Chapitre 21
Moriarty
Cette psychopathe qui avait était le premier amour de Sherlock et qui l'avait presque détruit. Elle se trouvait face à la détective. Son visage aussi dénué d'émotion était resté le même si ce n'est cette soudaine pâleur. C'est ce qui l'alerta. A y réfléchir jamais Joan ne l'avait vue dans un tel état de transe.
- Je crois que nous ne nous sommes pas encore rencontrés commença le Docteur, voulant prendre l'avantage de la conversation : par conséquent je suis le Docteur et ...
- Nous savons qui vous êtes, seigneur du temps répondit fermement le cyborg en chef.
Le trio resta interdit. Enfin, surtout Joan qui fut assailli par une nouvelle vague de question sans réponse. Du coin de l'œil, elle vit Clara les bras croisés, pas le moins du monde inquiète par la situation.
- comme nous vous l'avons dit, nous vous attendions continua-t-il
- Bien. Puis-je savoir à qui ai-je l'honneur de parler ? s'enquit-il, ses paroles ne laissant transparaître aucune peur et sa posture décontractée au possible.
C'était tout sauf logique et Joan avait l'impression d'être la seule à ne rien comprendre.
- Vous parlez à l'Imminence des Cybermen. Veuillez avoir plus de respect !
Cette fois, c'était bien une voix humaine qui venait de parler. La voix de Moriarty.
- Bien entendu ! Ou avais-je la tête pesta-t-il exagérément, son regard dérivant vers Moriarty. Vous êtes ?
- C'est Moriarty répondit à sa place Joan, une once de colère dans la voix
- Avant sans doute, mais plus maintenant la reprit le Docteur, se tournant vers elle
La détective put déchiffrer un semblant d'inquiétude dans son regard. Avait-il sentit la colère dans sa voix ?
Cependant il se retourna aussitôt après.
- Alors ? Qu'avez-vous fait à ses humains pour les rendre aussi docile ?
Il y avait de l'hostilité dans sa voix et Watson eu peur qu'il ne fasse quelque chose d'irréfléchi. Mais, il se contenta de croiser les bras, attendant une réponse.
- Nous les avons dressé répondit le cyborg, de sa voix métallique
- Dressé ? Les humains ne sont pas des esclaves ! Aboya Clara, en s'avançant auprès de son ami
Elle avait l'air vraiment en colère et Joan se demanda comment elle avait fait pour ne pas le remarquer plus tôt. Le seul à être véritablement serein était le Docteur. Il savait garder son sang-froid dans une situation incommensurable et c'est ce qui le rendait aussi dangereux.
- Nous n'avons pas d'autre choix répondit son Imminence
- Et pourquoi ça ?
- Notre espèce est en voie d'extinction. J'ai été choisi pour trouver un moyen de survivre. Pour le bien de mon espèce. Ces humains sont notre seul espoir
- Je ne comprends pas. Comment ça en voie d'extinction ? Aussi loin que je me souvienne, vous avez toujours réussi à vous en sortir. Pourquoi maintenant ?
- A cause de vous, Docteur. Vous nous avez détruit un nombre incalculable de fois. Nous nous sommes résolus à revoir nos priorités et à nous concentrer sur notre survie
Une chose est sure, personne ne s'attendait à un tel retournement de situation. Même Clara est resté bouche bée. Quant à Joan, elle ne savait plus quoi penser. Le Docteur était une espèce de chasseur de prime qui traquait les robots ? Un seigneur du temps ? Mais c'est quoi un seigneur du temps bordel ?
Le principal concerné restait perplexe. Il avait perdu sa posture confiante. Il était désormais légèrement courbé, retranché dans ses pensées. Clara lui prit la main, dans un geste de soutien.
- Je ne comprends rien grogna-t-il : qu'est-ce que tout ça à avoir avec Sherlock ? Quelles solutions avait vous trouvées ?
- La connaissance répondit le cyborg, presque fier mais ça voix ne trahissait aucune émotions : nous avons appris beaucoup de choses avec les humains les plus intelligent de votre monde
- Une seconde, c'est pour ça que vous ciblez les individus à fort potentiel ? comprit Watson
Mais la réponse était évidente.
- Nous avions besoin d'information tout en nous protégeant
- Développez ordonna le Docteur
- Nous avons appris que les humains ne recherchent pas ce qui est mort alors nous avons fait en sorte de faire disparaitre les humains dont nous avions besoin pour les utiliser sans être déranger.
- Vous vous rendez compte de ce que vous dites ? S'énerva Joan, serrant les poings d'indignation : les humains ne sont pas des animaux. Vous ne pouvez pas vous permettre de les faire mourir selon vos seuls désirs. Ce sont des personnes qui méritent de vivre et qui ont pour la plupart une famille !
- Nous ne voulons plus de problème mais nous avons besoin d'eux. C'est une question de vie ou de mort. Quelque vie contre la survie d'un peuple entier.
- Ben voyons et comment faites-vous ? Vous les cueillez dans la rue et les emmenez de force ici pour la conversion ? ricana le Docteur
- Au cours de nos investigations, nous avons découvert des parasites qui permettent d'asservir l'humain sous notre autorité. Au bout de cinq jours, l'humain est totalement sous notre contrôle et sa conscience est transférée dans la matrice collective. Le transfert est indolore.
- Le tatouage ? C'est lui le parasite ? Vous en avez mis sur le coli pour que le premier qui s'en empare soit infecté comprit-elle, à son plus grand désarroi
- Une chose m'échappe intervint Clara : vous dites que ce parasite prend le contrôle au bout de cinq jours pourtant, vous avez enlevé Sherlock au bout de trois jours.
Sa remarque étonna Joan. Pourquoi elle n'y avait pas pensé avant ?
- Nous avons agi par égarement. Votre venu a précipité les choses. Nous ne voulions pas attirer l'attention
La tonalité de la voix du cyborg n'avait pas changé pourtant Joan crut distinguer un semblant de mensonge dans ses propos. Sans doute était ce son instinct qui lui jouait des tours. Cependant, quelque chose lui fit croire qu'ils ne leurs disaient pas toute la vérité.
- Nous savions qu'une fois à New York, vous viendriez fouiner ici. Hors, c'était exactement ce que nous cherchions à éviter. Pas aussi près du but.
- Je suis désolé d'avoir gâché vos plans mais il se trouve que vous détenez un très bon ami à nous. Je refuse de repartir sans lui.
- Pourquoi accepterions-nous de vous rendre cet humain ?
- Parce que si vous ne le faites pas, je serai dans l'obligation de vous détruire une bonne fois pour toute. Croyez-moi, j'ai déjà repéré une dizaine de façon de parvenir à mes fins. Mais, si vous tenez réellement à la survie de votre espèce, vous ferez ce qui est juste, j'en suis sûr.
Il y eu un silence dans lequel le trio retint son souffle. Le Cyberman en chef se contenta de les fixer mais Joan se sentit observer d'un autre côté. Devant elle, le Docteur avait croisé les bras et attendait, Clara se tenait près de lui. Ils étaient dos à elle par conséquent, ils ne pouvaient pas la regarder. Elle tourna la tête et trouva une paire d'yeux qui la fixait avec attention. Joan commença à ressentir de la culpabilité. Même si Moriarty était loin d'être une personne digne de confiance, elle ne pouvait pas rester ici. C'était inhumain de l'abandonner aux mains d'esclavagistes.
- Et vous libérerez Moriarty également ajouta Joan, d'un ton ferme s'appropriant aussitôt le regard désapprobateur du Docteur
- Nous ne pouvons accéder aux deux requêtes avertit le Cyberman en chef
Joan se figea. Elle devait faire un choix.
Sauver Sherlock ou Moriarty ?
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