Chapitre 28

Un chapitre un peu plus joyeux que le précédant, aha!

Merci pour les 7k de lectures, ça parrait énorme 😮💛

Bonne lecture ♡

¤ Point de vue de Maya ¤

Je déteste le lycée.

J'éteins ce stupide réveil qui me perce les oreilles, et quitte mon lit pour aller vers la salle de bain. Qu'est-ce que je suis fatiguée.. et qu'est-ce que j'ai mal dormis.

Après la préparation, le petit déjeuner, et la rapide disparition d'Adam -pour ne pas changer-, j'allais enfin rejoindre mon bus pour retrouvé mon lycée favoris. Génial non ? Effectivement, ceci n'est que de l'ironie.

Comme chaque matin, mon casier n'a pas bougé, (faudrais déjà qu'il ait des pieds. Et qu'il soit vivant surtout.) Je vais le rejoindre pour prendre mes affaires, et puis, comme chaque matin, je cours vers ma classe à l'autre bout du bâtiment après la sonnerie.

Que de la routine, rien que de la routine. C'est vraiment chiant, n'est-ce pas ? De revivre la même chose tout les jours. Mais pour aujourd'hui, tout n'est pas rester identique. Et c'est lorsque je sors de mon cours, que je vois ce changement.

Lia n'est pas entrain de m'attendre, adossée à mon casier. C'est la seule chose qui à changer à cette routine, et c'est la chose que j'aurais voulu garder toute ma vie.

À la cafétéria, également. Manger sans Lia, ça ne m'était pas arrivé depuis l'année dernière, lorsqu'elle s'était absentée à cause de sa violente fièvre. Je ne me retrouve pas totalement seule, il y'a deux filles avec qui je partage ma classe d'anglais, mais malgré tout elles ne sont pas Lia. Si j'étais toute seule, ce serait pareil.

A la fin du déjeuner, je retourne vers le couloir en direction de mon casier pour prendre mes livres de l'après midi. C'est la que je croise Lia, ou plutôt que je l'aperçois, car elle n'a pas l'air de me voir. Elle aussi prend ses livres de son casier, et je la regarde de loin. J'ai vraiment envie d'aller la voir, d'aller lui parler. Mais j'hésite. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, et s'il serait mieux que je lui laisse du temps. 

Je souffle, exaspérée, puis me retourne vers la direction opposée. Lia ne veut pas de moi en ce moment, ce qui est compréhensible. Je décide alors de la laisser, mais avant même d'avoir effectué un seul pas, je me repose encore la question. C'est vraiment une bonne idée de ne pas aller la voir ? Elle risque de m'en vouloir encore plus si après ce que j'ai fais je ne vais pas lui présenter des excuses. Moi aussi je m'en voudrais. 

Plus décidée que jamais, je décide d'aller vers elle. Sauf que quand je me retourne, elle n'était plus la. Génial. J'étais vraiment prête à y aller. Je marche vers son casier, pensive, et je le regarde. Tu as vraiment l'air ridicule, Maya.

- Qu'est-ce que tu fais ?

Je sursaute à l'entente de cette voix et me retourne. J'ai du vraiment avoir l'air ridicule.

- Je te cherchais, lui dis-je.

- Pourquoi ?

Je n'arrive pas à voir si il y'a encore de la colère dans sa voix.

- Pour te parler.

- Et bien, je suis là.

Bon. J'aurais peut être du réfléchir à ce que je comptais lui dire avant.

- Hum, euh..

Je suis totalement perdue.

- Est-ce que ça va ? demande-t'elle.

- Oui ! Enfin.. je voulais savoir, si tu étais toujours en colère. 

- T'es sérieuse la ? dit-elle, la tête penchée.

- T'as raison, désolée, question bête. Hum.. Lia je suis vraiment vraiment désolée, ce que j'ai fais étais horrible et j'en suis consciente ! Dis moi ce que je peux faire pour que tu me pardonne.

- Ça va, tu n'as pas besoin de me supplier, tu sais ? C'est bon. Je n'peux pas dire que je ne t'en veux plus, ni que je te comprend, mais c'est bon. Je vais pas laisser une seule soirée détruire douze ans d'amitié.

Un gros poids se libère de mes épaules, et je peux enfin souffler. 

- Tant que tu ne comptes pas le refaire, ajoute-t'elle avec un petit sourire.

- Ça c'est sur, je te le promet ! Plus jamais je ne ferrai passer quelqu'un d'autre avant toi.

Elle me sourit, et ça me réchauffe le cœur.  C'est fou comme ce sourire m'a manqué.

- On devrait sortir non ? demande-je. Au centre commercial ce soir, comme à notre habitude.

J'étais très enthousiaste à l'idée de passer au dessus de cette semaine horrible ou je me suis sentie extrêmement seule, et rien de mieux que d'aller faire les boutiques avec Lia comme on le fais depuis des années pour bien remédier à tout ça. 

- Je peux pas.

Et tout à coup, tout mon enthousiasme disparaît.

- Quoi ? dis-je sur le coup. Comment ça ? 

- Hey, Lia ! interpelle une fille.

On se tourne toute les deux vers cette personne qui arrive devant nous.

- Salut Maya, me dit elle.

Cette fille n'est pas une inconnue. On était ensemble en primaire, ainsi que dans la même école au collège. Mais jamais on a été amies. Juste, des camarades. Ou des connaissances.

- Salut Laura, répond-je.

C'est la première fois qu'elle m'adresse la parole depuis la quatrième, quand elle à commencer à traîner avec les populaires. Grande, des cheveux bruns, et un corps de rêve, j'imagine que c'est bel et bien sa place. De toute façon, c'est comme ça que ça marche. Peut importe si tu en as ou pas dans le crâne, tant que tu as le physique, tu es destinée à te retrouver avec eux.

- C'est toujours ok pour ce soir ? demande Laura à Lia.

- Ouais, bien sûr ! 

- Hum, ce soir ? répété-je.

- Oui, on sort voir un film avec quelques amis puis on va au resto, m'explique Laura. Tu veux venir ? 

Je croise le regard de Lia un instant, un regard neutre.

- Non, ça va. Répond-je.

- C'est comme tu veux, dit Laura. On va déjeuner ?

- Oui, allons-y, répond Lia.

- J'ai déjà mangé, dis-je. Allez-y toute les deux.

Elles me saluent, et elles s'en vont. Je me retrouve alors seule, encore. Bon. À ce que j'ai compris, elles avaient prévu cette "sortie" avant ma réconciliation avec Lia, donc c'est normal qu'elle n'ai pas pu annuler rien que pour moi. Je me demande juste ce que fait Lia avec Laura ? La dernière fois qu'on a traîné avec elle c'était en quatrième, de plus que Laura est dans le groupe populaire, et Lia n'en a jamais fais partit, ça ne l'a jamais intéressé. De moin, je le pense.

Bref. Je décide de ne pas y penser. Je me retourne pour m'en aller, mais une personne plantée devant moi me barre la route. Pour la deuxième fois de la journée, je sursaute comme une malade. Vous avez deviné de qui il s'agit ?

Pour une fois, ce n'est pas Adam. C'est sa chère petite amie. Alexia, vous vous en souvenez ?

D'ailleurs, que fait-elle devant moi ? Que Laura me parle, ça va, puisqu'on se connais déjà. Mais Alexia ? À part son prénom et sa réputation, c'est une totale inconnue. Je parie qu'elle ne connais même pas mon prénom.

- Ça va, Maya ? lance-t'elle.

Ou pas.

- Hum, ça va..

- J'en suis ravie ! dit-elle d'un ton totalement faux. Et avec Adam, ça va ?

Pardon ?!

- Heu.. qu-quoi ?

- Adam ! Tu sais ? Beau goss, yeux magnifiques, corps d'Apollon, bref, en clair : Mon mec.

- Ouais.. ? Fis-je, perdue.

- J'ai entendue des échos disant que tu traînais avec lui ces derniers temps, c'est vrai ?

- Quoi ? Heu, non, quels échos ?

- T'en es bien sûre ? Parce que je n'aimerais pas apprendre que tu es un peu trop proche de lui, sinon je serais obligée d'employer les grands moyens.

- Mais.. quoi ? Adam ne t'appartient pas, fis-je d'une voix basse.

Enfait, je faisais la remarque en me parlant à moi même, mais bien évidemment elle m'a entendu, ce qui me vaut un regard noir de ça part. Elle lève un sourcil, et son faux sourire disparaît.

- Tu peux répéter ? Me menace-t'elle.

La meilleur chose à faire à ce moment là était sans doute de fermer ma gueule. Mais parfois il m'arrive de perdre ma timidité, et de dire n'importe quoi. Et cette fois en fait partie.

- Adam est un grand garçon, il a le droit de choisir avec qui traîner.

- Écoute moi bien petite peste. Je t'ai prévenu gentillement mais apparemment tu n'as pas l'air de comprendre. Qu'est-ce que tu crois? Que Adam s'intéresse à une fille comme toi ? C'est ce qu'elles croient toutes. Mais il est à moi. Toi, tu ne fais pas partie de notre monde.

Par je n'sais quelle magie, Adam est apparu à ce moment précis, se postant juste devent nous.

- Qu'est-ce qui s'passe ? dit-il.

- Te voilà enfin, dit Alexia. J'expliquais juste à Maya qu'elle devais ne pas trop s'approcher de toi.

- Alexia, commence Adam, toi et moi on n'est plus ensemble.

Elle tourne la tête vers lui.

- Oui, je sais, mais ce n'est qu'un break non ? Et après tout reviendra comme avant.

Adam souffle, exaspéré. C'est compréhensible.

- Quoi, pourquoi tu fais cette tête ? Lui dit-elle. Alors c'était vrai ce qu'on m'a dit ? Vous traînez vraiment ensemble ?

- Je suis assez grand pour choisir mes fréquentations.

- T'es pas sérieux j'espère ?

Elle regarde Adam, puis me regarde moi.

- Allez vous faire soigner, lâche-t'elle avant de partir.

Je reste seule avec Adam, en regardant Alexia s'en aller à vive allure, toujours fidèle à sa démarche de diva.

- Faudrait peut être commencer par soigner sa façon de marcher, nan? lâche-je.

Je l'avoue, c'est pourri comme blague. Mais j'étais trop tentée.

Je vois Adam laisser échapper un petit sourire, même si je suis pratiquement sûre que c'est plus parce que ma blague est trop nulle.

Le voir sourire me fait sourire également. Enfait, je crois qu'il m'aime bien.

Bien évidemment, Adam ne serait pas Adam s'il restait plus de deux minutes en ma présence. Il doit croire que je vais me transformer en zombie dévoreur de garçons qui ne sourient jamais, ou un truc dans le genre, car il s'en va dix secondes après qu'Alexia s'en est allée.

~

20h15.

Après avoir finis de manger, je suis allée comme tout les soirs sur le canapé, pour regarder un film. J'avais avec moi un paquet de gâteaux que je mangeais tout en regardant.

Après environ une trentaine de minutes, la porte d'entrée s'ouvre pour laisser passer Adam. Il depose sa veste sur le porte menteau, et je lui lance un "bonsoir" qu'il me rend. On dirait qu'on fait des progrès.

- Tu manges quoi ? demande-t'il en avançant vers le salon.

- Des oreos. T'en veux ? propose-je. Ta le droit j'espère ? Ou est-ce qu'Alexia risque d'apparaître encore une fois.

Il se retient de rire, et penche légèrement la tête sur le côté.

- Très drôle.

Il vient s'asseoir près de moi, et je mets le paquets d'oreos entre nous deux. Nous regardons le film tranquillement, ensemble, en mangeant, et aucun de nous ne dis un mot durant plusieurs minutes. Puis à un moment, je jette un coup d'œil discret dans sa direction, et je le vois séparer la crème du biscuit.

- Qu'est ce que tu fais ? dis-je.

- Je garde que la crème, c'est ma partie préférée.

Il avait une petite pile de biscuit de côté, sans leurs crème qu'il avait sans doute avalé.

- Et bien moi je préfère le chocolat.

Je pris les moitiés d'oreos qu'il avait laissées, pour que je puisse les manger.

- Tu n'es pourtant pas aussi noir à l'interieur, me dit-il.

- Qu'est ce que t'en sais ? souris-je.

Du coin de son œil, il me regarde.

- Je le sais.

Il remet son attention au film.

- Et bien, toi non plus tu n'es pas si blanc, dis-je.

Il me regarda, le sourire au coin.

- C'est vrai.

Et j'avais raison. Adam n'a pas l'esprit tout blanc, mais à présent je ne peux pas dire qu'il soit tout noir non plus. Il y'a quelque temps, je pensais peut être le contraire, lorsque je ne l'appreciais pas. Mais ceci a changé. Je ne sais pas à quel moment c'est arrivé exactement, c'était peut-être quand j'ai passé la journée avec lui en hiver et qu'il m'a appris à faire du vélo, ou alors la fois ou il m'a appelé en pleine nuit, me forçant à abandonner ma meilleure amie. Ce soir la, j'ai vraiment eu peur. Ou peut-être que c'est arrivé progressivement, tout simplement. Je ne sais pas s'il y'a une règle qui explique comment s'attacher à quelqu'un, mais ce n'est pas important. Ça ne l'est plus maintenant, car je me suis attachée à Adam. Si je ne sais pas comment c'est arrivé, je sais encore moin quand est-ce que je m'en suis rendu compte. Mais encore une fois, ce n'est pas important tant que je le sais à présent. J'apprécie lui parler, j'aime quand il est près de moi, il me donne la sensation d'être protégée, ce qui est bizarre car je ne sais pas si j'ai raison de l'être, mais c'est ce que je ressens. J'aime le voir sourire, j'aime ces moments rares mais savoureux qu'on passe sur ce canapé le soir. Et par dessus tout, j'aime l'impression que peut-être, ne serait-ce qu'un tout petit peu, il m'aime bien aussi.

◇◇◇

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