- Un vaisseau spatial ? Un robot ? Sherlock vous allez bien ?

- Croyez moi ou non, je vous dis la vérité

Joan se massa les tempes, en proie à une migraine.

- Cette histoire me rend folle marmonna-t-elle, pour elle-même

Mais, sans grande surprise, Sherlock l'entendit. Il pencha la tête de côté néanmoins, il s'abstint de tout commentaire.

- Même si vous avez raison, tout ne tiens pas debout repris-t-elle : si ces robots comme vous dîtes ont besoin de personne au fort QI, pourquoi ne pas les avoir kidnappé ? Pourquoi les avoir tué ?

Elle avait l'impression de poser sans cesse les mêmes questions. Des questions dont les réponses ne viendraient jamais

- Je n'en ai aucune idée rugit Sherlock violemment ce qui surprit Joan

Il y eu un blanc ou aucun des deux n'osait dire mot

- Je...je vais sur le toit souffla-t-il, fuyant son regard, honteux de s'être ainsi comporté.

Watson le regarda partir. Elle n'était pas en colère, loin de là. Dans une telle situation, elle aurait réagi de la même manière, si ce n'est pire encore. Elle songea à aller le rejoindre mais se retint, il avait besoin d'air alors elle redescendit et retourna s'asseoir en face du mur. Les nouveaux éléments pourraient éclaircir certaine partie de l'affaire.

Sur le toit, Sherlock fixait la ville. Pour la première fois dans sa vie, il se sentait impuissant. Il ne pouvait pas changer le cours des évènements, ni empêcher son avancé. Jamais il n'avait été aussi vulnérable. Le seul espoir qui lui restait était le Docteur...qui avait disparu dans la ville de Londres. Hudson l'avait appelé pour le lui dire. Elle n'avait pas réussi à les retrouver.

Soupirant, il ferma les yeux, savourant le calme autour de lui. Soudain, un bruit le força à les rouvrir. Une boîte bleue volait dans le ciel, produisant un son si caractéristique. Un profond soulagement s'empara du détective. Il connaissait cette cabine ainsi que son pilote. Le Docteur l'avait trouvé !

Ce cauchemar allait enfin prendre fin. Il pourrait à nouveau vivre sa vie sans avoir peur des jours qui passent. Mais, alors qu'il suivait le vaisseau des yeux, il le vit se confronter à un mur invisible autour de la ville, l'empêchant d'atterrir.

Incrédule, Sherlock Holmes regarda son dernier espoir disparaitre de son champ de vision. Ensuite, tout s'enchaina très vite. Le détective ressentit une vive décharge électrique au cœur avant de s'effondrer au sol.

Cela faisait une bonne heure que Sherlock était parti, laissant Joan seul. Cette dernière étudiait des dossiers quand soudain, elle eut un mauvais pressentiment. Comme si ce qu'elle craignait le plus venait de se produire. Ne cherchant pas à comprendre pourquoi, elle se précipita à l'étage pour atteindre le toit. Arrivée en haut, elle poussa la porte pour se retrouver à l'air libre.

Son cœur tambourinait dans sa poitrine. Elle ne voyait pas la silhouette familière de son associé. Paniquant, elle marcha le long du mur, regardant en tous sens. Rien

- Sherlock ? Appela-t-elle, d'une voix tremblante

C'est alors qu'elle le vit. Elle, pourtant si forte ressentit de la faiblesse en voyant son détective effondré sur le sol. L'ancien médecin courut vers lui.

Arrivé à son niveau, elle tomba à genoux et s'empara de son poignet pour sentir son poul. Elle poussa un cri en sentant la peau glacé sous ses doigt mais se reconcentra tant bien que mal. Joan ferma les yeux, priant pour sentir quoi que ce soit pouvant contredire sa théorie. Comptant mentalement, elle finit par les rouvrir pour constater l'inévitable vérité. Aucune parcelle de vie. Sherlock Holmes venait de périr non pas par ces innombrables ennemis, mais par quelque chose d'encore inconnu des humains.

Les larmes finirent par jaillirent d'elle-même. La douleur était insupportable et Joan n'avait plus la force de la combattre. Elle se laissa aller, pleurant, la tête sur le torse de la personne qui comptait le plus pour elle. Les sanglots n'en finissaient plus. Mais Watson s'en fichait. Plus rien n'avait d'importance