Bonne lecture. ♡

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- Allô maman !

- Bonsoir ma chérie, comment tu vas ?

- J'vais très bien, et toi ?

- Ça va, et avec Adam ça s'passe comment ?

- Oh, hum.. bien j'imagine.

- Il n'est pas dérangeant j'espère ?

- Non ! non, bien sûr que non. Même.. pas du tout, si tu veux savoir.

- Bien, j'imagine que c'est une bonne chose.

- Ouais, souris-je. Alors, la bas. Tu me raconte ?

- Tu sais que je ne suis pas ici en vacances hein ? Mais oui, j'avoue que c'est vraiment bien.

Et elle commence à me donner quelques détails, sur les gens qu'elle a rencontré, les endroits qu'elle a visiter, tendis que je l'écoute, allongée sur mon lit. Oui, la relation que j'ai avec ma mère est celle que pourrait avoir deux copines. Ça doit être du au fait qu'elle m'aie eu a dix-sept ans, et qu'elle est encore jeune.

- C'est quand que vous rentrez ? Demandé-je.

- Normalement, pour Noël.

- Quoi, deux mois? Mais c'est trop long ! Boudé-je.

Je l'entend rire.

- Je sais, mais c'est le boulot, que veux-tu que j'te dise !

- Tu me manques tellement.

- Je sais, toi aussi tu me manques ma chérie. Mais on se verra bientôt, j'te l'promet !

- T'as intérêt à tenir ta promesse, alors.

- Aller, je dois t'laisser.

- D'accord, tu passeras un coucou à Matt de ma part.

- J'y manquerai pas. Bisou !

- Bisou.

Je raccroche, et aussitôt mon téléphone se remet à sonner.

- Allô ?

- Tu préfèrerais vivre une fois mille ans ou dix fois cent ans ?

- C'est quoi cette question, Lia ?

- Allé répond !

- Bah.. dix fois cent ans j'imagine. Mais tu sais que ça revient au même, hein ? Tu m'dis pourquoi tu poses cette question maintenant ?

- J'ai trouvé un test dans un magazine pour soit-disant déterminer ma personnalité. Regarde ça, tu préfères qu'une personne ne vienne pas à ton mariage ou a ton enterrement ?

- N'importe quoi !

- J'suis d'accord ! C'est évident que je choisisse qu'la personne ne vienne pas à mon enterrement, j'serai morte de toute façon donc on s'en fou.

Je roule mes yeux, malgré que je suis au courant qu'elle ne me voit pas. Quand tout à coup, on sonne à la porte.

- Dis donc, tu n'serais pas en bas de chez moi par hasard ? Demandé-je.

- Hein ? Bah non, j'fais un test dans un magazine dans ma chambre et j'attend que mon vernis des pieds sèche. Pourquoi?

- Ça sonne. J'vais ouvrir, et j'te rappelle après.

- Okey.

Je raccroche et descend rapidement les escaliers deux-deux, et une fois au bout, je ralenti. J'aperçois une silhouette masculine passer vers la salle de séjour que je devine être celle d'Adam, et avance vers cette pièce pour demander qui était à la porte.

Seulement en arrivant, ceux que je trouve, sont des garçons. Ce sont tous des gars du lycée. Je reconnais Calum, et un autre qui me semble s'appeler Tristan, mais c'est tout. Ils sont quatre, sans compter Adam, qui lui n'est pas dans la salle. Il doit être dans la cuisine.

- Tiens, c'est qui celle là ?

L'un d'entre eux donne son attention vers moi, et je reste figée, ne sachant quoi faire.

- Ça doit être sa soeur. Adam ne nous avait pas dis qu'il avait une soeur.

- Il n'en a pas, rit Calum.

Il baisse la tête pour me regarder de haut en bas. C'est la que je me rappelle que je suis en pyjama, c'est à dire en short.

- Ah, d'accord. Je vois très bien qui c'est.

Un sourire narquois s'affiche sur son visage. Je ne peux m'empêcher de faire un pas en arrière, étant donné qu'il m'effraie. Je recule mais il avance en même temps, ce qui fait que la proximité entre nous ne change pas du tout. Jusqu'à ce que je touche la commode derrière, m'empêchant de reculer plus que ça.

- C'est quoi ton nom ?

Il prononce doucement, vu que je suis à deux centimètres de lui.

Mais qu'est-ce qu'il me veut ?

- Heuu.. je..

Il hausse un sourcil, attendant ma réponse, mais j'étais trop intimidée.

Il se met à rire.

- En plus elle est marrante, dit-il, s'adressant à ses amis. Je suis sûr qu'on va bien se marrer.

Il dit la dernière phrase plus doucement. J'espère qu'il n'est pas entrain de penser à ce que je pense qu'il est entrain de penser. Il me fait vraiment peur.

Je recule ma tête, étant donné que la commode derrière moi m'empêche de reculer tout mon corps, et c'est la qu'une grande silhouette se met devant moi, de dos, me séparant de l'autre psychopathe.

- Qu'est-ce que tu fais ? Demande Adam au mec qui me serrait.

- Je m'amuse, c'est tout. Répond-t-il, comme si c'était logique.

- Va t'amuser avec quelqu'un d'autre, il répond sèchement.

Le gars roule les yeux avant de s'éloigner vers les autres. Adam se retourne donc vers moi.

- Montes. Ordonne-t-il en désignant l'étage. Et ne redescend plus avant d'avoir entendu la porte claquer, compris ?

On croirait qu'il est à deux doigts de me hurler dessus. Je suis quand même chez moi, et j'ai le droit de descendre et monter quand je veux, non ?

Comme je suis trop conne, je ne suis pas capable de tout lui lancer sur le visage, et j'execute ce qu'il me dit. C'est aussi surtout parce que la scène avec le mec chelou m'a assez refroidi.

C'était vraiment bizarre..

Une fois arrivée à ma chambre, je m'adosse à la porte et souffle un bon coup. C'est la première fois qu'il me regarde depuis qu'il a emménagé, sans compter le regard noir du premier jour, au dîner. Mais c'est surtout la première fois qu'il m'adresse la parole, et j'en ai des frissons.

Vraiment bizarre..

La sonnerie de mon téléphone me sort de mes pensées. Je vais m'installer en position indienne sur le lit et répondre à Lia, qui a dû perdre patience.

- T'en a mis du temps, se plaint-elle. C'était qui ? Le FBI pour t'annoncer que t'es coupable d'un meurtre en suisse ?

- Pire. Les amis d'Adam.

- Oh.., (elle semble réfléchir.) OH ! Que s'est-il passé ? Tu leurs a parlé ? Et Adam dans tout ça ? Allez, j'veux savoir ! C'était comment ?

- Déjà tu vas te calmer, ok ? Et ensuite, c'était.. bizarre. Vraiment bizarre.

Je ne comprends toujours pas ce qui s'est passé. Ce gars là ne savait pas qui j'étais. Il aurait pourtant dû savoir que son ami vivait avec une fille. Et il aurait dû deviner que c'était moi.

- J'te raconterai tout demain. Maintenant j'te laisse !

- Byyyyye.

Elle raccroche, et je me retrouve dans cette position, en pleine réflexion, essayant de trouver un sens à tout ça.

Mais bien sur.. je suis bête ! Étant le nouveau membre de la bande populaire, il ne permettrait à personne de dire qu'il vit avec une fille tout sauf populaire ! C'est évident. C'est bien pour cela qu'il était énervé, il était en colère car je suis descendu, et que j'étais à deux doigts de faire savoir la vérité à ses amis. Ses amis. Pff.. pathétique ! On appelle ça des amis alors qu'il n'est même pas foutu d'assumer la vérité en leurs présence. C'est plutôt des compagnons de vitrine. Ils ne sont là que pour faire jolie, jouer aux reines et rois du lycée, faire croire à tout le monde qu'ils ont une vie parfaite et pleins d'amis, et laisser le reste du lycée les regarder en bavant à chacun de leurs passages, rêvant d'un jour les atteindre dans leur perfection. Sauf que tout ça n'est pas réel. Je suis sûre qu'à force de vouloir être tout le temps trop parfait, ils arrivent à peine à profiter de leurs vie. C'est ça être populaire. Assez populaire pour que le fait de vivre avec une non-populaire soit une honte.

~~

- Sur une échelle de un à dix, quelle sont les chances pour qu'Adam ne t'aime pas ?

- Vraiment ?

- Vraiment.

- Dix.

Elle me regarde de travers. Cela fait une vingtaine de minutes qu'elle essaye de "déchiffrer le mystère Adam", après que je lui ai raconter ce qui s'est passé.

- Je suis sérieuse, Maya !

- Mais je le suis aussi, Lia !

Elle referme la porte de mon casier -dans le quel je fouillais depuis les vingtaine de minutes- d'un geste bref, agacée.

- Mais t'es malade ! T'as faillis m'prendre un doigt !

- Super, j'ai enfin ton attention !

Je me mets à marcher et elle fait de même à côté de moi.

- Bon, alors dans ce cas quelle sont les chances qu'il t'aime bien ?

- Sur combien ?

- De zéro a dix.

- Moins cinquante-douze millions.

Elle souffle.

- Il existe même pas ce chiffre !

- Tu vois ? Preuve que les possibilités n'existent pas non plus.

- Tu sais quoi ? J'abandonne ! Impossible de travailler avec toi, les enquêtes c'est vraiment pas mon truc, j'prend ma retraite.

- Tu parles comme ma grand mère !

- Mais ta grand mère est cool, donc c'est une bonne chose ! J'serai une mamie cool, en plus avec du style !

- Ouais ouais, redescend Miss Melon, t'es aller trop loin dans les nuages !

Elle me tire la langue, et je lui fais un grand sourire montrant toute mes dents. Et c'est la que la cloche sonne.

Je me dirige vers ma salle quand une personne me tire légèrement le bras pour me retourner.

- Hey, Maya !

- Oh, salut Daniel.

J'allais lui demander comment ça va, mais il me coupe.

- C'était pour te demander si ça ne te dérangeais pas qu'on travaille sur le projet chez toi, ma soeur et mon petit frère resteront à la maison toute la journée, et impossible d'avoir la paix, avec eux.

- Oh, et bien.. oui, pas de problème.

Je souris. Et il me remercie, soulagé, avant qu'il ne s'en aille. On dirait qu'il est pressé, mais je ne prête pas trop attention. C'est bizarre quand même, que l'autre jour il m'a dit qu'il n'y avait aucun soucis, et la d'un coup il ne peut plus du tout. Mais je n'y prête pas trop attention non plus.

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