2e partie
𝓒ela fait deux heures qu'ils roulent, et une heure que le silence perdure. Personne ne veut être le premier à le briser, surtout si c'est pour lancer une nouvelle bataille qui finira par les faire souffrir une fois de plus.
Harry reste concentré sur la route et tente de faire taire sa curiosité maladive en ignorant les questions qu'il meurt de poser et en passant tous ses nerfs dans son chewing-gum qu'il mâche férocement. Louis ne fait pas un seul geste. Il est figé sur son siège, le regard posé sur l'extérieur. Harry se surprend à lui envoyer quelques regards de temps en temps. Il y a tellement de choses qu'il aimerait lui dire et pourtant aucune phrase ne sonne assez bien dans sa tête pour qu'il veuille l'entendre à voix haute. Il déteste le silence.
Ses muscles se tendent lorsqu'il sent Louis bouger à côté de lui, mais il n'est pas assez courageux pour risquer un contact visuel. Du coin de l'œil, il le voit en train de tripoter la radio. Apparemment, le silence est pesant pour lui aussi. Un morceau de Chopin vient soudainement combler le vide qui régnait dans la voiture. Harry aime bien écouter la radio qui diffuse des morceaux de musiques classiques, ça l'apaise lorsqu'il conduit. En vérité, ça lui donnait un petit côté intellectuel qui avait toujours plu à Louis.
Mais ça a dû changer depuis car il s'empresse de mettre une autre station, puis encore une autre lorsqu'il s'aperçoit qu'elle diffuse une émission politique sur ce crétin de Donald Trump. Un morceau de pop vient remplacer les propos ennuyeux du journaliste, le genre de morceau latino diffusé non stop par les radios lorsqu'il y a un peu de soleil et que les températures atteignent les vingt degrés Celsius. Harry espère un instant que Louis a trouvé son bonheur mais il change à nouveau de station et une voix monotone vient sortir de l'enceinte, expliquant quelque chose de confus à propos des bélugas. Lorsque Louis appuie sur le bouton une nouvelle fois, les nerfs d'Harry lâche.
— Tu veux bien arrêter de changer de station toutes les deux secondes ? J'essaye de me concentrer.
— Excuse-moi papy Styles, je veux juste combler ce silence qui donne envie de me foutre une balle.
Harry pouffe sans réellement être amusé.
— Tu n'as pas perdu ton sarcasme.
— C'était pas du sarcasme, Louis réplique froidement en changeant à nouveau de radio, laissant un air de reggae résonner dans l'enceinte. Et quand bien même c'en était, ne croit pas que c'est ton divorce qui va changer quoi que ce soit à qui je suis.
Il ne répond pas immédiatement, attendant que l'écho de ses mots disparaisse lentement. « ton divorce » ; ça fait aussi mal que la plus violente des insultes. Alors quoi, Louis s'imaginait qu'il était ravi par cette décision, qu'il l'avait voulu ? Si ça ne tenait qu'à lui, qu'à ce qu'il ressent au plus profond de lui-même, il balancerait ces foutus papiers par la fenêtre ou dans un feu. Mais il ne peut ignorer les derniers mois, ni les dernières années qu'il a passées dans l'ombre de Louis. Il veut être libre, même s'il doit divorcer pour cela.
— Tu m'en veux pour le divorce, n'est-ce pas ? il demande en gardant son regard sur la route.
— Oh que oui, Harry. Je t'en veux.
Il sentirait presque coupable, s'il n'était pas persuadé que Louis est le réel responsable dans l'histoire. Peu importe ce qui a pu se passer cette nuit-là, c'est à cause de Louis que tout est arrivé. C'est à cause de sa lâcheté, de son manque de confiance en Harry et en lui-même, et à cause de l'importance qu'il porte au regard des autres. Mais Harry ne dit rien de tout ça à voix haute, ce ne serait pas assez dramatique s'il lâchait les quatre vérités maintenant.
Louis change encore de station, plus pour agacer Harry qu'autre chose, et l'air familier qui s'échappe de la radio vient soudainement changer l'atmosphère. Il ajoute un peu de tension, tout en rendant le tout beaucoup moins électrique. Plus doux. Malgré ça, leurs muscles se tendent dans une synchronisation quasi parfaite et ils se figent tous deux sur leurs sièges ; Harry, les mains collés sur le volant, et Louis légèrement penché vers la radio, le doigt encore sur le bouton. Il vient fermer les yeux, n'entendant même plus sa propre respiration.
" [ ... ]
And resentment rides high
But emotions won't grow
And we're changing our ways, taking different roads
Then love, love will tear us apart again
Love, love will tear us apart again "
C'est un signe des cieux, ou de Satan lui-même, mais certainement pas un hasard. Il n'y a qu'une seule chanson qu'ils peuvent appeler " leur chanson ", et elle passe sur une radio qui grésille à quelques heures seulement de leur divorce. Louis se replace correctement sur le siège passager, écoutant les paroles comme s'il les découvrait pour la première fois. Avec le temps, il avait fini par ne plus leur porter d'attention. Il se concentrait plutôt sur les baisers d'Harry, ses grognements, les mots qu'il murmurait au creux de son cou, sur sa peau, le mouvement de son bassin, et tout ce qu'ils vivaient d'autre avec Love Will Tear Us Apart en musique de fond. C'était la bande-son de leur histoire ; depuis le premier jour où ils s'étaient aimé jusqu'à aujourd'hui, la dernière journée qu'ils passaient en tant qu'époux.
— C'est notre chanson, Harry laissa échapper dans un souffle.
— Je suis sûr que c'est la chanson de plein de couples.
Louis ne fait même pas semblant de croire en ses paroles. Il ferme toujours les yeux, la tête appuyée en arrière contre le siège, comme s'il savourait chaque note, chaque mot. Les images dansent derrière ses paupières closes, il ne peut s'empêcher d'y penser.
⟲⟲⟲
Ils ne pensent à rien, ils se contentent de se déchainer au rythme de la musique qui est jouée à un volume excessivement élevé. Les boucles d'Harry se collent sur son front avec la sueur, le sourire de Louis est à se damner. La moitié de leurs verres ont rejoint le sol qui se fait piétiner par une centaine de lycéens en furie. Ils se sentent bien. Du haut de leurs 18 ans, ils ne se sont jamais senti aussi... vivants.
Louis refusait catégoriquement de se rendre à ce stupide bal de promo, au début, mais il y avait ce garçon mignon qu'il fréquentait depuis peu et qui avait réussi à l'amadouer à l'aide d'un simple regard. Et heureusement, car il passait la meilleure soirée de sa vie. La musique s'éteignit lentement et le sol arrêta de trembler lorsque la foule prit le temps de reprendre son souffle.
— Roosevelt High School, promo 2010, j'espère que vous passez une bonne soirée !
Tout le monde répondit avec un cri enjoué au type qui s'occupait de la musique et qui, clairement, savait faire danser même les gens les plus réticents. Comme Louis.
Celui-ci laissa son regard se perdre sur Harry, le "garçon mignon". Sa poitrine descendait et remontait rapidement dans une tentative de reprendre une respiration régulière. Il semblait si épanoui, rien qu'avec cette lueur dans le regard et son sourire qui creusait une fossette au creux de sa joue. Se sentant observé, il détourna les yeux de la scène pour regarder Louis. Ils étaient beaux, tous les deux.
— Et si on sortait quelques minutes, pour prendre l'air ?
Harry avait définitivement besoin d'air, surtout après que Louis se soit penché vers lui pour lui murmurer ces quelques mots. Ils se faufilèrent entre les corps, leurs mains se frôlant dans la course, et s'échappèrent du gymnase comme deux criminels. L'air frais qui régnait dehors les frappa de plein fouet. Quelques fumeurs étaient regroupés devant l'entrée, riant et parlant un peu fort, et ils décidèrent de s'écarter un peu plus pour être tranquille.
— Alors, tu ne regrettes pas d'être venu ? Harry lui demande avec un sourire aux lèvres en s'adossant au mur du gymnase.
— Pas le moins du monde.
Ils se fixèrent dans un silence apaisant pendant quelques minutes, leurs sourires ne s'effaçant jamais. Il y avait cette électricité dans l'atmosphère, cette tension qui se manifestait à chaque fois qu'ils se trouvaient l'un face à l'autre. Ils pensaient tous les deux à ma même chose, au même souvenir qu'ils partageaient. Ils y pensaient sans cesse, revoyant les images de cette nuit défiler en boucle dans leurs têtes. Avec les semaines, tout devenait plus flou et imprécis. Louis se rappelait vaguement de ce qu'il avait ressenti en plongeant ses mains dans la chevelure d'Harry, et inversement, Harry ne se souvenait plus des sensations que laissaient les petites morsures de Louis. Peut-être qu'il devrait en parler, histoire de raviver le souvenir.
Ou tenter d'en créer un nouveau.
— J'avais envie de t'embrasser au milieu de la foule, Louis déclara simplement, sans artifices.
— Devant tout le monde ?
— C'est ce qui m'a empêché de le faire. Mais j'en avais envie.
Harry leva le regard vers lui, les joues un peu roses.
— Et maintenant ?
— Quoi ?
— Maintenant qu'on est seuls, tu veux m'embrasser ?
Louis sourit.
— Inlassablement.
Et ce fut le dernier mot qu'il prononça avant de poser sa main sur la nuque d'Harry et de l'attirer dans un baiser. La musique du gymnase résonnait avec puissance, ils s'embrassaient sur les basses ultras fortes de Love Will Tear Us Apart. L'électricité dans l'atmosphère venait d'exploser en un feu ardent qui venait délicieusement brûler leurs lèvres. Louis posa timidement une main contre sa mâchoire et cela dû déclencher quelque chose chez Harry car il agrippa ses hanches d'un geste un peu sauvage. Tout semblait sauvage avec Harry, peut-être que sa façon d'aimer l'était aussi. Louis n'en savait rien, mais il voulait le découvrir. Leurs lèvres se caressèrent avec douceur, puis avec plus de fougue, jusqu'à ce que Louis recule de quelques millimètres.
— Sois mon petit ami, il murmura en posant son front contre celui d'Harry, voulant déjà retrouver le goût qu'avaient ses lèvres.
— Redis ça, Harry souffla.
— Sois. Mon. Petit. Ami.
Harry se jeta sur ses lèvres, et Louis prit ça pour un oui. Ils passèrent beaucoup de temps contre ce mur, à s'embrasser sur du Joy Division, ne pensant à rien d'autre qu'à la chaleur que dégageaient leurs corps, n'écoutant clairement pas les paroles sur lesquelles ils s'abandonnaient l'un à l'autre.
Love, love will tear us apart.
⟳⟳⟳
Il y en avait bien d'autres, des moments qu'ils avaient vécus avec cette chanson en arrière-plan. Louis, de nature positive, avait immédiatement pensé à ceux qui incluaient le sourire d'Harry et quelques baisers mêlés à des paroles niaises. Harry, lui, se souvenait plutôt des disputes, des paroles blessantes qu'ils avaient lâchées sous le coup de la colère, et des soirées gâchées.
⟲⟲⟲
— [...] elle est très cultivée, elle étudie la littérature française dans cette grande université - je ne sais plus le nom. Et elle est très jolie, tout à fait ton genre.
— Et depuis quand tu connais mon "genre", maman ? Louis pouffa avant de porter sa fourchette à sa bouche.
Johanna, la mère de Louis, avait tenu à les inviter au restaurant pour fêter l'obtention de leur deuxième année à l'université. Harry était ravi. Il s'était toujours bien entendu avec la famille de son petit ami, aussi bien sa mère que sa sœur, Lottie. Elles étaient toutes deux des femmes charmantes, et très fortes. Harry, dans sa nature un peu naïve, voyait cette soirée comme un moment de partage avec sa belle-famille, même si celle-ci n'en avait pas la moindre idée. Aucune des deux femmes devant eux ne savaient ce qui se passait réellement entre lui et Louis, et c'est sans doute pour cela que Johanna vantait les qualités d'une certaine Danielle depuis plus de dix minutes maintenant. Cela ne semblait pas déranger Louis. Il souriait niaisement, sans l'ombre d'un air inconfortable ou embarrassé sur son visage. Harry voulut changer cela.
— De toute façon je suis bien trop occupée par-
Il posa une main sur la cuisse de son petit ami, mine de rien.
— Par quoi Louis ? sa mère demanda après qu'il se soit soudainement coupé.
— Par, euh-
— Dis-nous Louis, par quoi es-tu si occupé ? le bouclé insista.
Ses lèvres étaient étirées dans un sourire mutin mais son regard montrait une parfaite innocence, une sorte de pureté qui aurait rendu fou n'importe quel homme. Dont Louis. Il le fixait avec de grands yeux, sa bouche s'entrouvrant légèrement lorsqu'Harry remonta sa main jusqu'à son entrejambe.
— Tout va bien ? la voix de Lottie s'éleva en voyant l'air un peu confus qu'arborait son frère.
— Très bien, il déclara en clignant des yeux. Je vais... je vais passer aux toilettes rapidement. Harry, il ajouta d'un ton plus ferme, viens avec moi.
Pour quelqu'un qui tenait absolument à garder le secret sur leur relation, il n'était pas très doué. Harry s'en fichait pas mal, pour dire vrai, mais Louis s'était toujours montré très clair ; personne, en particulier sa famille, ne devait savoir. Elle ne devait même pas imaginer que ce genre de relation puisse exister entre eux. Pourtant, à cet instant, il ne portait pas une grande importance à la protection de leur petit secret. Lottie avait froncé les sourcils et le regard de Johanna montrait clairement qu'elle était sceptique, mais Louis trouverait bien une excuse plus tard.
Il en trouve toujours.
Ils se dirigèrent vers les toilettes du restaurant d'une démarche un peu trop rapide, et Harry pensa un instant qu'il s'apprêtait à vivre un des moments les plus chauds de sa vie. Mais, après qu'ils soient entrés, il comprit au regard de Louis que c'était tout autre chose qui l'attendait.
— C'était quoi ce bordel ? s'exclama-t-il, la fureur faisant briller ses pupilles.
Définitivement pas ce qu'il imaginait.
— Quel bordel ?
— Ça, ta main sur ma putain de cuisse !
— Ta cuisse, t'es sûr ? il répéta en tentant un sourire farceur.
— Bordel Harry, ça n'a rien de drôle !
Il passa une main dans ses cheveux d'un geste un peu agressif en faisant quelques pas nerveux devant les lavabos. Harry l'observa sans bouger, confus par sa réaction. Il semblait vraiment en colère, un peu inquiet en même temps. Harry fit un pas vers lui et s'apprêta à faire un geste rassurant mais Louis le repoussa aussitôt.
— Tu sais très bien ce que je pense de tout ça, on en a déjà parlé. Pas de marques d'affection en public, ni... ni rien d'autre.
— Bordel Louis ce n'était que ma main sur ta cuisse, personne ne l'a remarqué ! il répliqua, ne comprenant pas pour quelle raison il se mettait dans cet état.
— Quand bien même ! Il y a ma famille à table avec nous, Harry. Ma famille. Et si ma sœur t'avait vu, tu aurais fait quoi ?
— Est-ce que ce serait si grave que ça ?
Il avait posé sa question d'une voix fatiguée, presque éteinte, comme si tout cela l'épuisait. Et ça l'épuisait réellement. Ils avaient déjà eu cette conversation, les mêmes phrases mais avec d'autres mots, et il était fatigué de devoir revivre la brutalité de chaque réplique.
— Oui, ce serait grave. On a dit qu'on gardait notre histoire pour nous. Uniquement. Nous.
Harry lâcha un petit rire nerveux qui ne montrait pas la moindre trace d'humour.
— Non, TU as décidé de transformer ça en une espèce de... de secret, il s'exclama avec un geste accusateur. Je n'arrive même pas à croire qu'on soit obligé de se planquer dans les toilettes pour que tu puisses me faire une scène sur ma putain de main sur ta putain de cuisse. C'est ridicule.
— Tu ne peux pas m'obliger à faire mon coming-out, Harry, il réplique d'un ton plus sérieux, la voix tremblotant à cause de la peur.
— Je ne t'oblige à rien du tout.
— Je ne suis pas prêt, pas maintenant, tu pourrais au moins respecter ça.
Harry ouvrit la bouche pour répliquer mais s'interrompit immédiatement. Il aurait voulu attaquer ses dernières paroles, lui demander de quel droit il osait lui dire ça alors qu'il avait toujours respecté la volonté de Louis depuis le premier jour de leur relation. Sa propre famille ignorait qu'Harry était en couple et il devait s'assoir à leur table chaque semaine, et mentir sous le regard bienveillant de sa mère car Louis ne désirait rien révéler. Il faisait tout ça pour lui, parce qu'il le respectait. Et, qu'il l'aimait, plus que tout au monde.
Mais il n'avait pas envie de se battre. Il était épuisé.
— Et toi tu pourrais au moins essayer de changer de sujet lorsque ta mère parle de tes nombreuses prétendantes, alors que ton petit-ami est assis juste à côté de toi.
Il lui tourna le dos et voulu s'en aller mais Louis lui attrapa le bras.
— Attends, tu vas où ? On n'a pas fini.
— Pour ce soir, si. Je rentre chez moi.
Et par chez moi, il entendait "chez mes parents", lui faisant comprendre que leur appartement n'avait rien d'un foyer dans lequel il voulait se réfugier. Il ne s'y sentait plus... à la maison.
Il s'excusa rapidement auprès de Johanna et Lottie, prit sa veste et, juste avant de quitter le restaurant, entendit la musique qui passait à un volume extrêmement faible. Les paroles ne lui avaient jamais paru aussi sensées.
Love, love will tear us apart.
⟳⟳⟳
La chanson touchait à sa fin maintenant et personne n'avait encore prononcé le moindre mot. C'est à peine s'ils respiraient correctement. Ils étaient tous les deux figés sur leurs sièges comme deux statues mais Louis espérait secrètement que ça durerait encore quelques minutes. Il avait peur de ce qu'Harry puisse dire, de quel regard il pourrait lui lancer. Et il n'avait pas peur pour rien.
— Tu te souviens de notre premier baiser ? Harry demanda. C'était sur cette chanson.
— Harry, stop. Ne commence pas.
— Je crevais d'envie de t'embrasser.
— Tais-toi.
— Ça faisait des semaines que je te voyais m'observer depuis les gradins de la piscine, je faisais semblant de ne rien voir.
— Harry.
— Et c'était impossible de résister, quand je t'ai vu à la soirée. T'étais... flamboyant.
— Stop.
— T'étais beau, sous les lumières. Divin.
— Harry...
— Tellement beau. Et le regard que tu m'as lancé, mon dieu... je l'ai senti dans tout mon corps.
— Tais-toi. Tais-toi tais-toi tais-toi.
— Personne ne faisait attention à nous, tout le monde dansait. Tu m'as emmené dans la salle de bain.
— Ne dis plus rien, je t'en supplie. Arrête.
— Et on s'est embrassé pour la première fois, sur cette même chanson qu'ils jouaient en bas dans le salon. On s'est embrassé toute la nuit.
Louis plonge son visage dans ses mains, sentant les larmes rouler sous ses yeux. Il tremble un peu. La musique commence à s'éteindre doucement, tout semble s'éteindre. Sauf les sentiments. Ils sont toujours là et ils font pleurer Louis. Ils lui font mal, si mal, tellement mal. Il pourrait en crever. Il veut en crever. Ce n'est pas tant les paroles d'Harry, c'est lui. C'est le fait que tout se termine aujourd'hui. C'est l'idée qu'il ne revivra jamais cela avec personne. Car ce sera toujours Harry, mais ça ne sera plus jamais lui non plus.
— Pourquoi tu fais ça ? il demanda d'une voix cassée. Tu veux me faire souffrir, c'est ça ?
— Je ne sais pas encore, Louis, répond-il honnêtement. Je ne sais pas si je veux faire demi-tour ou continuer sur cette route. Je ne sais pas si je souhaite revoir ton sourire, ou au contraire que tu n'arrives plus jamais à l'avoir sur tes lèvres tellement tu souffres. Je ne sais pas encore.
La musique s'éteignit.
— A partir de quand a-t-on commencé à vouloir se faire du mal, dis-moi ?
— Lorsque l'amour a commencé à nous déchirer, Louis répondit simplement.
Love, love will tear us apart.
hiiiiiiiiiii
j'espère que vous avez aimé ce chapitre, je le trouve assez bof mais un peu triste en même temps, je sais pas si vous voyez. je rappelle qu'il s'agit d'une "short story" donc je pense qu'il n'y aura pas plus de cinq parties.
n'hésitez pas à me donner vos avis, i live for it :)))
aussi, petite question : vous voulez un smut ? j'en ai jamais écris et je connais des gens irl qui lisent cette fiction du coup cringy, mais j'aimerais bien sauter dans le grand bain si vous voyez ce que je veux dire (😏)
la suite arrivera d'ici 1-2 semaines, faut vraiment que j'update Centuries et / ou Spleen
big love 💛
Xx.
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