HOLA❤️

Ça va ?

Moi non, je suis malade 🤒 j'ai de la fièvre, un rhume, et un début d'angine. C'est pas comme si nous étions en fin mars. Bah non. Qui c'est qui passe TOUT L'HIVER en BONNE SANTÉ mais qui tombe MALADE à l'ARRIVÉ du PRINTEMPS. Cool ma vie.

Sinon, vous, ça va ? Oui j'ai déjà posé la question, et alors ? Bon, ok, j'ai peut-être aussi mes règles... mais j'avais décidé de pas vous le dire. Oups.

Je vous aime beaucoup, mais j'en ai un peu marre de parler, et puis c'est un chapitre assez long quand même. Donc, savourez le bien !

Aller,

BONNE LECTURE ❤️

Point de vue d'Adam.
(vous l'attendiez, avouez)

C'était un vendredi. Un vendredi après-midi. J'avais passé ma journée à faire du sport, et j'avais raté les deux seuls cours que j'avais ce matin là. Je comptais bien avoir mon année, mais j'estimais qu'un cours de plus ou de moins n'allait pas être décisif. Surtout si tu ne prêtais attention qu'à la moitié de ce que le professeur racontait.

En sortant de la douche, à l'appart, et pendant que je m'habillais, mon attention fut attirée sur des voix en provenance du salon, ou plutôt une voix féminine. Aucune fille n'habitait ici, bien évidemment, mais je pouvais quand même me douter de qui ça pouvait être. Il n'y avait qu'une seule fille avec qui traînait tout le temps Joe ces temps-ci. Je pris mon temps dans la salle de bain, puis quand je finis entièrement de m'habiller, j'allai vers la pièce à vivre.

— Salut beau goss.

— J'dois m'habituer à te voir ici tout le temps ? demandai-je. Ça me dérange pas, mais faut me prévenir.

Bzzz bzzz. Raven rit à ma blague, qui n'était pas vraiment une blague, en fait. Mais les garçons semblaient plus attirés par le bruit qui venait de se faire entendre. Et ils semblaient agacés.

— Qu'est-ce qui vibre depuis tout à l'heure, la ? s'exprima Rayan en se relevant.

— C'est mon téléphone, agh.

Raven se redressa du canapé pour attraper son téléphone derrière sa poche. Elle aussi, semblait agacée.

— C'est ma coloc'.

— Maya ? demanda Joe.

— Non, l'autre coloc'.

Il me fallait une seconde pour assimiler ce qu'ils venaient de dire.

— Une seconde, fis-je enfin. Maya ?

Ils me regardèrent en même temps, ne comprenant pas trop ma soudaine surprise.

— Oh, fit-elle. Alors c'est toi le mec.

— Comment ça, le mec.

— Le mec, reprit-elle. Bon sang, elle a eu une bonne pêche celle la.

— Attends, elle t'as parlé de moi ? Elle a dit quoi ?

— Oh non, pas grand-chose. Pas grand-chose que j'ai compris en tout cas.

Alors Raven habitait avec Maya. Je n'aurais pas pu m'en douter, mais j'étais assez content de cette nouvelle. Si Raven comptait traîner souvent avec nous, j'allais peut-être pouvoir me servir de ça pour approcher Maya.

— J'suis le seul à rien piger ? dit Rayan. C'est qui Maya ? Maya l'abeille ?

Un silence pesant s'installa, personne ne répondait, car personne ne savait comment la qualifier. En tout cas, pas moi.

— T'es bête Rayan, non. Pas Maya l'abeille. C'est la coloc' de Raven, dit enfin Joe. Et j'ai pas trop compris, mais Adam la connait apparemment.

— Elle me harcèle vraiment, celle-là, souffla Raven en regardant son téléphone.

Soudain, un bruit répétitif se fit entendre. Quelqu'un toquait à la porte, alors je décidai d'aller ouvrir.

Et à peine que je fis cela, je fus pris de court pour la deuxième fois de la journée, et j'écarquillais les yeux face à cette fille qui se tenait au pas de la porte. Qu'est-ce que Liana Harper fou ici ?

— Toi ?

— Surprise ! crie-t-elle, avec un faux air joyeux.

Sans me laisser ajouter quoi que soit, elle entra directement dans l'appartement, et se dirigea droit vers Raven.

— Ça fait une heure que j'essaye de t'appeler, tu pourrais faire l'effort de répondre ?

Je ne pris pas le temps de donner de l'importance à ce qu'elles se disaient. J'étais bien trop perdu, et désemparé. Pourquoi est-ce que j'ai l'impression d'avoir fait un retour dans le passé, alors que je pensais que c'était vers mon avenir que je me dirigeais en venant ici. Malgré cela, Lia n'avait pas l'air surprise de me voir. Je compris vite qu'elle était déjà au courant de ma présence, et qu'elles vivaient à trois, Maya, Lia, et Raven.

— Aller quoi, Raven s'te plait debout !

— Rappelez-moi pourquoi vous criez ? demande Joe. Sérieux quoi, mes tympans n'en peuvent plus.

S'il y'a bien une chose qui n'a pas changé, c'est la capacité de Lia à briser les tympans de tout le monde.

— Elle voulait que je l'emmène à la fête au Mayan Club mais je lui ai envoyé un message pour lui dire que je ne pouvais pas !

— J'ai reçu aucun massage, dit Lia en levant son téléphone.

— Oui bon, j'ai eu un souci de réseau, répond Raven. Et j'ai peut-être un peu oublié de l'envoyer aussi.

Lia souffle en roulant les yeux. Les mecs, on était spectateurs de cette scène qu'elles nous offraient sans oser dire quoi que ce soit. C'était du Lia tout craché.

— Et puis pourquoi tu ne peux plus, hein ? demande-t-elle. Pour rester avec ce mec là encore, que tu connais depuis une semaine ? Regarde-toi, il te contamine avec sa vie inintéressante et contre-productive !

C'était à la fois drôle, et méchant. Rayan et moi nous nous regardions, et je compris que lui comme moi ne savions pas si nous avions le droit de rire. Raven, elle, n'avait pas l'air de se poser la question car elle rit sans problème.

— J'ai un scoop pour toi, lui dit Joe. Je t'entends !

— Vraiment ? J'ai un scoop moi aussi, je n'en ai rien à faire.

Joe se leva enfin de ce canapé sur lequel il était avachi depuis des heures. Lia n'avait pas tort, il n'avait pas vraiment l'air de faire quelque chose de sa vie.

— Ok, laisse-moi te montrer ma vie si inintéressante, alors. C'est moi qui t'emmène au Mayan Club, ça t'va ?

Rayan et moi, on se regarda encore une fois. Qu'est-ce qu'il raconte ?

— Ah bon, tu ferais ça ? demande Raven.

— Ah oui, vraiment ? fit Lia en croisant les bras.

— Vraiment. Et on va tous y aller, laisse-moi te montrer ce qu'est une vraie vie.

— J'crois pas, nan, dit Rayan.

Et j'étais totalement d'accord. Je n'avais aucune envie d'aller à ce Mayan Club, ce n'était pas le genre de fête qui m'attirait le plus.

— Ouais, si tu veux prouver quelque chose tu as qu'à y aller seul mec.

— Aller, ça va être sympa ! nous dit Raven.

— Bon, vous réglez ça entre vous, mais moi je veux mon chauffeur en bas dans dix minutes, dit Lia.

Sans qu'aucun de nous ne puisse réagir, une sonnerie de téléphone retentit. Il s'agissait de celui de Lia, qu'elle tenait dans sa main.

— Tu vois ? Maya est en train d'appeler, donc dépêchez-vous !

Et elle sortit immédiatement après ça. Tu vois, Maya est en train d'appeler. C'est tout ce que j'avais entendu.

— Compte pas sur moi en tout cas, dit Rayan lorsqu'on se retrouvait seuls.

— Depuis quand t'aime pas faire la fête ?

— J'ai justement fais la fête toute la nuit, la j'ai déjà prévu de récupérer une nuit de sommeil !

— Monsieur ne peut pas, il doit faire sa sieste, se moqua Raven.

— Hé, c'est très sérieux, te moque pas !

Malgré qu'il essayât de paraître sérieux, il ne pouvait pas s'empêcher de rire en même temps que Raven. Moi, je ne disais rien. Je réfléchissais, et ne les écoutaient débattre que d'une oreille.

— Je crois qu'on devrait y aller, enfaite.

C'était la première chose que je dis.

— Tu vois, Adam est ok, dit Joe. Ça fait deux contre un.

— Mec, t'es sérieux ? fit Rayan.

— Aller Rayan, arrête ton ciné et bouge-toi.

Celui-ci soupira, agacé, puis il se leva. On allait tous au Mayan Club. Mon envie soudaine d'y aller était parce que j'avais compris que Maya y serait aussi, c'était une évidence. La dernière fois que je lui avais parlé, elle avait prétendu être passée à autre chose, et m'avoir oublié. Non, ce n'étaient pas les mots qu'elle avait employés. Je n'ai plus rien du tout pour toi, c'est ce qu'elle avait dit. Mais pour moi, c'était exactement la même chose que je t'ai oublié. Ça m'a blessé, certes. Mais une partie de moi n'y croyait pas. Si j'allais à ce club avec Lia et Raven, elle serait forcée de me parler, même si elle n'en aurait pas envie, elle se sentirait obligée de le faire pour prouver que ce qu'elle disait était vrai, qu'elle était passée à autre chose. Et moi, je devais découvrir si c'était un mensonge.

Comme convenu, Lia nous attendait en bas de l'immeuble, où on la retrouva. Elle n'était pas seule. Maya était à ses côtés, et elles discutaient ensemble. Elle était dos à nous, et c'est Lia qui nous aperçut en premier.

— Vous voulez tous venir, maintenant ?

Maya se retourna enfin pour nous voir. Elle avait un léger sourire aux lèvres, un peu trop léger pour apercevoir sa faussette, mais un sourire quand même. Et à l'instant où elle croisa mon regard, ce sourire se dissipa petit à petit. Quant à moi, je ne réagissais pas. J'essayais de paraître le plus neutre possible, comme si tout était normal pour moi.

Lia échangea quelques mots avec Joe et Raven que je n'écoutai même pas, puis lorsqu'elle finit de parler, et que l'attention était sur Joe, j'aperçu Maya se retourner vers elle discrètement avec une expression un peu désemparée. Je ne pouvais pas entendre ce qu'elles se disaient, mais à juger son expression, je dirais qu'elle n'était pas vraiment d'accord qu'on soit tous là. Et par tous je veux dire moi. Je détournai ensuite le regard pour ne pas faire remarquer que je les regardais, puis j'essayai de cacher le sourire qui voulait malgré moi s'installer sur mes lèvres. Elle n'est pas contente de me voir, c'est bon signe.

— Je suppose que c'est toi Maya l'abeille, dit Rayan.

Elle fut interrompue dans sa conversation avec Lia, et tourna la tête vers Rayan légèrement perdue, étant donné qu'elle n'avait pas écouté ce qu'ils se disaient un peu plus tôt. Et moi, je priais pour qu'il ne dise pas un truc bête qui mettrait tout le monde mal à l'aise.

— Heu, ouais. Personne ne m'a appelé comme ça depuis le collège mais c'est moi.

Moi en revanche, elle ne croisait pas mon regard. Depuis le premier instant ou je suis arrivé, elle ne m'avait regardé qu'une fois. Elle fuyait.

— Bon alors, fit Lia. Lequel de vous conduit ?

— Moi, bien-sûr !

Joe se manifesta avec ses clés en main, l'air fier de conduire.

— Heu, juste une chose, commença Raven. Je vous rappelle qu'on est six, donc si on veut tous y aller, il nous faudra un deuxième chauffeur.

— Et ça sera toi, lui dit Lia. Tu as une voiture non ?

Celle-ci grimaça, elle n'avait pas l'air emballée.

— Ouais, mais... flemme.

— Passe tes clés, lui dit Rayan. C'est moi ton chauffeur.

— Alors là toi, interdiction de toucher à ma voiture. Je conduis.

Rayan nous regarda, en riant, fier de lui.

— C'était facile, dit-il le sourire fier.

C'est ainsi que je me retrouvai en voiture avec Joe et Rayan pour aller au Mayan club. Les filles étaient dans la voiture de Raven, nous dans celle de Joe. Ce dernier nous mit sa musique à fond, mais je n'étais pas d'humeur à danser.

— Quand j'pense que j'devrais être entrain de dormir.

— Tu dormiras quand tu seras mort, Rayan.

— En tout cas moi j'en connais un qui n'est pas mort, mais qui est muet comme une tombe.

Il parlait bien évidement de moi. Je lui jetai un regard dans le rétroviseur sans forcément réagir, et ça semblait le faire rire.

— Peut-être que Maya l'abeille n'est pas juste une connaissance.

— La ferme, Joe.

Il ria, et Rayan aussi.

— Bzz, je t'aime Adam, bzzz, fit Rayan en imitant le son d'une abeille.

— T'es tellement pas drôle c'est horrible ! Lui dis-je.

Et pourtant, ça semblait faire rire autant Joe que lui. Il se moquèrent de moi encore un peu, et bien que je dusse me retenir un peu de rire, je leurs faisais comprendre à quel point ils étaient cons.

Si j'avais eu à choisir, j'aurais préféré qu'ils ne sachent jamais que je connaissais Maya. On habitait ensemble, c'est vrai, mais si ce n'était pas ça, je ne les aurais pas rencontrés. C'étaient mes colocs, pas mes potes. En tout cas pas encore. Et partager ce que j'avais vécu avec eux était quelque chose qui n'était pas envisageable. Mais bon. J'imagine qu'il aurait été impossible pour moi de garder ça secret. Surtout avec une Raven omniprésente, et une Lia pas très loin. Mais même si elles n'avaient rien dit, mon regard m'aurait trahi. Je n'avais pas passé énormément de temps avec elle depuis que toute cette histoire avait commencé, même pas du tout, mais je savais d'avance que mon attitude lorsqu'elle serait près de moi me trahirait.

— C'est juste là, tourne à droite.

On descendait tous les trois une fois que la voiture fut garée, et Raven se gara à deux places de nous. C'était un beach club sur le sable, en plein air. L'entrée était gratuite pour tous les étudiants. Ça allait durer toute la nuit d'après les annonces, et lorsqu'on arriva, le soleil n'était pas encore totalement couché, mais ça n'allait pas tarder. Le ciel prit une jolie couleur orangée, ce qui annonçait l'arrivée de la nuit.

— Qui est chaud pour faire la fête ? cri Joe une fois tout le monde dehors.

— Je t'en prie, épargne-nous ça.

— Ça va Lia, on est là pour s'amuser.

On s'approchait d'elles pour pouvoir descendre à la plage ensemble, et Joe continuait de charrier Lia. Celle-ci était très fermée à ses blagues, et n'arrêtait pas de le remballer. Mais j'étais à peu près sûr que c'était ce qui lui plaisait. Une personne en revanche ne semblait pas apprécier, c'était Raven. Elle était tout à coup plus silencieuse, elle qui est la fille la plus franche et la plus insouciante que je n'ai jamais rencontré. Elle devait être un peu jalouse, c'était normal. Elle n'avait plus toute l'attention de Joe.

— Pour m'amuser, oui. Dit Lia. Mais pas avec toi.

— J'ai l'impression que tu ne m'apprécie pas trop, rit Joe.

— T'inquiètes pas, lui dis-je. Au premier abord, elle n'apprécie personne.

Lia me regarda de haut en bas.

— En ce qui te concerne, le mannequin brésilien, ce n'est pas qu'au premier abord.

Joe éclata de rire. Et je ne put m'empêcher de faire pareil. Cette expression, le mannequin brésilien, c'était la même qu'elle avait utilisé la première fois que je l'avais rencontré, chez Maya.

— Elle est toujours comme ça ? demande Joe.

— Toujours ! dis-je.

La principale concernée me regarda, le sourire aux lèvres, et elle pencha la tête sur le côté.

— Je t'ai manqué ? demande-t-elle.

— Pas une seule seconde.

— Si c'est vraiment ton humeur habituelle, alors je suis fan de toi ! lui dit Joe.

Ils continuèrent ainsi à rire, puis je me rendis compte que nous n'étions que trois. Raven, Maya et Rayan n'étaient plus près de nous, ils étaient plus loin devant, et discutaient entre eux. Soudain, mon sourire disparu, et je devins un peu plus sérieux. Je n'écoutais plus ce que disaient Lia et Joe, et tentai de voir si peut-être j'allais déchiffrer une expression de Maya qui m'aiderait à savoir de quoi ils parlent. Mais en vain, et les quelques instants durant lesquels j'apercevais son visage lorsqu'elle tournait la tête sur le côté n'étaient pas suffisants. C'est mauvais signe. La soirée n'était pas censée se passer ainsi. Si nous ne restions pas tous ensemble, je n'allais pas obtenir ce que je voulais. Et ce qui m'inquiétait le plus, c'était que Rayan était celui qui semblait le plus lui parler des trois. J'espérais qu'il ne dise rien qui pourrait me porter préjudice.

— Hé Harris !

Je tournai la tête immédiatement à l'entente de mon nom de famille.

— Quoi ? fis-je.

— Qu'est-ce que je disais ? dit Joe. Complètement dans les nuages.

— Je vois ça, répond Lia. Je m'demande bien ce qui peut t'occuper autant l'esprit, Adam.

Au fond d'elle, je suis sûre qu'elle savait.

— C'est évident pourtant, dit Joe. C'est ce magnifique couché de soleil.

— Hé, Maya ! crie Lia.

Qu'est-ce qu'elle fou ? Je l'avoue, durant un instant, j'eu peur de ce qu'elle allait lui dire. Elle l'appelle juste après m'avoir surpris la regarder, ce n'était pas une coïncidence, et j'étais sûre qu'elle l'avait fait exprès.

Lorsque Maya se retourna, elle avait un sourire aux lèvres. Elle arrêta de marcher, ce qu'ils firent tous les trois d'ailleurs, pour nous attendre.

Lia prit ensuite son téléphone, et me regarda.

— Tu peux nous prendre une photo s'il te plait, Adam ?

À quoi elle joue ?

— Heu, ouais, bien-sûr, répondis-je, hésitant.

— Et fais bien en sorte qu'on puisse voir le coucher de soleil derrière !

Je pris son téléphone, un peu perplexe quand même. Elle alla vers Maya et sauta sur elle en enroulant ses bras autour de son cou.

— Aller, fais ton plus beau sourire ! lui dit son amie.

Je confirme, c'était son plus beau sourire. Elle riait tandis que je prenais quelques photos, mais j'étais comme hypnotisé par le sourire de Maya. Je la trouvais magnifique, et la voir ainsi me faisait sourire malgré moi. Je ne lui avais pas parlé, je ne lui avais pas adressé ni une parole, ni un regard depuis qu'on s'était vu ce jour-là, mais le simple fait de la voir sourire suffisait à me faire sourire.

Je rendis le téléphone à Lia, et elle le rangea immédiatement sans prendre la peine de voir les photos. Je savais bien qu'elle ne faisait pas ça juste pour avoir sa photo, sinon elle se serait empressée de remarquer chaque défaut et me demander d'en refaire jusqu'à ce qu'elle soit parfaite. Mais je n'y prêtai pas plus d'attention.

Nous riions tous pendant que nous marchions sur ce sable, le soleil disparaissait petit à petit, et la luminosité diminuait de plus en plus. On commença ensuite à entendre un écho de musique, et on aperçut au loin des luminaires et plusieurs personnes autours. Nous y arrivions, et la musique était de plus en plus forte, mais je dois avouer que c'était une bonne ambiance. Il y'avait juste assez de monde pour bien s'amuser, sans se sentir étouffé, et ils étaient tout éparpillés un peu partout. Certains se baignaient, d'autres dansaient, certains buvaient en discutant au bar, et d'autres étaient assis sur le sable, à rire, près d'un feu de camps qui avait été allumé.

— J'adore ça !

J'entendis Raven dire cela, et elle se dirigea immédiatement près du groupe qui jouait de la musique, tout en trainant Rayan avec elle, pour danser.

— Qu'est-ce qu'elle fou, pourquoi elle danse avec Rayan ? me demanda Joe.

— Peut-être une tentative de te rendre jaloux ? Tu avais l'air de bien taquiner Lia, toi aussi.

— Jaloux ? De Rayan ? Mais, elle n'aurait pas pu trouver mieux ?

Je lâchai un rire malgré moi.

— En tout cas, ça marche, dis-je.

Ouais, il était clairement jaloux. Il les regarda durant un long moment, bien qu'ils dansaient de manière assez bon enfant. Mais Joe se retourna ensuite, comme s'il cherchait quelqu'un.

— Hé, Lia ! dit-il. Ça te dit qu'on aille boire un truc ?

— Et comment ! répond-t-elle.

Ça me faisait rire. Joe était aussi gamin que Raven. Lia s'empressa de le suivre, et il l'emmena au bar. C'est là que je me rendis compte que Maya et moi étions les seuls qui restaient là.

— Tu penses que Lia apprécierait qu'il se serve d'elle pour rendre Raven jaloux ?

C'était la première chose que je lui dis de la soirée. Je ne réfléchissais pas trop, et allait vers elle à la première occasion. Elle me regarda, et je ne sut si son regard semblait désorienté car je lui avais parlé, ou parce qu'elle n'avait pas remarqué le plan de Joe.

— Lia déteste qu'on se serve d'elle. Mais elle s'en fou un peu de Joe, donc. J'imagine que ça l'amuse aussi.

Elle releva les épaules en me regardant, et je lui souris.

— Viens, suis-moi.

— Pour faire quoi ?

— Faire comme Lia, répondis-je. Nous amuser.

Elle hésita un instant. Elle regarda dans la direction de Lia, puis tourna la tête vers moi. Et je fus plus qu'heureux de la voir prendre ma direction, et me suivre. J'avais déjà pris de l'avance, et elle dû courir un peu pour me rattraper.

— Agh ! grogne-t-elle. J'ai du mal à marcher avec tout ce sable.

— T'as qu'à enlever tes chaussures. De toute façon, tu ne dois pas les mouiller.

Elle me suivait sans trop regarder ou elle marchait, et je la trouvais drôle lorsqu'elle galérait avec ses chaussures, et qu'elle essayait de les enlever tout en gardant le même rythme de marche que moi.

— Attends, fit-elle, comment ça, je dois pas les mouiller ?

À peine termine-t-elle sa phrase, que je lui lançai de l'eau des vagues sur le visage. Elle ne s'y attendait pas, et l'expression affichée sur son visage juste après ça me fit rire de bon cœur. Ce n'était que des goutes, nous n'étions qu'au bord. Et pourtant elle dû se frotter les yeux pour mieux voir ensuite.

— Ok, je vois. Tu veux te baigner, c'est ça ?

— Moi ? dis-je. Pas du tout, j'avais juste envie de voir ta tête.

— Et bien moi, j'en ai envie.

Je ne compris pas immédiatement ce qu'elle voulait dire, alors je me retournai vers elle espérant en savoir plus, et je la vis retirer sa veste en jean.

— Qu'est-ce que tu fais ?

Elle la jeta sur le sable, puis se dirigea vers l'eau.

— Quoi, tu viens pas ?

Elle dit cela pendant qu'elle entrait petit à petit dans l'eau. Cette dernière était désormais au niveau de ses hanches, et son short était complètement mouillé.

— Quoi, tu as peur d'attraper un rhume ?

Elle riait en même temps, et elle reculait petit à petit, en s'éloignant ainsi. S'il y a bien quelque chose qui n'avait pas changé, c'était son côté gamine. Mais je ne souriais pas très longtemps, car soudainement, alors que ni moi, ni elle ne s'y attendait, elle tomba profondément dans l'eau. La dernière chose que je vis était son sourire disparaître, et la seule chose que j'entendis était son cri avant que celui-ci ne soit étouffé par l'eau lorsque sa tête s'enfonça.

— Maya ? Appelai-je immédiatement.

Je la vis se relever légèrement, mais sa tête dépassait à peine du niveau de l'eau. Alors que cinq minutes avant, l'eau lui arrivait encore au ventre.

— J'ai... j'ai plus pied !

Et là je compris, que la profondeur changea brutalement, sans qu'elle ne s'y prépare, et donc sans qu'elle ne réussisse à remonter correctement à la surface. Sans une once d'hésitation, je m'infiltrai dans l'eau et allai dans sa direction, elle n'était pas très loin.

— Calme-toi, donnes-moi ta main.

Elle essaya, mais n'y arrivait pas vraiment. Alors je me rapprochais un peu plus d'elle, et c'est là que je trouvais bizarre le fait que l'eau n'était pas si profonde. Sans que je ne réagisse, elle attrapa ma main et me tira vers elle pour que je tombe. Elle n'a pas fait ça.

— J'espère que tu vas attraper un bon gros rhume demain, me dit-elle en riant.

Je ne me laissai pas faire, et alors qu'elle comptait s'éloigner, je l'attrapai par la taille et la tirait vers moi tandis qu'elle poussa des cris mélangés à des rires. Elle fit des vagues d'eau avec ses bras pour m'en mettre plein les yeux, et elle réussit, je ne voyais plus rien.

Elle finit par s'éloigner de moi et sortir de l'eau en riant. Je la suivis juste après, et la regardait rabattre ses cheveux en arrière en ramassant la veste qu'elle avait laissée sur le sable juste avant. Je ne savais toujours pas si j'allais m'habituer à cette coupe de cheveux. C'est à peine s'ils touchent ses épaules. Ils étaient si courts, ça la changeait énormément, elle avait l'air complètement différente.

Elle mit sa veste sur ses épaules en tremblant. Nous étions complètement mouillés, nos vêtements aussi.

— Viens, on va près du feu, on va sécher.

Elle me suivit, et on se dirigea au feu de camp. Il y'avait pas mal de gens à côté quand même, tous entrain de rire ou de discuter au tour. On y arriva, et je m'assis sur le sable.

— Hey, doucement vous aller éteindre le feu ! grogna une fille aux cheveux roux.

— Désolée, répondit Maya.

Je ria, puis Maya s'assied près de moi.

— Ça m'étonnerait que tu éteignes le feu juste parce que tu fais des gouttes, dit-je.

— Tu ne dirais pas la même chose, si t'avais les cheveux plus longs.

— Tes cheveux aussi ne sont plus si longs.

Elle tourna la tête vers moi, et son sourire se dissipa petit à petit, mais son visage restait doux.

— J'avais besoin de changement.

Elle baissa la tête, et je la voyais essayant de fuir mon regard.

— J'aime beaucoup, lui dis-je. Ça te va bien.

Elle ne répondit rien. Durant un long moment, puis la voix d'une autre personne lui fit relever la tête. C'était la jeune fille aux cheveux oranges.

— Hé, vous ! Vous jouez ? On se fait une partie ou on s'lance des défis.

Maya hésita un instant, et resta silencieuse, bien qu'elle entre-ouvrit la bouche. Je ne la laissai dire quoi que ce soit, et répondis.

— Nan, ça va.

Maya tourna la tête vers moi immédiatement.

— Ok, répondit la rousse. Si vous changez d'avis vous pouvez toujours venir.

— Si, on vient.

Maya se releva, et je la regardai faire, sans la comprendre.

— Quoi, qu'est-ce que tu fais ? lui demandai-je.

— C'est pas toi qui parlais de t'amuser ?

Elle n'attendit pas uneréponse de ma part, et se dirigea vers le groupe de personne qui s'étaientassis en cercle. J'avais assez d'expérience dans ce genre de chose pour savoirque les jeux de gages en soirée se finissent toujours mal. Je voulais lui crierde ne pas y aller, je n'en avais aucune envie, ni pour moi, ni pour elle, maisqui étais-je pour lui interdire quoi que ce soit. Ça ne ferait que sabotertoute tentative que je pourrais faire. Alors je pris sur moi, et me levai pourla suivre, elle qui était déjà installée près d'eux. Je n'en avais pas envie,mais je n'allais surtout pas la laisser jouer seule.

•••

RE-HOLA ❤️

Quelqu'un pour anticiper ce qui se passera dans le prochain chapitre ?

Celui-ci est assez long quand même, et le prochain aussi. Enfait, de base, les deux chapitres (celui ci et le prochain) étaient un seul. Mais je me suis rendu compte en finissant de l'écrire qu'il faisait plus de 9000 mots, et c'est un peu beaucoup comme mots, quand même ! J'ai donc décidé de le couper en deux. Je pense que j'ai coupé au bon moment, ça donne un peu de suspense, pas trop, ça va.

Bref, a part ça, vous avez apprécié ? Premier moment Adaya. Premier moment joyeux, en tout cas. Vous l'avez certainement remarqué, mais chacun d'Adam et Maya ont des personnalités différentes dans ce tome. Maya est plus forte, Adam est plus calme. Ça peut être perturbant parfois, mais je vous assure qu'il y'aura des moment ou vous reconnaîtrez bien leurs comportements de base. Et d'autres, ou ils seront méconnaissables.

J'espère que vous avez hâte pour la suite, en tout cas, je suis heureuse car elle est déjà prête youpii 😂

Donc on se dit à la semaine prochaine ?

Aller,

BISOU 💋