Chapitre 47
HOLA ♡
Quoi, vous pensiez que c'était fini ?
Nan mais sérieusement, je crois que personne n'a comprit qu'il y avait ENCORE un chapitre en route. J'ai reçu des messages qui me disait que la fin était trop triste, mais ce que vous avez lu C'EST PAS LA FIN les gars. Ce que vous vous apprêtez à lire, C'EN EST UNE. Il faut lire les petites notes de fin pour éviter ce genre de mal-entendu, hein 😉
Enfin bref, ce chapitre a été extrêmement dur à écrire. C'est pour ça que j'ai mis plus de temps que prévu. Il est teeeeellement long d'ailleurs, plus de 8000 mots, donc bonne chance pour le lire.., il m'a fallut énormément de temps pour le finir.
Je tiens à souligner aussi un point très important, ce livre à désormais depassé 100k de lecture, et... waw, je vous laisse imaginer ma surprise quand j'ai vu ça ! Vraiment... MERCI, j'aurais jamais espéré autant. Et je suis vraiment ravie de clôturer ce dernier chapitre avec un tel nombre de lectures.
Je ne vous retiens pas plus longtemps, car c'est le dernier.
Aller,
BONNE LECTURE ♡
| Point de vue de Maya. |
"I've got a hundred million reasons to walk away, but I just need one good one to stay." - Lady Gaga, Million Reasons.
Ding dong !
- Oh ! C'est Lia, fis-je.
Je me précipitai vers la porte pour l'ouvrir à ma meilleure amie, qui m'afficha un grand sourire.
- Heeey !
- Salut !
Je lui fis un calin, puis la laissai entrer.
- Bah dis donc, tu donnes plus de nouvelle toi ! Dit-elle.
- Désolée de pas t'avoir appeller plutôt, mais tu sais qu'avec maman et tout, je m'occupe de plein de choses !
Je lui parlais en même temps que je ferme la porte derrière elle, avant de me diriger vers la cuisine.
- D'ailleurs, comment elle va, ta mère ? demande Lia.
Je n'eu le temps de lui répondre, car lorsque nous entrâmes toutes les deux dans la cuisine, maman était la, assise à table.
- Lia, quel plaisir ! lui dit ma mère.
- On parlait justement de vous, comment ça va ?
- Oh, tu sais, comme toute les femmes enceintes, un coup ça va, puis ça ne va pas !
Je savais que ma mère était contente de voir Lia. Depuis quelques temps, elle avait commencé à se sentir fatiguée pour faire ce qui lui semblait normal d'habitude, et elle me criait dessus lorsque je lui disais de me laisser faire, et de se reposer. Mais bon, je suis sûre qu'au final elle était soulagée que je l'aide, car sinon elle ne s'en sortirait pas seule avec un bébé dans le ventre. Mais malgré tout, ça ne l'empêchait pas de me répéter chaque jour de sortir voir des gens plutôt que de passer ma vie à lui demander ce dont elle a besoin. C'est pourquoi, lorsque je lui avais parlé de cette soirée chez Travis, elle m'avait plus encourager qu'autre chose. Je dû quand même bien préciser qu'il n'y aurait pas d'alcool, ou en tout cas pas pour moi, et que je n'allais pas rentrer à quatre heure du matin non plus. Surtout qu'elle savait que moi même, je n'avais jamais été fan de ce genre de chose.
- Attention, voici les pancakes !
Matt déposa l'assiette pleine de pancakes disposées les une sur les autres, avec du miel par dessus.
- Tu veux de la chantilly par dessus ? Demande-t-il à maman.
- Oh non tu veux que je devienne encore plus énorme ?
La fixette que se font toute les femmes enceinte, il s'agit bien du poids.
- Ok, c'est bon ! se reprend Matt en levant les mains, l'air innocent. Tu veux des fruits rouges alors ? Des fraises ?
- Oh oui des fraises !
Ma mère se comportait comme une enfant. Au fond, elle en a toujours été une, et ce petit être dans son ventre avai fait ressortir ce côté la d'elle.
Matt lui donne donc les fraises qu'elle avait tant l'air de vouloir, en ayant prit le soin de les couper, et Lia et moi nous nous regardâmes en riant.
- Matt ? Appelle maman. Finalement, je veux bien de la chantilly.
Qu'est-ce que je disais, une véritable enfant. Et pourtant, Matt ne prenait pas le temps d'être agacé, et il exécutait ce qu'elle disait en essayant de prendre le moins de temps que possible, ce qui nous faisait bien rire, moi et Lia. S'il y'avait bien une personne encore plus inquiète pour ma mère que moi, c'était bien Matt. Il avait souvent l'air en panique, et on aurait dit qu'il avait l'impression que la moindre bactérie la mettait en danger.
- Je vois que vous vous sentez très bien, dit Lia à maman.
- Oh, oui, très bien !
Elle se pencha ensuite légèrement vers nous, pour ne pas que Matt ne l'entende.
- J'adore le voir paniquer comme ça, chuchote-t-elle.
On se retient toute de rire, et Matt ne fit même pas attention.
- Tu vas chez Lia ? me demande-t-elle.
- Non, maman, on va toute les deux a la soirée, tu sais, je t'en avais parlé.
Elle réfléchit durant une seconde, elle n'avait pas l'air de s'en souvenir. J'espérais quand même qu'elle n'ait pas changé d'avis, car je voulais vraiment aller m'amuser ce soir là.
- Oh oui ! Dit-elle. Je commence à être alzheimer, mon dieu.
- N'oublie pas Maya, commence Matt, pas d'alcool, et ne rentre pas demain matin.
Malgré que ma mère ait accepté facilement, Matt avait été plus retissant à l'idée de cette soirée. Elle avait fait un sujet de débat entre nous, et même si j'avais finis par le convaincre avec l'aide de ma mère, il n'en restait pas moins retissant. Mais il n'avait pas de soucis à se faire.
- Aller, fit maman. Maintenant donne-moi ma chantilly, et vous deux, filez.
Je souris à ma mère. Avec Lia, on les salues, et on sortit enfin de la maison. Lia était venue en voiture. Nous ne nous étions pas habillées de façon spéciale pour ce jour la. L'autre jour, Travis nous avait dit que ça allait être cool et sans prise de tête, alors nous n'avions pas besoin de nous faire aussi belles qu'au bal de fin d'année, par exemple.
Moi, j'étais en short en jean, t-shirt rouge, et converses. Oui, car qui dit grande vacances, dit aussi été. Il commençait déjà à faire très chaud, le bon temps nous avait manqué. Alors je n'hésitais pas à sortir mes vêtements d'été. Lia, quant à elle, mit une petite robe avec des bottines. Non, il ne faisait pas froid, mais comme elle dit, les bottines c'est pour le style.
Nous arrivâmes à l'adresse qu'avait envoyé Laura au bout d'une vingtaine de minutes, nous devions d'ailleurs retrouver celle-ci sur place. Et lorsqu'on vit la grande maison à destination, je n'en revenais pas.
- T'es sûre que c'est la ? dis-je a mon amie.
- Euh, pas vraiment non. Ce con vit ici, j'en reviens pas. Un vrai gosse de riche.
Je rigolai avec elle. Oui, c'est clair, il devait avoir beaucoup d'argent. Je me sentis soudain mal à l'aise, car si j'avais su, j'aurais fais un petit effort supplémentaire pour ma tenue.
Nous n'étions pas sûres si nous devions entrer en voiture, ou se garer à l'extérieur. Mais comme il n'y avait personne dehors, on décidait d'entrer quand même. Et on avait bien fait, car plusieurs voitures étaient la, derrière la maison. Ils avaient même leurs propre parking, super.
Malgré tout, nous étions perdues. Alors Lia décida d'appeller Laura, et ce n'était qu'à la deuxième tentative que celle-ci répondit. Lorsque Lia lui expliquai qu'on ne savait pas ou aller, et elle nous dit de ne pas bouger, et de l'attendre. Alors c'est ce que nous avons fait. Et, cinq minutes plutard, voila qu'une voix prit le dessus sur ce grand silence.
- Regardez qui est venu à ma fête !
C'était bien lui, l'éternel sourire aux lèvres, et l'air toujours aussi fier. En même temps, avec une maison comme celle-ci, il y'avait de quoi.
- Tu aurais pu nous prévenir que tu étais un vrai gosse de riche, on s'aurait habillées avec un peu plus de classe.
Lia dit cela avec une voix très bourgeoise, ce qui fit rire Travis.
- Mais vous êtes magnifiques très chères, répondit-il sur le même ton. Mais j'ai pas de parents riches. Tout ce que tu vois la, c'est à moi.
Avec Lia, nous nous regardâmes. Au début, j'avais cru qu'il plaisentait. Mais en voyant le ton sérieux qu'il avait prit, je compris que ce n'était pas le cas.
- Toi ? fit Lia. Genre à toi tout seul, tu t'es payé une telle baraque ?
- Totalement.
- Tu vomis des billets ou c'est quoi ton secret ?
La question se posait, certes. Il avait dû ramasser une sacrée somme d'argent, pour avoir réussi à acheter tout ça. Mais moi, contrairement a Lia, je n'aurais jamais osé poser la question.
Travis lui répondit avec un clin d'oeil, et il lui souffla un "t'inquiètes" accompagné d'un sourire. Sans se poser plus de question, nous riâmes, puis on le suivit vers l'intérieur.
Si à l'extérieur, tout semblait silencieux, C'était loin d'être le cas après avoir franchi la porte d'entrée. L'intérieur paraissait encore plus grand, et le monde qu'il y'avait se traduisait bien plus que quelques amis. À moins qu'il n'ait le répertoire de Cristiano Ronaldo, je ne voyais pas comment, à lui seul, il pouvait connaître autant de monde.
Tellement de monde que le simple séjour ne suffisait pas. La fête s'étalait dans toute la maison, de l'entrée, vers le jardin, qui lui aussi était immense. Il y'avait une piscine, et j'ai cru apercevoir quelques personnes se baigner. Mais la plupart des gens dansaient, buvait, ou s'embrassaient. On pouvait également distinguer certains groupe qui riaient aux éclats entre eux. Je n'avais visiter que rarement des maisons comme celles-ci, si ce n'est jamais. Ça me faisait penser à ces villas qu'on pouvait voir dans les télé-réalités, avec une centaines de pièces, et des jardins qui n'en finissent jamais.
Je fût rassurée lorsque je vis que tout le monde était habillé de la même manière que moi, c'est à dire décontracté et confortable.
Je ne faisais que suivre Travis, qui voulait me montrer ce qu'il y'avait un peu partout. Je me retournais plusieurs fois, vérifiant si Lia était bien derrière moi, car il aurait été facile de se perdre, bien que me retrouver sans elle ne me faisait plus aussi peur qu'avant.
- C'est vraiment immense ici ! Dis-je.
- Oui, c'est vrai, merci, répond-t-il, fier.
- Arrête de te venter de ton argent, toi aussi !
Il ria.
- Il y'a de quoi, tu ne trouves pas ?
- Mmh. Bon j'ai faim.
Je dis cela pour éviter de répondre à sa question, et il a du comprendre, car ça le fit rire.
- Viens, j'vais te montrer ou manger.
- Attends ! Dit Lia. On doit retrouver Laura, d'abord.
- Elle est sûrement dehors, près de la piscine. Tu peux aller la retrouver, et Maya te rejoindra après.
- Ok, mais te perd pas encore une fois, me prévient-elle en riant.
Elle devait certainement faire allusion à la dernière soirée qu'on avait faite ensemble, qui remontait à pas mal de temps déjà. Je m'étais perdue dans la foule, et c'est Adam qui m'avait retrouvée, complètement paumée, et qui m'avait raccompagnée à la maison. Rien que le souvenir de moi, agrippée à lui sur sa moto, suffit à me donner un frisson.
Je souris à mon amie, avant de lui dire que je ne manquerais pas d'aller les voir. Elle s'en alla ensuite vers l'extérieur, et je me retrouvai seule avec Travis.
- Aller maintenant, j'ai soif ! fis-je.
- Soif ? Je croyais que t'avais faim.
- Oui bah les deux.
Il riait en se moquant de moi, et je le suivis dans son rire. Mon intention en disant cela était d'éviter de parler du fait qu'il soit riche, mais au fond, j'avais vraiment faim. Et soif, par la même occasion. Et je ne manquai pas de le lui faire comprendre. Il m'emmena alors vers un coin de la maison ou il y'avait à manger. J'aurais cru que c'était la cuisine, mais en fait c'était une sorte de bar maison, avec un comptoir, des boissons, et des gens assis un peu partout. Je me demandai alors quelle autre surprise j'allais découvrir dans cette maison.
Il s'asseya, tendis que je restais debout près de lui.
- Ici tu as de quoi boire, et de quoi manger !
- Waw !
- August! Sers quelques choses à mademoiselle.
Le denomé August apparu, un verre à la main, et un torchon dans l'autre.
- Tu as en plus ton propre barman? dis-je, ébahis. Je ne sais même pas pourquoi ça me surprend encore !
Travis ria.
- Non Maya, je n'ai pas mon propre barman. Je l'ai engagé pour la soirée, il faut bien quelqu'un pour servir tout ces gens, non ? Aller, tu prends quoi?
- Et bien, une boisson non alcoolisée, et... vous avez quoi à manger ?
- Des muffins, de la tarte, des cookies, ce que vous voulez ! Répondis August.
- Une part de tarte, c'est parfait, merci.
Il acquiesça d'un geste de tête, puis il nous laissa un instant, le temps de me trouver ce que j'ai demandé.
Je me tournai ensuite vers Travis, et me fit une place à côté de lui.
- Quelle autre surprise me réserves-tu, Travis.
- Il y'a plein de choses à découvrir sur moi, Maya.
- Vraiment ? Comme quoi ? Je vais bientôt apprendre que tu as un zoo privé à l'arrière de ta maison ?
Ma phrase l'amusa. Il ria, puis s'appuya sur le comptoir pour s'approcher légèrement de moi.
- Et bien, j'ai pensé à adopter un tigre, mais je n'ose pas, j'ai peur qu'il me bouffe.
Je le regardai, choquée. Comment ça, il a pensé à adopter un tigre ? Je n'avais pas compris qu'il plaisentait, jusqu'à ce que je le vois se moquer de l'expression de mon visage. Il riait, et je le tappai sur l'épaule.
- C'est pas drôle !
- Ta tête par contre, elle l'était !
Malgré tout, je riais avec lui, même si je continuais de lui faire croire que je boudais. Il reprit ensuite un air un peu plus sérieux, avant de reprendre la parole.
- Nan, tout ça, l'argent, la maison, les employés. C'est très superficiel. Ça peut contribuer à une joie occasionnelle, et donner une image de la vie parfaite en la voyant de l'extérieur. Mais ce n'est pas la vraie vie.
Il avait l'air touché lorsqu'il parlait. Son visage paraissait tellement plus doux, et ça changeait du sourire qu'il portait sans cesse.
- Et c'est quoi pour toi, la vraie vie ? demandai-je.
- Ce qui nous rend heureux quotidiennement. Est-ce que tu es heureuse, toi ?
C'était dur à répondre. Pas parce que je ne connaissais pas la réponse, non, mais parce que je ne comprenais pas la question. Être heureuse dans quel sens.
- Et bien, commençai-je, je pense que oui. Oui, je suis heureuse. Et ce qui me rend heureuse c'est... c'est ma mère, elle me rend heureuse. Mon beau père me rend heureuse, Lia me rend heureuse. Le fait qu'ils soient en bonne santé, que je sois moi aussi en bonne santé. Et malgré toutes les superficialités, rien n'empêche que je fasse partie des privilégiés de ce monde.
Notre discussion était devenu soudainement plus sérieuse. Ça m'étonnait un petit peu de lui quand même, je n'aurais pas cru que ce garçon qui avait l'air si joueur, le sourire constant au lèvres, et l'air très arrogant, pouvait tenir ce genre de conversation. Mais comme on dit, il ne faut jamais se fier aux apparences.
- Et bien moi, je n'ai pas de parents. Mais j'ai quand même ce qui me rend heureux de la même manière que toi.
- Vraiment ? Et je pourrais savoir ce que c'est ?
Il réfléchi un instant avant de répondre.
- Ce serait mieux si je te montrais, non ?
Il a su ainsi attiser ma curiosité. J'allais lui répondre que j'avais hâte de voir ça, mais je ne pu rien dire, car je fus devancée par la personne assise à gauche de Travis. Un garçon, qui se retourna après que Travis ne se soit tu.
- Travis ?
Il avait l'air surprit. Il se tourna ensuite vers moi, et me regarda de haut en bas. Je me sentis soudain mal à l'aise face à cet inconnu.
- Ouais, c'est moi, répondit Travis. Je te rappelle que c'est chez moi, donc fallait t'attendre à me voir.
Travis riait, mais l'inconnu avait l'air plus sérieux. Il continuait de me regarder, comme si j'étais une créature jamais découverte à ce jour. Au début, j'essayais de ne pas faire attention. Mais à force que le temps passait, ça commençait sérieusement à devenir malaisant.
- Maya j'te présente Samuel, un pote.
Je donnai malgré tout un léger sourire, bien qu'il soit faux, et il ne défroissait toujours pas ses sourcils.
- Aller Maya, tu viens.
Travis se leva juste après avoir dit ça, mais il n'eu le temps de faire un seul pas, que le dénommé Samuel l'attrapa brusquement par le bras pour le stopper. Je dois dire que je ne m'y attendais pas, et je faillis sursauter. Samuel était tout à coup très proche de Travis.
- Qu'est-ce que tu fais, dit Samuel.
Sa voix était basse. Il chuchotait, sûrement pour ne pas que je l'entende. Mais ma curiosité me fit me concentrer sur ce qu'il disait, ce qui m'aida à tout entendre.
- Comment ça qu'est-ce que je fais, répondis Travis.
Ce dernier n'avait pas l'air de prendre la situation au sérieux, c'est pourquoi il avait toujours un sourire au visage, malgré que l'autre ne semblait pas du tout rigoler.
- D'abord tu n'invites pas Adam à une soirée ou il a sa place, et ensuite tu te pointes avec sa meuf ? À quoi tu joues.
Sur le coup, je ne m'étais pas attardée sur le fait qu'il venait de me qualifier comme étant « la meuf d'Adam », ni qu'il ait dit qu'Adam avait sa place ici. La seule chose que je me demandais, c'était comment ces deux individus connaissaient Adam. Et qu'est-ce qu'il venait faire dans tout ça. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas entendu son prénom, alors qu'à une époque, il était omniprésent. Une époque qui ne remontait qu'à quelques semaines, mais qui paraissait tellement lointaine.
- Calme-toi, Sam. Après tout, comme tu dis, ce n'est qu'un jeu.
La voix de Travis sonnait comme une menace. Je commençais à me sentir mal à l'aise d'avoir entendu cette conversation. C'était des histoires qui ne me concernaient pas, et j'aurais mieux fais de ne pas écouter. Désormais, je ne savais plus quoi en penser.
Travis se détacha de l'emprise de Samuel, tendis que celui-ci ne le retint pas plus. Il se tourna ensuite vers moi avec le sourire, comme si de rien n'était, et il me fit signe de s'en aller.
Je le suivi sans dire un mot, et il mit sa main sur mon dos pour que je marche devant lui.
- Alors, on en était ou ? Demande-t-il.
- Tu comptais me montrer ce qui te rend heureux.
- Oh, oui, c'est vrai. Viens.
Il prit soudainement ma main, et ça me surprit énormément. Je suis sûre qu'il n'avait fait cela que pour me montrer par ou aller et me guider, mais n'empêche que ça me brusqua, et me gêna. Je ne voulais pas la retirer, de peur qu'il pense que je me fasse des films pour un rien. Alors je ne dis rien, je gardai mes pensées pour moi, et je tolérais.
- Tu... tu es sûr que je ne devrais pas rejoindre Lia ? Elle doit m'attendre avec Laura.
Je l'avoue, ce n'était que pour échapper à la situation que je me rappelai ce que j'avais dis à mon amie. Mais ça semblait le faire rire.
- Détend-toi, elle va survivre sans toi.
Il continua son chemin, et moi je ne dis rien de plus, et le suivais. Petit à petit, on s'éloignait de la fête, du monde et de la musique, et ça devenait plus sombre, plus silencieux. J'ignorais ou il m'emmenait, c'était censé être ce qui le rendait heureux, et la tout ce que je voyais c'était... du noir. Et du froid. Enfin, je le ressentais surtout. Je devinais qu'on était sortis de la maison.
Il relâcha soudain ma main, et je le vois s'éloigner de moi.
- Tu vas ou ? demandai-je.
Je ne reçu aucune réponse. Je ne voyais pas grand chose, la seule chose qui éclairait un minimum les silhouettes des objets était la lumière de la lune, donc je ne voyais pas grand chose.
- Travis ? appelai-je.
Il ne me donnait toujours pas de réponse. Ce n'était clairement pas le moment de faire la tombe.
J'entendis des légers cracks provenant de devant moi. Comme des bruits de chaines en métal. J'en conclus qu'il était bien la, mais je ne comprenais toujours pas ce qu'il faisait.
- On devrait rentrer, Travis.
Il ria soudainement. C'est le premier son qui sortit de sa bouche.
- Qu'est-ce qu'il y'a, t'as peur ?
- Non, mentis-je. Mais il fait noir, et j'ai froid.
- Détend-toi, Maya.
Je n'arrivais pas à me détendre. Surtout que je ne le voyais pas. Je n'entendais que le son de sa voix, et je ne savais toujours pas ce qu'était ces chaines que j'entendais.
Quand soudain, les chaines ne se faisaient plus entendre. Et c'est un bruit bien plus fort, et plus bruyant qui le remplaça, un bruit qui me fit sursauter, et qui me donna une trouille que je n'avais jamais eu depuis longtemps.
~ Point de vue d'Adam. ~
Ça y est. C'était arrivé. Ce moment que je redoutais tant est arrivé. Ce moment que j'avais tant tenté d'éviter est arrivé. Celui pour lequel j'avais fais tout ça était arrivé. Ce putain de Travis avait frappé, exactement comme je l'avais prédit. Et malgré tout ce que j'avais pu faire. Je n'avais pas su l'en empêcher. Je l'avais même, en quelque sortes, poussé à le faire, car c'était moi qui l'avais attirée dans ces histoires. Qui l'avais mêlée à tout ça alors qu'elle n'avait rien demandé. Et je n'avais rien pu faire d'autre. Je le savais. Je savais que ça arriverait. Que c'était une mauvaise idée. Mais malgré tout ça ne m'avait pas empêché. Et maintenant je devais rattraper mes erreurs. Des erreurs qui avaient peut-être prit trop d'avance, et qui ne pourront jamais être rattrapée.
Lorsque j'arrivais à destination, je ne pris pas le temps de me garer correctement. Je jetai ma moto sur le coin de la rue en retirant immédiatement mon casque, et je courru vers l'intérieur. La musique faisait mal aux oreilles, et les gens donnaient mal au crâne. J'essayai malgré tout de regarder dans tout les coins, espérant que j'apperceverai une tête qui m'aiderait à voir plus clair. Mais je ne voyais personne. Personne qui pouvait m'aider en tout cas. J'étais pressé. J'étais tendu, et le fait d'être perdu au milieu de tout ces gens ne faisait qu'empirer tout ces sentiments.
Soudain, une main se posa sur mon avant bras. Et enfin, une tête qui pouvait m'aider.
- T'es arrivé.
- Ouais, dis-je. Ou est-elle.
- Je t'avais dis que c'était une mauvaise idée.
- Sam, elle est ou.
Il regarda dans tout les sens, comme s'il réfléchissait, et qu'il se demandait s'il allait me le dire, ou pas. Ce n'était pas le moment de se taire.
- Je t'ai demandé ou elle était ! Criai-je.
Dans ce genre de situation, j'avais d'énormes facilités à m'emporter. Et ce soir la en était une preuve. Mais en même temps, il devait me dire ou elle était. Je n'avais quand-même pas fait tout ce chemin pour rien.
- J'en sais rien ! Elle est partie de ce coté, avec lui.
Sans une once d'hésitation, je pris la direction qu'il m'avait indiqué d'un pas assuré. Seulement il ne me laissa faire un seul pas, qu'il me retient par le bras brusquement.
- Hé, fit-il. Fais pas n'importe quoi.
- Si lui fait n'importe quoi pourquoi je devrais m'retenir.
- Je suis sérieux. Contrôle-toi, d'accord.
Je me détachai de son emprise, puis reprit mon chemin sans dire un mot. Je ne repondis pas, car je savais que je risquais fortement de perdre le contrôle contre lui. Surtout si jamais j'apprenais qu'il avait touché à un seul de ses cheveux, je risquais de commettre un meurtre. Alors je m'en allai dans le silence, le pas assuré, et le mental déterminé.
Je ne savais pas ou ils étaient exactement. Mais j'étais prêt à retourner chaque coin de cette maison jusqu'à le savoir. Et je ne comptais pas y aller de main morte avec lui. Il avait déjà essayé une fois, et s'infiltrant chez elle, il avait déjà dépassé beaucoup de limites. Et ce soir la, je n'avais pas pu l'en empêcher. Mais s'il pensait que je le laisserai aller aussi loin, il se gourrait énormément.
Je devais peut-être remercier Sam, au lieu de lui avoir crié dessus comme je l'avais fais. Il n'était pas obligé de m'appeller. Il avait toujours été le premier à me hurler de m'éloigner de cette fille, mais je ne l'avais jamais écouté. En même temps, il ne savait pas que j'habitais chez elle. Personne ne le savais, d'ailleurs. Mais malgré tout, il avait comprit qu'avec cette fille ce n'était pas une amourette sans fond. C'était loin d'être une amourette, d'ailleurs. Mais il y'avait bien un fond à tout ça.
Cela faisait plusieurs minutes que je marchais dans tout les sens, dans cette maison. Je ne la voyais pas. J'étais allé jusqu'à des endroits où il n'y avait personne, je m'étais éloigné de la foule, et pourtant, toujours rien. Ça ne faisait qu'augmenter ma rage. Mais surtout, ma peur. Ma peur qu'il lui arrive quelque chose à cause de cet enflure. Mais où étaient-ils, bon sang. En tout cas, pas dans cette maison.
Je décidai alors de sortir dehors, avec l'espoir que je me trompais. Je n'avais pas envie d'apprendre qu'il l'avait emmenée dehors, car cela confirmerait uniquement qu'il cherchait vraiment à lui faire du mal.
Sans me rendre compte, je me mis à courir dans tout les sens. Cette baraque était énorme, et son extérieur l'était tout autant. Même s'ils étaient la, je ne réussirais pas à les voir directement. Alors il fallait que je me grouille, pour les trouver le plus vite possible.
Je criais le prénom de Maya une fois, espérant recevoir une réponse, mais rien. J'avais de plus en plus peur pour elle. Il faisait sombre, très sombre. Et je n'avais aucune envie de la voir avec lui dehors, avec ce froid, et ce manque de lumière.
Soudain, j'entendis du bruit. Des voix, sa voix. Et mon sang se glaça.
Tout était faible, et à peine audible. Et pourtant je la reconnu. Je regardais dans tout les sens, je ne la voyais pas. Je ne faisais qu'entendre sa voix. Comme si elle était uniquement dans ma tête, j'avais l'impression de devenir fou, mais non. Je n'était pas fou. C'était bien elle. Je tentais de suivre la voix, d'ou provenait-elle, où est-elle, bon sang ! Et petit à petit, je me rapprochais. Et d'un coup, je l'apercevais. Je n'étais pas fou. Mais j'allais le devenir rien qu'en le voyant près d'elle comme ça.
Je n'avais pas le temps de réfléchir. Lorsque je le vis, sa main posée sur son dos, je ne voulais qu'une seule chose de toute mes forces, qu'il s'éloigne le plus possible d'elle. Et voilà que toute ma peur se transforma subitement en rage. Et voilà que je perdis le contrôle.
- HÉ ! hurlai-je.
J'avançai vers lui le pas rapide et déterminé. Je les vis tout les deux se retourner vers moi, mais je n'avais pas le temps de déchiffrer leur expression. Tout ce que j'avais en tête, c'était de foncer vers ce mec, et de lui en coller une en pleine face.
Et c'est ce que je fis, sans hésitation. Je l'attrapai par le col avec ma main gauche, et je lui lançai ma main droite sur son visage, pour le faire tomber par terre. Mais je ne m'arrêtai pas la, non. Je continuai, encore et encore de lui donner des coups de poings, en lui hurlant les mêmes phrases. T'approches pas d'elle, enfoiré. Non, il n'avait surtout pas intérêt de s'approcher d'elle, jamais. Il commençait alors à seigner. Son nez seignait, et sa tempe également. Je voyais son sang couler sans qu'il ne puisse rien faire, bien qu'il essayait de se débattre, mais il n'y arrivait pas. Et malgré tout, ça ne m'arrêtait pas. Au contraire, j'éprouvais de la satisfaction. Alors je continuais, enragé, et rien ne pouvait m'arrêter.
Ce n'est qu'après de longues minutes, que je me rendais compte de la voix de Maya qui me hurlait dessus, juste derrière moi. Elle me suppliait d'arrêter, et je n'en revenais pas qu'elle me dise ça. Comment voulait-elle que j'arrête, alors qu'il voulait lui faire du mal.
Je ne l'écoutais pas. À ce moment la, je n'en avais rien à faire de ce qu'elle pouvait penser. Alors elle avait beau crier, ça n'allait pas m'arrêter.
Et pourtant, ça ne l'arrêtait pas non plus. Elle commença à mettre ses mains sur moi, pour m'éloigner, et bien que j'essayais de faire abstraction, je n'y arrivais plus. Alors je me relevai brusquement, en la bousculant assez fort pour qu'elle comprenne qu'elle ne faisait que me donner encore plus de rage que je n'en avait déjà.
- C'est quoi ton problème bordel ?! Lui hurlai-je. Tu t'sens déjà pas assez bête d'être venu ici seule avec lui, tu vas aussi le défendre ?!
Elle ne répondait pas. Et moi, j'étais bien trop occupé à être en colère pour tenter de déchiffrer la moindre émotion dans son regard.
Soudain, Travis se mit à rire, doucement. Je me tournai vers lui, pour savoir ce qui le faisait rire, et je vis qu'il tentait de se relever.
- Qu'est-ce que tu racontes, ricane-t-il. Tu crois que t'en vaut autant la peine ou quoi ?
Il parlait difficilement, dû à sa douleur. Et pourtant, ça ne l'empêchait pas de rire.
Je relevai enfin la tête pour voir enfin ce qu'il y'avait autour. Nous étions face à un garage ouvert. Et à l'intérieur, des instruments de musique. Je vis le piano en premier, et je ne pris pas le temps de voir ce qu'il y'avait autour. Et tout à coup je me retrouvai perdu. Qu'est-ce que c'est que ce bordel. Pourquoi Maya et Travis sont face à un piano. Et surtout comment j'ai fais pour ne pas voir qu'il y avait un garage a deux mètres de nous. J'étais tellement absorbé par eux, j'avais fais abstraction de tout ce qu'il y avait autour.
- J'y ai pensé, tu sais, ajoute-t-il en me sortant de mes pensées. J'ai même déjà essayé. Mais franchement, t'en vaut pas la peine.
- Q... quoi ?
La voix de Maya se fit enfin entendre. Toujours aussi douce, mais très faible pour le coup. J'avais presque oublié son existence. Presque.
- Comment ça t'as déjà essayé ?
Travis se tourna vers elle, et affronta son regard difficilement. Et d'après celui de Maya, je déduis qu'elle comprit.
- L'infraction, murmure-t-elle.
- Je comptais te le dire Maya, lui dit-il.
- C'était toi...
Travis ne disait rien. Il avait presque l'air triste, mais à quoi jouait-il.
- Je suis désolé. C'était pas ce que je voulais, j'ai agis bêtement, tout ce que j'voulais c'était faire peur à Adam.
Elle se tourna doucement vers moi.
- Tu savais ?
Je ne savais pas quoi lui dire. Cette soirée la, elle avait eu tellement peur. Elle n'avait pas réussi à dormir seule a la maison durant un mois entier. Comment pouvais-je lui dire que je savais ce qui s'était passé. Pire, que c'était de ma faute.
- C'était qu'un jeu, ajoute-t-il. Comme nos courses.
Fermes-la, lui criai-je intérieurement. Mais aucun son ne sortait. Pourquoi il est encore la ? Je n'avais jamais imaginé ce moment. Peut-être parce que je pensais qu'il n'arriverait jamais. Et que pour moi, c'était deux vies complètement différentes. Ma vie de motard, et celle que je menais avec Maya. Malgré que ces deux la aient toujours été liées, je me sentais complètement différents dans chacune d'elles. Mais je me trompais, encore. Et voilà que ça me rattrape, encore. Mais c'est trop tard, encore.
- De quoi tu parles, fit-elle. Quelles courses ?
L'expression de Travis changea. Il était surprit, mais il semblait comprendre. Maya, quant à elle, je n'osais pas la regarder. Je n'osais pas affronter son regard.
- Mais bien-sûr, dit Travis. Tu n'es pas au courant. Je trouvais ça bizarre aussi qu'une fille comme toi puisse accepter un mec qui passe ses nuits à faire des courses de moto illégales, et fréquenter des gens dangereux.
J'avais de plus en plus l'envie de le tuer. Son sourire fier réapparu. Bien-sûr, il était fier de lui avoir avoué tout ça. Et ça, ça me donnait encore plus l'envie de le tuer. Je devais serrer le poing, ainsi que les dents, pour espérer me retenir.
- Non, c'est faux.
Lorsque Maya dit ça, je sentis mon coeur se briser. En mille morceaux. Une sensation horrible. Et je me rendis compte à quel point j'avais foiré.
Travis, lui, éclata de rire. Je n'avais pas le temps d'avoir le coeur brisé avec ce mec sous mes yeux.
- Tu penses que c'est faux ? Vas-y alors, t'as qu'à demander à Adam si c'est faux ou pas, hein Adam.
Il était beaucoup trop fier de lui, et voilà que je fis exactement ce que je fais à chaque fois. Je perdis le contrôle.
À peine termine-t-il sa phrase, je le pris par le col violement pour lui en recoller une. Si ça l'amusait d'avoir la face déformée, il allait être servi.
Seulement, je n'eu pas le temps de lui en mettre une que Maya vient me retenir le bras en criant un "non", et exactement comme quelques minutes plus tôt, j'ai détesté ça. Et exactement comme quelques minutes plutôt, je la bousculais de mon bras pour qu'elle s'éloigne.
Seulement, cette fois-la, j'étais beaucoup plus en colère. Et j'avais encore plus de rage à dégager. Et mon geste était peut-être un peu trop fort.
Pour la première fois, je la regardais. Mon regard était rempli de haine, de colère, de rage. Mais lorsque je la vis au sol, le regard choqué, et les yeux remplis de larmes, je compris que j'avais vraiment été trop fort.
Sans me rendre compte, je relâchai Travis. Parce que tout à coup, je n'avais plus de colère, ni de rage, ni de haine contre cette personne. Et un autre sentiment refit surface. Un sentiment qui avait toujours été la au fond de moi, qui ne se manifestait que rarement, mais lorsqu'il le faisait, c'était bien plus fort que n'importe quel autre sentiment de haine. C'était bien plus important que tout. Je ressenti de la peur. De la peur engendrée par mon amour pour elle, l'amour qui et bien ce sentiment qui prenait le dessus sur tout mon être.
- Qui es-tu, dit-elle.
Sa voix était tellement faible, et à peine audible. Ses mots avaient l'effet de poignards sur ma poitrine. Je ne savais pas quoi répondre. Je ne répondis pas d'ailleurs, je ne faisais que la regarder. J'étais également choqué par moi-même. Comment pouvais-je lui faire ça à elle. Comment avais-je pu lui faire ça à elle. Je ne voulais pas, je ne voulais tellement pas. Mais je n'ai jamais été une bonne personne. Je ne le suis pas.
Elle se releva doucement, sans dire un mot, et elle me tourna le dos pour s'éloigner. C'était beaucoup trop fort, tout ces sentiments dans mon coeur me faisaient mal. Voila exactement pourquoi je ne voulais pas m'approcher d'elle. Et pourquoi je n'avais jamais accepté ce que je ressentais pour elle.
- Non, Maya je t'en pris !
Cette fois-ci, je la rattrapai. Je ne voulais pas qu'elle s'en aille comme ça. Je m'approchai donc d'elle et posai ma main sur son épaule pour lui demander de se retourner vers moi.
Et c'est ce qu'elle fit. Elle se retourna vers moi, mais dans le seul but de retirer ma main de son épaule.
- Ne me touches surtout pas, dit-elle.
Elle me regarda durant un long moment, et je ne quittais pas ses yeux. Ses yeux devenus rouge. J'essayais de prononcer des mots, mais je n'y arrivais pas.
Elle soupira, et pencha sa tête légèrement sur le côté. Ses yeux n'avaient pas fini de verser des larmes.
- Tu sais pourquoi on n'a jamais essayé, Adam.
Je n'arrivais toujours pas à répondre. Lorsqu'elle fit référence à ce dont nous avions parlé le soir du bal, je me rendis compte alors que je n'aurais jamais dû intervenir ce soir. Parce que je m'étais trompé sur Travis, mais surtout parce qu'à cette soirée la, les choses s'étaient bien finies. Nous nous étions dit au revoir. Et ça faisait mal, mais l'histoire s'était bien terminée. Or la, j'avais l'impression de revivre chacun des moments déchirant avec elle. Et ça, ça faisait encore plus mal.
- Parce qu'on n'a jamais parlé, poursuit-elle. On n'a jamais prit le temps de discuter comme deux personnes normales ! Peut-être parce qu'on n'est pas normaux, je sais pas. Peut-être que notre histoire est toxique, si jamais on peut appeler ça une histoire. Et peut-être que si les choses s'étaient passées différemment, j'aurais su la raison pour laquelle tu rentrais si tard tout les soirs.
Elle désigna Travis en disant sa dernière phrase. Si les choses s'étaient passées différemment, c'est une réalité à laquelle je n'ai jamais osé penser.
- L'autre soir j'ai cru que c'était vraiment terminé. J'ai cru que j'allais enfin passer à autre chose, et que je ne te reverrais jamais. Mais il est évident que ce n'est pas le cas. Ça ne se terminera jamais tant qu'on reste ainsi, à ne pas se parler. Alors laisse moi te dire les choses aujourd'hui, une bonne fois pour toute.
Elle se rapprocha de moi, comme pour me défier du regard. Elle avait l'air sûre de ce qu'elle allait dire, et moi j'avais peur de ce que ça allait être. Mais j'écoutais toujours, sans faire un geste, ni dire un mot.
- La fois ou tu m'as demandé pourquoi je continuais d'être gentille avec toi, tu t'en rappelles ? Je t'avais dis que c'était parce que je n'étais pas rancunière.
Ouais, je m'en rappellais. Ce jour ou je lui avais fait ces bleus horrible sur les poignets, et ou Matt m'avait tabassé. Je l'avais bien mérité.
- Et bien j'ai mentis. La vérité c'est que...
Elle prit une grande inspiration. Je voyais que c'était dur pour elle de dire toute ces choses, malgré qu'elle essayait de le cacher. Mais elle ne se dégonfla pas, et poursuivit.
- La vérité c'est que je suis... stupidement, tombée amoureuse de toi. Je ne sais pas comment c'est arrivé, et encore moins pourquoi. Je suis juste... tombée. Amoureuse de toi.
Ma poitrine se serra lorsque j'entendis ces mots. Ça faisaient autant mal que ça soulageait.
- Parce que je croyais te connaître. Tu m'as blessée, Adam, tellement de fois ! Et pourtant je ne doutais pas qu'au fond de toi tu étais une bonne personne, une personne à laquelle je m'étais attachée, et accrochée. Je ne voulais pas perdre cette personne là, et c'est pour ça que je ne pouvais pas me passer de toi. Peut-être que j'avais raison, ou peut-être que j'avais tord, et que je ne suis tombée amoureuse que de l'idée que je me suis faîte de toi. Mais aujourd'hui je ne peux plus dire que je n'ai aucun doute.
Ses paroles me touchaient énormément. En l'écoutant, des souvenirs de cette années passée avec elle refont surface, pour serrer ma poitrine encore plus. Une douleur à laquelle je ne m'habituerais jamais.
- Je ne peux pas dire que je comprends ce que tu as fais, même si je ne doute pas que tu as toujours voulu me protéger de tout ce qui pourrait me faire du mal, et je t'en remercie. Mais je me rend compte à présent que la seule personne qui me fasse réellement souffrir, c'est toi. Toujours toi. Et je n'veux pas souffrir.
Son regard était profond, et tellement sincère. Ses joues étaient trempées, et bien que j'essayais de me retenir, je ne peux pas nier que j'avais mal. Très mal. Et que c'était un supplice de devoir retenir les miennes.
Elle fit un pas en arrière, sans quitter mon regard. Je ne voulais pas qu'elle parte, mais je ne savais pas quoi dire. Peut-être qu'elle s'attendait à ce que je réagisse, mais j'avais tellement mal, et si j'ouvrais la bouche pour dire le moindre mot, je n'allais plus réussir à retenir cette douleur intérieurement.
Voyant que je ne dis rien, elle me tourna le dos, pour s'en aller. Et s'éloigner. Et je me sentais impuissant.
- Waw.
Cette voix me sortit de mes pensées. Travis. J'avais complètement oublié son existence.
- Daniel avait raison, dit-il. Pas besoin de plan pour que tu la perdes. Tu y arrives très bien tout seul.
En temps normal, j'aurais certainement répondu à ce con, ou réagi impulsivement. Mais pour le coup, je n'avais pas le temps de penser à lui, car toute mon attention était sur elle.
Elle avait disparue de mon champ de vision. Elle était partie, mais je ne voulais pas que ça se termine. Peut-être que ce n'était pas important, ce que je voulais. Car dans tout les cas, peut-être que je ne la méritais pas. Mais à cet instant la, je m'en foutais royalement de ce que je méritais ou non. Je n'étais que concentré sur ce que je voulais. Je la voulais elle.
Alors je me dirigeai dans sa direction le pas assuré, espérant la rattraper à temps. Je ne savais toujours pas quoi lui dire. Mais je ne m'en préoccupais pas.
Je la vis, à quelques mètres de moi, de dos. Entrain de marcher. Elle se dirigeait vers le parking, peut-être qu'elle voulait rentrer. Mais je ne la laissai pas.
- Maya attends !
Elle s'arrêta doucement en entendant le son de ma voix, puis elle se retourna lentement. Elle semblait fatiguée de toute cette histoire, fatiguée que ça ne veuille pas se terminer, mais une partie de moi savait qu'elle ne voulait pas non plus que ça se termine.
- Je sais ce que tu penses, que j'ai été horrible avec toi, et tu as sûrement raison. Mais ne t'en va pas comme ça, laisse moi au moin t'expliquer.
- M'expliquer quoi ? Tout semble très clair Adam.
- J'ai fais ça pour te protéger.
- Mais ça ne te dérangeait pas de te mettre en danger.
- Oui et j'avais peur que tu sois en danger toi, et c'était exactement ce qui se serait passé si je t'avais laisser m'approcher !
- Tu ne t'es jamais dis que c'était à moi d'en décider ?
- Tu n'as aucune idée de ce dont tu parles !
Nous revoilà, entrain de nous disputer. J'avais l'impression qu'on ne savait faire que ça. Voilà pourquoi on n'avait jamais parlé, parce que toute nos discussions se terminaient en dispute.
- C'est fou le nombre de fois ou cette phrase est sortie de ta bouche. Que je n'ai aucune idée de ce dont je parle. Je viens d'apprendre tes activités illégales, et tu me dis encore que je ne sais rien ? Quoi, je vais apprendre autre chose de bien pire ?
- Non c'est juste que...
- Juste que quoi, Adam ? me coupe-t-elle. Que ça ne te plait pas que je te dise la vérité en face, celle qui dit que tu t'es juste dégonflé, et que tu ne fais que trouver des excuses pour cacher que la seule et unique raison pour laquelle on en arrive la c'est que tu n'en avais pas envie, c'est tout !
Elle me hurlait dessus de toute ses forces. Je n'arrivais pas à savoir si c'était des larmes de tristesse ou de colère, ou des deux. Elle était tellement sûre d'elle et de ses propos, tendis que moi je n'avais pas arrêté de me dire le contraire. Elle était à deux doigts de me mettre le doute sur mes propres sentiments.
- Et après tu me demandes de ne pas m'en aller ? poursuit-elle. J'ai un millions de raisons de partir Adam ! Tu n'as pas arrêté de me mentir ! Tu m'as fais du mal, tu m'as changée, à cause de toi je ne me reconnais plus ! Tu as le pouvoir de me détruire, Adam...
Ses paroles étaient toujours aussi douleureuses. Ce qui me faisait le plus mal, c'était de savoir qu'elle souffrait par ma faute. Sa voix s'était apaisée, et la colère semblait s'être évaporée, et il n'y avait que la tristesse qui restait. Et qui se faisait remarquer. Elle avait raison. Elle avait un millions de raisons de partir. Et c'était peut-être égoïste de ma part de lui demander de rester. Et pourtant, je continuais.
- Maya, s'il te plait... reste.
Elle releva soudainement la tête vers moi. Elle avait l'air surprise que je lui demande ça. Son regard restait planté dans le mien plusieurs instant. Ses yeux magnifiques, je ne supporterais pas de ne plus jamais les revoirs.
- Donne-moi une seule bonne raison de ne pas partir.
Cette fois, c'est moi qui fut surpris.
- Une seule, Adam. J'ai besoin d'une seule raison.
Je la regardais, perdu, cherchant quoi répondre. Je n'étais vraiment pas prêt à ça. Mais je savais ce que je devais faire, ou plutôt ce que je devais dire. Mais c'était tellement plus dur que ça.
- Je...
- Quoi ?
Je savais exectement ce qu'elle attendait que je lui dise. Et je savais que je devais le faire. Parce que c'était peut-être la seule raison qui la ferait rester. Elle a un million de raison de partir, mais elle n'a besoin que d'une seule pour rester.
- Je..., réessayai-je.
- Quoi ? Je t'écoute, tu quoi ?
Elle se rapprochait de moi d'un pas. Elle me regardait d'un regard plein d'espoir. Un regard qui en attendait tellement de moi. Mais c'était toujours aussi dur. Je machais mes mots. Je devais lui dire. A chaque fois que j'ouvrais la bouche je me disais je vais le dire, cette fois je vais le faire. Mais à chaque fois quelque chose me bloquait. Je n'y arrivais pas. C'était comme si j'essayais de dévoiler quelque chose que j'avais enfouis depuis des années, quelque chose de beaucoup trop enfouis. Qu'on me demandait de me mettre à nu. Je le savais, j'en étais certain. Mais je n'arrivais pas à le dire. C'était trop dur. Et j'ai vu dans ses yeux la blessure que je lui causais en restant ainsi, bouche bée, au lieu de lui avouer ce que je ressentais.
Lorsqu'elle comprit que je n'allais pas le dire, j'ai vu ses espoirs se briser un à un, dans ses yeux.
Elle fit un pas en arrière, en me regardant. Et elle baissa la tête. Qu'est-ce que t'es entrain de faire, Adam. Je la decevais, encore, et malgré tout j'étais capable de lui demander de ne pas partir. J'étais tellement égoïste. Mais je n'arrivais pas à m'arrêter. Je n'arrivais pas à arrêter de la vouloir à mes côtés alors que je n'étais capable de rien faire pour elle. Si ce n'est la faire souffrir en prétendant la protéger.
Elle ne dit aucun mot. Elle fit un deuxième pas en arrière, et elle se retourna. Pour s'en aller.
- Nan attends s'il te plait !
C'est tout ce que j'arrivais à lui dire. D'attendre. Mais attendre quoi ? Je n'étais visiblement pas prêt à lui offrir quoi que ce soit. Mais malgré tout, elle attendit. Elle se retourna. Et je lu dans ses yeux qu'elle n'attendait plus rien de moi. Et qu'elle était bien décidée à ne plus me laisser le bénéfice du doute.
- Tu as dix-huit ans, maintenant. Tu es majeur, tu peux retourner en Floride, aller partout ou tu en as envie. Tu es libre. Fais ce que tu veux, mais laisses moi tranquille.
Son regard quitta le mien, et c'était ses dernières paroles avant de partir. Et cette fois, définitivement.
Et je réalisai que c'était la fin. Et je ne pu m'empêcher de craquer.
Elle disparu de mon champ de vision, et je me retrouvais seul dans ce coin sombre, complètement paumé, et largué.
Je commençais à faire les cent pas dans tout les sens. Qu'est-ce que je vais faire, qu'est-ce que je vais faire, qu'est-ce que je vais faire. Je n'en avais aucune idée. J'en avais marre. Marre de ressentir autant de chose. Marre que ça me fasse autant mal.
Je me dirigeai vers le premier mur que je trouvais, et donnais un coup de poing aussi fort que je le pouvais. Puis j'en mis un autre, et encore un autre. J'avais extrêmement mal à mon poing, qui saignait sous mes yeux. Mais encore une fois, cette douleur me faisait oublier celle que je ressentais à l'intérieur. Ce n'était rien comparée à celle que je ressentais à l'intérieur. Alors je continuais.
Lorsque je sentis des larmes couler, ça ne faisait que me donner encore plus de colère. Une colère contre moi-même, contre elle, contre Travis, contre ce putain de mur, contre absolument tout ce qui n'ait jamais existé dans cette foutu vie. J'étais en colère, enragé, énervé, déçu, triste, perdu. Je n'étais pas prêt. Tellement pas prêt. Et pourtant je savais que ça allait arriver. Cette situation ne pouvait pas durer éternellement. Il fallait bien qu'elle finisse par en avoir marre. Marre que je ne prenne pas les initiatives nécessaires, celles qu'elle attendait de moi. J'en étais parfaitement conscient, mais ça ne m'avait tout de même pas fais agir. Parce que c'est moi qui avait causé tout ça. C'est moi qui ait voulu tout ça. Après tout, c'était mon plan, non. Qu'elle me déteste. Je voulais tellement qu'elle me déteste, je voulais qu'elle se tienne loin de moi, qu'elle me haïsse, et qu'elle ne cherche jamais à s'approcher de moi.
Mais alors, pourquoi chacune de ses paroles agit comme un poignard sur ma poitrine ? Pourquoi est-ce que j'ai tant mal ? Pourquoi j'ai l'impression que ce n'est plus ce que je veux ?
Que s'est-il passé ?
○○○○
Et je remet le prix de la personne la plus détestée par vous, à....
MOI !
Sérieusement, ne soyez pas déçu. Ce n'est pas pour rien que j'ai choisi cette photo en média.
Ça me fait grave bizarre de me dire que je viens tout juste de finir le dernier chapitre. Je me souviens très bien quand j'ai écris le prologue, je n'avais qu'une vague idée de ce qui allait se passer, et je ne savais pas ou ça me mènerait. Je suis tellement fière d'avoir mit toute ces idées en place et d'en avoir fait ce que vous avez lu.
Je ne devrais peut-être pas être aussi nostalgique, comme ci mon aventure Wattpad était terminée, ou pire, comme si cette histoire était terminée... lol.
C'est loin d'être terminé.
Soyez présent pour l'Épilogue, il arrive dans moins d'une semaine.
Aller,
BISOU ♡
@HolaByM
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