CHAPITRE TREIZE
POINT DE VUE DE TAEHYUNG
Quand je me suis réveillé, la réalité était revenue à la charge. D'abord, mon visage m'avais fait souffrir, ensuite mon cœur avait recommencé à se déchirer. Je regrettais chacune des décisions que j'avais pris la veille, de mon baiser avec Jung-Min à mon baiser avec Jungkook. Quel abruti. Pourquoi j'avais voulu rendre Jungkook jaloux ? Je me levai en grimaçant : il n'y avait pas que mon visage que Jungkook avait frappé. Avant d'aller rejoindre les autres membres du groupe qui avaient dû installer une cellule de crise dans notre salon, je passai par la salle de bain pour vérifier l'ampleur des dégâts. Quand mon reflet apparu dans le miroir je soupirai. Le plus beau visage de 2017 tu parles ! Le plus gros idiot du siècle plutôt...
Je me lavai les dents et sortis de la salle de bain. Comme je l'avais deviné, les autres membres m'attendaient dans le salon. Il ne manquait que Jungkook et Yoon-Gi. Ils tournèrent la tête vers moi comme un seul homme. Ils affichaient tous les quatre un air très sombre et très inquiet. Je ne méritais pas leur inquiétude, j'avais merdé. Je m'assis avec eux. Ils se regardèrent pour se mettre d'accord sur qui prendrait la parole en premier. Je fus presque soulagé que Yoon-Gi ne soit pas là, il était le plus terrifiant quand il était en colère. Ce fut finalement notre leader qui prit la parole en premier.
- C'est la merde, dit-il.
Le ton de la conversation était lancé.
- J'ai été obligé d'informer Big Hit pour qu'ils annulent nos apparitions publiques pour l'instant. Il est impossible de vous montrer, Jungkook et toi, avec des visages pareils. A ce niveau, le maquillage ne peut rien pour vous.
Il soupira.
- Notre notoriété vous protège. Big Hit accepte donc de laisser passer pour cette fois.
- Le point professionnel est donc réglé, dit Hoseok. Maintenant, il faut réglé la dimension personnelle de la chose. Nous avons eu la version de So-Rah.
Je me rappelai à peu près tout.
- Comment va Jung-Min ? demandai-je en me souvenant que j'avais en partie commencé à me battre avec Jungkook parce que ce dernier frappait Jung-Min.
- Il est sans doute dans un état moins lamentable que toi, dit Jimin.
- Nous n'avons pas de nouvelles, continua Namjoon. Après ton départ il s'est enfermé dans sa chambre et il n'en est pas ressortit. Alcool ou pas alcool, le fait que tu te sois servi de lui est inexcusable, surtout vu comment cela s'est terminé.
Je baissai les yeux. Je m'en voulais tellement que ma gorge était nouée et m'empêchais de sortir le moindre mot.
- Nous avons plusieurs points à aborder avec toi. Nous aborderons les mêmes avec Jungkook, plus tard.
Namjoon se tut quelques instants.
- Jin, commence.
Ce dernier hocha la tête et se lança. Jimin baissa les yeux et commença à jouer nerveusement avec ses doigts.
- Pour relâcher la pression, nous buvons parfois de l'alcool. Nous vous en avons donné avant que vous n'ayez l'âge légal pour cela. C'était sans doute une erreur de vous en faire boire aussi tôt, la première fois que Jungkook en a bu il n'avait que seize ans, mais ce qui est fait est fait donc c'est comme ça. Cependant, nous avons vite appréhendé à vous en donner, à Jungkook et à toi. Cependant, nous ne pouvions pas vous interdire d'en boire sans vous révéler nos raisons, alors nous n'avons rien fait.
J'étais dans l'incompréhension la plus totale.
- Quand Jungkook et toi buvez beaucoup et que vous êtes l'un avec l'autre, vous perdez complètement le contrôle de vos sentiments.
- Dans quel sens ? demandai-je.
- Nous avons toujours su que nous devrions vous le dire un jour alors nous vous avons filmé. Les images expliqueront mieux que les mots.
Mes yeux s'écarquillèrent devant les images qui défilaient. Mon cœur accéléra, rata quelques battements. Mes larmes commencèrent à couler.
- Cela s'est toujours passé comme ça. Hier soir, c'était la première fois que c'était la haine plutôt que l'amour qui ressortait entre vous.
- Mais... Comment...
- Il était impossible de vous séparer avant que vous ne vous endormiez.
- Cela fait combien de temps que vous nous cachez que l'on s'embrasse quand on est souls?
- Vous ne faites pas que vous embrasser, intervint Jimin.
Les trois autres lui jetèrent des regards noirs.
- Quitte à dire la vérité, autant la dire complètement. Vous vous êtes embrassé pour la première fois quand Jungkook avait seize ans. Votre première relation sexuelle remonte à deux ans et demi.
Jimin me connaissait. Il savait très bien que je l'aurai encore plus mal pris si j'avais appris l'existence de mes relations sexuelles avec Jungkook plus tard. Une part de moi leur en voulait de me l'avoir caché, une part plus importante comprenait sans mal leurs motivations.
- Merci... merci de me l'avoir dit.
Je passai mes mains sur mon visage. Je me levai.
- Excusez-moi mais j'ai besoin de digérer ça avant que l'on aborde les autres points.
Je m'enfermai dans la chambre de Jungkook et fondit en larme sur son lit.
POINT DE VUE DE SO-RAH
Dah-Na avait forcé Jungkook et Jung-Min a sortir de leurs chambres pour le petit déjeuner. Avec leurs visages enflés, je ne pouvais déterminer qui avait l'air le plus misérable. Les deux avaient le cœur brisé, mais c'était Jung-Min le plus à plaindre : il était obligé de manger en compagnie de celui qui lui avait brisé le cœur. J'avais conscience de ma capacité à percer les gens à jour, mais sérieusement, il avait toujours été évident que Jung-Min était fou amoureux du manager de Dah-Na. Même cette dernière le savait. Comment cet homme n'avait pas pu comprendre avant les sentiments de mon cousin? Cela me dépassait. Mais visiblement, le Manager Kim avait fini par comprendre. Ses traits tirés témoignaient une nuit sans sommeil et son regard était fuyant. Son oeil au beurre noir lui allait bien au teint. Je n'arrivais pas à croire que les quatre homosexuels de mon entourage soient tous défigurés au même moment. Jungkook ne pouvait s'empêcher de regarder Jung-Min mais je n'arrivais pas à savoir s'il était désolé ou s'il était encore jaloux. Jung-Min mangeait en silence.
Je fini par regarder Dah-Na. Je devinais sans peine la main de Yoon-Gi sur sa cuisse. Ces deux-là avaient franchis un cap durant la nuit. Pourtant Dah-Na était tendue. C'était étrange. Elle avait enfin eut sa nuit de noces, plus de cent soixante ans après le mariage. Elle aurait dû être heureuse. Mais elle avait peur. Peur de le perdre à nouveau. Ce qui me faisait redouter qu'elle fasse comme Taehyung et qu'elle finisse par le quitter et le rejeter.
Finalement, mon statut de fausse petite amie d'un homosexuel mondialement connu et super sexy n'était pas si mal que ça...
POINT DE CE VUE DE DAH-NA
Nous n'aurions jamais dû faire l'amour. Cette nuit avait été parfaite et me réveiller dans ses bras m'avait comblé de bonheur. Mais le retour à la réalité avait été trop brutal.
Alors je l'avais rejeté. Malgré moi. Je ne pouvais pas supporter de le voir mourir encore une fois. Pourtant, cela allait se produire.
Après le petit déjeuner Jungkook était allé s'installer dans la voiture sans un mot. Une fois seule, j'avais dit à Yoon-Gi que cette nuit avait été une erreur. Nous nous étions violemment disputés. Il était partit furieux vers la voiture. C'est alors que j'avais vu le camion. Je ne sus pas d'où il sortait ni comment il était arrivé là. Chaque fois que Yoon-Gi était mort, c'était innatendu et brutal. Comme à cet instant. Les autres fois, j'avais été paralysée par une force invisible, celle de ma malédiction qui m'empêchait de le sauver. Mais cette fois, je me sentis courir. Je me sentis me jeter sur lui, l'enlacer pour faire barrière de mon corps. Mes bras protégeaient sa tête. J'entendis la taule se froisser et le pare-choc se briser. Le camion pila net, arrêté par mon corps enraciné à la vie. Après le bruit du choc, tout devint silencieux. Puis après quelques fractions de secondes l'effervescence nous entoura. Ma famille nous entoura. Tous demandaient comment allait Yoon-Gi. Il était vivant. Je sentais son coeur battre. J'étais incapable de le lâcher. En sentant son souffle dans mon cou, je me mis à pleurer. De tout mon coeur. C'était la première fois que j'arrivai à le sauver.
- Maintenant que tu as réussi à me sauver, laisse-nous nous aimer, Esme.
Il avait murmuré cela pour moi, uniquement pour moi. Et quand je l'avais entendu prononcer mon véritable prénom, mes larmes avaient redoublées. Il se souvenait. De tout. Il se dégagea de mes bras pour m'enlacer à son tour. Il me murmura à l'oreille que tout irait bien, qu'il n'allait pas mourir cette fois. Puis il prit mon visage entre ses mains et m'embrassa.
Quand il mit fin au baiser, je le regardai. Il pleurait.
- Maintenant tout ira mieux mon amour, me dit-il.
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J'espère que ce chapitre vous a plu
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Bisous
Vivienne
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