Chapitre 6 - "Un Plan Enfantin"
Nuit du 5 juin 2015, Pemberley.
Clara présenta le TARDIS à Elise. Lorsque la petite entra, elle ne put retenir un grand cri de surprise face à l'immensité interne de la boîte. Elle ressortit pour vérifier qu'il ne s'agissait pas d'un tour de magie quelconque. Clara la laissa faire : après tout, elle aussi en avait fait le tour, lorsqu'elle l'avait découvert. Plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur, plus petit à l'extérieur qu'à l'intérieur. Si ce n'était pas une boite magique, qu'était-ce donc ?
-C'est ... C'est plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur ! Mais comment ça se fait, Clara, demanda la petite, complètement éberlué par les événements. Après tout, toutes les règles de physique qu'elle avait apprises en cours se trouvait maintenant toute bouleversée.
-C'est une machine à voyager dans le temps et l'espace. Elle appartient au Docteur, expliqua Clara, sourire aux lèvres ; amusant que de voir des enfants découvrir cet univers qui était le leur.
-C'est vous qui l'avez faites, Docteur ?
-Un peu plus compliqué que ça. Bon, voilà le plan. Prends ça en main.
Le Docteur lui tendit la machine à "DING" qui avait changé de forme et se présentait dorénavant sous la forme d'un pistolet. Enfin, un étrange pistolet. La machine possédait un radar qui pointait vers le plafond.
-Nous avons invitée Carter ici. Le plan est enfantin. A mon signal, tu ouvriras la porte, et tu appuieras ici, ce qui lancera un capteur électrique qui viendra se poser sur Carter : il sera alors paralysée.
-Mais le signal ... ?
Elise n'eut pas le temps de finir sa phrase, que déjà, quelqu'un toquait à la porte. Clara lui susurra rapidement qu'elle saurait de quel moment il s'agit avant de fermer précipitamment la porte. La machine du Docteur pointa en direction de l'extérieur de la chambre, en faisait des "DING" sonores et continues. Cependant, elle ne put s'empêcher d'aller visiter la console du TARDIS. Tout ces boutons, toutes ces choses qui clignotaient, et aussi ces tubes qui brillaient de milles feux au centre. Qu'est-ce que cette machine recelait ?
Carter pénétra dans la chambre du Docteur et de Clara. Il portait son uniforme et était encore en train de suer comme un bœuf. Le Docteur l'accueillit comme il se devait. Clara quand à elle lui proposa un thé ou un café, que le policier accepta volontiers. Il aimait beaucoup le thé à la bergamote d'ailleurs, avec un petit nuage de lait et seulement deux petits morceaux de sucre : mais il ne s'agissait pas d'être difficile aujourd'hui, ils allaient parler sérieusement de l'avancée de l'enquête.
-Je pense, dit Carter, que le monstre agit un petit peu au hasard. Je n'ai pas réussi à faire de lien entre l'institutrice et le curé, encore moins avec les pauvres Pennyworth. Néanmoins ce que vous avez dit l'autre soir reste très probable, Smith. Ce ... Ce jeu, là. Vous avez une idée de ce qu'il se passe ici ?
-Non, rien, menti le Docteur en soutenant son regard. Nous en attendions beaucoup de vous, Carter.
-Vous êtes le détective, sir. Je ne suis, ma foi, qu'un pauvre policier de campagne.
Carter observa la petite chambre. Ses yeux se posèrent longuement sur la cabine téléphonique indiquant police. Pensif, il se demandait de ce qu'il s'agissait. Peut-être de l'art ? Peut-être une sculpture en bois. Oui, certainement de l'art.
-Vous êtes un artiste, Smith ?
-Pardon ?
-Votre sculpture en bois géante est impressionnante et doué de réalisme. On dirait de l'art ancien, mais si moderne à la fois.
Le Docteur ne releva pas la remarque. Carter resta assis ici. La nuit était déjà présente, dehors. Il se faisait déjà tard.
-Devrions-nous faire des rondes en ville, pour voir si le monstre s'y trouve, demanda Carter au Docteur. Peut-être serait-ce une bonne façon de prévenir l'attaque du monstre ?
-Oh, je ne pense pas que nous ayons besoin de cela, Carter. Nous savons exactement où le loup fera sa prochaine attaque.
-Oh, mais alors vous êtes bien plus avancé dans cette affaire que moi, détective Smith ! Et alors, qu'en est-il de l'endroit ?
Le Docteur passa derrière l'agent de police et lui tapota le dos, lui laissant une petite machine dans son dos, tout en lui chuchotant à l'oreille : "Ici." Le Docteur s'éloigna par la suite d'un grand pas, et actionna son tournevis sonique, qui, grâce aux ondes qu'il émit, activa le prototype qu'il avait installé sur le dos de Carter à son insu. Ce dernier se transforma en loup : les poils de sa peau grandirent, devinrent long et rude, sa tête s'allongea, ses crocs sortirent de son immense mâchoire. Il grandit, mesurant dorénavant près de 2m30. Une fois la transformation achevée, il se tourna vers le docteur, les yeux plein de rage.
-Révélateur d'identité. Nous savons qui vous êtes, Carter, ce que vous faites, et maintenant, le jeu s'achève. Nous avons gagné ! cria t-il à travers la pièce. Mais rien ne se produisit. Elise ne sortit pas du TARDIS, arme à la main, pour immobiliser le loup. Le Docteur, quelque peu décontenancé, ne vit pas le grand coup de patte arriver sur lui, qui le projeta contre la tête de lit. Carter attrappa Clara tout en la bâillonnant de ses pattes velues pour qu'elle ne puisse pas crier et alerter tout les gens du village, avant de l'apporter avec lui sous son bras.
-Vous avez fait une grave erreur, Docteur. Je suis sur la route de la victoire !
Le Docteur se releva, se frottant la bosse qui venait d'apparaître au sommet de son crâne. Il n'avait pas de temps à perdre : il fallait qu'il sauve Clara. Il partit à la poursuite du loup garou. Vite, il devait se dépêcher sinon, que se passerait-il ...
-Clara, Clara, Clara ! Allez, silly old man, cours plus vite !
Elise quand à elle, se remit à la porte. Elle avait observer toute la salle de contrôle, mais n'avait pas trouver comment actionner la porte pour partir explorer plus loin. Et puis, de toute façon, elle recevait une sorte de décharge électrique lorsqu'elle essayait de tapoter sur les claviers ou de tourner les boutons. N'entendait guère de bruit dehors, elle sortit du TARDIS. Mais lorsqu'elle s'apprêta à viser le loup garou, il n'y avait plus personne dans la chambre. "On non, pensa t-elle, qu'ai-je fait ?"
La petite fille courut à l'extérieur, il faisait grand nuit noire dorénavant, et il faisait froid : mais elle n'avait pas une once de doute où le loup pouvait aller avec ses amis : l'école.
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