PDV Izuku

J'essaie de dormir dans mon super lit All Might.

Maman a reçu une lettre aujourd'hui qui l'a inquiétée. Elle dit que tout va bien mais je vois bien que ça va pas.

Pourquoi elle ne veut pas tout me dire ? J'ai fait une bêtise ? Je sais que si on a une vie compliquée c'est à cause moi...Parce que je ne suis pas normal. Je suis pas comme tout les garçons de mon âge...

Un gros bruit dans le salon me fait sursauter. Je ne sais pas ce que c'est mais je crois qu'il y a des gens dans l'appartement. Beaucoup de gens. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'ils veulent ?

Lorsque j'entends maman crier, je sors de mon lit et rejoint le salon sans faire de bruit avant de me cacher derrière un fauteuil.

« Où est le morveux sale pétasse ?! »

Ils crient. Un monsieur tient maman par les cheveux alors qu'elle est assise par terre. Je comprends pas. Pourquoi ils font du mal à ma maman ? Il tire et maman cris à nouveau. J'ai peur. 

« maman ! »

Ils se retournent vers moi.  Ils me voient. Ils me font peur.

« Non ! Va te cacher Izuku ! Ne reste pas là ! »

On entend la musique de la police dehors mais alors que les lumière bleu et rouge sont encore loin la porte du salon s'ouvre à nouveau et un monsieur au cheveux marron se jette sur les méchants monsieurs en le poussant au sol alors qu'une dame au cheveux jaune cours vers moi. Je ne sais pas qui s'est mais elle me prend dans ses bras et cours vers ma chambre. Elle casse la fenêtre avec la lumière de mon bureau.

« Izuku, tu vas descendre par-là, et tu vas aller te cacher d'accord ? Trouve une bonne cachette comme quand tu joue avec ta maman d'accord ? »

« et maman alors ? »

« On s'occupe de ta maman. On va venir jouer avec toi tout à l'heure. Tu devras venir nous voir uniquement si on te dit le mot...humm... Bakugo ! D'accord ? »

« D'accord ! »

Je me réveille en sursaut comme à chaque fois. Je suis en sueur. 

Encore un souvenir. Je n'en peux plus de ces rêves. Toutes les nuits c'est la même histoire... Je revois des fragments de mon passé et me réveille dans cet état car ces souvenir mènent tous inévitablement au même résultat : la mort de ma mère dans cette ruelle... Est-ce qu'un jour tout ça s'arrêtera ?

Jusqu'à aujourd'hui rien n'a su calmer mes cauchemars. Sauf quand je suis avec Kacchan. Avec lui c'est le seul moment où mon passé me laisse tranquille...

Maintenant que j'y pense... Cette femme et cet homme qui sont venu nous aider ce jour-là... Pourquoi ? Qui sont-ils ? Je ne me souvenais pas d'eux avant ce rêves, c'est étrange... Elle a dit le nom « Bakugo », c'est le nom de Kacchan et sa famille... Et son père est brun et sa mère blonde mais...nan c'est impossible. Ça ne pouvait pas être eux. C'est bien trop improbable. Et même si c'était le cas, pourquoi auraient-ils fait ça ? Tellement de questions... 

Mais je dois me faire des idées. Ma rencontre avec les parents de Kacchan a été forte en émotion, c'est surement ça qui m'a fait rêver d'eux cette nuit. Oui c'est surement ça. Mon esprit essais de remanier les évènements comme j'aurai aimé qu'ils se passe, que quelqu'un nous vienne en aide ce soir-là...

Personne ne nous a aidé lors de cette attaque. Il n'y a jamais eu que ma mère et moi, se battant pour avoir le droit de vivre en paix. Personne n'a jamais été là pour nous aider, car pour le monde ce qui nous arrivait était normal. Elle cachait un Omega alors elle méritait le sort que le destin lui a réservé.

Je m'assois sur le bord de mon lit et souffle un bon coup, me préparant mentalement à la journée qui m'attends. J'ignore si Kacchan va me rendre visite ce soir... Hier matin lorsqu'il m'a ramené ici, il a discuté longuement avec tante Misaki et il semblait heureux. J'ignore complètement de quoi ils ont parlé tout les deux. Kacchan l'a surement menacé une fois de plus de la dénoncer à la police. Je souris à cette idée. Je sais très bien qu'il ne le fera pas car ça me mettrai en danger de m'exposer à la ville de cette manière, mais il s'amuse à la faire tourner en bourrique.

Ce garçon a vraiment un sale caractère. Toujours à défier tout le monde, les insulter...J'ai pu m'en rendre compte avec ses parents et ses amis.

Maintenant que j'y pense Kacchan est un peu arrogant. Enfin, un peu plus qu'un peu. Mais c'est mignon je trouve. Mais il ne se comporte pas comme ça quand on est que tout les deux. Il est doux, respectueux, plein d'esprit et d'humour. Bon il aime aussi me mettre mal à l'aise, se ficher de moi mais ça reste gentil.

Je finis par me lever et sortir de ce débarra qui me sert de chambre. Rien à voir avec la grande chambre où Kacchan et moi avons discuté pour la première fois. Les filles dorment toutes ensemble dans une grande pièce alors que moi, étant un homme, je dors dans un vieux débarras poussiéreux ressemblant à un grenier. Comme Cendrillon. Oui, c'est ça, elle et moi vivons plus ou moins la même vie. Sauf qu'elle n'avait pas à faire des chose obscènes devant des clients en manque pour se faire un peu de fric... Je suis prisonnier de cette tour d'ivoire et de satin comme Raiponce, mais la journée je travaille comme Cendrillon faisant la vaisselle, les repas, la lessive et le ménage, et le soir... C'est une autre histoire...

Je souffle un nouvelle fois et me lève. Je sors de ma « chambre » et descends directement à la cuisine préparer le petit dej des filles. Comme d'habitude je suis le premier debout, pour changer.

Une bonne demi-heure plus tard la première debout arrive. C'est Kelly. Ses cheveux rose pâle sont complètement ébouriffé et elle semble encore un peu dans les vaps.

          - Dure nuit ? demandais-je.

          - Ouais... Un client a voulu que je boive avec lui...

Ouch. Elle a beau être notre barmaid de temps en temps elle ne tint pas du tout l'alcool. Au-delà de deux verres elle commence à ne plus marcher droit.

Je lui pose son café devant elle et bientôt nous somme rejoint par Hinnamori. De ce que j'ai compris c'est elle qui s'est occupé d'Eijiro lorsqu'il est le venu y'a deux semaines. Hinnamori en garde de bon souvenir apparemment. Ce matin elle semble bien réveillée, ses cheveux bruns déclinant en dégradé de bleu au niveau des épaule sont attachés en une queue de cheval haute.

          - S'lut Izu !

          - C'est « Haru », Hinna ! la gronde la rose.

          - Oh ça va, rentre tes griffes mistigri ! On travaille pas là, je peux l'appeler par son nom.

Kellydia, Hinnamori, Candy, Nicky, Lindianna, Halliabel, Haru, Ce sont tous des pseudos pour protéger nos vies "privées" et éviter de s'attacher aux clients. Toutes mes collègues sont en fait japonaises, comme moi, et ont troquée leur véritable nom, à leur arrivée ici, pour ceux que je connais aujourd'hui. 

Du moins c'est l'explication que donne ma tante aux filles qui arrivent, mais j'ai ma propre théorie: c'est une manière de se détacher de son ancienne vie, avant d'entrer dans le monde de la passe, et de devenir une autre personne. Au bout de quelques années de cette existence, à jouer ce rôle, c'est comme si l'ancienne vie s'effaçait petit à petit. 

« Haru » m'a été attribuée lorsque j'ai commencé à faire de la passe comme elles, mais beaucoup d'entre elles m'ont connue avant alors elles ont pris l'habitude de m'appeler par mon vrai nom.

          - Ça va Kelly, ça ne me dérange pas t'inquiète.

          - Comme tu veux..

          - T'as l'air en forme ce matin Hinna.

          - Ouais on est vendredi ! J'ai mon habitué qui vient ce soir, je vais me faire un max de tunes ! ahah !

Je souris et retiens un rire en baissant la tête, me reconcentrant sur la cuisson de mes pancakes. Je place ceux qui sont cuits dans des assiettes et les place devant les filles qui parlent encore de leurs clients. Je les écoute d'une oreille distraite. Kelly se plaint des demandes parfois un peu trop extravagante des clients et qu'elle ne se fait pas assez de fric, ce à quoi répond Hinna qu'elle a eut une proposition d'un client disant être prêt à payer une très grosses sommes pour être observateur d'une scène exclusivement féminine... Ce n'est pas la première fois que j'entends ça. Les filles ont ce genre de demande de temps à autres... Certains clients sont plus voyeurs que joueur.

La grosse majorité de mes clients sont de ce type. Des voyeurs. Des curieux voulant découvrir un Omega homme au milieu d'une maison de passe féminine. Je fais principalement des shows publics, je danse ou fait d'autre choses devant un publique qui paie à la minute.

Nous avons au sous-sol, une salle de forme octogonale, assez grande mais restant tout de même une sorte de cage en verre dans laquelle je m'enferme pour faire mon travail. Les clients s'enferment dans des mini salon privé pouvant être occupé par seulement 1 personnes et dont les rideaux s'ouvrent pour me faire apparaître à leurs yeux. Ils peuvent être une dizaine à m'observer tant qu'ils continuent de payer. Car s'ils ne le font pas, les rideaux se ferment. De cette manière cela me permet de travailler en toute sécurité, sans contact direct.

Mais malheureusement il arrive que certains en veulent plus, comme un show privé, ou pire encore, ils me veulent entre leurs mains. Dans ce cas, il s'adresse à Misaki et c'est elle qui donne ou pas le feu vert. C'est comme ça que je me suis retrouvé à plusieurs reprise devoir faire du sexe oral avec certains clients, hommes et femmes sans distinction. C'est ce que je faisais lorsque j'ai rencontré Kacchan. Je déteste ça, mais je n'ai pas vraiment le choix. Et pour la maquerelle ce n'est pas encore suffisant, c'est pour ça qu'elle à organisé cette vente aux enchères, pour ma première fois. Ce genre de chose se vend très cher dans ce métier. Et ma première fois est tout ce qui la gène pour me mettre officiellement et définitivement sur le marché...

          - Apparemment toi t'as pas ce souci, hein Izu ?

          - Hein ? Quoi ?

De quoi parle-t-elle ? Je n'ai pas suivi leur conversation. Je me suis encore perdu dans mes propres pensées...

          - Le manque de fric. Toi t'as pas ce problème avec ton nouvel habitué, là, le méga riche... C'est quoi son nom déjà... ?

          - Humm.. Katsuki ? C'est bien ça ? ajoute Kelly en renfort, me lançant toute deux un regard lourd de sous-entendus.

          - Euuuuh quoi ?! Je vois pas de quoi vous parlez !!

          - Ah oui ? Tu vois pas ? Ce gars vient pour toi presque tous les soirs et c'est lui qui a acheté ta première !

Je ne sais pas quoi leur répondre. Ça me gène... Oui Katsuki est devenu un habitué de ce lieu par ma faute. Il fait ça pour moi. Pour être avec moi. Pour que je ne perde pas espoir. Enfin je crois.

          - Tu sais j'étais derrière lui lors de la vente, il semblait plutôt énervé lorsque les autres surenchérissait sur lui...

Je ne peux m'empêcher de sourire à cette remarque. Oui, il est un peu territorial... J'ai pu m'en rendre compte...

          - Et je trouve que depuis que tu l'as rencontré tu es beaucoup plus souriant qu'avant. Tu peux l'expliquer ?

          - Euuuh... Nan. Je peux pas... Je sais pas de quoi tu parles...

          - Mais oui bien sûr !

Elles éclatent de rire toutes les deux alors que je rougis de gène. Une soudaine odeur de cramé me ramène à la raison et je me retourne vers les fourneaux où mes pancakes brulent littéralement. Je vide et lave rapidement ma poêle avant de recommencer une fournée.

          - En tout cas, tu ferais bien de passer à l'acte rapidement avec ce gars avant que la matrone ne pète vraiment un câble.

          - Ouais c'est clair. Tu sais qu'ils se sont parlé dans son bureau hier ? Et maintenant elle est carrément verte de rage.

          - Ah oui ? Tant que ça ? demandais-je soudainement inquiet.

          - Ouais. Tu devrais aller lui parler pour savoir ce qui s'est dit.

Je ne réponds rien et me remet au travail alors que petit à petit toutes les filles se réveillent et nous rejoignent. Une fois que j'ai mangé et terminé de tout préparer, je les laisse et m'éclipse.

J'en profite pour aller prendre une douche bien méritée et me changer tout en repensant à tout ce que mes collègues m'ont dit ce matin. Alors comme ça ma tante est en colère ? Contre moi ? Je me demande bien ce qui a pu la mettre dans cet état....

Une fois habillé d'un vieux jogging et d'un t-shirt troué, je sors de ma chambre, prêt à attaquer mes corvées de la journée avant que les clients n'arrivent. Comme on est vendredi, le bordel ouvre plus tôt. Je dois me mettre au travail rapidement. Ensuite j'irai parler à ma tante.

Je me rends donc dans le grand salon et commence à passer l'aspirateur, suivis de la serpillère. Je range un peu la pièce, remettant en place les canapé, oreiller, couverture que je trouve. Je mets à la poubelle plusieurs préservatif usagé et ramasse quelques sous-vêtements féminins. 

Une fois le grand salon remis en état, je monte au premier étage pour m'attaquer aux chambres. J'enlève les draps et les emmène à la laverie, à l'arrière du bâtiment. Je les met à laver et en me retournant mon cœur manque de s'arrêter lorsque je découvre ma tante debout derrière moi. Je ne l'ai ni sentit, ni entendue venir. Comment fait-elle ?!

          - Humm... Bonjour...tante Misaki...

          - Déjà au travail Izuku ?

          - Oui... J'ai pas mal de chose à faire aujourd'hui...

          - Et cette soirée avec ce client.. ?

          - Humm... Très bien. Il est très gentil.

          - Tu sais comme on dit, la route vers l'Enfer est pavée de bonnes intentions.

          - Humm...oui.. il parait...

          - Alors ? Est-ce que c'est fait ?

Et la question qu'elle me pose chaque jour après les visites quotidiennes de Kacchan... Elle a hâte que soit fait pour enfin passer à autre chose et que je lui sois encore plus utile. Une fois sur le marché je lui rapporterai très certainement beaucoup plus d'argent qu'aujourd'hui. Mais pour moi ce sera juste infernal, je travaillerai de jour et de nuit, car ça n'allègera pas mes corvées en journée...

          - N-Non... Il voulait mais on a été dérangé...

          - Dérangé ? Vraiment ?

          - O-oui...

Evidement c'est un mensonge mais je ne peux décemment pas lui dire que le blond refuse de me toucher car j'ai peur qu'il le fasse... En vérité, même si je sais que c'est débile, j'ai peur qu'on couche ensemble et qu'ensuite il ne s'intéresse plus à moi... Qu'est-ce que je ferai alors ? Je sombrerai surement dans la pire dépression de ma vie. Il est la seule lueur de joie et d'espoir qui règne dans mon monde de ténèbres. Je ne supporterai pas de le perdre...

          - Et bien tant pis, on demandera à quelqu'un d'autre de le faire car je refuse que tu voies cet homme à nouveau.

          - Quoi ?! Non ! Tu peux pas me faire ça !

          - Et pourquoi je ne pourrais pas ?

          - Il... Il a payé une grosse somme !

          - Tant pis, je le rembourserai. Mais je ne peux plus attendre et cet homme n'est pas net. Je refuse que tu le revoies.

          - Mais.. pourquoi ?!

          - Il te met des idées idiotes en tête. Des idées dangereuses.

Des idées ? Mais de quoi elle parle ? Je ne comprends pas. Il ne m'a rien mis en tête à part un peu d'espoir, un peu de respect.. Qu'est-ce qui a de mal ? Qu'est-ce qu'ils ont bien pu se dire dans ce bureau ?

Maintenant que j'y pense Kacchan n'est pas venu hier soir... Il avait pourtant dit qu'il viendrai.. Enfin je crois... Je me fais peut-être des idées.

Elle se retourne et commence à s'en aller. Je lui courre après et lui attrape le bras pour la retenir.

          - Attend ! Je..je ne comprends pas... On a pourtant parlé de rien ensemble... Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

Elle me dévisage quelques secondes cherchant à savoir si je dis la vérité ou non. Puis finalement elle souffle et finit par répondre.

          - Il m'a demandé à combien s'élevais ta dette car il souhaite la payer et te faire sortir d'ici. Mais cet idiot ne comprend pas que tu es en sécurité ici. Dehors c'est trop dangereux pour toi.

Elle passe doucement ses doigts dans mes cheveux mais je ne suis déjà plus psychologiquement avec elle. Kacchan veut payer ma dette ? Dans sa totalité ? Pour me faire sortir ? Pour ma liberté ?! Oh mon dieu !

Je n'en reviens pas. Il serai prêt à faire ça pour moi ? Vraiment ? C'est si improbable. Cette nouvelle m'emplit de bonheur. Je me sens tout à coup très léger, comme nageant dans les nuages alors que chaque parcelle de mon esprit est tournée vers cet homme qui occupe ma tête depuis déjà quelque temps.

Complètement euphorique, je pousse ma tante et m'enfuis en courant. Je descends les escaliers et court en direction de la porte de service. Les filles me regardent bizarrement mais je m'en moque. Je dois le voir, lui parler.

J'ouvre la porte et m'élance dans les rues en direction de l'appartement du blond, malgré les cris de ma tante et des filles qui tentent de me retenir. C'est la première fois que je sors de mon propre chef, et seulement la 3ème fois que je me retrouve dans les rues de la ville depuis 13 ans. Les deux premières ayant toute deux étés en compagnie d'un charmant blond voulant aujourd'hui racheter ma liberté.

J'ignore combien de temps s'est écoulé depuis le début de ma fuite mais je suis presque arrivé. Je n'ai pas cessé une seconde de courir comme un fou, en direction de mon unique objectif. Je n'ai jamais fugué de cette manière. Je sens que je vais avoir droit à des remontrances salées lorsque je reviendrai. Mais tant pis, je dois le voir.

Je suis dans l'ascenseur de son immeuble. Je suis terriblement impatient. Mon souffle est rauque et rapide à cause de ma course effrénée. Lorsque les portes s'ouvrent, je m'élance dans le couloir jusqu'à sa porte. Une fois devant, je prends une grande inspiration pour tenter de me calmer un peu mais ne peut contenir un sourire d'étirer mes lèvres. Je toque à la porte mais mon poing a à peine toucher une première fois la planche de bois que celle-ci s'ouvre sans forcer. Je me fige un instant mais visiblement, personne ne se trouve de l'autre côté.

Je pousse doucement la porte et constate que la serrure est complètement fracassée, une partie du bois ayant carrément éclaté. Oh mon dieu. Qu'est-ce qui s'est passé ici ?!

Je rentre dans l'appartement et entends des voix en direction de la chambre.

D'un pas léger je m'aventure dans l'appartement, cherchant à comprendre ce qu'il se passe. Je traverse le salon et m'aventure dans le couloir vers la chambre. Plus j'avance et plus les voix se précisent :

          - On va pas le répéter 36 fois ! Où il est ?!

Cette voix... Je la connais mais pas moyen de me souvenir où je l'ai déjà entendu... Qui ça peut bien être ? Un client ? Non... Alors qui... ?

          - Je..vois pas... de quoi... vous parlez bande d'abrutis.

Ça c'est Kacchan, aucun doute là-dessus ! Sa voix semble fatiguée, éreintée, et il est essoufflé. Que se passe-t-il à l'intérieur ?

Je m'approche un peu et arrive à entrouvrir la porte pour observer l'intérieur. Je vois 5 intrus, tous des hommes, plutôt baraqué même si le leader de la troupe semble plus jeune. Plus âgé que nous d'une dizaine d'année tout au plus, des cheveux noirs et des cicatrices partout sur le corps. On dirai des brûlures...

Kacchan est assis sur une chaise de cuisine, les bras attachés dans le dos. Son visage est couvert de bleus et de coupures, et je distingue par les boutons ouverts de sa chemise que son torse n'est pas en reste... Qu'est-ce qui s'est passé ici ?

          - Bordel ! Tu vas nous répondre maintenant ! Où se trouve l'Omega que tu trainais avec toi ?! hurle-t-il avant de balancer une droite au visage du blond.

Je n'en crois pas mes oreilles, c'est moi qu'ils cherchent. Ils torturent Kacchan pour me trouver. Comment ils m'ont découvert ? Pris de peur, je recule de quelque pas et glisse sur un objet posé au sol. Je tente de reculer sans un bruit mais ma chute suffit à ce que l'un des gros bras viennent voir de quoi il retourne. Lorsqu'il m'aperçoit je tente de m'échapper mais il me rattrape bien vite. Il attrape mes bras et me fais une double clé de bras, bloquant mes deux bras dans mon dos. Il me ramène aux autres. Ils me regardent tous comme une chose étrange alors que je tente vainement de me débattre. La douleur dans mes bras me fais grimacer.

          - Non putain ! Barre-toi Deku !

          - Et biens, voilà l'objet de nos recherches qui vient se livrer de lui-même ! On en a de la chance...

Et avant même que j'aie eut le temps de dire ou faire quoi que ce soit, un autre gars s'approche de moi et pose un mouchoir en tissue sur mon nez et ma bouche. Avant de sombrer dans l'inconscience j'ai seulement le temps d'entendre « On les embarque tous les deux ». 

 * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * 

Et voilà, ce sera tout pour aujourd'hui les amis !^^ 

J'espère que ce chapitre vous as plu et que votre cœur aura survécu à ce petit, tout petit, ascenseur émotionnel xD C'est l'un des chapitres les plus longs de cette histoire ^^'

Tout semblait s'arranger pour Izuku mais finalement peut-être pas xD

Pour ceux qui on l'habitude de me lire, vous savez que j'aime bien glisser des détails dans la narration qui auront leur importance à un moment donné, comme je l'ai fait pour les Bakugo et les rêves d'Izu...  Alors petite question, que pensez-vous de Kelly et Hinna... ? Comme dit dans ce chapitre, ce ne sont pas leurs vrais noms donc....? :p

Dans le prochain chapitre: Izuku se retrouvera confrontés à son passé, à ces souvenirs qui le hantent, à des sentiments enfouis depuis bien longtemps mais qui seront, peut-être libérateur pour enfin passé à autre chose. Passer un cap dans sa vie. Qu'est-ce que ça donne un Omega en colère qui demande réparation des torts qu'on lui a causé ? Réparation d'une vie de douleur et d'humiliation ? 

La suite dans le prochain épisode, vendredi ! ;p

(Pour ceux qui ne voient pas de quoi je parlais avec la cage de verre dans laquelle Izuku fait ses shows, regardez ce clip de Madonna ça vous en donnera une idée)

https://youtu.be/snsTmi9N9Gs