Chapitre 46
¤ HOLA ¤
Alors, qui a profité du black friday aujourd'hui?
(Ça a été littéralement moi aujourd'hui, aidez moi je suis devenu pauvre (ou plutôt, encore plus pauvre que je ne l'étais (bah oui, une étudiante, seule à Paris, vous me comprendrez si vous êtes dans la même situation que moi (quoi? Comment ça vous arrivez à gérer votre argent, vous ? (Quoi? Comment ça y a trop de parenthèses?)))))
Bon, revenons au choses sérieuses, vous l'attendiez, et comme promis, IL EST LA ! Eh oui, je ne vous ai pas oublié cette fois 😉 (encore dez dez pour les fois précédentes 🙈)
Au passage, celui-ci est vraiment très très... très long, donc prenez le temps, il y'a presque 6000 mots, vous vous rendez compte ? J'ai eu beaucoup de choses à dire dans ce chapitre ahah!
Dernier? Avant dernier? Vous le savez si vous avez lu la note de la fin du précédent chapitre, par contre ce que vous savez pas, c'est est-ce que nos deux héros vont finir ensemble à la fin de ce chapitre, ehem... suspense !
Vous voulez savoir ce qu'il va se passer ? Ce que Maya pense désormais d'Adam ? Ce que Maya compte ou ne compte pas faire pour terminer cette histoire et clôturer une bonne fois pour toute cette année qui, sans se le cacher, a été un enfer pour elle ?
Et bien, c'est dommage, parce que cette soirée, c'est Adam qui va vous la raconter.
Aller,
BONNE LECTURE ♡
Point de vue d'Adam.
Le bal de promo.
Le truc le plus pathétique qui puisse exister.
Je ne comprendrais jamais pourquoi les gens en fond tout un plat. Particulièrement pourquoi les filles en font tout un plat, même si les mecs non plus n'échappent pas à ce fait. Pourquoi ces couronnes de rois et reines occupent les pensées de tout le monde. Après tout, ce n'est que du plastique. Si ça ne tenait qu'à moi, je ne serais jamais venu. Je me sentirais certainement mieux si j'étais sur ma moto à faire une course, ou à la salle de sport entrain de me défouler. Afin de réfléchir à des sujets plus importants et plus sérieux. Et non à qui pourrait être élu roi et reine.
Pourtant, j'étais la.
Présent à cette fête, dans ce gymnase étonnement décoré, qui ne ressemblait plus du tout au gymnase que j'avais connu durant l'année. Habillé de ce costume, et de cette cravate qui m'avait l'air d'être un peu trop serrée, et qui me démangeait le cou, je me tenais debout, et je contemplais tout ces gens. Ce n'était clairement pas le genre de soirée que je préfère.
Mais pourtant, j'étais là. Sans que personne ne me force à venir. J'avais décidé d'être la. Avec l'espoir de croiser des personnes que je n'avais pas révues depuis un moment. Une personne que je n'avais pas revue depuis une durée qui me semblait avoir été une éternité.
Malgré que je sache qu'elle ne faisait pas partie de la catégorie de gens qui donnaient beaucoup d'importance à ce genre de chose, je savais qu'elle serait là. Alors je passais d'un regard tout les coins visibles de cette salle, me demandant ou pouvait-elle être, mais je ne la voyais pas. Peut-être n'était-elle pas encore arrivée. Après tout, ça ne faisait qu'une trentaine de minutes que la soirée avait commencé.
J'étais légèrement angoissé. J'avais besoin de la voir, mais je restais angoissé. Car je voulais lui parler, mais si je le faisais, je n'avais aucune idée de quoi lui dire, ni de comment elle réagirait. Peut-être qu'elle ne voudrait même pas me parler. Par contre, si je ne le faisais pas, alors je risquais de laisser passer ma seule chance, avant de ne jamais la revoir.
Toute ses pensées m'avaient emporté dans un autre monde. Lorsque je me repris, je décidai d'arrêter de scanner de mes yeux tout les coins. Elle n'était évidemment pas la, sinon je l'aurais vu.
Je pris la direction du buffet pour grignoter un peu. Je n'avais rien mangé depuis le déjeuner, et je commençais sérieusement à avoir le ventre qui creuse.
J'arrivai au buffet, ou certaine personnes étaient également postées la, pour la même raison que moi. Je me mis à regarder ce qu'il y'avait, et c'etait principalement des gâteaux ou autre chose sucrées. Rien qui pouvait remplacer mon dinner, en tout cas.
Comme je n'avais pas vraiment le choix, je pris quand même un des cupcakes posés la, qui m'avait l'air bien foncé, sûrement au chocolat noir, et j'en pris une bouchée. Ce n'était pas la meilleure chose que j'ai mangé, mais disons que ce n'était pas infecte.
- Te voilà Maya !
Lorsque j'entendis cela, j'étais bien trop occupé à analyser mon cupcake pour réagir. Mais il ne me fallut que deux seconde pour retenir ma respiration et stopper tout mouvement. J'avalai difficilement le chocolat qui se trouvait dans ma bouche, et je reposai lentement le cupcake sur la table.
Je ne bougeai pas. Et malgré moi, j'écoutais cette conversation entre ces deux filles près de moi. Bien qu'elles ne se disent rien d'intéressant, je me concentrais sur la voix de l'une d'entre elles. Elle.
Elle était à ma droite depuis ce temps que j'étais là, à regarder ce buffet. Si je n'avais pas entendu son prénom, jamais je n'aurais remarqué qu'il s'agissait d'elle. Comment ? Comment ai-je pu ne pas la reconnaître ? Comment ai-je fais pour ne pas remarquer que la fille qui occupait mes pensées était debout juste la, près de moi ? Mais on dirait bien que telle est sa place. Dans mes pensées. Et en ce qui est de la réalité, nous sommes incapables de tenir une conversation sans finir par se hurler dessus. Jusqu'à ce qu'il n'y ai plus de conversations du tout.
Elle ne me remarqua pas. Ou peut-être qu'elle préférait m'ignorer, mais je ne bougeais toujours pas d'un poil. Attendant que cette fille qui lui parlait s'en aille enfin. Pour que je saisisse l'occasion. Je ne savais toujours pas ce que j'allais dire, mais je savais que je ne reculerais pas.
Maya se retourna doucement vers le buffet, après avoir terminé sa conversation. Elle reprit alors le cupcake qu'elle avait dans les mains, le même que j'avais goûté deux minutes plutôt. Je la regarde prendre une bouchée, mais elle ne me remarquait toujours pas. Je vis sur son visage une petite grimace s'afficher, et je compris que ce n'était pas de son goût non plus.
- Pas très bon le cupcake, n'est-ce pas ?
J'avais cherché meilleure phrase pour l'aborder, mais je n'avais rien trouvé. J'espérais qu'elle ne réagisse pas mal, qu'elle ne cherche pas à s'en aller. Mais je savais que si jamais ça arrivait, je ne la retiendrais pas. Du moin, je n'insisterais pas.
Elle tourna la tête immédiatement vers moi après que j'aie pris la parole. Alors que je m'attendais à ce qu'elle soit étonnée de me voir, peut-être même qu'elle soit déstabilisée que je lui parle, ce n'était pas du tout la réaction qu'elle avait eu. Certe, elle afficha une mine légèrement surprise les trois premières secondes, mais elle se reprit tout de suite après.
- Oh, Adam.
Ce sont les mots qu'elle dit en premier avant de marquer une pause. Sa voix était douce, et calme. Je ne me souvenais plus de la dernière fois qu'elle avait prit ce ton avec moi. Je pu même apercevoir un faible sourire se dessiner sur ses lèvres avant qu'elle ne reprenne la parole.
- On sait tous que la cuisine n'est pas le point fort du lycée.
Il y'avait une once d'ironie dans sa voix que j'avais du mal à comprendre. Je n'ajoutai rien après cela, et je cherchais dans ma tête toute forme de choses que je pouvais dire pour qu'elle reste près de moi, et qu'elle n'aille pas quelque part ailleurs. Mais je n'eu pas à fournir plus d'effort, car c'est elle qui prit l'initiative de prendre la parole.
- Je n'avais pas remarqué que tu étais la.
J'ignore si je devais le prendre mal ou non. Après tout, moi non plus je ne l'avais pas remarquée. Mais quelque chose me titillait toujours. Ce n'était peut-être pas seulement dû a l'ironie dans sa voix.
- Je ne m'attendais pas à te croiser ici, ajouta-t-elle.
- Tout le monde est la, je ne pouvais pas rater ça.
- Oui. Mais, comme ça fait quelques semaines que je ne te voyais plus au lycée je croyais que...
Elle ne termina pas sa phrase. Elle avait malgré tout une certaine facilité à parler que m'impressionnait venant d'elle. Mais elle croyait quoi ? Que j'avais changé de lycée ? Ou de ville ? Cela restait sans réponse. Elle chercha un instant dans sa tête, puis abandonna l'idée de poursuivre sa phrase.
- Enfin bref, c'est sans importance. C'est bien que tu sois là ce soir.
- J'étais la tout les jours, au lycée. Même si on ne se croisait pas. Je ne suis pas partie.
Ses yeux refusaient de quitter les miens, comme à chaque fois qu'on se regardait. Mais ce qui changait cette fois la, c'était l'expression de son regard. Il était complètement différent. Vide, et rempli à la fois. Il n'y avait pas cette hésitation qu'elle avait avant, ni cette timidité qu'elle n'avait jamais pu cacher. Son regard était plein d'assurance, de force et d'intensité.
- Je pensais que tu serais retourné en Floride, après tout ce qui s'est passé.
Tout ce qui s'est passé. Sa facilité à en parler me fascinait d'autant plus que le reste.
- Je n'sais pas encore si je vais y aller. Mais, ce qui est sûr, c'est que je n'compte pas rester ici.
Son sourire s'intensifia le temps de sa prise de parole.
- Tu es libre, tu peux aller où tu veux.
- Ouais, je sais. Mais avant d'aller où que ce soit, je voulais te voir.
Durant une seconde, j'aperçu une expression perplexe. Ça ne dura qu'une seconde, avant qu'elle ne se reprenne.
- Et bien, je suis là.
- Ouais. Tu es là.
Lorsque nous nous regardions à cet instant sans dire un seul mot, en écoutant uniquement l'echo de la musique qui résonnait dans nos têtes, j'avais l'impression que l'instant était figé. J'aurais pu rester des heures à la contempler, et être toujours aussi fasciné par cette fille qui ne cessera jamais de me surprendre. Son regard soutenu était toujours aussi doux, mais d'une manière différente que d'habitude. Son sourire aussi, était doux, et avait l'air impossible à détacher de ses lèvres.
Je pris le temps d'admirer un peu plus sa mise en beauté. Je crois que je ne l'avais jamais vu comme ça. Elle était bien plus maquillée que d'habitude, et cette forme que prenaient ses cheveux lui donnait un air plus mature. Elle était magnifique, c'était une évidence. Mais je n'étais pas sûr d'aimer la voir comme ça.
- Maya, dis-je d'un coup.
- Oui ?
- Comment tu vas ?
J'avais besoin de lui poser cette question. Cette question que je ne cessais de me demander. J'avais besoin de savoir comment elle allait, et d'avoir une réponse sincère.
Elle ne prit pas énormément de temps à me répondre, après que son sourire se soit légèrement intensifié.
- Je vais bien.
Je détaillais son visage, espérant trouver un indice qui me prouverait que ce n'était pas la vérité. Mais je ne trouvai rien. Son expression était parfaitement joyeuse, et son visage avait l'air plus que sincère. Elle allait vraiment bien.
- Et toi, comment tu vas ? demande-t-elle.
- Je vais bien aussi.
Je ne sais pas pourquoi j'ai ressenti cette légère déception. Pourquoi je ne voulais pas qu'elle aille bien. Pourquoi ? Parce que je voulais lui manquer. Je voulais qu'elle se sente mal d'être loin de moi, et qu'elle pense qu'elle avait besoin de moi, autant que j'avais besoin d'elle. Je ne voulais pas qu'elle aille bien sans moi. Parce que je voulais qu'elle me veuille autant que je la veux.
- Tant mieux. Je suis contente.
Elle souriait toujours. Elle était magnifique.
- Je dois aller rejoindre les filles. Mais, j'ai vraiment été ravie de te voir.
- Moi aussi, Maya.
Elle prit son sac posé sur la table près d'elle, et fit un pas pour s'en aller. Mais elle s'arrêta net, avant de se tourner vers moi.
- Tu sais Adam, malgré tout, tu vas me manquer.
Je savais qu'elle ne le disait pas de la manière dont je voulais qu'elle le dise. Elle le disait plus comme elle le ferait à un ami. Mais ça m'avait quand même fait tellement plus d'effet qu'elle ne pensait me faire. Peu importe de quelle manière elle le disait, juste le fait de savoir que j'allais lui manquer un minimum, ça me réchauffait le coeur.
J'attrapai sa main dans la mienne, et elle gardait toujours un sourire. Elle m'épatait. Je m'approchai légèrement d'elle, espérant ne pas la brusquer. Mais je n'eu pas à faire plus d'effort, car elle avait dû comprendre que je voulais la prendre dans mes bras, alors elle s'approcha à son tour et elle m'enlaça.
Elle passa un seul bras derrière moi, et elle posa l'autre main uniquement sur mon épaule. Ça ne ressemblait clairement pas au calin qu'on avait eu lorsque je l'avais retrouvée la nuit de l'infraction chez elle, notre seul et unique calin avant aujourd'hui d'ailleurs, mais ça avait quand même le mérite de m'apporter le même effet. Tout était en elle. Tant qu'elle était près de moi, j'avais cet effet la.
Encore une fois, je sentais bien que ce n'était qu'un calin amical, pour elle. Mais pour moi, c'était un calin d'adieu. Celui que je n'aurais jamais eu. Le dernier avant jamais.
Je remarquai aussi une chose qui me frappa directement. Son odeur. Son odeur avait changé. Elle n'avait plus cette odeur de coco mélangée à de la vanille. Elle sentait la rose. Pas que je n'aimais pas, mais je me rendais compte du nombre de choses qui avaient changées. Que tout avait changé, jusqu'au moindre détail.
Elle mit fin à ce calin en s'éloignant de moi. Elle me regarda un instant, me donna un sourire, puis elle se retourna. Et je la regardai s'éloigner de moi. Sans faire le moindre geste.
N'importe qui dirait qu'elle était encore plus belle qu'elle ne l'était déjà. Elle était magnifique, bien plus magnifique qu'elle ne l'avais jamais été. Mais je n'étais pas sûr d'aimer la voir comme ça. Car elle était différente. Complètement différente de celle avec qui j'avais habité durant des mois. Celle qui m'avait fait passé par tout mes états, et qui avait été là quand j'en avais besoin. Celle qui m'avait fait tomber amoureux d'elle. Elle était différente, mais j'étais toujours amoureux d'elle. Par contre, j'avais peur que son apparence ne soit pas la seule chose qui ait changé chez elle. Et que ses sentiments à mon égard aient subit le même sort.
Cela faisait plusieurs instants que je restais planté la, le regard dans le vide. Je réfléchissais, je me remémorais le passé, et j'imaginais le futur. Qu'est-ce que j'allais devenir ? Et qu'est-ce qu'elle allait devenir ? Allais-je recroiser son chemin un jour, ou était-elle destinée à faire un simple passage dans ma vie avant de la quitter définitivement. Un passage bien trop court, et qui ne m'avait décidément pas suffit.
Je sortis de mes pensées en entendant la voix de Dylan. Celui-ce arriva près de moi, et se posta debout en regardant dans la même direction que moi.
- Ça va ? me dit-il.
- Oui, ça va.
À vrai dire, je ne savais pas. J'étais perdu. Perdu entre ce que je voulais et ce que la realité m'imposait.
- Je t'ai vu lui parler.
Je ne répondis rien. J'ignore s'il se rendait compte à quel point ça me touchait. La dernière conversation que j'avais eu avec Dylan, c'était lorsque nous nous sommes retrouvés à la salle deux jours après son anniversaire, lorsqu'il avait découvert que tout ce que je lui racontais depuis le début était enfait la meilleure amie de sa soeur, et il n'avait pas manqué de me crier dessus. Comme si j'avais fais exprès de la blesser. Pourtant, s'il avait écouté plus attentivement ce que je lui racontais, il aurait su que c'était loin d'être ce que j'avais prévu.
- Alors, ajouta-t-il. Tu comptes faire quoi.
- Comment ça ?
- Bah avec elle.
Après qu'on se soit disputé ce jour la à la salle, j'avais compris qu'il considérait Maya autant que sa sœur, et que c'était peut-être pour ça qu'il s'était montré si dur, alors qu'avant ça, il semblait me comprendre. Mais il ne voyait plus les choses de la même manière.
- Tu ne comptes pas la laisser partir sans rien faire.
- Elle m'a dit qu'elle allait bien. Qu'est-ce que je peux faire d'autre.
- Biensur qu'elle va te dire qu'elle va bien, me reprend-t-il immédiatement. Mais regarde au fond d'elle, à travers ses yeux, son regard... tu l'as détruite !
Ce n'était pas des paroles réconfortantes. Je ne réagis pas, et je regardais Maya au loin.
- Qu'est-ce que je peux faire.
- J'en sais rien. Mais tu ne peux pas ne rien faire.
Soudainement, une lumière blanche éclaira la scène placée au coin de la salle. Le volume de la musique fut baissé, et on vit une des élèves prendre le micro avec une sorte de feuille blanche dans les mains. On compris tous ce que cela voulait dire.
- Bonsoir à tous, j'espère que vous passez une excellente soirée.
J'aurais espéré aussi.
- Mais avant de se remettre à danser, n'oublions pas la chose la plus importante de la soirée, qui est bien-sûr d'élir nos roi et reine de ce soir !
Elle avait l'air très enthousiaste. C'était bel et bien la bonne personne pour animer tout ça. Mais elle ne réussi tout de même pas à me transmettre son enthousiasme.
- Donc, commençons par le roi de cette soirée.
Ce que je croyais être une feuille était enfait une lettre qui contenait les résultats. Miss enthousiasme ouvrit celle-ci et en ressortie le contenu.
- Le roi du bal de ce soir, est...
Pitié, pas moi.
- Adam Harris.
Pourquoi.
J'entendis Dylan pouffer de rire juste à côté de moi. Je le comprend, j'aurais ris s'il s'agissait de lui aussi.
- J'te plaint. Tellement pathétique.
Je devais certainement aller sur scène, mais avant que je ne le fasse, Miss enthousiasme poursuivit.
- Passons maintenant à la reine.
Toujours en lisant son papier, elle repris le micro.
- La reine de ce soir est Liana Harper !
- Hey, c'est ma soeur ça.
Comme il s'agissait de sa soeur, il rigolait moins. Mais je n'avais pas le temps de rester me moquer de lui, et je pris la direction pour aller sur cette scène. Je ne savais pas vraiment comment agir, alors je ne fis rien. Je montai sur scène, et je la laissai prendre la soit-disante couronne pour la poser sur ma tête. Cette fille était très petite, je du donc l'aider en me courbant et en ajustant la couronne pour ne pas qu'elle tombe. Je devais vraiment être ridicule avec ce truc sur la tête.
Lia n'étais pas encore montée. Je l'aperçu dans la foule, et elle était entrain de séparer un calin avec Maya. Celle-ci encouragea sa meilleure amie qui prit la direction de la scène tout de suite après. Avait-elle la sensation d'avoir gagné un prix nobel ?
Lia eu donc le même processus que moi, sauf que Miss enthousiasme eu plus de facilité à lui mettre la couronne.
Dieu merci, un discours n'était pas demandé. Par contre, ils demandèrent une danse entre les deux élus. Et j'eu presque envie de dire que j'aurais préféré un discours, car danser un slow avec Liana Harper n'était pas vraiment un rêve.
Lorsqu'on nous demanda d'avancer au centre de la piste de danse, je regardai Lia, et elle semblait ne pas avoir envie de cette danse.
Nous sommes descendus de la scène, et nous nous sommes avancés sur la piste, tout le monde s'était légèrement écarté, et nous regardaient. Avec Lia, nous étions perdus. Et il nous a fallut plusieurs minutes pour nous rapprocher. La lumière blanche centrée sur nous n'arrangeait rien. Je pris donc sa main dans la mienne, et elle posa l'autre sur mon épaule. C'était assez malaisant.
Lia et moi ne nous étions jamais apprécié. J'ignore si elle savait tout ce qui se passait entre Maya et moi, mais je savais qu'elle en connaissait une partie. Et qu'elle avait assisté à une autre petite partie. Ça lui a suffit à se faire son image de moi, et à me détester. Quant à moi, je n'avais jamais réussi à supporter sa capacité à fourrer son nez partout, et se mêler de ce qui ne la regarde pas. Ni le fait qu'elle pense tout savoir.
Seulement, il est vrai que le fait qu'on se retrouve tout les deux roi et reine était une suite logique à ce qui s'était passé durant l'année. Chacun de notre côté, on s'était attiré les regards de tout le monde. En se rapprochant de personnes qui nous l'ont permis.
- C'est pas parce que je danse avec toi que je t'apprécie.
Un exemple typique du genre de chose qui ne me rendaient pas fan de Lia.
- Content de l'entendre, répond-je.
- Tu crois que tu peux t'en sortir toi et tes yeux la, tu crois que..
- Ouais, je sais, j'ai pas oublié, parce que je ressemble à un mannequin brésilien ne signifie pas que je peux faire ce que je veux, change de disque.
J'aurais préféré que cette minute dure dans le silence, pour éviter de la rendre encore plus dérangeante qu'elle ne l'était déjà. Mais Miss Liana en avait décidé autrement.
- Oh, tu n'as pas oublié ? Donc lorsque tu as insinué devant toute ma famille que Maya était une bip tu n'as pas pensé hmm j'ressemble à un mannequin brésilien donc je peux dire ça ?
Encore une fois, elle se mêlait de ce qui ne la regardait pas. J'aurais essayé de l'ignorer, mais ses paroles étaient beaucoup trop déplacées pour ne pas que je la remette en place.
- Premièrement, je n'ai jamais insinué une seule seconde ce que tu dis, ni même pensé ça, et deuxièmement, non. Je ne me suis pas dis ça. Je sais pas à quoi j'ai pensé, j'ai été con c'est tout.
- Non, tu penses ?
- Je regrette beaucoup de choses, ok ? Et je sais qu'elle ne pourra pas me pardonner. Mais c'est pas à toi de juger alors que ça te regarde pas, et que tu ignores trois quarts de ce qui s'est passé.
Elle ne prit pas la parole, et je soufflai avant de reprendre.
- Arrête de me voir comme un cliché égoïste et sans cœur, d'accord ? J'ai fais des choses, je le sais. Mais tu n'sais pas ce qui m'a poussé à les faire. Je n'essayerai pas de me justifier auprès de toi, et je m'en fou si tu me crois ou pas, mais c'est ça la vérité. Que je tiens à elle plus qu'elle ne le pense.
Je me dis que j'aurais peut-être dû en dire moins. Je détournai alors le regard, pour fuir le sien. Je regardais autour de moi, et je vis que nous étions entourés par d'autres personnes qui dansaient de la même manière que nous. La lumière n'était plus focalisée sur nous, mais sur tout le monde en même temps. Je fus quelque peu soulagé, me disant que je pouvais enfin mettre fin à cette danse avec Lia, étant donné que l'attention n'était plus sur nous.
- Je sais.
Elle me sortit de mes pensées en disant cela. Je tournai immédiatement la tête vers elle.
- Tu sais ?
- Ouais. J'ai vu comment tu la regardais toute la soirée.
Derrière Lia, pendant que celle-ci parlait, j'aperçus Maya toute seule, légèrement enfoncée dans la foule. Elle était sur son téléphone, et la lumière que renvoyait celui-ci éclairait son visage.
- Franchement, la discrètion tu ne connais pas ? Je crois même que tout le monde sait maintenant, vu comment tu la dévorais des yeux. Enfin, tout le monde sauf Maya, bien-sûr.
Comment pouvais-je m'empêcher de la dévorer des yeux ? Je ne voyais qu'elle. J'écoutais Lia, mais mes yeux restaient sur Maya. J'étais littéralement fou d'elle.
Lia remarqua que je regardais dans la direction de son amie. Et elle me fit un regard qui avait l'air de dire c'est exactement de ça dont je te parle.
- Tout ce que je peux te dire c'est que... je ne vais pas te mentir en disant que je veux qu'elle te pardonne, poursuivit Lia, ni que je pense que tu es bien pour elle. Mais... j'avoue que, enfin, hum, tu vois, il se peut que ça me fasse un peu mal au coeur.
- Mal au coeur?
- Oui, tu vois, dans le sens, regarder Blair et Chuck se déchirer mais quand même espérer qu'ils finissent ensemble.
Je lève un sourcil. Ce n'était pas vraiment le genre de référence qui m'aurait aidé à voir plus clair.
- Tu vois pas de quoi je parle ?
Une légère pointe de désespoir apparut sur son visage, bien qu'elle surjouait un peu. C'était Lia, après tout. Elle ne pouvait s'empêcher d'en faire trop.
- Oh et puis zut ! fit-elle. Faut vraiment tout faire avec vous.
Je ne compris pas vraiment ce qu'elle voulait dire par là. Elle s'éloigna enfin de moi, et je me rendis compte du temps durant lequel nous étions entrain de danser si proche alors que nous n'étions plus obligés.
Elle me tourna le dos, et alors que je pensais qu'elle s'en allait, elle revint vers moi la minute suivante, après qu'elle ait tiré Maya par le bras. Je compris alors ou elle voulait en venir.
- Voilà, termine Lia. Maintenant ne comptez plus sur moi, et faites ce que vous avez à faire.
Lia s'en alla sur ces derniers mots. Lorsque je me retrouvais seul avec Maya, je n'osais plus faire un geste. Seulement je remarquai qu'elle aussi était déstabilisée. Et soudain, je fus intrigué. Elle n'avait plus la même assurance que lorsque je lui avais parlé plus tôt. Et elle avait l'air plus vulnérable.
La voir comme ça me donna de l'assurance. Et le courage de prendre les choses en main.
Je m'approchai d'elle tendis qu'elle essayait de fuir mon regard. Je pris sa main dans la mienne et elle ne protesta pas.
- Qu'est-ce que tu fais, dit-elle.
- Ce que tout le monde fait dans cette salle.
Elle se détendît, et mit son autre main sur mon épaule pour suivre les légers mouvements.
- Je croyais que tu détestais danser.
- Ouais, c'est vrai, dis-je. Mais on ne danse pas vraiment, c'est plutôt... qu'on se balance doucement, de gauche à droite.
Je réussis à lui soutirer un rire, c'était suffisant à me procurer du bonheur.
- Je n'aurais jamais pensé que je me retrouverais à danser un slow avec toi, Adam. Ou plutôt, comme tu dis, à me balancer, c'est ça ?
Je lui affiche un sourire tendis qu'elle baissa légèrement la tête. Moi, par contre, je ne la quittais pas des yeux.
- Pourquoi ça ? demandai-je.
Elle releva la tête pour croiser mes yeux des siens. Ses yeux qui en disaient tellement. Comment ai-je fais pour ne pas remarquer tout ça tout à l'heure.
- Parce qu'on est passé à côté de plein de choses, toi et moi. Et j'aurais pensé que ça en aurait fait partie.
Je compris tout de suite ce qu'elle voulait dire par « pleins de choses ». Et je le savais. Et je regrettais d'être passé à côté de toute ces choses. Je ne pouvais qu'être le seul responsable. Et je m'étais souvent posé cette question, qu'est-ce qui se serait passé si tout s'était déroulé autrement ? Si toutes ces choses ne nous étaient pas passée sous le nez ?
- Ouais, tu as raison, dis-je.
Çe me faisait mal de l'admettre. Elle resta silencieuse durant un long moment. Bien qu'elle portait des talons hauts, elle dû fournir un effort pour passer sa tête sur mon épaule. Je sentais ses cheveux caresser mon visage, et il ne m'avait pas fallut plus pour remarquer une chose bien précise. L'odeur de ses cheveux était restée la même.
- Est-ce que tu penses que ça aurait pu marcher ?
- Comment ça ? demande-t-elle, perplexe.
- Si nous n'étions pas passés à côté de... toute ces choses que tu dis.
Je ne voyais pas son visage, mais son silence me fit comprendre qu'elle n'avait pas de réponse. Que peut-être elle n'y avait jamais réfléchis.
- Je..., souffle-t-elle, avec tout ce qui s'est passé, les choses que tu as faites, et celles que j'ai sûrement faîtes aussi sans m'en rendre compte...
- Non, la coupai-je. Tu n'as rien à te reprocher Maya, tu n'as rien fais.
- Si je n'ai rien fais alors pourquoi ? Pourquoi on n'a même pas prit le temps d'essayer avant de penser à si ça pouvait marcher ? Pourquoi avais-je l'impression d'être la pire personne du monde si je n'ai rien fais ?
Elle éloigna légèrement sa tête de mon épaule pour pouvoir me regarder. Son regard était profond, et ses paroles étaient sincères. Ça me faisait mal de repenser à comment j'avais agis avec elle. L'avoir traitée comme je l'avais fais. Les paroles horribles que je lui ai dîtes. Je ne me rendais pas compte du mal que je faisais pendant que je le faisais. Je ne le voyais que plus tard, quand j'y repensais. Comme à cet instant, je me remémorais tout. Mais je n'avais pas d'excuses. Je ne pouvais pas lui dire que c'était parce que j'avais peur pour elle.
- Je sais pas quoi te dire Maya.
Elle baissa la tête, l'air déçue. Elle s'attendait peut-être à une explication, ou plutôt elle espérait que je lui donne une raison pour exliquer la mascarade dont elle était le centre, alors que tout ce qu'elle voulait c'était me connaître un peu plus. Mais il n'y avait pas d'explications.
- Des fois, j'ai juste envie de remonter le temps, et de me mettre une bonne grosse gifle en pleine figure.
Je la vis lâcher un léger rire étouffé mélangé à son souffle, puis elle releva la tête.
- Je te comprends. Moi aussi, j'ai voulu te la mettre plusieurs fois.
Et c'était justifié. Elle m'afficha ce sourire sur son visage tendis qu'elle me regardait, et je vis apparaître une petite faussette sur sa joue droite, cette faussette qui me faisait craquer, tellement légère que je ne l'avais remarquée que plusieurs semaines après notre rencontre. Je m'étais toujours demandé comment cela se faisait qu'elle n'en ai qu'une seule, et pas deux comme la norme. Mais j'aimais bien ça. Ça la rendait encore plus différente qu'elle ne l'était déjà.
Le silence s'installa, et j'essayais de chasser toutes ces pensées négatives qui ne me procuraient que de la culpabilité. Je voulais prendre le temps de profiter un peu plus de cette danse. Nous étions très proche, et c'était comme la première fois. Elle me faisait toujours cet effet qui me surprenait moi même. Si ça allait être la dernière fois que je la sentais si proche, il fallait que j'en profite, en espérant ne jamais oublier ce moment.
- Je pense que oui.
Elle dit cela subitement, dans un chuchot, lorsque sa tête était près de mon oreille.
- Oui quoi ? demandai-je.
- Ça aurait pu marcher.
Cette réponse, je ne m'y attendais pas. Je ne savais pas ce que j'espérais en lui posant cette question, je ne voulais pas qu'elle me dise non, car cela me prouverait qu'elle ne tenait pas à moi autant que je tiens à elle. Mais qu'elle me dise oui, c'était peut-être bien pire qu'un non. Cela voudrait dire que nous étions vraiment passé à côté de quelque chose qui aurait pu être la meilleure qui me soit arrivée de toute ma vie.
- Mais je crois au destin, ajoute-t-elle. Et je pense que si ce n'est pas arrivé, c'est que c'est certainement mieux comme ça.
Ça, je ne savais pas quoi en penser. Contrairement à elle, je ne pouvais pas l'accepter aussi facilement. Mais je ne pouvais pas la forcer à faire quoi que ce soit. Elle réussit à me déstabiliser avec ces simples mots. Elle s'éloigna ensuite de moi, et me regarda dans les yeux.
Elle prit mes mains dans les siennes, tout en m'affichant un dernier sourire. Et la je compris. Je compris que notre danse était terminée, et qu'elle comptait partir.
J'ai compris que ce sourire, c'était un sourire d'adieux.
- Au revoir, Adam.
Ce sont ses derniers mots. Elle relâcha mes mains, et elle s'éloigna d'un pas avant de se retourner pour partir.
Je la regardais s'éloigner, sans faire un geste. J'aurais espéré plus. Peut-être un calin d'adieu, je ne sais pas. Mais un sourire ne me suffisait pas. Après tant de semaines, comment fait-elle pour me donner toute ces pensées. Après toutes ces semaines elle réussissait encore à attirer toute mon attention. Car au fond, après toutes ces semaines, elle n'avait pas changée. Elle restera toujours elle. Dylan avait raison. J'ai été bête de croire une seule seconde qu'elle ait changée en si peu de temps, qu'elle soit passée à autre chose, que toute cette assurance qu'elle donnait était réelle. Mais ce n'était qu'une façade. Et une fois le masque tombé, rien n'était différent en fin de compte. Elle avait peut-être mis un parfum différent, des vêtements différents, et avait une attitude différente, mais au fond d'elle, elle ne changera jamais. Elle sera toujours Maya. Ma Maya. Et une chose est évidente.
Je suis fou amoureux de cette Maya.
Mais une autre chose me frappe, une chose bien pire, qui a sûrement le pouvoir de me détruire.
Je ne peux pas l'avoir.
○○○
Nan mais sérieux, vous me connaissez maintenant, vous croyiez vraiment que ce serait si facile ?
¤RE-HOLA¤
OUI JE SAIS TU VOULAIS QU'ILS S'EMBRASSENT ET QU'ILS SE MARIENT !
Mais soyons sérieux une seconde, ce livre à déjà une histoire déjà assez vu et revue, et qui paraît très cliché à la base, vous voulez vraiment que ça se termine aussi banalement ?
Attention, je ne dis pas que je vais les séparer à jamais, mais je ne dis pas non plus qu'ils vont s'aimer jusqu'a la fin de leur vie...
Mdrr okeyyy c'est bon on se calme, y a un dernier chapitre en préparation, donc ce n'est pas encore totalement fini, il y'a des choses encore qui n'ont pas été résolues et je pense d'ailleurs que vous savez de quoi il s'agit si vous vous souvenez bien de ce que vous avez lu jusque la (d'ailleurs je suis curieuse de savoir ce que vous pensez que c'est, tiens ! A vous les commentaires) Donc peut-être que je ne suis pas si méchante, et que je vais les laisser s'aimer.
...ou, peut-être pas.
Aller,
À VENDREDI PROCHAIN !
BISOU ♡
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