Chapitre 15

Ma curiosité prend le dessus. Je rassemble tout le courage qu'il peut y avoir en moi, et je monte à l'étage. Je vais devant sa porte qui est fermée, et frappe fort, pour qu'il vienne m'ouvrir. 

~

- Qu'est c'que tu veux ? crache-il en ouvrant la porte.

- Que tu m'expliques !

Il fronce les sourcils. Il a un air vraiment méchant à ce moment, mais j'essaye de ne pas me laisser m'intimider.

- T'es vraiment bizarre comme mec, toi.

- Mais qu'est... , commence-il mais je le coupe.

- Il y a deux jours tu avais un comportement super sympa, tu discutais, riais, et c'est presque si tu étais agréable ! Puis du jour au lendemain tu ne me calcules plus, tu parles méchamment et tu me dis de ne plus te parler ? Est ce que tu es malade dans ta vie ou c'est quoi le problème ?

- Mais tu vas te taire à la fin ? crie-t-il. Tu as déjà oublié ce que je t'ai dis quand je suis arrivé ici ? Ne crois surtout pas que je suis gentil (il appui bien sur le surtout pas) ! Tu as vraiment cru que ces deux dernières semaines c'était de la sympathie que j'exprimais ? (Il rit amèrement) Qu'est ce que tu peux être naïve, Maya !

- Mais qu'est ce qui ne tourne pas rond chez toi ?

- Si je suis ici ce n'est pas pour jouer avec toi, ni pour être "sympas" ! Je n'ai pas le choix, c'est tout. Mais t'es incroyable, toi. Tu penses déjà me connaître alors qu'il y a tellement de choses que tu ignore. Si je veux atteindre ma liberté à mes dix-huit ans, je suis obligé de jouer le sympathique, mais pas avec toi.

Un moment de silence se pose, le temps que tout arrive à mon cerveau.

- Tu parles de maman et Matt, la ?

- Fou moi la paix, tu veux ? Parce que tu commences sérieusement à devenir pesante.

Et il me ferme la porte au nez. Je reste au même endroit durant plusieurs minutes, fixant un point sur sa porte. Il vient de me dire qu'il a fais semblant d'être gentil juste pour faire bonne impression devant maman et Matt, pour ne pas se retrouver dehors. Je ne sais vraiment pas ce que je ressens à ce moment là, mais ce que je sais, c'est qu'une partie de moi ne le crois pas. Ou peut être refuse de le croire. C'est impossible qu'il ait pu tenir deux semaines entières à se faire passer pour quelqu'un qu'il n'est pas. Peut être qu'au début, il voulait faire bonne impression, mais après, je voyais très bien qu'il ne se forçait pas. Je suis sûre qu'il y'a autre chose derrière cette histoire. Quelque chose qui fait qu'il est aussi froid. Je ne sais pas ce que c'est, mais j'ai vraiment envie de le découvrir.

Mais pour l'instant, tout ce que j'ai envie, c'est de mettre une bonne gifle à ce garçon qui dort dans la pièce en face de la mienne. Il m'énerve tellement ! Il arrête pas de mentir et de jouer les mystèrieux. Est ce qu'il cache vraiment quelque chose, ou est ce qu'il veut juste faire l'intéressant ?


- Ce soir on passe l'après midi ensemble ? propose Lia dans les couloirs du lycée.

- Chez toi ?

- Non, mes grands parents et tante Hélène nous rendent visite ce soir.

- Ew, tante Hélène ?

- Ouais, je sais. Je l'aime beaucoup, hein, mais qu'elle commence à me pincer les joues avec toute la force de ses bras, j'aime moins.

- Tu m'étonne ! Ça te fait un effet snap, après.

- Celui qui vomit de l'arc en ciel ? rit-elle. C'est vrai qu'on dirait trop, avec les joues toute rouges.

On rit ensuite ensemble.

- Ok, je compatie alors j'accepte pour ce soir, répond-je.

- Super ! Bon, je vais en cours. On se voit après ?

- Ouaip !

Elle s'en va malgré qu'il reste un peu plus de cinq minutes avant que la cloche retentisse. Mais sa classe d'espagnol se trouve à l'autre bout du lycée, alors elle y va en avance.

Je range quelques livres dans mon casier, et prend mon livre de Géographie. Quand je referme mon casier, j'aperçois un peu plus loin Adam, adossé au mur, et Alexia, sous son bras gauche. Durant une seconde, mon regard croise celui de Adam. Son regard ne changera jamais : aussi froid que de la glace. Mais ça ne dure qu'une seconde, car il remet tout de suite toute son attention sur la rousse, et l'embrasse. Ça me dégoûte...

Je roule les yeux. C'est ça, arraches lui la langue, tant que t'y es. Il sont obligés de faire ça devant tout le monde ? Un peu de pudeur, tu connais ? Il m'énerve...

Je lève une nouvelle fois les yeux aux ciel puis me dirige vers ma classe de géographie.

Aujourd'hui, les cours se terminent à la midi pour tout le monde. Quand la matinée fini, je rejoins Lia pour qu'on puisse passer chez elle. Elle dépose son sac de cours et dis à sa mère qu'on allait passer l'après midi chez moi. Ça a été rapide car, comme l'a si bien dit Lia : "Je ne veux surtout pas risquer de croiser tante Hélène !".

Ensuite, on est enfin rentrées chez moi.

~ Point de vue de Adam ~

Ce jour là, les cours se terminait à midi pour tout le monde. Alors quand mes cours ont fini, je me rends à la maison. J'ai une course, ce soir. Ou plutôt il y'en a une, car c'est pas moi qui va concurer. Je vais juste regarder. Mais je me rend d'abord à la maison, malgré que je risque de croiser Maya, j'ai vraiment besoin de me reposer, après hier. Je n'ai pas courser depuis deux semaines. Depuis que les parents de Maya sont venu, enfait. Je ne devais pas prendre le risque de me faire chopper. L'assistante social à été bien clair la dessus, elle m'a toujours protéger jusque là, mais une faute de plus, et elle me laissera tomber. J'ai repris les courses hier, et ça à été bien charger. Je n'attendais qu'une chose, rentrer me reposer. Mais bien sûr, il a fallu que Maya soit encore la à me les casser. Cette fille est vraiment chiante, quand même. Même si c'est vrai que lors de Noël et du nouvel an, c'était plutôt sympa, mais ça s'arrête là. Il ne faut surtout pas que je me rapproche d'elle. C'était deja une erreur d'avoir été gentil avec elle même quand ses parents n'étaient pas dans la pièce.

Quand j'arrive à la maison, je remarque qu'il n'y a personne. Pourquoi Maya n'est pas là ?

J'essaye de ne pas y penser, puis je vais monter dans ma chambre. Je tourne un peu en rond, je vais sur l'ordi, je me repose, et je révise un peu (car oui, je tiens à réussir mon année).

J'ai du passer au moins deux heures dans ma chambre, puis je sens que je commence à avoir soif. Je sors alors de ma chambre, et alors que je descend les escaliers, j'entends des voix en bas avec une faible musique. Je l'avais presque oublié, elle..

Quand j'apparaît dans le salon, je vois qu'elle n'est pas seule. Elle est avec Liana. Je deteste quand elle est là, celle la. Elle va commencer à parler sans s'arrêter, et ma tentative de les ignorer va tomber à l'eau.

Lorsqu'elles m'aperçoivent, elles marquent une pause dans leurs conversation. Elles étaient assises à la table de la cuisine, avec de la musique sur l'ordinateur.

Je les ignore, comme je l'avais prévu, et vais vers le frigo, chercher de l'eau.

- Salut, toi ! commences Lia.

Cette fille est un virus international.
Je ne lui répond que d'un regard neutre. Mais elle continue à parler. Je ne l'écoute même pas, et prend une bouteille d'eau du frigo.

Elle continue à parler de je ne sais quoi, je crois qu'elle parle de la rentrée, Alexia, et le fait que j'ai disparu au lycée.

Je lève légèrement le regard, et aperçoit Maya qui lui fait signe de se taire.

- Qu'est ce qui y'a ? demande Lia.

- Lia, c'est bon, répond Maya.

- Bah quoi ?

Elle regarde Maya, qui ne réagit pas, puis elle me regarde moi.

- J'ai raté un épisode ? reprend-elle. Vous vous parlez plus ou quoi ?

Je ne fais que me servir mon verre, sans réaction.

- J'vais chercher les écouteurs, souffle Maya.

Je suis sûre que c'est juste une tentative pour s'enfuir de cette pièce. Quand elle disparaît de la cuisine, Lia se tourne vers moi.

- Qu'est ce que t'as fais ? elle demande.

Je la regarde, sans comprendre.

- J'ai rien fais !

- T'as sûrement fais quelque chose, sinon pourquoi vous ne vous parleriez pas ?

- Mêle toi de ce qui te regarde, tu veux ?

- T'es un idiot.

Je lui lance un regard d'incompréhension.

- Maya est quelqu'un de génial. Alors peu importe ce que t'as fais, t'es un idiot.

À ce moment là, Maya reviens dans la pièce. Je vais vers le canapé du salon, même si c'est une cuisine ouverte, donc c'est comme si j'étais dans la même pièce qu'elles, puis je prend mon téléphone qui vibre, et commence à répondre aux messages de Samuel. Derrière, je les entends discuter, même si je n'écoute pas. Mais à un moment, un bout de conversation me rend confus.

- ... Je suis désolée de ne pas pouvoir venir avec toi, mais voilà quoi, s'excuse Lia.

- Oh, non, c'est pas grave. J'imagine que tu aurais fais autrement si tu avais le choix.

- Tu ne m'en veux pas ?

- Bien sûr que non. Tu es une vrai amie, et les amis sont sincères et ne se voilent pas la face entre eux pour n'importe quoi.

Je rêve ou est-ce qu'elle s'adresse indirectement à moi ?

- Ils sont loyales, et n'inventent pas de bobards ridicule, changeant d'humeur comme de chemise.

Je décide que c'en est assez, alors je me lève du canapé pour lui faire face.

- Ok, c'est quoi ton problème? intervient-je en me levant.

Lia nous regarde à tour de rôle. Je vois qu'elle ne comprends rien, mais la, mon attention est focaliser sur Maya.

- MON problème ? repond Maya. Tu veux savoir ce qu'est mon problème à moi? Naan, ce n'est pas moi qui a un problème, Adam !

- Heu.. ok, dit Lia. Je vois que vous avez des trucs à régler, alors je vais m'en aller.

Elle s'en va, et lorsque la porte se ferme derrière elle, Maya reprend la parole.

- Depuis le départ de mes parents tu t'es métamorphosé ! C'est quoi ton problème exactement ? Et ne te fatigue pas à me dire que c'est parce que tu voulais juste faire bonne impression, car je sais très bien qu'il y a autre chose.

- Parce que t'es bien placée pour en juger peut être? J'ai été gentil avec toi car je n'avais pas le choix. Je te l'ai déjà dis, je ne PEUX PAS me faire dégager d'une autre famille sinon c'est la fin pour moi, et c'est ça la seule vrai vérité. Qu'elle te plaise ou non, je m'en tape, je n'te dois absolument rien ! Toi et moi, on ne vient pas du même monde, je n'ai rien à faire avec toi.

Et sur ce, elle ne répond pas. J'ai l'impression qu'elle a été touchée, même si je ne vois pas ce qui aurait pu l'atteindre. Puisqu'elle ne répond pas, je lui tourne le dos, me dirigeant vers la porte d'entrée.

- Et c'est pour ça que tu refuses d'amener des gens ici, hein? reprend-elle. T'as tellement honte de moi que tu n'oses même pas en parler avec tes amis ? J'en ai connu des gens comme toi, tu sais ? Le genre capricieux et narcissique, à croire que le monde tourne autour de sa petite personne !"

Je tourne légèrement la tête sur le côté, encaissant ses mots. Putain... pensé-je. Je n'ai rien à dire à ce moment là, alors je reprends ma route vers la sortie, sans prendre la peine de répondre.

Alors c'est vraiment ça qu'elle pense de moi ? Que si personne n'est au courant, c'est que j'ai honte d'elle ? Elle crois vraiment que je suis ce genre de personne ? Complètement à côté de la plaque. Je devrais me rejouir, qu'elle pense que je suis comme ça devrait être une bonne chose pour moi. Mais... non. Quelque chose en moi me rend... désolé, presque triste, d'entendre ces mots.   T'as tellement honte de moi que tu n'oses même pas en parler avec tes amis. Cette phrase se répète encore dans ma tête. Je sens que ça va me hanter toute la soirée.

Je n'ai qu'une envie, aller voir la course, puis aller me bourrer la gueule.

◇◇◇◇◇◇◇

N'oublies pas ton étoile si tu as aimé ❤

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