chapitre 9

Et quelque chose de surprenant se produisit. Il y eu comme un déclic et le mur trembla, révélant une entrée jusque-là invisible. Intrigué, le détective examina l'intérieur sans grand succès à cause du manque de lumière. Son poignet ne lui faisait plus souffrir et il s'en réjouit. Il était néanmoins réticent à l'idée d'explorer ce qui s'offrait à lui, Joan en serait catastrophée qu'il est décidé d'y aller seul.

Pourtant, l'occasion était trop belle et il n'avait pas l'intention de la laisser filer. Il s'approcha de l'inconnu et commença à descendre le tunnel qui s'enfonçait toujours plus profondément. Avançant à l'aveugle, guidé seulement par la lumière de son téléphone, il rencontra un virage qui l'emmena droit vers un tunnel toujours plus profond.

Après ce qui parut une éternité, de la lumière apparut au loin. Faible au début mais qui devint plus présente à mesure que Sherlock approchait. Il entra finalement dans une espèce de caverne souterraine, d'où la lumière se dégageait des structures métalliques. Holmes éteignit son portable et s'engouffra dans la grotte, ses sens aux aguets. L'endroit était grand tant en hauteur qu'en largeur, et des habitations remplissaient l'espace environnant. Des bruits de ferrailles s'échappaient des bâtiments en métal aiguisant sa curiosité. Il s'orienta vers l'origine du bruit, traversant les chemins gravé sur la pierre.

Le détective n'était pas impressionné mais plutôt inquiet. Quel genre de personne se donnerait autant de mal pour construire un endroit pareil ? Et dans quel but ?

Ces déductions ne lui servirent pas à grand-chose, du moins pas pour le moment. Il lui fallait plus d'informations. C'est pourquoi il mémorisa chaque détail de chaque paroi dans l'espoir que la solution lui vienne d'elle-même. Il s'arrêta devant une porte métallique ou le bruit était plus qu'audible. Aucune poignet mais un digicode se trouvait juste à côté. Ne voulant pas perdre de temps, il laissa tomber et se concentra sur le son. Ayant une ouïe plus forte que la normale, le détective consultant identifia le bruit comme étant celui d'une machine, mais aucun moyen d'en être sur tant qu'il ne sera pas allé vérifier. Il rebroussa chemin et retourna à son point de départ. De là, il prit un chemin opposé et avança vers l'inconnu.

Ses pas le menèrent vers une zone plus éloigné des habitations d'où la lumière se faisait rare et ou l'espace semblait s'agrandir à vue d'œil. Marchant toujours, il finit par se confronter à une barrière, placé juste devant une paroi de métal. Il fut surpris par sa hauteur et son épaisseur. Il posa sa main dessus et senti le métal froid ainsi qu'une légère inclinaison, ce qui était étrange. Aucun mur n'était courbé.

Une intuition lui effleura l'esprit. Sherlock ferma les yeux et senti des vibrations, confirmant ses propos. Il recula pour avoir une vue d'ensemble. La situation lui était claire à présent. La menace était identifiée. Ce qui se trouvait devant lui, cela ne venait pas de la Terre. Devant lui, se trouvait un vaisseau. Un vaisseau spatial.

Dans son agitation, il ne l'entendit pas approcher. Sherlock avait baissé sa garde.

Soudain, le détective senti un poids sur son épaule. Il sursauta et se retourna, manquant de tomber à la renverse. Un robot-cyborg, il n'avait pas plus précis comme déduction. Il resta là, terrifié de se trouver face à quelque chose qu'il ne comprenait pas encore.

- Vous êtes quoi au juste ? murmura-t-il pour lui-même

Le robot le dévisagea à travers ses deux trous noirs qui devaient sûrement contenir des yeux

- Scan en cour dit-il, d'une voix robotique, ignorant la question

Sherlock aurait pu fuir, il en avait l'occasion mais il voulait des réponses alors il attendit, guettant un quelconque mouvement agressif.

- Identification : Sherlock Holmes, valide

- Comment ça valide ? Se méfia le détective

Au lieu de répondre, le robot leva le bras, prêt à frapper mais Sherlock fut plus rapide et courut en direction de la sortie, le semant. Retrouvant son chemin avec facilité, il regagna le tunnel emprunté un peu plus tôt. Il se retourna pour voir si son poursuivant le suivait toujours, mais il ne vit rien que la caverne, sombre et silencieuse. Soulagé, il s'arrêta, reprenant son souffle pendant que l'adrénaline s'estompait. Ce robot lui avait donné tout le contraire de ce qu'il voulait et avait réussi à le faire se questionner davantage ce qui avait le don de l'énerver.

Soudain, sans qu'il s'y attende, quelque chose l'électrocuta et il tomba dans les vapes. Quand il se réveilla, il se trouvait au même endroit. Désorienté et en sueur, il se releva avec difficulté et entreprit de remonter le tunnel. Le chemin était long. Très long. Il était faible aussi lorsque de la lumière l'éblouie au loin, lui redonnant de l'énergie, il avança plus rapidement. Finalement, il atteint le bout et sorti de l'enfer, se retrouvant enfin à l'air libre. Il tomba à genou et inspira un grand coup, savourant le plaisir de retrouver des odeurs familières.

Son téléphone se mit soudain à vibrer, brisant l'instant. Le détective le prit et failli manquer de s'étouffer :

« 47 appels manqués » pouvait-on lire sur l'écran et la police devait le chercher

Mais le plus inquiétant était l'heure. Encore secoué, il n'avait pas remarqué l'absence du soleil. Il était 19 heures et les étoiles commençaient à apparaitre dans le ciel. Embrouillé, le détective s'interrogeait : avait-il passé toute la journée dans la caverne ?

Combien de temps était-il resté inconscient ?

La notion de temps était-elle la même dans la grotte ?

Que de questions qui l'assaillirent sur le chemin du retour

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top