cou et défaire la sécurité de son collier avant de le retirer totalement et de le poser sur un meuble de la cuisine.


          - Alors... Kacchan.... Si tu ne m'en veux plus et que tu veux encore de moi.... Je te le demande à nouveau... Parce que je veux que ce soit toi.... Mords-moi.


Je le détaille une seconde et glissant un doigt sur mes lèvres, réfléchissant à la situation. Il penche légèrement la tête sur le côté, m'offrant son cou, les yeux fermés attendant que je m'exécute ou le repousse.

Je m'approche doucement et vient lentement coller ma tête contre la sienne, joue contre joue dans une étreinte douce. J'hume son odeur et relâche de manière involontaire de douce phéromone pour le détendre lui aussi, ce qui, accompagné de ce câlin, semble fonctionner.

Je tire lentement sur la manche de son t-shirt afin de dévoiler un peu plus la peau de son cou. Je fais glisser mon index depuis son oreille jusqu'à sa clavicule et constate qu'il est pris d'un délicieux frisson qui fait immédiatement changer son odeur traduisant la naissance d'un désir ardent.

Je remonte doucement mes lèvres contre son oreille et chuchote :


          - Avant ça, on a autre chose à faire. Et ce depuis bien trop longtemps.


J'attrape entre mes dents le lobe de son oreille, tirant doucement dessus et sa réaction ne se fait pas attendre : son dos se cambre, son bassin venant à la rencontre du mien alors qu'un geignement glisse entre ses lèvres. Je glisse mes mains sur ses hanches, le maintenant contre moi.

Je recule ma tête juste assez pour pouvoir observer son visage sur lequel une jolie teinte rosée a pris place alors que ses yeux sont devenus brillant d'une lueur de désir, et je pourrai jurer avoir vu le vert émeraude de ses pupilles ayant viré au vert foncé et ça me fait sourire, fier de l'effet que je semble avoir sur lui.


J'attrape ses hanches et le soulève rapidement alors que ses jambes prennent place autour de ma taille sans que je n'ai rien à lui demander. Je le maintiens dans cette position d'une main,  glissant l'autre sous ses fesses alors que les siennes entourent maintenant mon cou et je me dirige en direction de la chambre. Très vite ses lèvres viennent trouver les miennes alors que son corps pressé contre le mien commence à échauffer mes sens.

Ma langue trop occupée à danser ce ballet endiablé accompagnée de sa jumelle, le trajet jusqu'à la chambre ne se fait pas sans encombre, plaquant mon amant au mur par moment, cherchant toujours plus de contact l'un avec l'autre, sa voix emplissant mes oreilles lorsque nous ne nous embrassions pas. Certains vêtements tombants maladroitement au sol. Arrivé finalement devant la porte, je donne un grand coup de pied pour l'ouvrir, ne voulant pas perdre plus de temps et je crois entendre un des gongs céder sous la violence du coup mais je m'en fou. J'en rachèterai une. J'entends Izuku pouffer de rire avant de sentir ses dents venir pincer la peau de mon cou me procurant un millier de frissons.


Arriver près du lit, je me baisse pour poser Izuku dessus sans pour autant le lâcher une seule seconde. Ayant perdu son t-shirt dans le trajet jusqu'ici, j'entame l'exploration de son torse du bout des lèvres alors que des soupirs de satisfaction me répondent avec conviction. Ma langue vient titiller des zones particulièrement sensibles alors que de leur côté mes mains viennent défaire le bouton de son jean qui rapidement finis au sol lui aussi, tenant compagnie aux autres vêtement tombé dans l'exercice de leur fonction.

Alors que je descends le long de son torse j'entends qu'il remue et une de ses mains se pose sur ma joue, m'empêchant d'aller plus bas. Je lève la tête puis remonte pour lui faire face, ne comprenant pas.


          - Ce n'est pas très juste... me dit-il.

          - De quoi ?

          - T'es trop habillé...


Et avant que je n'ai le temps de réagir il inverse nos positions en roulant sur le côté, se positionnant maintenant au-dessus de moi. Il semble vouloir jouer, ne pas rester inactif, et cela me plaît. Après tout, il a beau être un Omega, je sais depuis le début qu'il n'est pas comme ceux que l'on a pu étudier dans nos livres à l'école, soumis et passif, obéissant en toute circonstance à leur Alpha. Lui est rebelle, fier, et combatif, passionné et j'aime ça. Pour rien au monde ne je voudrais que cela change.


Ses doigts s'agrippent rapidement à la frontière de mon jean tirant dessus avec envie alors que ses lèvres rejoignent les miennes. Mon jean ne tarde pas à rejoindre le sien au sol et alors que nous nous retrouvons tous les deux en sous-vêtements, mais je sens naître en lui une légère appréhension malgré l'envie. Je me redresse en position assise, lui toujours sur moi et glisse une main dans son dos d'un geste rassurant et l'autre se fraie un chemin dans ses cheveux pour le détendre. Je pense savoir ce qui le tracasse. Je peux le sentir dans son odeur et aux trait tiré de son visage. A force je vais devenir un vrai professionnel pour lire en lui. C'est la première fois et il ne sait pas à quoi s'attendre. 


          - Tout va bien se passer, t'as rien à craindre.

          - Oui... je sais... C'est juste que.. c'est...

          - Effrayant ?

          - Oui...


Je glisse un doigt sur sa joue alors que l'autre main continue les caresses dans son dos. Ses yeux se plantent une nouvelle fois dans les miens et je lui souris gentiment.


          - Je te propose un truc. Si tu as peur que j'y aille trop fort, ou trop vite, tu n'as qu'à prendre les commandes. Fais comme tu le sens et si ça ne va pas, tu arrêtes, ok ?

          - Vraiment ? Tu ferais ça ?

          - Bien sûr.


Il n'ajoute rien et se jette de nouveau sur mes lèvres que je lui offre avec le plus grand des plaisirs. J'ai tellement espéré ce moment que je pourrais faire n'importe quoi pour lui, pour cette bouille et ces yeux dans lesquels se reflètent mon âme comme dans un miroir. Je le sais, j'en suis sûr, lui et moi étions destinés à nous rencontrer. Si les âmes sœurs existent, il est la mienne, je n'ai aucun doute là-dessus. 





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.........Vous m'en voulez pas, hein ? ^^'

Je sais que ça fa longtemps, désolée j'ai eut du mal à trouver du temps pour écrire ^^'

J'ai pris la décision d'arrêter le lemon ici car je trouve que ça donne une meilleure fin de chapitre, désolée ^^'

En espérant que ça vous a plu, on se retrouve tout de suite pour la suite ! 

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