Chapitre 10 - Le bal
Nous nous engouffrons dans l'immeuble où se déroule le bal. L'anxiété d'Izuku monte en flèche depuis plusieurs minutes, je pourrais le sentir à des kilomètres à la ronde juste dans son comportement. Qu'est-ce que ça serait s'il n'avait pas pris ses suppresseurs ! Mais je trouve ça adorable. Alors que les portes de l'ascenseur se referment, je glisse mes doigts entre les siens et resserre ma prise sur sa main de manière rassurante. A mon contact il prend une grande inspiration et se calme légèrement.
- Ça va aller, t'inquiète.
- C'est un bal en quel honneur déjà ?
- C'est un bal de charité en faveur des personnes victimes d'abus sexuel, entre autres.
- Je vois...
Les portes s'ouvrent et nous nous retrouvons dans une grande salle remplie d'une ou deux centaines de personnes. Une bonne partie étant des employés de l'entreprise et les autres étant leurs invités, ou des invitées spéciaux de mes parents.
Je raffermis ma prise sur la main du vert et nous avançons au milieu de la foule alors que personne ne nous remarque. Pour l'instant du moins. Izuku regarde autour de lui, un air émerveillé sur le visage, son stress semble s'être complètement évaporé et j'aime le voir comme ça.
En regardant autour de nous je constate que l'équipe de déco engagée par mes parents a fait du bon boulot, de long et épais drap rouge tombe du plafond en certain endroit stratégique habillant la pièce de couleur chaude. Un faux plafond constitué de guirlande lumineuse entremêlées nous éclaire d'un blanc chaud. Au fond de la salle un groupe de musicien jouent des mélodies douce et entrainante mais inconnu du grand publique. Cependant, pas de chanteur en vue, c'est étrange.
J'entraine Izuku près du bar pour nous prendre un rafraîchissement. Et je n'ai pas à attendre longtemps avant qu'on vienne me gueuler dans les oreilles :
- MEEEC ! T'es là ! On commençait à croire que tu viendrai plus...
- Grave ! Alors, elle est où ?!
L'immensité de la débilité régnant dans le cerveau de ces deux débiles m'étonnera toujours. J'suis convaincu qu'en période d'apocalypse, même un zombie ne voudrai pas les bouffer tellement ils sont atteint.
Mais à peine se sont-ils adressé à moi que je sens la main gauche d'Izuku s'accrocher fermement à ma chemise alors qu'il se cache presque dans mon dos. Je n'ai pas besoin de sentir son odeur s'acidulée pour savoir qu'il panique légèrement. Je le comprends parfaitement, ça fait près de treize ans qu'il n'est pas sortis du bordel de sa tante, treize ans qu'il n'a vu personne d'autre des ses clients dont une bonne partie sont pour lui des Alphas en manque qui le traite comme un moins que rien. Je vais lui montrer le vrai monde, le monde en dehors de ce cauchemar qu'il vit au quotidien.
Je tourne la tête vers lui et constate qu'il me regarde lui aussi. Je passe mon bras droit autour de ses épaules, marquant ma possession et le fais revenir à mes côtés. Il s'exécute mais ose à peine lever les yeux vers les deux énergumènes qui nous font fasse.
- Oh... je vois... laisse seulement échapper le rouge.
- Hey salut mec ! Et donc ta nana Kats ? Elle est partie aux toilettes ?
Eijiro se frappe le front alors que je soupire de lassitude. J'entends malgré tout Izuku pouffer discrètement.
- Putain Denki ouvre les yeux bon sang !
- Bah quoi ?
- T'es déjà pas fin d'habitude mais ce soir, t'as dû oublier chez toi les quelques neurones que t'avais. Lâchais-je.
Il nous regarde ahuri. Cet abruti n'a toujours pas compris. Quand je vous dis que même un zombie ne voudrai pas de sa matière grise.
Au moins cette scène ridicule aura valu d'arracher un sourire à mon cavalier. C'est déjà ça.
- Hey mais vous êtes pas cool les gars ! Expliquez-moi au moins !
- Il est venu avec un gars, pas une nana, abrutis ! s'énerve le rouge.
Eijiro s'énerve un peu. Je pense qu'il a peur d'avoir vexé Izuku avec toutes ces questions et cherche donc à élucider la situation rapidement. Mais le concerné ne semble pas gêné plus que ça. Ça semble l'amuser au contraire et je suis ravis qu'il le prenne ainsi.
Remarquant que je l'observe, il tourne la tête vers moi et me fait ce sourire qui me désarme à chaque fois. Je tourne la tête en lâchant mon « tch » habituel. Il rigole puis fait un pas vers mes deux collègues.
- Salut, je suis le cavalier de Katsuki, je m'appelle Izuku.
Il leur tend la main et ils la saisissent l'un après l'autre.
- Salut, moi c'est Eijiro Kirishima. Mais appelle-moi Eijiro ou Eiji, comme tu veux. Et le charmant débile qui ne comprends rien à la situation c'est Denki Kaminari. Excuse-nous on a jamais vu Kats avec un homme, ça nous a surpris.
- Je peux le comprendre ! s'exclame-t-il avec un grand sourire.
- Mais nous sommes heureux de te rencontrer !
- De même, Eijiro !
- Et.. euh, ça fait longtemps que vous...euh... vous connaissez.. ? demande alors le plus débile des deux, très hésitant sur les mots à employer.
- Et bien... commence à répondre le vert en réfléchissant. Ca fait deux semaine ce soir si je me trompe pas.
Il se tourne vers moi, et un grand sourire se dessine sur son visage et je me retiens de lui sourire en retour. Et oui, déjà deux semaines. Mais je suis si bien avec lui que j'ai la sensation de le connaître depuis toujours.
- De-Deux semaine tu dis ?! s'exclame le rouquin. Euuh, Kats, je peux te parler s'te plait ?
Il ne me laisse pas lui répondre qu'il m'a déjà attrapé le bras et nous éloigne des autres de quelques mètres. Il se fixe devant moi et croise les bras. Merde. Qu'est-ce qu'il veut encore ?
- Alors ?
- Alors quoi ?
- Un mec ? C'est encore pour faire chier tes parents ou c'est du sérieux ?
- L'un n'empêche pas l'autre je dirais...
- Kats ! sérieux !
- Quoi ?! J'l'aime bien t'es content ?! On est plutôt proche et je sais que ça va emmerder ma vieille mais j'en ai rien à carrer. Ça te vas ?
- Alors finalement c'est un homme qui aura transpercer ton armure de pierre... C'est cool mec ! Et vous avez... ?
J'hausse un sourcil à sa question plus qu'indiscrète. Il me demande vraiment si on fait des choses dans l'intimité ? Non mais qu'est-ce qu'il en a foutre ?! Je sais que j'ai plus souvent l'habitude des histoire d'un soir et qu'avec lui je n'agis pas comme d'habitude mais je ne pensais pas que c'étais si flagrant. Pas que cette question sur le sexe me frustre, mais un peu quand même. J'ai terriblement envie de lui, mais il n'est pas prêt à vivre cette expérience. A mon plus grand malheur.
Avec ses conneries il a réveillé mes pires instincts. Alors j'ai bien envie de l'emmerder.
- On a...quoi ? De quoi tu causes le débile ?!
- Kats, tu sais bien de quoi je parle !
- Nan.
- Bah... euuh.. enfin tu vois quoi ! Ce que tu fais d'habitude !
- Et je fais quoi selon toi ?
- Bref tu l'a.... ?
- Je l'ai.... ??
- Tu lui as fait des choses ?
- Des choses comme ... ?
- Merde Kats je te parle de sexe !
- Sans blague ?
J'explose de rire. Il a bien mis cinq bonnes minutes avant de dire le mot. J'le pensais pas si prude. Lui a perdu tout sourire et me regarde sérieusement.
- Tu faisais semblant pas comprendre pas vrai ?
J'hoche la tête en continuant de rire.
- C'est pas drôle.
- Oh si, si t'avais vu ta tête.
- Bon, réponds au moins à ma question.
- Nan, on a rien fait.
- Sérieux ? Mais... il a dis que ça faisait deux semaines... c'est si sérieux que ça entre vous ?
- C'est... je me gratte l'arcade sourcilière. Compliqué.
- Comment ça.. ? Attends, j'y pense, y'a deux semaines...on étais ensemble... On a été à...
- DollHouse. Ouais.
- Mais alors...comment t'as pu le rencontrer ? Il était là-bas ?
- Ouais. Mais pas en tant que client..
Dans la tête d'izuku :
Cela fait quelques minutes que Kacchan est parti avec son ami Eijiro alors que je discute avec Denki, tout en jetant régulièrement un œil à leur discussion. J'ai vu Kacchan rire aux éclats, je crois qu'il se moque ouvertement de son ami. Mais actuellement la conversation s'est calmée et semble nettement plus sérieuse. Lorsqu'ils se retournent tout les deux vers moi, je sursaute et me reconcentre sur le blond devant moi, tenant vainement de faire comme si rien ne s'étais passé.
Ses amis me paraissent être des personnes très sympathique, sur qui l'ont peut compter. Apparemment Kacchan a l'habitude de sortir avec des femmes d'habitude alors je peux comprendre qu'ils aient été surpris de me voir avec lui. Je me demande d'ailleurs pourquoi il m'a voulu avec lui ce soir, s'il préfère les femmes... ?
La soirée a bien commencé je trouve. J'avais terriblement peur de venir. Cela fait si longtemps que je ne suis pas sorti pour de vrai de cet enfer. Même du temps où je vivais avec maman je n'ai jamais vu une salle remplie d'autant de personne en même temps, car on avait trop peur pour moi. Mais cela semble bien se passer, personne ne semble avoir remarqué la présence d'un Omega dans la foule. Je devine que la grande majorité des personne présentes sont des Bêtas, comme les amis de Kacchan. Ils ne peuvent donc pas me sentir, et ça me rassure.
Et le cadre est absolument magnifique, on se croirais dans un rêve. Ces rideaux qui semblent tomber du ciel et ces lumières, si nombreuse qu'on dirait des étoiles, j'adore. C'est vraiment trop beau.
Je me demande d'ailleurs combien ça a couté cette soirée. Les organisateurs de cette soirée doivent vraiment être riche. Comme Kacchan d'ailleurs... Ca me fait penser que je ne lui ai encore jamais demandé d'où venait tout cet argent pour son jeune âge.
Soudain une femme d'âge mûr, blonde, accompagnée d'un homme du même âge brun, pose sa main sur l'épaule de Denki qui sursaute avant de se retourner vers les nouveaux arrivants.
- Ah bonsoir madame et monsieur Bakugo ! Comment allez-vous ? C'est une très belle soirée que vous avez organisé dites donc...
Kaminari semble soudainement paniqué. Qui sont donc ces deux personnes ?
- Kaminari, tu sais si mon abruti de fils est arrivé ou pas encore ?
- Oui madame ! Katsuki, il discute avec Eiji !
Il pointe alors du doigt Kacchan et Eijiro qui se retourne vers nous comme s'ils savaient qu'on les observait. Le sourire sarcastique de Kacchan s'élargit alors qu'il nous voit et moi je suis perdu. J'ai une idée mais ça semble impossible.
Ils nous rejoignent et tous les quatre se saluent rapidement.
- Alors, quel coup d'un soir tu nous a ramené ce soir Katsuki ?
- Aucun la vieille.
- Ah oui ? Ce serait étonnant de ta part, dis-donc.
D'un coup il se retourne vers moi et de nouveau passe son bras autour de mes épaules avant de défier sa mère du regard.
- Papa, la vieille, je vous présente Izuku. Izuku, voici mes parents. Mitsuki et Masaru Bakugo.
Et là je comprends tout. Cet appart bien au-dessus des moyens d'une personne lambda, ce fric qu'il claque pour être avec moi presque tous les soirs, tous ses costumes de créateurs, cette soirée... Bakugo. J'aurai dû m'en douter. Ce nom résume tout. C'est le nom du plus grand cabinet d'avocat de la ville, la Bakugo Enterprise. S'ils apprennent que je suis un Omega travaillant illégalement dans une maison de passe, je suis fini...
C'est pas vrai... dans quoi je me retrouve fourré moi encore...
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Salut à tous et à toutes ! J'espère que vous avez passé de bonne fêtes, pour ma part ça s'est bien passé et j'ai eut un cadeau qui m'a beaucoup surprise... Mais que j'adore !
Pour faire simple, dans le chapitre précédent je vous disais que j'aurai aimé vous donner un aperçu du collier que Katsuki offre à Izuku avant de se rendre au bal, mais que je suis trop nulle pour vous le donner. Et bien ma sœur SilyciaKuruse m'a fait l'honneur de me faire une image en cadeau de Noel pour tout représenter que je vous partage avec beaucoup de fierté :
Voilà, je sais pas pour vous mais personnellement j'adore...
Bref, j'espère que le chapitre arrivé avec une journée de retard vous aura plus ^^
Et je vous dis à la prochaine ! ^^
Gros bisoux et bonne fêtes à tous et toutes !
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