"Me tue pas non plus!"
Rugit ma victime.

Elle me pousse avec tellement de force que je tombe au sol en percutant une table avec ma hanche.
Elle est très forte pour sa petite taille!

"ÇA VA PAS LA TÊTE ?! POURQUOI TU M'AS POUSSÉE ????!!"

Je me mets à lui crier dessus sur le coup de la douleur.

"Ç-ça va...?"
hésite-t-elle
"Éh mais attends!"
"C'est moi qui devrais te dire ça!"

C'est vrai ça, qu'est ce qui m'a pris?

"Ça va Alice?"

Je vois Monika me tendre la main.

"Ou-oui"

Je m'aide de sa main pour me relever.

"T'y es allée un peu fort non Natsuki?"
Souligne Monika.

Je suis d'accord,mais ces mots sont quand même sortis:
"Ce n'est pas de sa faute."
"C'est moi qui ai été agressive."
"Natsuki, je suis désolée..."

Sur le moment j'ai pas compris c'est sorti tout seul.

"O-oui! Tu vois Monika, c'est pas de ma faute!
Mais je suis désolée de t'avoir fait mal."
finit-elle en me regardant.

Monika ne semblait pas apprécier, elle est partie en nous disant:
"Demain nous allons écrire un poème. Chacun fait le sien. Je vais rentrer chez moi,à demain!"

On a pas tout compris, elle se barre?

"Je sais vraiment pas ce qu'elle a aujourd'hui"
Dit la petite brute.

"Moi non plus..."

"Mince! Natsuki! On est pas allées chercher les stylos et les feuilles!"
Dis-je.

"C'-c'est vrai!"
"Viens vite!"

Je me suis mise à la suivre.
On vit le bout du couloir.
Et on est allée dans la dernière salle.

"On est arrivées~"
Dit-elle en chantonnant.

J'ai pris les stylos et elle a essayé de prendre les feuilles.
Oui,"essayé": elle a pas réussis.

"RRRHA! ET PUIS ZUT!"

Elle m'a fait peur j'ai fait tomber les stylos.

"NATSUKI?! Qu'est-ce qu'il y a?

"J'arrive pas à attraper les feuilles! Je déteste être petite!"
Me dit-elle sur les nerfs.

"Pourtant c'est mignon comme dans les mangas!"

"Merci... QUOI C'EST COMME DANS LES MANGAS MAIS C'EST PAS MIGNON!"

Je suis restée planter pendant quelques secondes.
C'était pas méchant, et en plus, c'est vrai!
En essayant de courir pour partir elle se casse la gueule.

É-P-I-Q-U-E.

"Hehehe"
Je me suis mise à rigoler discrètement.

"C-ca va?"

"JE T'ENDENDS RIGOLER!"

"Désolée"
Je l'aide à se lever et oui tout le monde se casse la gueule ici...

"Tu ramasses les feuilles!"
C'est ce qu'elle m'a dit.

"Éh non! Tu m'aides"
"TU RAMASSES LES FEUILLES ALICE!"

On dirait ma mère...
"Je vais le faire mais me crie pas!"

Une fois les feuilles ramassées, on est retournées au club.
On a déposé nos trouvailles sur une table.

"Bon, l'école va bientôt fermer alors j'y vais. À demain Natsuki !"
lui lancé-je en sortant de la salle.

"O-ok, à demain..."
murmure-t-elle en rougissant.

Je sortis du lycée en trainant un peu des pieds.
Trop fatiguée pour marcher normalement.

Arrivée au détour d'une rue, je sens le souffle d'une respiration sur mon épaule me donnant la chair de poule. Je me retourne, m'attendant à me retrouver face à un vieux pervers en chaleur.
Mais il n'y a rien.

Rien du tout.

Paniquée, la boule au ventre, et la gorge serrée par la peur, je refais volte-face et commence à courir jusqu'à chez moi en manquant de hurler à chaque petit souffle de vent.

Devant ma maison, je bloque tellement longtemps que quand ma mère arrive, à 19h, je viens à peine de rentrer dans ma chambre pour faire mon poème.

Je me pose à mon bureau,

Et si j'écrivais mon poème pour Natsuki aujourd'hui?

Je m'installe à mon bureau sans savoir quoi écrire.

Allez, quelque chose de mignon!

Ma main se met à bouger.

Après une demi heure de réflexion intense, 27 brouillons et 4 crises de nerfs, j'ai réussi.

J'ai enfin réussi.

Mais je ne sais pas ce que ça vaut face aux poèmes des 4 autres filles...

Ma mère m'appelle pour le diner.
En remontant dans ma chambre,
je tombe sur mon lit en m'endormant directement comme une souche.
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J'avance dans la rue et sent une respiration contre mon épaule.

Ça sent la cannelle et le vieux livre...

Je me retourne pour faire face à deux yeux verts impassibles qui me fixent sans ciller.

Prise de panique, je m'enfuie en courant mais le chemin se rallonge et je n'avance pas.

Je suis bloquée et je ne peux pas faire demi-tour.

Soudain, les deux yeux se retrouvent devant moi et une silhouette apparaît. On dirait une fille.
En tout cas elle a de long cheveux...
Elle s'approche de moi, se penche et me sussure à l'oreille :
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                     Je t'aime.
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Je me réveille en sursaut et me mets à pleurer.

Ça ne m'arrive quasiment plus depuis le collège, mais la pression que je ressens au creux de mon ventre est insoutenable.

Je suis obligée d'aller au toilette pour vomir mon repas.

Une fois recouchée, les joues pleines de larmes, je me rendors et plonge cette fois-ci dans un sommeil sans rêve.

Je ne sais pas si c'est mon imagination ou la réalité, mais au loin, ou simplement dans ma tête, avant de me rendormir, j'entends le son d'un piano, jouant un requiem*, qu'on destinerait à une jeune adolescente de 16 à 17 ans...
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MERCI D'AVOIR LU!
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*un requiem est une musique que l'on joue avant ou pendant l'enterrement d'une personne.

J'espère que ça vous a plu!~
On a essayé de faire un chapitre plutôt long, et je pense qu'on a réussi!
Et honnêtement, on a galèré!
On sera pas la pendant les vacances, donc le chapitre 4 à la rentrée!

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Gnocchi-san-sensei & Jackie
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