Chapitre 25
¤ Point de vue de Maya ¤
- T'aimes bien ? Me demande Lia.
- Oui, beaucoup ! Mais je trouve que la grise est plus jolie.
Je lui remontre le cintre de la robe grise que j'ai dans les mains depuis plus d'une demi heure.
- Moi je préfère celle la, le rose me va mieu, non ?
En fait, tout lui va bien. Mais elle n'a pas besoin que je lui dise, car Lia a déjà la tête bien assez grosse comme ça.
- Mmh, ouais. Peut être. Répond-je.
- J'ai une idée ! Et si toi, tu essayais la grise ?
- Euh.. pourquoi faire ?
- Pour danser avec les ours polaires dans le desert.. pour l'acheter bien sur ! Ton placard n'a jamais connu de robe !
- C'est bien pour une raison, je suis très bien dans mes jeans et mes baskets.
- Roh, allé ! Bon, juste essayer alors, tu ne vas pas l'acheter. S'il te plaît !
Pour être honnête, je suis bien tentée.
- Bon. Mais alors que essayer, d'accord?
Elle lâche un crie de joie puis me pousse vers la cabine d'essayage d'à côté. Je retire donc mes vêtements, puis enfile la robe grise. C'est une robe longue, en satin, cintrée à la taille, avec un col à bretelles, et en forme de V.
- Fais voir ! Me dit Lia en me sortant de la cabine.
- Doucement !
- Tu es magnifique Maya ! Il ne manque plus que les escarpins, le maquillage et la coiffure, et tu seras parfaite !
- Heu.. quoi ? Non non, on a dit juste essayer !
- Oh, ça va je plaisante ! Regarde nous, un peu ! On est pas magnifique ?
Elle me montre notre reflet devant le miroir, et oui. C'est vrai que c'est loin d'être moche.
- C'est très jolie !
- Jolie ? Tu veux dire splendide !
Je ricane. Avant même que je puisse répondre, j'entend la sonnerie de mon téléphone résonner. Je me précipite vers la cabine récupérer mon cellulaire, et une fois que c'est fait, la première chose que je remarque, c'est l'heure.
- Lia, t'as vu l'heure ?! Il est 21h !
- Ça va, on est vendredi, le centre commercial ne ferme pas avant 22h.
Pendant qu'elle parlait, une autre chose attire mon attention. Le nom du destinataire. Je m'isole un peu plus loin de Lia, et décroche une fois que je suis seule.
- Allo ? dis-je, hésitante.
- Maya.. c'est moi.. *gémissements* Je, je..
- Adam ? Est ce que ça va ?
- Non.. *tousse* ça, ça va pas..
Entre chaque mot qu'il prononce je l'entend gémir de douleur. Il a du mal à parler, et chaque mot sortie de sa bouche laisse croire qu'il a mal. Mon inquiètude augmente, et je ne peux m'empêcher d'imaginer le pire.
- Adam que se passe-t'il ? Tu m'inquiète, il t'est arrivé quelque chose ?
- il faut que tu m'aide.. s'il te plaît.. *gémissements*.. aide moi..
- D'accord, d'accord.. ou es-tu ?
- ...
- Adam ?
- ...
- Adam, tu es la ? Répond moi !
- Oui, oui.. je..
Je lui redemande l'endroit une seconde fois, et il marmonne une adresse que j'ai du mal à comprendre.
- Quoi ? Lui demande-je de répéter.
- Maya ? Ça va ? S'interpose Lia derrière moi.
Je me retourne vers elle, le téléphone toujours à l'oreille, puis je raccroche.
- Wow ! Qu'est ce qui se passe, pourquoi tu fais cette tête ? demande mon amie.
- Prête moi ta voiture.
- Hein ? Pourquoi ?
- J'en ai besoin, Lia, s'il te plaît !
Je lui parle en même temps que j'enfile mes basket.
- Je t'en prie, donne moi tes clés !
- Bon, ok, mais dis moi ce qui se passe !
Elle me tend ses clés, et je les prend en même temps que je lui dis :
- Je ne sais pas encore si je peux te le dire, mais s'il te plaît ne m'en veux pas.
Je m'en vais ensuite en courant, tendis que je l'entend crier derrière moi.
- Attends Maya ! Crie-t'elle. Comment veux-tu que je rentre moi !
Je ne l'écoute même pas, et cours à l'extérieur du magasin.
- Hé ! Attendez ! Hurle une voix masculine. Mademoiselle ! Revenez tout de suite !
En me disant que cette voix s'adresse à moi je me retourne, et aperçoit que c'est le vigile. Merde, la robe. J'étais tellement pressé que j'ai même oublié que j'étais encore en robe.
Lia apparaît derrière le monsieur, et en me voyant dans mon état elle se tourne vers lui.
- C'est bon, tenez, je peux payer, dit elle en sortant son portefeuille.
Je lui mime un "Merci" de mes lèvres, puis reprend ma route vers l'extérieur du centre commercial.
Génial ! Il pleut des cordes. Je cours malgré tout vers la voiture de Lia se trouvant dans le parking du centre commercial, puis me précipite à monter à l'intérieur. J'ignore mes cheveux mouillés et les frissons qui traversent ma peau du au froid, et je démarre la voiture pour me rendre à l'adresse que j'ai cru comprendre. Non, je n'ai pas mon permis, mais je me souviens très bien des lessons de conduite que m'a donné Adam.
Allé, allé ! Qui a eu la stupide idée de faire fonctionner les feux rouges malgré la route déserte ? Cela fait dix minutes que les feux rouges s'enchaînent alors que c'est à peine si je croise deux ou trois voitures seulement. Les bruits répétitifs des essuies glaces allant de droite à gauche ne font qu'augmenter mon impatience et ma frustration. Et puis zut. Les feux peuvent aller se faire voir. J'appuis sur le champion, et j'essaye d'aller le plus vite possible pour y arriver.
Je me rapproche de plus en plus de la sortie de la ville, et de plus en plus de la route indiquée par Adam, en m'aventurant dans un côté de Savannah que je n'avais jamais exploré. Puis, après un virage, j'aperçois l'ombre d'une silhouette masculine qui tente de se relever en s'appuyant sur un poteau. En fronçant les yeux, j'essaye de distinguer son visage, ce qui me semble sur le moment impossible vu les cordes d'eaux qui ne cessent de tomber et les phares de la voiture encore trop loin pour correctement l'éclairer.
~ Point de vue de Adam ~
- C'est quoi cet endroit, Emily ?
- Quoi ? Tu n'aimes pas ?
- Tu m'avais dis que tu m'emmènerais dans un endroit cool où on s'amuserait !
- Je sais, et c'est cool ça, non ? Je traîne souvent ici, moi, et je suis sûre que tu vas adorer.
- Tu plaisentes ? C'est pas un endroit pour des gamins de notre âge, regarde les, t'en vois un qui à l'air d'avoir 14 ans ?
- Roh, mais calme toi un peu ! J'ai déjà un père, j'te signale !
Un klaxon nous interrompt dans notre conversation et il s'avère être l'un de ces motards.
- Hey Emily ! dit le mec avant de repartir.
Emily lui répond d'un sourire et un signe de la main puis se retourne vers moi.
- Comment tu le connais ? Demande-je.
- Je te l'ai dis, je vien souvent ici.
- Emily, t'es sérieuse ?
- Yo, Em' ! interpelle un autre gars en moto qui s'arrête devant nous.
- Salut Greg, ça va ? Répond Emily.
- Super, t'étais passé ou ? Ça fait un bail que t'es pas venu nous voir !
- Ouais je sais, quelque problème de famille. Tiens d'ailleurs, j'te présente, Adam.
Il me salue et je répond d'un hochement de tête.
- Je lui fais découvrir un peu l'endroit, il connaissait pas.
- Ouais je vois, dit il avant de se tourner vers moi. Tu peux courser, si tu veux. C'est la meilleur manière de découvrir l'endroit.
- Ouais, cool ! Répond Emily à ma place. C'est une super idée !
- Genial ! Alors on s'voit sur la piste !
Il s'en va enfin.
- Qu'est ce qui ta pris d'répondre à ma place ? J'ai aucune envie de faire quoi qu'ce soit ici !
- Calme toi, dit Emily. Tu verras, je suis sûre que tu changeras rapidement d'avis.
.
Putain. C'est quoi cette lumière ? Ma main glisse du poteau auquel je m'étais appuyé, et je retombe en plaquant mon dos au sol. Putain, encore une fois. La lumière aveuglante tappe encore sur mes yeux, que je garde alors fermés. Une fois qu'elle diminue, je tente de les ouvrir malgré la difficulté que j'ai à effectuer cela, et j'entend dans un bruit sourd le claquement de la portière de la voiture que j'aperçois bien que dans une vision flou.
"Oh nan, Adam !" Entend-je, tendis que la personne se rapproche. Je ne distigue que ses cheveux longs mouillés dans cette vision floutée, mais je reconnaîtrais cette voix parmi tant d'autres. "Oh mon dieu.. Adam, ça va ?" Elle s'agenouille devant moi et prend le haut de mon corps dans ses bras. "Répond moi s'il te plaît..."
- Je vais bien.., tente-je de dire malgré que la douleur se fasse entendre dans ma voix.
Elle pose chacune de ses mains sur un côté de ma tête, et j'entend dans sa respiration régulière une inquiétude. Ma vision se clarifie enfin, me laissant voir son beau visage si doux, et quelques perles faisant briller ses yeux. A-t'elle toujours été aussi belle ?
- C'est pas vrai.. tu saignes..
Elle passe sa main d'une caresse sur mon arcade. Je fais une grimace suite à une douleur, puis je l'entend murmurer un "pardon".
- Ce n'est pas toi, lui dis-je. C'est...
Je ne termine pas la phrase, et lui désigne mon ventre ainsi que ma côte pour lui faire comprendre que c'est à cet endroit la que j'ai mal.
Elle pousse un juron au moment où elle aperçoit une parti de mon ventre non caché par mon t-shirt.
- Je suis là, maintenant. Me dit-elle en reposant ses yeux sur les miens. Je vais t'aider d'accord ? Je vais t'emmener à l'hôpital.
- Non ! réplique-je aussitôt. Surtout pas à l'hôpital.
- Tu as des bleus partout sur le ventre, Adam, il faut que tu te soignes !
- Je sais, mais ce n'est pas l'hôpital qui va m'aider. S'il te plaît Maya.. emmènes moi à la maison.
Je la supplie en prenant une de ses mains dans la mienne, et je vois qu'elle est sur le point de craquer.
- C'est d'accord, je t'emmène à la maison, et c'est moi qui vais te soigner ça.
Elle dépose alors une main délicatement sur ma blessure, tout en gardant son regard planté dans le mien. Elle me donne un petit sourire réconfortant laissant apparaître deux petites fossettes creusant légèrement les deux joues rosées de son visage rond, et durant un instant, la douleur dans mon ventre ainsi que sur ma côté disparaissent, laissant place à un sentiment de sécurité et de reconfort.
¤ Point de vue de Maya ¤
- AÏE ! gémi-t'il.
- Encore une seconde.. j'ai bientôt fini.
Je termine de lui appliquer la crème sur un de ses bleus sur le ventre en tappotant et caressant.
- Voilà, c'est fait. Il reste encore ton visage.
Je vais vers le placard de la salle de bain récupérer la trousse médicale.
- Qu'est ce que tu faisais là bas à une heure pareil.., murmure-je en parlant plutôt à moi même qu'à lui.
- C'est..une longue histoire, répond-t'il. C'était juste une blague qui a mal tourné.
- Mmh.
Bien évidemment que je ne le crois pas, c'est un piètre menteur. Mais je ne cherche pas à en savoir plus. En fait, je n'en ai même rien à faire.
Il me lance un regard du coin de l'oeil, devinant qu'il n'est pas très convaincant.
- Laisse tomber.., murmure-t'il.
- En tout cas, on ne t'a pas raté, dis-je.
Je prend une compresse, et avance vers lui pour nettoyer sa blessure. Malgré qu'il soit légèrement courbé et adossé au lavabo, je me vois obligé de me mettre un petit peu sur la pointe des pieds pour atteindre son arcade.
- Je peux te poser une question ? demande-t'il soudainement.
- Adam qui demande la permission de faire quelque chose ? Alors là, c'est une première.
Il lâche un sourire malgré lui, puis reprend son sérieux.
- Vas-y, dis moi.
- Pourquoi t'es venu ? demande-t'il.
- Hum, et bien.. parce que tu me l'as demandé.
- Et tu as accepté malgré tout ?
- Tu veux dire malgré ce qui s'est passé un peu plus tôt ? Le repris-je en nettoyant sa blessure. Je ne suis pas comme ça, tu sais.
- Ouais, je vois ça, murmure-t'il.
- En plus, tu avais l'air de.. souffrir au téléphone. Je n'allais pas te laisser comme ça.
- Et ça t'a inquiété ? demande-t'il, perplexe.
- Oui, répond je.
Je n'ose pas poser mes yeux sur lui et je garde mon regard sur sa blessure, mais du coin de mon oeil, je le vois tout de même lever un sourcil.
- Un peu.., me repris-je.
Il me donne alors un regard me laissant comprendre qu'il ne s'y attendait pas, et je vois également une lueur de flatterie qui me laisse perplexe.
- Tu voulais que je m'inquiète ? demande-je.
Il ne répond pas tout de suite, sûrement cherchant une réponse à ma question.
- Non, bien sûr que non. Mais..
- Mais ? dis-je, l'incitant à terminer sa phrase.
J'ose enfin poser mon regard sur le sien qui dévore mes yeux depuis tout à l'heure, et c'est la que je me rend compte que la distance entre nous est presque inexistante.
Je me sens gêné de ce rapprochement si inhabituel, mais au même temps je me sens bien, la sensation de son souffle caressant délicatement mon visage est loin d'être déplaisante.
Ça me rappelle alors le soir ou il est venu me récupérer à la danse, vers la fin. On était tellement près l'un de l'autre, à deux doigts de s'embrasser, tout comme en ce moment, et ça m'effraie autant que ça me tente.
Son regard sombre me fixe intensément et me fait complètement tomber intérieurement. J'ai toujours trouvé qu'il était beau, mais aujourd'hui, c'est différent. Il n'est pas que beau, il est attitrant, séduisant, tentant, et possède un charme que je n'avais jamais remarqué auparavant.
Il relève légèrement la tête et dépose son regard ailleurs, rompant ainsi ce rapprochement qui, à mon avis, l'a dérangé une fois de plus.
- Je ne m'y attendais pas, c'est tout. Dit-il d'une manière moin chaleureuse.
Légèrement chamboulée, je ne répond rien. Je recule ma tête de quelques centimètres puis remet toute mon attention sur son arcade.
- Tu ne m'as jamais dis ce qui s'est passé le soir d'halloween, rompt-il le silence.
- De quoi tu parles ?
- Quand je t'es trouvé perdue dans la soirée, tu étais avec qui ?
Pourquoi revient-il tout à coup à ce sujet ? C'était il y'a des mois.. et en plus, il ne s'était rien passé d'intéressant se soir là, à part le fait que j'ai eu la trouille de ma vie.
- J'ai passé la soirée avec Lia, puis...
Il lève un sourcil, s'attendant à ce que je continue.
- J'ai parlé à Daniel, termine-je.
Il ne fait aucune réaction. En même temps, il n'a aucune raison d'en faire une.
- Vous vous êtes embrassé ?
Hein ?
- Quoi ? réagi-je, presque choquée. Non ! Enfin..
Plusieurs réactions se suivent sur son visage bien qu'elle soit minime. De l'appréhension, puis de la surprise, et enfin de l'impatience.
- Enfin quoi ? dit-il.
- Il a tenté de m'embrasser, et je l'ai repoussé. Je n'aurais jamais osé faire ça ! D'ou tu sors ça ? fis-je encore surprise.
Il baisse légèrement la tête, pensif, avec un rire amer.
- Quel bâtard.., murmure-t'il à lui même.
- Quoi ? demande-je. C'est Daniel qui t'as dis que je l'avais embrassé ?
- Non, répond-t'il après un moment. C'était juste de la curiosité.
Et revoilà cette tête qui tente d'esquiver le sujet qu'il a lui même lancé. Je souffle, d'exaspération , et me reconcentre sur son arcade. Cela doit faire une dizaine de minutes qu'elle est nettoyée, mais je suis tellement pensive que je n'arrive pas à le remarquer.
- Je peux te poser une autre question ? murmure-t'il.
- Je t'écoute, lui dis-je.
- Pourquoi es-tu venu en robe de soirée ?
Certes, je ne m'attendais pas à quelque chose d'extraordinaire, mais après tout les sujets que l'ont vient d'aborder je pensais qu'il allait dire quelque chose d'un peu plus sérieux que ça. La surprise qui me prend sur le coup me fait éclater de rire, tendit que lui me regarde, en souriant.
- C'est vrai que j'aurais pu trouver une tenue plus approprié pour un soir d'hiver.
- Tu m'étonne, rit-il.
- Enfait, c'est une longue histoire.
- Laisse moi deviner.. Lia ?
Je ris.
- Touché ! fis-je.
- J'aurais dû m'en douter, sourit-il.
Oui, c'est vrai, il aurait pu le deviner. Même si Adam et Lia ont passé presque toute la semaine de Noël ensemble par mon intermédiaire, il ne la connais pas plus que ça. Et pourtant, le peu qu'il connait d'elle lui aurait largement suffit pour la cerner. Lia est quelqu'un de vrai, loyale, directe -parfois même un peu trop-, et sans aucune prise de tête. C'est bien pour ça qu'elle est douée pour se faire des amis. Une seule conversation avec elle vous suffirait pour l'adorer, et je devrais me réjouir d'avoir une personne comme elle en tant que meilleure amie. Mais au lieu de ça, je l'ai abandonné à dix heures du soir dans un centre commercial. Elle risque de me tuer, la prochaine fois que je la verrai, ce que je comprend. J'aurais fais la même chose.
- Quoi ? Pourquoi tu fais cette tête ? demande Adam.
Je relève la tête.
- Pour rien, souris-je faiblement. J'ai fini avec ta blessure.
Je range enfin les bricoles de soin, et je m'éloigne pour qu'il puisse se lever.
- Tu devrais aller dormir maintenant, il se fait tard et tu dois être fatigué.
Il hoche la tête, puis prend la direction de la porte.
- Bonne nuit, lui dis je doucement.
- Bonne nuit, répond-t'il gentillement.
Un sourire minime s'affiche sur mon visage tendis qu'il quitte la pièce. Je me retrouve seule dans la salle de bain, et me regarde dans la glace. Mes cheveux sont encore un peu mouillés, et ce qui était au début une magnifique robe rose n'est plus qu'un bout de tissus trempé et taché de boue. Cette soirée à vraiment été une catastrophe, car même si je suis venu en aide à Adam, j'ai aussi abandonné ma meilleure amie, et je l'ai encore sur la concience. Lia va me tuer.
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