II. JE TE VOIS ★

C'est une nouvelle journée à Oldwood, et je suis toujours à mon poste d'observation. Aylin est actuellement en route pour le lycée, longeant les trottoirs et passant devant des maisons plus ou moins grandes. Plusieurs personnes emplissent la rue en ce matin, allant à l'école, au travail, ou partant faire une promenade matinale dans les coins calmes et apaisants de la ville. L'air est frais, une agréable odeur de fleurs plane, et le soleil en rajoute à l'aspect accueillant et chaleureux d'Oldwood.

Oldwood respire la vie.

— Hey ! crie une voix.

Aylin se retourne.

— Salut, dit une jeune fille en descendant l'allée de sa maison.

Elle est plutôt petite. Ses cheveux bruns coupés courts fouettent l'air tandis qu'elle se met à courir pour rattraper Aylin.

— Tu es Aylin, hein ? Je m'appelle...

— Laurel ! hurla une voix masculine depuis la maison, l'interrompant ainsi au milieu de sa phrase. Attends-moi!

— Laurel. Je m'appelle Laurel, poursuit-elle en portant une main à son front, l'air faussement consterné. Et l'autre là, c'est mon frère, ajoute-t-elle dès qu'il arrive près d'elles.

— Le grand Liam Davis, le seul, l'unique ! s'exclame-t-il en faisait un grand geste des mains comme pour dire « ta-da ! ».

Laurel lève les yeux au ciel.

— Ne fais pas attention à lui, dit-elle à l'adresse d'Aylin. Si tu l'ignores, son arrogance finit par s'envoler et il revient sur terre.

— Comment ça, mon arrogance ? Je ne suis pas du tout arrogant. J'ai une bonne estime de moi-même, c'est tout.

Il se tourne vers Aylin avec un sourire en coin qui se veut charmeur.

— Salut.

Aylin retient un rire.

— Salut. Moi, c'est Aylin.

— Oui, je sais.

Les trois se remettent en marche, Aylin coincée entre Laurel et Liam. La pauvre a l'air encerclée. Ils s'éloignent un peu, puis Laurel brise le silence.

— Au fait, tu viens d'où ?

— D'Angleterre.

Le visage de Laurel s'illumine.

— Nous y sommes allés cet été. C'étaient de super vacances.

— Ouais, tu parles, répond son frère sur un ton d'ennui suprême. Il n'y a que toi qui as aimé la pluie. Il a fallu rester à l'intérieur les trois quarts du temps. Pendant les vacances. En été. A l'intérieur ! s'exclama-t-il comme si c'était là une abomination.

— C'est sympa, la pluie. Ca sent bon.

— Génial. Ma sœur est une pluie-phile.

— On dit « Pluviophile ».

— Ca n'en fait pas pour autant un compliment.

Laurel lui donne un coup de poing sur le bras, ce qui fait sourire Aylin. Liam adresse une moue moqueuse à sa sœur avant de se tourner vers elle.

— Ca te plait, Oldwood ?

— Hum, oui. Ca fait deux semaines que j'ai emménagé ici, et ça m'a l'air plutôt pas mal comme ville.

— Ca l'est, acquiesce Liam.

Et comme s'ils étaient de vieux amis, il donne un petit coup d'épaule à Aylin avec un large sourire.

— Par contre, lui souffle-t-il sur le ton de la confidence, fais gaffe aux gens louches. Il y en a, des gens bizarres par ici. Tiens, tu as une preuve vivante juste à côté de toi.

Du menton, il désigne Laurel et celle-ci lève les yeux au ciel.

— Quoi ? dit Liam, un rictus collé aux lèvres. A chaque fois qu'il y a un nouvel élève, tu cours t'occuper de lui comme si c'était un pauvre éléphanteau en train de se noyer en plein océan.

Ca n'en a pas l'air, mais voilà une métaphore assez proche de la réalité.

— Tu sais, poursuit-il, c'est assez flippant quand tu les suis comme ça. Je suis surpris qu'aucun d'eux n'ait porté plainte contre toi.

Laurel soupire.

— Je veux juste les aider à s'intégrer, Liam. Et puis ce ne sont pas tes affaires.

— Pauvre Laurel. Tu sais, c'est pas comme ça qu'on se rapproche de quelqu'un. Pas en faisant l'harceleuse flippante.

Cette fois, il lui fait un clin d'œil, et Laurel lui rend un regard menaçant. Aylin se contente de les observer chacun son tour. Comme moi, elle a remarqué la présence d'un sous-entendu dans les propos de Liam, mais il semble lui échapper aussi.

Le silence tombe de nouveau tandis qu'ils continuent à avancer. Les traquer se montre plus difficile que ce que je croyais, et je peine à les entendre tout en gardant une distance raisonnable. Je me fais presque remarquer par le type qui est passé en voiture. Il les interpelle.

— Hey, Liam ! appela-t-il en sortant sa tête par la vitre. Viens, je t'emmène... Salut, Laurel. Tu viens ?

— Non, c'est bon. Merci.

Laurel détourne le regard, les joues soudainement roses, mais contrairement à moi il ne remarque rien car il a aperçu Aylin.

— Oh, c'est toi, Aylin ? Tout le monde ne parle plus que de toi depuis hier.

— Super.

Ironie, nous t'aimons.

— Ouais ! Même Quinn s'intéresse à toi, dit-il comme si elle devait être impressionnée. Moi, c'est Ian. On se voit plus tard ? ajoute-t-il en regardant tour à tour les deux jeunes filles avant de s'éloigner.

Aylin se tourne vers Laurel.

— Qui est Quinn ?

— Quinn Harvey, la typique rivale de l'héroïne qu'on retrouve dans ces films d'ados pourris.

— Ah ouais, je vois, marmonne-t-elle. Cette fille est donc à éviter.

— Impossible. Le jugement de Quinn est inévitable. A savoir si tu es « fréquentable » ou pas. Tout le monde y passe.

— Moi en tout cas, j'ai des règles simples de survie : 1) Rester extrêmement discrète, ce qui est, apparemment, mission échouée. 2) Surtout éviter les problèmes. 3) Essayer de me trouver des amis normaux... Ah oui, manger, aussi. C'est très important, la bouffe.

Laurel lui sourit.

— On est d'accord.

Elles arrivent devant le lycée qui grouille déjà d'élèves, et chacune d'elles doit partir rejoindre sa classe pour le premier cours de la journée.

— On se voit au déjeuner ? Je te présenterai à mon amie. On se connait depuis longtemps, et je suis sûre qu'elle t'adorera.

— D'accord. A plus tard, alors.

Il semblerait qu'Aylin se soit fait une nouvelle amie. Mais tiens, n'a-t-elle pas dit qu'elle n'aimait pas les gens ? En tout cas, les gens, eux, ont l'air de l'apprécier, sans prendre la peine de la connaître. Partout où elle passe, les gens l'aiment instantanément, comme si elle leur jetait un sort, même inconsciemment. Est-ce sa beauté ? Les gens disent qu'elle ressemble à un ange, mais moi, elle m'évoque plutôt une poupée.

Une poupée cassable.

Aylin arrive à son casier et trouve quelqu'un adossé à lui.

— Bouge de là.

— La politesse, tu connais ?

Aylin prend une profonde inspiration.

— Bonjour, Finn. Comment ça va ? Non, ne me le dis pas. Je m'en fiche. Que me vaut l'honneur de te voir ? Ne dis rien. Tu m'agaces beaucoup, tu sais ? Casse-toi, s'il te plait. Merci !

— Tu as oublié « Bonne journée ».

Aylin le saisit par le col de sa chemise et le pousse hors de son chemin pour avoir accès à son casier. Elle l'ouvre. Finn, amusé, revient à la charge.

— Je suis un ninja.

— Non, tu ne l'es pas.

— Est-ce que tu m'as vu faire ça ?

— Faire quoi ?

— Exactement ! Haha haha... Ha... Ha. Allez, vas-y rigole.

— Ton sens de l'humour est accablant.

— Tu devrais travailler le tien.

Perso, j'aime bien sa blague.

Finn croise les bras.

— Tu as des idées supplémentaires pour l'affiche, finalement, ou tu comptes me laisser faire tout le boulot ?

— On en reparlera plus tard, Finn. Je ne veux pas être en retard.

Il regarde sa montre.

— Tu as encore trois minutes et quarante-cinq secondes. On devrait se voir, pour en discuter. Qu'est-ce que tu en dis ?

— J'en dis que je n'aurais pas dû m'inscrire à ce club.

— Ce n'est pas très gentil.

— Je n'ai jamais dit que j'étais gentille.

Ces deux là commencent à m'amuser. Ils sont assez chouettes pour me servir de téléréalité. Quoi ? Je n'ai pas de temps à perdre à regarder ce genre de conneries à la télé, il me faut bien des distractions.

— D'accord, Miss Pas-Gentille. Donne-moi ton numéro, pour que je puisse te harceler.

Non, Finn. Ca, c'est mon boulot.

Aylin lui fait un petit sourire que je qualifierais bien de diabolique.

— Non.

— Mais...

— Au revoir !

Et Aylin disparait au bout du couloir, direction son cours de Littérature.

Ce que ni l'un, ni l'autre, n'a remarqué à ce moment, c'est que je les observais. Tranquille dans mon coin, je prends des notes sur la nouvelle vie de ma protégée. J'ai bien le droit, non ? Et j'avoue que sur ce coup-là, elle me déçoit. Elle croit vraiment que j'ai disparu de sa vie à jamais, et que je ne suis plus qu'un simple souvenir. Mais elle devrait vite comprendre qu'on ne se débarrasse pas de moi aussi facilement. Aylin veut éviter les problèmes ? Elle n'est pas encore au courant, mais elle a un problème majeur. Lequel ? Moi, voyons. Je suis encore là, en chair et en os, à surveiller ses moindres faits et gestes. Et dès qu'elle commettra ses premières erreurs, je serai là pour lui rappeler comment bien se conduire.

À l'heure du déjeuner, Aylin se dirige vers la cafétéria du Oldwood High, qui est déjà pleine à craquer. C'est une grande salle, avec des rangées de tables carrées, et, à sa droite, un long comptoir destiné à servir les élèves de toutes sortes de nourriture.

Aylin jette un regard à la ronde, cherchant Laurel. Elle ne veut sans doute pas se retrouver seule vu le tableau effrayant qui se tient devant elle : il y a une table spécifique pour chaque « clan », un système qui façonne la vie lycéenne d'aujourd'hui. Les sportifs d'un côté, les intellos de l'autre, les cheerleaders à leur droite. Il y a même une table pour les gothiques près du comptoir. Non loin, les pros de l'informatique, les danseurs, les skateurs, les comédiens, les prétendus artistes ; sans oublier les pauvres âmes perdues – les sans clan – assises à quelques recoins de la salle. Et j'en passe.

Oui, je sais. Tellement cliché. Soupirons tous dramatiquement.

Oh, j'ai presque oublié la table au milieu de la salle. Celle à qui les autres jettent des coups d'œil réguliers. Normal, c'est la table des populaires. Que serait le système, le cliché sans cette table ? Et là, il y a Quinn Harvey assise avec une horde de garçons et ses deux acolytes, Truc-Machin et Chose-Bidule – j'ai oublié leurs noms, et alors ? Ceux-là leur vont mieux, je trouve.

Aylin s'avance vers le comptoir et prend un plateau. Elle reçoit un appel à ce moment-là. Poussant un petit soupir, elle décroche.

— Allô ? Ca va. Oui. Non. Oui. Peut-être. Ok. D'accord. Oui. Je serai là à 15 heures, Nelly. Oui, promis. Mais si ! A plus tard.

Elle se retourne et voit Laurel qui lui fait un signe de la main. Elle est assise à côté d'une autre fille près de la fenêtre qui donne sur la cour.

— Viens ! articule son amie.

Elle prend le strict nécessaire pour son déjeuner et s'exécute.

— Salut, dit-elle d'une petite voix.

— Salut ! répond joyeusement la blonde à côté de Laurel.

Elle tapote le siège à côté d'elle, l'invitant à s'assoir.

— Aylin, je te présente Riley, dit Laurel en désignant la blonde du doigt.

— Riley Mills, future célèbre rock star.

Et elle rejette une mèche de ses longs cheveux derrière son épaule, se donnant un air important. Aylin s'installe près d'elle.

— Rock star, rock star... marmonne Laurel. J'espère que tu ne vas forcer Aylin à accepter un autographe.

— Mais...

— Pas de « mais » !

— Ce n'est pas aux autres de lui demander un autographe ? intervint Aylin.

Laurel lève les bras en l'air.

— C'est ce que j'essaie de lui faire comprendre ! Tu sais, Aylin, hier seulement elle a agressé une fille dans le couloir car elle a refusé que Riley lui signe un autographe... Là elle s'est prise pour John Cena, l'a plaquée au sol et le lui a signé... sur son front !

Riley se cache le visage des mains.

— Je ne savais pas que c'était un feutre indélébile...

Aylin éclate de rire.

— Les gens se demandent pourquoi on est amies alors qu'on est tellement différentes, mais voilà pourquoi ! s'exclame alors Laurel. Je dois m'occuper de cette enfant.

— Moui, c'est toi l'intelligente ici, dit Riley avec un demi-sourire. C'est pour ça que tu es Laurel l'intello.

Cette dernière lève les yeux au ciel.

— Même pas vrai.

— Allons, allons ; c'est un compliment que je te fais là. Si j'avais voulu t'insulter, je t'aurai traitée de lutin.

C'est immédiat : Riley reçoit une poignée de chips à la figure.

Aylin regarde Riley enlever les miettes de ses cheveux en riant, quand la musique qui s'échappe de l'écouteur que Riley a laissé pendre l'interpelle.

— Hey... Ce ne serait pas du Avenged Sevenfold que tu écoutes ? J'adore !

Riley lève les yeux vers elle, la dévisage un instant puis se tourne vers Laurel.

— Tu l'as bien choisie, dis donc, Laurel. Enfin quelqu'un qui sait reconnaitre l'art !

Laurel lève les yeux au ciel – mon dieu, un jour ses yeux vont se retourner définitivement dans leurs orbites.

— Une musique super bruyante et un chanteur qui hurle les paroles n'est pas ce que j'appelle de l'art !

Riley a un mouvement de recul et hoquette, feignant un choc profond.

— Blasphème ! siffle-t-elle.

Aylin étouffe un rire. Riley ricane puis lui donne un coup de coude.

— Laurel m'a dit que tu étais en Angleterre, avant.

Aylin acquiesce.

— Pourquoi tu as déménagé ?

— Et bien, mon père devait venir ici. Pour le travail.

— Oh, et il fait quoi ? demande Laurel.

— En fait, mon père est avocat. Il travaille en général à Philadelphie. Il rentre à la maison à des temps irréguliers, voire pas du tout. Il est très occupé. Sans oublier les voyages d'affaire, des fois.

Elle met une grosse bouchée de légumes dans sa bouche. Sans doute pour empêcher d'autres mensonges de s'en déverser.

— Pourtant, Philadelphie n'est pas si loin que ça, fait remarquer Laurel, incrédule.

— Tu as des frères et sœurs ? questionne Riley.

— Non. Fille unique. J'habite avec Nel... Ma mère.

— Tu as de la chance. Tu as bien vu mon débile de frère ce matin, intervient Laurel en levant encore les yeux au ciel.

— Liam ? Mais non. Il a l'air gentil.

Laurel est sur le point de répliquer, mais une personne est en train de s'approcher d'elles lentement, attirant l'attention des autres. Elle ressemble à un mannequin – ou squelette ? – de Victoria's Secret. Riley détourne la tête.

— Alerte rouge. Alerte rouge.

Laurel soupire mais ne dit rien.

Aylin veut certainement leur demander ce qu'il se passe. Mais la ravissante fille arrive déjà à leur table. Ses yeux bleus pétillent et ses cheveux blonds ondulent à la perfection dans son dos.

Pétasse.

— Alors, c'est toi, la fameuse Aylin Reid ? C'est dingue comme tout le monde parle de toi. D'habitude, on s'en fout pas mal des nouveaux, fait-elle avec une petite moue, comme si les « nouveaux » étaient de pauvres petites créatures insignifiantes.

— Ah.

Laurel et Riley agissent comme si de rien n'était.

— Toi, tu es différente, ajoute-t-elle. Je trouve que tu as du potentiel. Pas comme certaines...

Elle lance un regard coulant aux autres filles en posant sa main sur sa hanche. Pétasse.

— Je suis là pour te sauver de toute cette médiocrité. Bon c'est vrai, il faudrait changer quelques trucs chez-toi aussi...

Elle détaille les vêtements simples d'Aylin avec un petit air de dégoût. Pétasse.

— Mais bon, je peux faire des miracles.

Aylin la fixe toujours sans réagir. Et tout le reste des élèves les observe.

— Allez, viens avec moi. Je peux te présenter à des gens fréquentables. Mes amies nous attendent là-bas.

Truc-Machin et Chose-Bidule agitent la main. Il y a un silence étrange dans la salle, comme si Aylin allait dire un truc énorme, comme si ce qui allait suivre était décisif pour l'avenir de la nation. Laurel et Riley la regardent d'un coup, s'attendant sans doute à ce qu'elle accepte.

— Non, merci. Je sais reconnaître les personnes fréquentables, lui lance-t-elle avec un petit sourire qui efface immédiatement celui de Quinn.

La cloche retentit, annonçant la fin de la pause déjeuner, et servant par la même occasion de gong, de point final à cette petite confrontation. Aylin et ses désormais deux amies se lèvent et se dirigent vers la sortie. Quinn reste sur place, bouche-bée, et les suit du regard jusqu'à ce qu'elles disparaissent au fond du couloir. Un groupe d'élèves au fond de la salle pouffe de rire. Elle leur jette un regard noir, et fait mine de s'en foutre complètement en rangeant ses affaires, ordonnant à Truc-Machin et Chose-Bidule de se lever.

Pauvre Quinn. Jamais, au grand jamais quelqu'un n'a osé lui refuser quelque chose. Tout le monde se comporte comme si c'était une princesse. Mais bon, je suis sûre qu'au moins les trois quarts d'entre eux savent qu'elle ne vaut pas plus que n'importe qui d'autre. La reine de Oldwood ? Ha, la bonne blague. Elle se prend pour je ne sais qui, mais c'est juste une autre adolescente en pleine crise qui fait tout pour se faire aimer mais qui insupporte tout le monde. En plus, remarquez qu'elle est l'incarnation du stéréotype de la méchante blonde dans les mauvaises fictions. Vachement ennuyeux, vous ne trouvez pas ?

Allez, tous avec moi : cliché !

J'ai l'air de la détester. Et j'ai mes raisons. Vous vous demandez peut-être comment je connais Quinn, et qu'est-ce que j'ai contre elle. C'est très simple. Mais je n'ai pas envie d'en parler pour le moment. Pour vous réconforter, je vous donnerai un indice la prochaine fois qu'on se parlera. Promis !

Oldwood, un vrai petit nid à secrets. Je connais pas mal de gens, et ces gens connaissent pas mal de gens aussi... Je peux vous assurer que c'est très facile pour moi de découvrir chacune des petites cachotteries que fait le beau monde de Oldwood. Ils devraient arrêter de dire n'importe quoi à n'importe qui. Bon nombre d'entre eux ne savent pas garder un secret.

Y compris moi !

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