Quatrième étape : consolider le "nous".

Le quatrième jeudi du mois de novembre venait tout juste de passer. La famille Lightwood avait rejoint l'infirmier pour l'occasion de Thanksgiving. Malheureusement le père n'ayant pas pu prendre son vendredi avait dû rentrer sur Washington D.C le lendemain du 28 novembre. Maryse, elle au contraire avait pu prendre congés et avait ainsi l'opportunité de profiter de New-York pour 4 jours. Isabelle et Max avait fait l'impasse sur les cours du vendredi prétextant qu'il était plus important de profiter de leur famille. Valentina était ravie de trouver sa famille sur New-York et s'amusait à faire le petit guide touristique en les amenant dans ses endroits préférés. Ils avaient pu assister à un défilé de chars, sous les yeux émerveillés de la petite dernière.

Voilà maintenant 3 mois que l'ainé Lightwood était en couple avec Magnus. Le jeune couple avait profité de cette fête traditionnelle pour se présenter. L'élégant PDG avait donc invité la famille de son amoureux dans sa appartement luxurieux qui permettait d'accueillir toute la famille contrairement à celui de l'infirmier. Le repas s'était passé dans le partage, la bonne humeur et les fous rires. Alexander avait été rassuré que sa famille accepte l'homme qu'il aimait parce qu'il pouvait le dire aujourd'hui il était amoureux. Ces trois mois avec Magnus avait changé sa vie dans le bon sens. Maryse était ravie que son fils ait trouvé quelqu'un, surtout un charmant jeune homme comme Magnus malgré les difficultés que pouvait apporter la certaine notoriété de celui-ci.

Dans les rues de New-York, Maryse tenait par la main celle de sa petite fille suivit de près de son fils et son compagnon ainsi que de sa fille Isabelle. En ce samedi, le jeune couple avait proposé une promenade commerciale dans un quartier touristique de la ville. Isabelle avait suivi bien évidemment, excité à l'idée de trouver le cadeau idéal pour son amoureux Simon qui lui aussi avait rendu visite à sa famille. Tandis que Max avait suivi Jace dans une après-midi entre hommes dans un centre d'escalade. Le jeune infirmier ressentait cette ambiance de noël qu'il avait commencé à apprécier depuis l'arrivée de sa fille. Cet esprit festif et de partage en famille donnait du baume au cœur. Malgré la disparition de Lydia, il ne ressentait pas cette peine durant cette période. Le brun s'arrêta devant un kiosque à journaux et sourit bêtement en repensant à la première difficulté qu'avait franchie le couple.

Flash back n°1

Cela faisait deux semaines qu'Alexander et Magnus avait passé le cap de se mettre ensemble et de l'assumer. Ils avaient multiplié les dîners romantiques ou les déjeuners en amoureux. Le jeune infirmier n'avait mis au courant personne, préférant attendre un petit peu et surtout il souhaitait profiter tranquillement des débuts avec Magnus. Le jeune PDG passait très souvent à l'appartement de son compagnon pour des soirées films, Valentina commençait à se douter de quelque chose. Elle avait remarqué que son papa se faisait plus souvent beau et qu'il se parfumait plus souvent. Elle avait l'impression de faire face à un nouveau papa et elle appréciait beaucoup, non pas qu'elle ne l'aimait pas avant. Alexander brillait de bonheur, limite si une traînée d'oiseaux chantonnant ne le suivait pas à la trace. Jace l'avait taquiné et lui avait souvent répété : « tu es un homme nouveau ». L'ainé Lightwood lui avait répondu par la négation au sujet d'une possible amourette.

Ce petit secret, le brun n'avait pas pu le garder bien longtemps. Ce fut lorsque Alec partit chercher le parent d'un patient dans la salle d'attente qu'il vit sa tête sur un magazine. Complètement chamboulé, il avait retiré des mains de la personne le papier en question et y avait jeté un œil de plus prés. Plusieurs photos de Magnus et lui à leur rendez-vous galant était affichées sur une double page et suivi d'un texte pour divulguer la nouvelle vie amoureuse du jeune et brillant PDG Monsieur Bane. « Au revoir la course au jupon, bonjour bel homme aux yeux bleus » était écrit en gros et en gras. Par chance, son nom n'était pas dévoilé mais l'infirmier se sentit démuni. Il pensa de suite qu'il n'était plus libre... Ce fut en rentrant plus tard chez lui, le magazine de potins dans la poche, qu'il avait téléphoné à son petit-ami. Le jeune infirmier se sentait comme trahi, certes Magnus n'y était pour rien et il ne lui en voulait pas mais il avait besoin d'exprimer son ressenti. Il n'avait en rien envie de retrouver sa vie dévoilée sur tous les journaux et encore moins sa fille. Il ne se sentait plus à l'aise de se balader en public et au combien il avait envie de montrer au monde entier qu'il était amoureux et en couple.

- Alexander ? répondit Magnus

- As-tu vu le magazine People ? demanda l'infirmier.

- Oh ... oui je l'ai vu ... soupira le PDG, ennuyé.

- Comment peux-tu resté aussi calme ? C'est notre vie privée et ils nous l'ont volé hurla Alec au téléphone, extrêmement remonté.

- Alexander ...

- Non y a pas d'Alexander qui tienne ... Je ne suis pas ... enfin Magnus je ne sais pas comment faire avec ça ... je ne veux pas de ça je...

- Je sais coupa Magnus, haussant légèrement le ton, figures-toi que moi non plus je ne veux pas nous retrouver sur tous ces magazines mais tu le savais que j'étais une personnalité connue ... tenta-t-il d'expliquer.

- Je ne pensais pas à ce point ... je refuse qu'on m'affiche et qu'on affiche ma fille avoua Alexander en passant une main dans ses cheveux, si un jour on se promène avec ma fille qui peut me promettre qu'on n'utilisera pas son visage sur ces torchons huh ? Qui Magnus ?

- Tu te projettes à nos futures balades ? demanda Magnus, sensuellement

- Ce n'est pas la question Magnus je ne peux pas ...

- Je n'y peux rien si j'ai une notoriété et des paparazzis au cul merde Alec hurla l'asiatique, à bout.

- Bien ... souffla l'infirmier, vexé. Alors nous deux ce n'est pas compatible prononça-t-il avant de raccrocher.

L'infirmier avait par la suite balancé son téléphone sur son canapé et s'était fait consolé par sa fille qui lui avait offert plusieurs câlins. Plus tard dans la soirée, Magnus avait fait son apparition à l'appartement de son petit-ami. Il avait réfléchi à la situation et avait fait jouer ses relations pour protéger la vie privée de son amoureux. C'était tout penaud qu'il se présenta à la porte de son compagnon.

- J'ai mené le magazine en justice ... prononça l'excentrique en présentant une feuille de plainte à Alexander qui restait muet. Je suis désolé d'avoir réagis comme cela, j'ai l'habitude de me retrouver sur les projecteurs et je n'ai pas pensé à ce que tu pouvais ressentir ...

- J'aurais cette impression d'être mis à nu à chacune de nos sorties ... murmura l'infirmier en triturant ses doigts. Magnus les prit dans ses mains, les serrant bien fort.

- Ne t'inquiètes plus de ça je fais ce qui est nécessaire pour te protéger. Pour vous protéger répondit-il en pointant de la tête la petite fille qui se tenait discrètement derrière eux dans le couloir. Je t'en prie ne les laisse pas dicter nos vies ...

Alexander hocha la tête en souriant légèrement, il n'avait aucunement envie de renoncer à leur relation. Magnus, sous l'euphorie, avait pris entre ses mains le visage de l'infirmier et l'avait embrassé à pleine bouche. Ce ne fut qu'après qu'il réagit en se rappelant de la présence de la petite Valentina.

- Oops ... souffla l'excentrique en tournant doucement son visage vers l'enfant. Le Lightwood fit de même. Valentina afficha un grand sourire et se précipita vers son père.

- Papa papa c'est ton amoureux ? demanda-t-elle en levant les bras en l'air, quémandant à son père de la prendre dans ses bras. Parce que Tonton Jace et Tata Clary se font beaucoup de bisous sur la bouche et il dit que c'est qu'il est amoureux argumenta la petite, ceci fit rire les deux adultes.

- Oui je suis l'amoureux de ton papa tout comme il est mon amoureux répondit l'asiatique en lui pinçant tendrement la joue.

Fin flash-back n°1

L'ainé Lightwood fut sorti de ses pensées par un frottement sur son épaule. L'asiatique lui caressait l'épaule gauche tout en lui murmurant son prénom à l'oreille. L'infirmier sourit à son copain avant de l'embrasser furtivement sur la bouche.

- Te revoilà parmi nous affirma Magnus en affichant un grand sourire.

Alec ne pouvait se lasser de ce visage souriant et heureux. Il trouvait le sourire de son petit-ami à tomber par terre, ne pouvant empêcher son cœur de faire de soubresauts.

- Oui pardon j'étais en train de rêver avoua l'infirmier en rougissant.

- Rêver sur la belle gueule de Chris Evans ? interrogea interloqué l'excentrique en arquant un sourcil en observant les unes des magazines.

- Quoi hein non pas du tout répondit Alec en secouant la tête à notre première dispute en quelque sorte ...

- Oh ... je vois souffla Magnus en se grattant la nuque.

Le problème avait été résolu, le magazine avait payé des dommages et intérêts à Magnus qui avait souhaité les rendre à Alexander, qui les avait par la suite refusés. L'excentrique têtu comme un âne avait finalement réussi à faire accepter cet argent à son petit-ami. De plus, l'asiatique avait renforcé sa garde de sécurité tout en réclamant une surveillance sur le duo père/fille.

- Ta fille veut une crêpe. En veux-tu une aussi ? demanda Magnus, tout sourire.

- Non merci mais ... répondit son petit-ami avant d'être coupé.

- Non c'est moi qui lui offre affirma l'asiatique avant de se diriger vers sa belle-mère et Valentina.

Le jeune infirmier sourit face à la situation. Valentina acceptait parfaitement Magnus dans sa vie et celle de son père. Elle l'adorait et c'était réciproque. Jamais l'excentrique n'aurait pensé pouvoir s'attacher à une enfant. Il lui prit la main et l'amena faire la queue devant le stand à crêpes et autres boissons chaudes. Il la fixa pensive, se remémorant certains moments.

Flash-back n°2

C'était un soir de week-end, Alexander n'était pas de garde. Cela faisait bientôt 2 mois qu'il sortait avec Magnus. L'asiatique avait été d'un grand soutien pour l'infirmier lors de la rentrée scolaire de sa petite princesse. Celle-ci avait plutôt bien vécu le changement et appréciait sa maîtresse (et ce fut réciproque). Valentina était une petite fille curieuse, avec une soif d'apprendre et de découvrir le monde. L'infirmier avait porté une certaine attention aux histoires et avait pris l'habitude de lui en lire tous les soirs. Il trouvait que cela apportait un certain langage, une grande imagination et un goût à la lecture. La maîtresse l'ayant « félicitait » et encourageait à continuer dans cette lancée, Alexander prenait donc plaisir à conter des histoires à sa fille avant de la coucher. Ce samedi-là l'infirmier avait proposé à Magnus une soirée films chez lui, ne pouvant refuser l'excentrique était donc venu à l'appartement de son copain. Ils avaient laissé le choix du premier film à la petite qui avait opté pour Bambi (comme à son habitude). A la fin de ceci, Alec était parti coucher sa fille. Il venait de finir l'histoire au sujet d'un paysan qui perdit sa moufle en plein hiver. Il venait de recouvrir sa princesse de sa couette fleurie lorsqu'elle l'interpela.

- Papa ? appela Valentina.

- Oui ma puce ? répondit-il en lui caressant les cheveux.

- Magnus c'est mon papa deux ? demanda-t-elle en frottant ses yeux. La question laissa sans voix le jeune papa qui ne savait quoi répondre. Il ne voulait pas qu'elle s'attache trop mais à voir la demande de celle-ci c'était déjà trop tard. Il se racla la gorge et sourit à sa fille.

- Tu aimerais ? questionna-t-il en s'asseyant au bord du lit, la petite brunette hocha positivement la tête.

Un bruit retentit légèrement sur la porte de la chambre et dévia l'attention du duo père/fille. Magnus se tenait à l'embrasure brandissant la peluche de l'enfant.

- PANPAN exclama-t-elle en tendant les bras vers celui-ci. Magnus sourit tendrement et s'approcha pour lui donner le lapin en peluche. Merci beaucoup Mags dit-elle tout en serrant très fort son doudou contre elle.

- De rien ma belle. Panpan était triste sans toi prononça-t-il en lui caressant la joue.

- Je peux t'appeler papa ? demanda-t-elle en baillant. Le jeune PDG écarquilla les yeux, loin de là l'idée qu'elle puisse un jour l'appeler ainsi. Il sourit tendrement et s'accroupit pour se trouver face à elle. Il ne souhaitait pas prendre la place ou remplacer sa mère et donc être perçu comme un papa. En tout cas c'était beaucoup trop tôt, il adorait cette petite et refuserait qu'il lui arrive quoique ce soit. Il s'y était attaché mais de là à être comme un père ... pour l'instant il ne pouvait pas accepter ce rôle.

- Ton papa c'est Alec répondit-il tendrement.

- Mais t'es son amoureux ... argumenta-t-elle, ne comprenant pas le refus.

- C'est vrai ... mais ça ne fait pas beaucoup de temps peut-être un jour j'adorerais que tu m'appelles papa mais aujourd'hui je pense que ce n'est pas correct ... expliqua-t-il au mieux.

- Un jour je pourrais ? interrogea-t-elle enthousiaste

- Un jour affirma-t-il en lui caressant adorablement le bout du nez ce qui fit glousser la petite.

- Allez bonne nuit ma puce ajouta Alec en lui embrassant le front.

- Bonne nuit papa souhaita-t-elle en mettant ensuite l'oreille de sa peluche dans la bouche. Bonne nuit Mags.

- Fais de beaux rêves princesse répondit-il en envoyant un baiser depuis la porte puis il éteignit la lumière.

Magnus et Alec s'était retrouvé seul dans le salon devant un film à suspense inspiré d'un célèbre livre de Stephen King.

- Désolé pour la situation gênante tout à l'heure ... Je ne savais pas quoi répondre avoua Alec ne lâchant pas l'écran des yeux.

- La réponse que je lui ai donné te convient ? demanda l'asiatique qui posa son regard sur son compagnon. Je ne me vois pas du tout comme son second papa et je refuse de prendre la place de sa mère ...

- Oui c'est une réponse raisonnée et je ne te demande pas d'être son second père confirma le brun, peut-être un jour quand ...

- Je t'épouserai compléta l'excentrique en souriant en coin.

- Tu nous vois aussi loin ? demanda agréablement surpris l'infirmier

- Je ne me vois pas sans toi Alexander murmura Magnus en posant sa main sur la joue de l'ainé Lightwood.

- Moi non plus souffla-t-il s'approchant pour l'embrasser romantiquement.

Fin flash-back n°2

Magnus se rappela de ce jour-là, où il avait été tout de même touché par la demande de la brunette mais ne se croyait pas légitime. Ce n'était pas une personne à rêver, à envier d'enfants ou de famille. Alexander l'avait changé et lui avait donné une vision d'avenir radieuse et familiale. Il avait accepté le « packaging père/fille» en sortant avec l'infirmier. Il n'en revenait pas lui-même mais aujourd'hui il pouvait l'avouer il n'y renoncerait pour rien au monde. Il avait redécouvert ce que c'était de vivre. Magnus était fils unique, sans père pour l'éduquer. Il était très reconnaissant auprès de sa maman qui s'était battue pour donner une belle vie et éducation à son fils. Puis à l'âge de ses 21 ans, Magnus a hérité de la fortune qu'avait bâtie en secret son père, toujours vivant. C'est ainsi qu'il fonda son entreprise et développa grâce à son nom un important capital social, sans réellement connaître son père. Il savait à quoi il ressemblait l'ayant vu à certaines occasions familiales (anniversaire et noël) mais n'a pas pu faire plus amplement connaissance (au combien il l'aurait souhaité). Mais son père était bien trop occupé à gérer ses affaires, à tenir son nom de famille dans le haut gradé et ses parties de jambes en l'air. Il secoua la tête, refusant que son père vienne gâcher cette belle journée. Il regarda la file d'attente avancer et fit quelques pas.

- Au nutella je suppose ? proposa l'excentrique en baissant le regard sur la petite que s'accrochait à lui. Elle hocha la tête affichant un grand sourire.

- Oui s'il te plait Mags.

Alexander jeta un œil au loin tout en restant devant une vitrine décorée de pantins articulés. Il sourit attendri par l'allure de sa fille habillée d'un joli petit manteau gris et d'un bonnet renard. Son cœur fut réchauffé par l'image que lui offrait sa fille au côté de son petit-ami habillé chaudement avec une belle écharpe bordeaux, cette couleur qui va si bien à l'asiatique. Il vit sa mère attendre à leur côté, qui les regardait elle aussi avec les étoiles dans les yeux. Elle ne pouvait rêver mieux comme gendre. Elle ne remercierait jamais assez le Ciel pour avoir permis à son fils de trouver son âme sœur parce que oui Maryse en était persuadé Magnus était la moitié de son fils aîné. L'infirmier fut sorti de ses pensées par une voix prononçant son nom. Il se retourna et vit au bout du trottoir, une personne qu'il aurait appréciée ne plus jamais revoir.

Flash-back n°3

C'était il y a quelques jours, le jeune papa attendait tranquillement son petit-ami au pied de son immeuble d'affaires pour partir déjeuner. Ils s'étaient habitués à se rejoindre l'un l'autre devant le lieu de travail de chacun lorsque l'un sortait plus en avance que l'autre. Ce jour-ci c'était Alec qui avait fini sa matinée plus tôt. Un homme vint lui taper l'épaule, ceci le fit se tourner vers cet individu. Un homme brun, presque aussi jeune que lui dans la vingtaine, aux allures d'Amérique latine.

- Vous êtes le nouveau petit-ami de Magnus Bane ? demanda l'individu cash.

- Oui sauf que cela ne vous regarde pas répondit sur la défensive Alec, ne supportant pas qu'on l'interpelle sous prétexte qu'on a reconnu sa tête sur un magazine.

Depuis la fameuse histoire, plus aucun article sur la vie privée et amoureuse du couple n'avait été publié. Uniquement des photos d'apparitions à des soirées mondaines étaient diffusées, décrivant uniquement la présence du couple à l'événement. Rien de plus ... Alors certaines personnes s'autorisaient à l'arrêter dans la rue par simple curiosité, cependant ce fut rare.

- Qu'avez-vous de plus que moi ? se murmura le péruvien.

- Excusez- moi ? s'offusqua Alec n'ayant pas totalement tout compris.

- Vous n'êtes pas la bonne personne pour lui, vous ne le méritez pas s'exclama-t-il en secouant la tête.

L'infirmier se frotta la tempe, prenant sur lui-même pour ne pas monter sur ses grands chevaux.

- Veuillez m'excuser mais celui qui je ne mérite pas m'attend pour déjeuner alors veuillez nous laisser tranquille prononça Alec dans le plus grand des calmes, affichant son visage le plus neutre.

- Passez lui le bonjour de ma part lui répondit-il.

- Et vous êtes ? interrogea à son tour le jeune papa.

- Imasu souffla l'étranger avant de partir dans une direction quelconque.

Magnus fit son apparition quelques secondes après, souriant de toutes ses dents en voyant son petit-ami l'attendre. Il le prit dans ses bras et respira son odeur, si reconnaissable, qui l'apaisa.

- Dure matinée ? gloussa Alec dans son cou.

- Si tu savais ... chuchota Magnus avant d'embrasser son amoureux.

- Tu viens juste de rater un certain Imasu avoua l'infirmier, fronçant les sourcils en voyant la réaction de son compagnon.

- Il était là avec toi ? interrogea l'asiatique paniqué.

- Oui il a même dit que je ne te méritais pas expliqua Alexander en haussant les épaules.

Magnus attrapa rapidement son téléphone dans sa poche arrière de pantalon pour passer un coup de fil à Carter, son responsable sécurité en qui il a une confiance absolu.

- Carter, Imasu était avec Alexander ... prononça-t-il à une vitesse lumière. Oui ... je veux renforcer la sécurité et qu'on double la surveillance sur L.A (Ligthwood Alexander) ordonna-t-il Merci.

Il raccrocha et passa une main sur son visage avant d'observer son homme et vérifier qu'il n'avait rien.

- Il ne t'a pas touché ? demanda Magnus, inquiet.

- Non ... Magnus que me caches-tu ? Qui était cet homme ? questionna l'infirmier, surpris par son attitude.

- C'est mon ex, celui qui m'a harcelé ... avoua l'excentrique. Il m'avait lâché ayant trouvé quelqu'un d'autres mais ... soupira-t-il. Il est revenu il y a quelques jours.

- D'accord qu'a-t-il fait ? demanda choqué le jeune papa.

- Il t'a menacé... avoua penaud Magnus, cette réponse laissa sans voix l'infirmier qui accusait le coup. Je l'ai menacé à mon tour ... l'interdisant de toucher à un seul de tes cheveux. Depuis j'ai renforcé ta surveillance que je viens encore de renforcer ajouta-t-il en passant une main dans ses cheveux.

L'asiatique avait peur pour Alec, Imasu n'était pas dans son état normal lorsqu'il l'avait vu dans son bureau deux jours avant. Il avait sorti un tas de sottises tout en expliquant par A + B qu'ils étaient fait pour être ensemble, qu'ils n'étaient pas heureux l'un sans l'autre et qu'Alec n'était qu'un vautour. Il avait haussé le ton lorsqu'il avait commencé à mal parler d'Alec, puis lorsqu'il l'avait menacé Magnus était sorti de ses gongs et l'avait pris par le col tout en lui crachant « Je t'interdis de le toucher sinon ta carrière est finie ». Il avait espéré que cette menace marcherait. Ce ne fut pas le cas... Magnus avait peur, effectivement il refusait qu'il arrive quelque chose à l'amour de sa vie, la personne la plus altruiste qu'il connaisse, la personne la plus adorable, la personne qu'il aime et qui a volé son cœur. Imasu était capable de tout, en tout cas l'excentrique le soupçonnait de tout.

Fin flash-back n°3

- Encore vous s'exclama dépité Alexander qui fronça les sourcils face à l'ex de son petit-ami.

Il n'eut pas le temps de réagir, et remarqua que l'homme en face de lui tenait quelque chose dans sa main.

- Monsieur Lightwood hurla une autre voix, celle de Carter qui suivait toujours de près son employeur Monsieur Bane et son entourage.

Tout s'était passé si vite, l'infirmier sentit une douleur étrange sur son torse et qu'on le poussait avant de s'écrouler au sol. Une détonation avait retenti et interpellé le jeune PDG et sa belle-mère qui avaient tourné leur regard vers l'origine du bruit. Quelqu'un venait de tirer ... La foule fut prise de panique, tout le monde s'affola et se précipita dans tous les sens. Magnus fut attirer par une personne en particulier, le tireur qui prenait la fuite et était poursuivi par un agent de police qui patrouillait dans la zone. Une peur immense lui serra l'estomac et il rechercha du regard son petit-ami, qu'il ne vit nulle part jusqu'à qu'il fit face à son plus grand cauchemar. Son garde du corps compressant comme il pouvait le torse de son compagnon allongé au sol.

- ALEXANDER hurla-t-il en se précipitant vers lui.

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