CHAPITRE SEIZE
POINT DE VUE DE DAH-NA
La Big Hit nous avait conseillé, à Yoon-Gi et à moi, de ne pas nous voir et de rester chez nous en attendant que l'effervescence de la presse ne se calme. Cela ne faisait que quelques jours que je n'avais pas vu Yoon-Gi et il me manquait terriblement. Chacune de mes cellules ressentaient son absence. La Big Hit nous avait pris nos téléphones pour le moment. L'agence voulait nous enlever toute tentation de regarder ce que l'on disait de nous sur internet. Soit. Ces derniers jours, j'avais été présente au sein de ma famille sans l'être vraiment. Je mangeais puis je repartais dans ma chambre où je broyais du noir. Le tournage du drama s'était heureusement terminé trois jours avant que Taehyung et Jungkook ne se battent, un problème en moins à gérer donc.
A travers la fenêtre de ma chambre, je regardai la route sur laquelle Yoon-Gi avait faillit perdre la vie. Le camion accidenté était toujours au même endroit, nous n'avions pas les moyens de le dégager. Au moment où il fonçait sur Yoon-Gi, il n'avait pas de conducteur. Cela signifiait qu'il s'agissait d'un tour du Destin. Mais si l'on prenait en compte la présence du journaliste la veille de l'accident, le Destin avait prévu que je sauve Yoon-Gi. Ce journaliste nous avait forcé à assumer notre relation et je voyais là une volonté du Destin. J'espérais de tout mon cœur que cela signifiait enfin la fin de mon immortalité pour enfin vivre et mourir avec l'homme que j'aimais.
POINT DE VUE DE TAEHYUNG
Ce matin, comme tous les derniers matins, je me réveillai avec Jungkook dans les bras. Rien ne semblait plus naturel que ce simple fait. Nous profitions de notre mise à l'écart du monde médiatique pour dormir le plus possible et il était déjà midi passé quand j'ouvris les yeux. Jungkook dormait encore, sur le ventre, le visage dans le creux de mon cou. J'avais remarqué qu'il se plaçait naturellement comme ça une fois qu'il était endormit. C'était adorable. J'avais l'un de mes bras autour de lui et nos jambes s'étaient entremêlées. Je commençai à lui caresser les cheveux pour le réveiller doucement et il commença à bouger, se collant un peu plus à moi.
- Restons comme ça pour toujours, dit-il d'une voix endormie.
L'idée me tentait mais il fallait nous lever avant que Yoon-Gi ne nous force à le faire. Depuis qu'il était lui aussi coincé à la maison il était très agité. Dah-Na lui manquait énormément, il n'avait pas le droit d'aller sur internet ou de regarder la télé alors Jungkook et moi étions sa seule source de distraction. Yoon-Gi essayait de composer mais il n'arrivait à rien et cela nous rendait encore plus indispensable pour préserver sa santé mentale.
Je délogeai Jungkook de mes bras et me plaçai au-dessus de lui. Il gardait les yeux volontairement fermés, comme un enfant qui fait mine de ne pas entendre sa mère qui vient le réveiller. Je lui embrassai le front, le nez et les lèvres. Son visage était guérit. Puis je lui embrassai le cou et il réagit enfin. Il me caressa la nuque du bout des doigts, me provoquant des frissons. Il échangea brusquement nos positions, plaquant mon dos contre le matelas. Il m'embrassa et se laissa retomber sur moi, m'empêchant de bouger.
- Tes parents viennent cet après-midi, lui rappelai-je, et So-Rah ne va pas tarder à arriver.
La visite des parents de Jungkook était prévue depuis longtemps. Depuis l'annonce du couple de Jungkook et de So-Rah, les parents de Jungkook avaient tenu à la rencontrer. Cette rencontre ne m'enchantait guère mais je devrais faire avec. Ce que j'appréhendais le plus était l'attitude des parents de celui que j'aimais vis à vis de moi. Je ne les avais jamais rencontré mais Jungkook nous les avait toujours décrit comme des personnes très fermées d'esprits et très traditionnelles. Maintenant que mon homosexualité avait été révélée au grand jour, j'avais peur qu'ils me détestent d'emblée. Jungkook n'était absolument pas prêt d'assumer son amour pour moi devant ses parents. Cette après-midi risquait d'être très pénible pour moi.
- Ne t'inquiète pas, me murmura Jungkook à l'oreille, ça va bien se passer.
Je l'enlaçai doucement et le serra contre moi. Je savourai cette sensation. Je vivais chacun de nos contacts comme s'il s'agissait du dernier. Je ne savais pas quand on me l'arracherait. Cela pouvait être dans une minute comme dans cent ans.
- Je t'aime, murmura-t-il.
- Moi aussi je t'aime, lui répondis-je.
*
L'on frappa à la porte. Yoon-Gi était assis dans le salon avec So-Rah et j'étais dans la cuisine avec Jungkook. En entendant les coups sur la porte, il m'avait embrassé avec passion et les quelques secondes de ce baiser m'avaient semblé durer une éternité. Quand nous nous séparâmes, j'allai au salon alors qu'il ouvrait la porte. J'entendis la voix de sa mère, puis de son père. Ils arrivèrent au salon, nous nous levâmes tous les trois pour les accueillir. Ils saluèrent chaleureusement Yoon-Gi et So-Rah. Ils ne prirent pas la peine de m'adresser ne serait-ce qu'un regard. Quelques secondes plus tard, la mère de Jungkook montra tellement de réticence à s'assoir à côté de moi que Yoon-Gi dû échanger sa place avec elle. Je sentais qu'il était révolté mais je lui intimais du regard de ne rien faire.
-Je pensais que nous serions entre nous, fini par dire son père.
Yoon-Gi se leva et je l'imitai.
- Nous allons vous laissez, dit-il poliment.
- Oh mais tu peux rester Yoon-Gi, lui dit la mère.
Je cru recevoir un coup en plein ventre. Je croisai le regard de Jungkook. Il ne pouvait rien faire. Il était impuissant et c'était ce qui me faisait le plus mal. Je sortis de la maison. Je n'avais pas le droit mais je n'en avais plus rien à faire. Le retour à la réalité avait été bien trop brutal. On m'avait finalement arraché Jungkook. Nous ne pouvions pas être ensemble, nous le savions et pourtant nous avions choisi de l'ignorer. Nous n'aurions pas dû.
Jungkook me rejoignit quelques secondes plus tard. Il me prit le bras et me força à rentrer à l'intérieur.
- Ne touche pas ça Jeong-Guk, lui dit sa mère en voyant sa main sur son bras.
Sa mère venait vraiment de me désigner comme une chose ? Je voulu cette fois lui répondre mais la pression sur mon bras s'accentua, me persuadant de ne rien faire. Le visage de Jungkook était resté impassible mais quand il me regarda je pus lire dans ses yeux : " Tu pensais que je te laisserai m'échapper aussi facilement ?" Puis il se tourna vers sa mère et dit :
- Je ne fais pas que le toucher, Eomma, je lui fais aussi l'amour toutes les nuits.
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Bisous,
Vivienne
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