Chapitre 09








Point de vue de Maya.








— Est-ce qu'on va attendre encore longtemps ?

— Non, dit-il. Regarde, elle arrive.

Je me levai immédiatement de ma chaise en voyant le médecin se diriger vers nous, et Adam fit de même après moi. Le stresse et l'appréhension avaient pris possession de tout mon être. Je n'osai dire quoi que ce soit et je n'attendais qu'une chose, savoir comment ma mère allait. Et je priai intérieurement pour que tout se soit bien passé.

— Le bébé va bien, dit-elle avec le sourire. Et votre mère aussi.

Je lâchai un soupir de soulagement, et je senti tout mon stresse s'évaporer à ce moment la. Adam posa ses mains sur mes épaules,

— Tout s'est très bien passé.

— Est-ce que je peux les voir ?

— Bien-sûr.

Elle fit un geste de tête pour nous indiquer de la suivre, et c'est ce qu'on fit impatiemment. On arriva à la chambre en question, et je pouvais déjà apercevoir ma mère tenant son fils dans les bras, et Matt à ses côtés, avant même que je n'aie franchis le pas. Je m'arrêtai un instant pour apprécier cette vue si apaisante. Le bébé ne pleurait plus, il s'était calmé, et ma mère le regardait avec des yeux pétillants et un sourire qui laissait se demander si elle riait, ou pleurait de joie. Elle releva ensuite la tête, pour croiser mon regard. Et c'est la que je compris qu'en fait, elle pleurait de joie. Elle me sourit, comme pour me dire tout va bien, et je lui rendis son sourire les larmes aux yeux. J'avais tellement peur des complications qu'elle aurait pu avoir, et des risques pour sa vie.

— Ta mère va bien Maya, tu peux te soulager.

On aurait dit qu'Adam lisait dans mes pensées. J'échangeai un sourire avec lui, puis le médecin se retourna vers lui.

— Je suis désolée, mais seuls les membres de la famille peuvent entrer.

Je regardai Adam, qui sembla légèrement gêné. Mais il ne dit rien tout de suite. Son regard resta neutre, et ses sourcils légèrement froncés.

— Tu...

— J'attendrai la. Vas-y.

Il ne montra aucune autre émotion, si ce n'est un sourire légèrement forcé, et il recula de quelques pas. Quant à moi, j'entrai dans la chambre pour rejoindre ma famille.

Chérie...

— Maman, dis-je entre deux sanglots.

C'était la première fois que je revoyais ma mère depuis des mois. Elle m'avait terriblement manqué. C'est sans doute pour cela que l'attente et le stresse étaient si durs.

— Approche, me dit-elle. Je te présente Noah Saunders Franco.

Je fis ce qu'elle me dit en avançant de quelques pas. Et à l'entente de son nom complet, je ne pu m'empêcher d'être touchée. J'ai longtemps ressenti de la jalousie envers cet enfant avant même son existence, de la chance qu'il aurait eu d'avoir un père, en plus d'une mère, dans ma famille. Mais à cet instant la, ça ne comptais plus. En plus de porter le nom de famille de Matt, il portait celui de ma mère également. Le mien. Ce petit être était en réalité le lien qui nous réunissait tous. Il était un bout de ma mère, de Matt, mais également de moi. Nous étions une famille.

— Salut Noah. Je suis ta grande sœur.

Je m'approchai du lit, et me baissai à son niveau. Il arrivait à peine à ouvrir correctement ses yeux.

— Il est si calme, remarquai-je en caressant sa tête.

— Tu aurais du le voir tout à l'heure, dit ma mère. Il n'était pas comme ça.

Elle ria avec Matt, puis elle déposa un doux baiser sur sa tête. Il était si petit, si innocent, si fragile. Et si calme. Je pouvais même voir un mini sourire sur son visage. Il avait l'air apaisé. Et il avait raison. Il était en sécurité. Et loin d'imaginer tout l'amour qu'il allait recevoir dans sa vie.

— Et Adam ? demanda ma mère.

— Oh, euh... il attend dans le couloir. On nous a dit que seul la famille était autorisée.

— Comment va-t-il ?

— Karen.., soupira Matt.

Il souffla, comme blasé de la réaction de ma mère. Comme si c'était un sujet sur lequel ils n'étaient pas d'accord, et sur lequel ce n'était pas la première fois qu'ils parlaient.

— Quoi ? le regarda-t-elle. C'est vrai que notre expérience avec lui s'est très mal finie. Mais...

— Mais tu veux quand même lui redonner une chance ?

Matt dit cela avec sarcasme. Il n'avait pas l'air de vouloir le faire, lui.

— Maman, dis-je, on en a déjà parlé au téléphone. C'est vrai que c'est quelqu'un d'impulsif et coléreux, mais il grandit, il évolue. Et je ne suis pas bête. Je ne le laisserai pas entrer de nouveau dans ma vie, si je ne voyais pas de changement en lui.

— Tu me promets que tu fais attention.

— Évidemment.

Matt n'avait toujours pas l'air d'accord. Je me retournai vers la vitre qui donnait au couloir, afin de regarder Adam, mais je ne pu pas le voir.

— Je reviens.

Je me levai, et sorti de la chambre. Et alors que je m'attendais à apercevoir Adam dans le couloir, il n'y était pas. Ni à gauche, ni à droite. Je pris alors mon téléphone, et lui envoyai où es-tu ? Par texto. Et en attendant de recevoir une réponse, je marchai un peu plus dans l'hôpital et espérant le croiser.

Quelque minutes plus tard, toujours pas de réponse. J'étais arrivée à la salle d'attente près de l'entrée, et je ne le voyais toujours pas. Je repris alors mon téléphone en décidant de l'appeler. Par réflexe, je sortis à l'extérieur, et c'est la que je le vis. Ou du moins, que j'entendis sa sonnerie. Il était assit sur un banc, seul, son téléphone dans les mains, pendant que celui-ci sonnait. Il faisait exprès de ne pas répondre. Pourquoi faisait-il ça ?

— Hey, dis-je en m'approchant de lui.

Il releva le regard vers moi, et son expression me laissa comprendre qu'il n'avait pas envie de me voir.

— Ça va pas ? demandai-je. Qu'est-ce que t'as ?

— Rien, pourquoi t'es ici ? Tu devrais pas être avec ta famille ?

Sa voix avait l'air sèche. Et froide. Il n'était plus le même que celui avec qui j'étais sur le toit. La dernière fois que je l'avais entendu prendre cette intonation de voix, c'est lorsqu'il avait lâché un j'en ai finis avec elle, à Raven, après mon cours de danse.

— Je suis sortie parce-que je te cherchais, et t'as pas à parler comme ça.

Il baissa la tête en soupirant. Mais c'est quoi son problème ?

Putain Adam qu'est-ce que t'as ?

— Qu'est-ce que je fais la Maya ? dit-il subitement en relevant sa tête. Hein ? Pourquoi tu m'as forcé à venir ?

— Qu'est-ce que tu racontes ?

— C'est évident que j'ai pas ma place ici !

Qu'est-ce qui lui prenait de dire des choses comme ça tout à coup ? C'était ni le moment, ni l'endroit pour faire une crise comme celle la.

— Je t'ai demandé de venir parce que je voulais t'avoir avec moi, tu veux quoi de plus ?

— T'en es sûre ? C'est pour ça que tu retires ta main de la mienne à chaque fois que Matt nous regarde, ou que tu évites tout contact avec moi quand il est la ?

Alors c'est ça qui le dérangeait ? Ne pas pouvoir se lâcher devant Matt ?

—  J'ai pas envie de le brusquer, tu peux comprendre ça ! Il a encore du mal avec toi, j'essaye d'éviter de compliquer les choses, c'est tout !

— Il a du mal avec moi, exactement ! C'est exactement ce que j't'ai dis quand je refusais de venir mais t'as quand même insisté. J'aurais jamais dû t'écouter.

Il commençait vraiment à m'énerver.

— Bah dans ce cas t'avais qu'à rester la bas, personne t'a forcé à venir !

— Si ! Toi ! Tu m'as forcée à venir alors que je t'avais bien dis que c'était une mauvaise idée ! Ta mère accouche, c'est un moment entre toi et ta famille, j'ai rien à faire la, encore moins si ta famille ne m'aime pas putain !

Je ne répondis rien. Il soupira, puis baissa la tête de nouveau. Et bien que je ne laissais rien paraître, je commençais un peu à le comprendre. Ne pas se sentir à sa place, c'est l'un des pires sentiments. Et peut-être que j'aurais dû y penser deux fois avant de lui demander de venir. Ou d'y penser tout court, car je lui avais demandé sur un coup de tête. Il n'est pas très fort en timing, mais il avait raison pour le coup.

Je m'approchai du banc, et m'assieds près de lui.

— Écoute Maya, je suis désolé. C'est pas le bon moment je le sais, mais je peux pas faire semblant.

— T'as raison. C'est pas le bon moment. Mais t'as tord sur une chose. Ils ne te détestent pas.

— Oh pitié...

Il roula des yeux en même temps qu'il dis cela. Il ne semblait pas me croire une seule seconde.

— C'est la vérité, Adam. Ma mère vient juste de dire qu'elle voulait bien essayer de te donner une deuxième chance. Matt est... plus compliqué. Mais il a juste besoin de temps, comme ma mère avant lui, et comme moi avant elle. Le passé... c'est le passé. Il le comprendra.

Il ne dit rien, mais il ne roula pas des yeux. C'était déjà une victoire.

— Mais je reste quand même heureuse que tu sois la. Je te le jure. J'avais besoin de toi ici, rien que tout à l'heure, durant l'attente. Je sais pas comment j'aurais fais sans toi pour me rassurer. Et aussi... je sais pas comment j'aurais fais durant ces deux semaines de vacances, sans pouvoir te voir.

A cet instant la, il tourna la tête vers moi, et me fixa de ses yeux bruns. Je dû reprendre ma respiration afin de ne pas perdre mon courage, mais je ne me décourageai pas.

— Je suis désolée si c'était un choix égoïste mais j'avais envie d'être avec toi, durant cette période. J'avais envie d'être avec toi tout court. Et j'en ai toujours envie.

Il me regardait intensément, sans rien dire, et sans laisser transparaître aucune émotion. Son regard alternait entre mes deux yeux, et j'avais l'impression qu'il regardait chaque détail de mon visage par la même occasion. Et petit à petit, il commença à s'adoucir. Il se redressa légèrement et s'approcha vers moi en mettant sa main sur ma joue droite, avant de déposer un baiser sur mes lèvres. C'était tellement plus apaisant lorsqu'il était ainsi. La chaleur de ses lèvres prit possession de tout mon être durant les quelques instants de ce doux baiser. Je détestais me disputer avec lui. Mais qui aime se disputer avec une personne qu'il aime ?

Nos lèvres se séparèrent, et il garda sa tête près de la mienne encore un peu. Son nez frôlait le mien, et je sentais son souffle taper doucement ma peau.

— Je t'aime. Tu le sais, ça ?

Je ne pu m'empêcher de sourire. Voila le Adam dont je suis amoureuse.

— Moi aussi, je t'aime. Alors... tu veux bien revenir à l'intérieur ? Je suis sûre que l'infirmière te laissera entrer après qu'ils aient finis les soins du bébé, et je suis encore plus sûre que ma mère apprécierait le geste.

Son petit sourire s'estompa un instant. Cette idée le mettait certainement plus mal à l'aise qu'autre chose, mais j'espérais quand même qu'il accepte.

— D'accord.

En même temps, c'est pas comme si je lui laissais le choix.

— Je ferais un effort pour toi.

— Merci.

— À condition que tu me laisses toucher ton cou.

Il approcha sa main à mon cou, et je me tordis en riant et en soufflant un « nan » mélangé à mes rires. Il sait bien que je déteste qu'on me touche le cou.

— Aller, juste un peu, me charrie-t-il.

— Bon ok !

J'attrapais ses mains pour les baisser, et il se laissa faire.

— J'essayerai de prendre en considération votre demande, monsieur.

Il me sourit sans rien dire, et nous nous regardâmes ainsi dans les yeux durant quelques secondes. Je me levai ensuite, tout en gardant ses mains dans les miennes, pour lui indiquer qu'on devait y'aller. Son sourire se dissipa légèrement, mais il garda un visage calme et posé. C'est ainsi qu'il me suivit vers l'intérieur, et qu'on alla en direction de la chambre 234.

Les soins étaient désormais terminés. Ma mère était la, seule dans la pièce avec Noah, mon petit frère. Et il n'y avait plus d'infirmières. Au pas de la porte, Adam était restée quelques pas derrière moi. Je me retournai vers lui pour savoir ce qui n'allait pas, et je vis son visage soucieux.

— Je..., commence-t-il, je ferais mieux d'atten...

— Tu peux entrer, Adam.

C'est la voix de ma mère qui interrompit la parole d'Adam. Je regardai ma mère, surprise et en même temps touchées par ces mots. Je regardai Adam, qui semblait encore plus surpris et perplexe que moi. Il me regarda, cherchant certainement un regard familier, et je lui souris, tout en prenant sa main. Comme pour lui dire tout va bien.

Il est entrain de s'endormir, mais vous pouvez vous approcher.

Et c'est ce qu'on fit doucement, tout en gardant nos mains ensemble. Ma mère regarda Adam, et elle lui fit un sourire rassurant, qu'il lui rendit.

— Comment tu le trouves ?

— Il est si... petit, dit Adam.

Ma mère et moi nous nous regardions, en étouffant nos petits rires en même temps.

— Ouais, c'est ce que j'ai dis aussi, remarquai-je.

— J'ai envoyé Matt me chercher un caramel macchiato. Et quelque chose avec des fraises, mais ça fait 20min qu'il y ait.

Ma mère et les fraises... une grande histoire d'amour depuis sa grossesse.

— Je vais aller voir s'il s'est pas perdu, dis-je.

Adam se tourna immédiatement vers moi, avec un regard de détresse. Il devait sûrement être gêné que je le laisse seul avec ma mère. Et bien que je n'avais pas décidé de partir dans ce but, cette idée ne me déplut pas. Je me dis que peut-être, ma mère aurait les bons mots pour le rassurer.

— Assure-toi qu'il me le prenne en Venti, précisa ma mère.

Je sortis de sa chambre, puis de l'hôpital, et allai vers  le Starbucks de l'autre côté de la rue. Matt était bien la bas, et je compris immédiatement que s'il avait tardé, c'était à cause au monde qui s'y trouvait. Il avait déjà commandé et payé, et lorsque je lui demandai si il avait bien pris la plus grande taille, il se précipita de me répondre évidemment que je l'ai pris en Venti, je connais ta mère. Nous sortîmes du Starbucks avec notre commande, et j'en profitai de ce petit moment pour parler d'Adam.

— Maman doit compter les secondes pour avoir ses fraises. Je l'ai laissée avec Adam.

Je lui lançai un regard pour voir sa réaction mais il resta neutre. Il ne dit aucun mot, et se contenta d'un mmh à peine audible.

— Matt, tu pourrais être un peu plus gentil avec lui ? Ça me met vraiment mal à l'aise que tu réagisse comme ça.

— Que je réagisse comment ? Tu savais très bien que j'étais contre cette idée depuis le début.

— Oui mais donne lui une chance !

— Une chance ?

Il s'arrêta de marcher un instant pour me regarder d'un oeil perplexe.

— Je lui ai déjà donné une chance, on l'a accueilli chez nous, et tu as finis avec des bleus sur le bras.

Je soufflai, et fermai les yeux un instant. Je ne savais pas quoi répondre à ce souvenir. Surtout qu'il était loin d'imaginer que ces bleus n'étaient pas les seules blessures qu'Adam m'avait fait subir, même si les autres n'étaient pas physiques.

— Rien que l'idée que tu puisses le côtoyer à la fac me donne envie de te faire rentrer à la maison et pourtant j'le fais pas.

— Bah donnes-lui une deuxième chance alors.

Cette fois, c'est lui qui souffla.

— Il a changé, et peut-être que si tu n'étais pas autant bloqué sur le passé, tu le remarquerais.

— Je ne bloque pas sur le passé. Je veux te protéger c'est tout.

— Je sais, c'est pour ça que je te demande de faire un effort. Toi, tu n'as jamais eu besoin d'une deuxième chance dans ta vie ? S'il te plait Matt, tu t'souviens Noël dernier, comment vous vous entendiez bien ? Je te promets que c'est ce Adam la qui se trouve avec maman en ce moment. Alors... je t'en prie, pour moi.

Il ne dit rien. Et moi qui savait à quel point c'était dur de faire taire Matt, je considérai ça comme une mini victoire.

— Est-ce que, commence-t-il, vous... vous sortez ensemble ?

— Quoi ?

— Il se passe un truc entre vous ?

A cet instant, j'aurais été prête à tout pour disparaître. C'était extrêmement gênant de parler de ce genre de chose avec mon beau père, et je me demandais ce qui lui prenait de parler de ça. On ne parlait jamais de ce genre de choses.

— Non, en quelque sorte, hésitai-je. Enfin oui, je suppose que maintenant on l'est, on est ensemble.

Je le vois faire une grimace qui disait es-tu sûre de ce que tu dis ?

— C'était un peu bizarre au début, et déstabilisant, mais maintenant c'est officiel, ajoutai-je. Et je sors avec lui parce qu'il a su me prouver qu'il méritait une deuxième chance. Et parce que je me sens bien avec lui.

Ces mots sortirent de ma bouche sans que j'y réfléchisse avant. Mais une fois que c'était fait, je me demandai si ce n'était pas peut-être un peu trop brusque pour lui.

— Je vois, dit-il enfin.

Il n'eu pas de réaction. Il ne s'énerva pas, et c'était bon signe.

— Pour être honnête avec toi, ajoute-t-il, je dois reconnaître que depuis ce matin j'ai apprécié son comportement avec toi.

Une lueur d'espoir s'éclaira dans ma tête, et il a du le remarquer.

— Mais je l'ai a l'oeil quand même, s'empresse-t-il d'ajouter. Et toi aussi.

— Merci, soufflai-je avec le sourire.

Il me retourna mon sourire. J'avais envie de sauter de joie, mais je me rentins. Je ne voulais pas le brusquer.

— Et sinon, t'es sûre que vous sortez ensemble ? demande-t-il. J'veux dire, il est au courant hein ?

Je le regardai surprise.

— T'avais pas vraiment l'air sûre de toi, on sait jamais.

— Biensur qu'il est au courant, arrête !

Je lui mis une tape sur le bras, et il ria. Il se moquait de moi, c'était bon signe. Il est difficile à apprivoiser, surtout quand il a déjà déçu. Mais ses blagues et ses sourire me laissaient penser qu'il y'avait peut-être une chance qu'il redevienne complices comme ils l'ont déjà été. Enfin non, ne nous emballons pas. Faites qu'ils se tolèrent, ce serait déjà ça.

Nous arrivâmes dans le couloir de la chambre de ma mère en discutant, et en riant. Et à travers la vitre de la chambre, je n'en croyais pas mes yeux de l'image que je voyais. Adam avait Noah dans les bras, il était assit sur la chaise près du lit, et ma mère le surveillait de près, mais avec le sourire. Je n'avais moi même pas eu l'occasion de le tenir dans mes bras. Ça ne dura pas plus longtemps, car à ce moment là, Adam redonnait le bébé à sa mère. Et bien que c'était une image rassurante, que j'admirai durant un instant, je ne pu m'empêcher de me tourner vers Matt pour voir sa réaction. Il entra immédiatement dans la chambre, sans s'attarder, et je le suivis.

— Ah ! enfin, j'ai failli attendre, dit ma mère.

Il posa le café et la part de fraisier sur la table de chevet, et Adam se releva de sa chaise aussitôt qu'il comprit que nous étions la.

— Il y'avait du monde, répond-t-il. Tout va bien ?

— Oui, Adam et moi on faisait connaissance avec mon fils.

— D'ailleurs, je ferais mieux de vous laisser faire tous connaissance avec lui, dit Adam en réutilisant les mots de ma mère. J'attends dehors.

Il se dirigea vers la porte d'entrée. Je vis ma mère lancer un regard à Matt, qu'il comprit immédiatement.

— Ne sois pas ridicule Adam, lui dit Matt. Reste. On rentrera tous ensemble tout a l'heure.

J'ignore si c'était mes paroles, ou le fait qu'il vit ma mère lui faire assez confiance pour le laisser porter son fils, mais je souris en l'entendant proposer ça à Adam. Et ce dernier sembla très surpris aussi, agréablement surpris. Ils s'échangèrent un sourire, du moins un semblant de sourire, mais je ne pouvais pas espérer mieux venant d'eux. Et c'est ainsi que nous passâmes la soirée, sans aucune tension, et j'eu l'impression d'être un an avant, à Noël dernier. Sauf que cette fois, Lia n'était pas la. Et que cette fois, Noah était la. Mais je me senti bien. Je n'aurais pas rêvé mieux.

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