Voilà quelques semaines que les deux amoureux apprenaient à vivre quotidiennement ensemble dans leur nouveau logement. Ils avaient pris une certaine routine qui leur plaisait, et ils savaient la bousculer pour se prévoir quelques surprises. Il arrivait à Magnus d'organiser des petites soirées restaurants en amoureux qui finissait assez facilement et de manière répétée dans une folle nuit au lit. Ils profitaient du fait que l'enfant soit gardée par le couple Herondale Fairchild qui appréciait la baby-sitter afin de développer leur esprit et attitude de futurs parents.

Rien ne semblait pouvoir déranger les tourtereaux qui vivaient sur un nuage rempli d'amour et de légèreté. Des magazines de mariage et tout autre plan de décorations de tables prenaient énormément de place dans le salon du couple. Magnus était fortement aidé de Clary et Isabelle qui organisait de nombreux week-ends avec Simon sur New-York. Alec acceptait uniquement ce qui était proposé n'ayant aucun sens du style selon les jeunes femmes. L'infirmier avait souvent levé les yeux au ciel face à cette remarque, et profitait donc de ce moment pour se balader avec sa fille dans un parc près de leur maison.

Le temps d'été sur cette ville était agréable, un vent frais venait rafraîchir les habitants qui pouvaient suffoquer sous cette chaleur. Aujourd'hui, l'infirmier profitait de ce dimanche pour amener Valentina à l'espace jeux, laissant ainsi sa sœur et son mari discutait de plans, de déco, de fleurs et autres choses liées au mariage. Le brun s'était assis sur un banc seul, observant sa fille qui grimpait pour atteindre le toboggan. Un homme élégamment habillé s'installa à côté du lui. Par réflexe, Alexander s'écarta de lui pour laisser suffisamment de place entre eux.

- Bonjour prononça cette personne qui croisa les jambes.

- Bonjour répondit poliment le brun qui gardait toujours un œil sur sa fille, sans jamais regarder cet homme.

- Je me présente... je suis Asmodeus commença l'homme inconnu, Asmodeus Bane.

Les paroles surprennent le brun qui face à cette déclaration se tourna avec surprise pour observer pour la première fois cet étranger. C'était donc le père de son fiancé. Il semblait assez austère et ... sévère.

- Enchanté je suis Alec Lightwood répondit le brun qui tendit sa main, et se trouva face à un mur qui refusa de la lui serrer.

- Oh je sais qui vous êtes Alec ... déclara sèchement son beau-père.

Alexander déglutit difficilement, et rangea sa main dans sa poche. Il n'était pas sûr s'il devait prévenir Magnus et trouva rapidement sa réponse.

- Mon fils ne sait pas ma venue ... ajouta Asmodeus, je voulais vous voir avant tout ...

- Pourquoi cela ? Demanda perturbé l'infirmier qui regarda fébrilement l'air de jeux.

- Pour vous parler, pour trouver un arrangement avoua l'homme sévère.

- Pardon ? Questionna ahuri le brun qui haussa les sourcils.

- Vous n'épouserez point mon fils Alec ... Un homme d'un si haut standing comme Magnus ne doit se mélanger avec un homme de votre ... stature cracha Asmodeus dégoûté.

- J'y crois pas souffla Alexander en levant les yeux au ciel, il ne voulait pas en entendre plus et était prêt à partir.

- Je n'ai pas fini mon garçon ordonna son beau-père en lui attrapant l'avant bras assez violemment.

- Oh si vous avez fini je ne veux rien entendre de vous affirma le jeune papa qui défit l'emprise sur son avant-bras et se leva brusquement.

- Alec Alec Alec ... à votre place j'écouterais si vous tenez à la vie de votre fille menaça l'homme qui restait installé confortablement sur le banc.

Les paroles donnèrent des frissons dans le dos de l'infirmier qui prit de panique se tourna pour chercher sa fille du regard. Il soupira de soulagement lorsqu'il la vit rire avec d'autres enfants dans un tourniquet.

- Ne touchez pas à ma fille menaça à son tour le jeune papa qui pointa du doigt son beau-père.

- Tout dépendra de vous mon garçon répondit l'homme détestable sans avoir une once d'émotions sur son visage. Quittez Magnus et votre fille sera sauve ... Épousez mon fils et je ne pourrais plus rien pour elle finit-il par proposer.

Ce fut comme s'il recevait un Uppercut à l'estomac. Il ne venait pas ... Cet homme ne venait pas de lui proposer de choisir entre les deux personnes qu'il aime le plus au monde. L'infirmier fixait choqué celui qui était un homme totalement exécrable. Il commençait à suffoquer, rien que de penser à refaire sa vie sans Magnus ou vivre sans sa fille. Le brun ne pouvait supporter ni l'un, ni l'autre. Il restait bloqué sur place à fixer son beau-père qui se leva tapota de manière menaçante son épaule.

- Je sais que vous ferez le bon choix ... je vous laisse deux jours lui dit-il à l'oreille oh et aucun mot à mon fils l'accord ne tiendra pas ajouta-t- il avant de partir comme il était venu, en toute discrétion.

Alexander n'avait pas bouger, il serra sa main sur sa poitrine, il ne pouvait pas ... il avait envie de hurler, de taper cet homme,  de prévenir Magnus mais il se voyait priver de tout cela.

- Papa cria sa fille en se précipitant vers lui.

Le brun sursauta et se tourna vers l'origine du cri, totalement paniqué. Il vit sa fille arriver en courant et fit de même. Il s'agenouilla devant elle et observa toutes les parcelles du corps de l'enfant à la recherche d'une blessure quelconque.

- Papa je vais bien ... murmura l'enfant j'ai juste taché mon pantalon ... ajouta la fille, ayant peur de se faire gronder.

Le jeune papa la serra dans ses bras et soupira d'aise. Son cœur battait tellement fort contre sa poitrine qu'il se sentit trembler de partout. Il avait eu si peur pour sa fille en quelques secondes. Il savait pertinemment quel choix faire, mais ça le briserait.

- Je veux rentrer papa dit la petite qui trouvait ce câlin trop long.

Alexander hocha la tête, incapable de parler sans savoir s'il allait craquer. Le duo prirent le chemin pour rentrer, dans un silence pesant. Le papa était entièrement dans ses pensées en se refaisant le dialogue avec Asmodeus. Valentina s'inquiétait en voyant son père comme ça mais n'osait demander quelque chose pensant que son père lui en voulait pour le pantalon.

- Je te demande pardon papa pour le pantalon murmura triste la fille qui essaya de ne pas pleurer.

- Huh ? Demanda Alec en sortant de ses pensées en entendant la tristesse dans la voix de sa fille.

- J'ai pas fait exprès je suis tombée... et sanglota Valentina qui tritura son tee-shirt avec sa main libre.

Alexander s'arrêta net et se positionna devant elle à son niveau. Il lui caressa les joues et sourit chaleureusement.

- Ma puce ce n'est rien je ne suis pas fâché avoua le jeune papa en lui embrassant le front, un bon jus d'orange avec un muffin te réconforterait bien.

Valentina gloussa timidement et hocha la tête en mordillant son pouce. Le brun rit face à son attitude et la prit dans ses bras pour finir le trajet. Vivre sans elle... c'était mission impossible. L'infirmier avait fait son choix, et son cœur était déjà meurtri.

Le père et la fille rentraient dans l'habitat et se dirigeaient automatique vers la cuisine. Magnus leva la tête des diverses feuilles pour les observer. Il les aimait tellement, qu'il ne put s'empêcher de les rejoindre laissant Isabelle dans le salon. L'asiatique embrassa le crâne de l'enfant avant de prendre dans ses bras son fiancé. Il remarqua assez rapidement la tension de celui-ci. Le brun le poussa, empêchant de prolonger ce câlin. Alexander était peiné de faire ça mais ... il ne pouvait changer d'avis et laisser toutes attractions possibles. Il avait deux jours, il le savait, mais il ne pouvait pas attendre sans craquer. S'il attendait les deux jours, il allait tout dire à Magnus et... mettre sa fille en danger. L'indonésien observa son copain, en fronçant les sourcils, il savait qu'il lui cachait quelque chose.

- Que se passe-t-il ? Demanda Magnus en posant une main sur l'épaule du brun, qui recula.

- Pas maintenant Magnus répondit Alec avec une voix enrouée.

- J'ai taché mon pantalon ... affirma Valentina qui restait persuadée que c'était sa faute si son père était dans cet état.

- Oh c'est rien joli cœur on va le laver et hop le tour est joué déclara enjoué Magnus en frottant les cheveux de l'enfant.

- Ce n'est pas grave ma puce je t'assure ajouta tendrement Alec qui lui embrassa la joue avant de partir s'enfermer dans la salle de bain.

Isabelle et Magnus se regardaient trouvant le comportement de brun louche. Valentina mangea silencieusement son muffin, tandis que sa tante montait pour voir son frère. Celui-ci ne voulait parler et lui demanda de partir. La brune avait beau tenté de le convaincre, son aîné refusait la discussion. Elle lâcha l'affaire triste et laissa la petite famille en partant rejoindre Simon à leur hôtel.

Val partit s'occuper dans sa chambre une fois son goûter fini. L'indonésien en profita pour toquer à la porte de la salle de bain. Alexander était assis contre la porte depuis plusieurs minutes, à réfléchir à la situation. Il refusait de pleurer ceci empêcherait Magnus de le laisser partir ... il devait entrer en colère, mais il lui était impossible d'être fâché envers son fiancé. Il soupira plusieurs fois, cela n'allait pas être facile. Lorsqu'il entendit le murmure de son petit-ami, il se releva et se fixa dans la glace. Il prit une grand inspiration et ouvrit la porte. Le brun sortit sans regarder l'asiatique, et attrapa un sac pour y mettre des affaires.

- Alexander que fais-tu ? Demanda interloqué l'indonésien.

- Je fais mes affaires répondit sèchement le brun, dont l'estomac se contractait face à son attitude.

- Pxtain expliques moi ce qui se passe râla l'asiatique qui l'attrapa par les bras. Dis moi ce qu'il y a murmura-t-il en prenant le visage du brun.

- Ce n'est pas clair ? Je te quitte lâcha Alec, en essayant au maximum de cacher ses émotions.

Magnus fit quelques pas en arrière, comme si les mots l'avaient frappé au visage. Les larmes lui montaient aux yeux, il ne pouvait pas y croire, non il lui mentait.

- Ce n'est pas vrai Alexander ... nous ... nous sommes heureux je ne comprends pas bégayait l'asiatique qui gesticulait dans tous les sens.

- Nous sommes trop différents et ça ne m'amuse plus lâcha le brun qui reprit son action de remplir le sac de ses affaires.

- Que me caches-tu Alexander ? On t'a menacé ? Des paparazzis s'en sont pris à toi ? Demanda totalement perdu l'indonésien qui ne pouvait croire aux mots du brun.

Il n'y croyait pas, son copain était sorti en l'embrassant. La veille encore ils avaient passé une nuit magnifique au lit. Ce matin, le brun ne voulait se lever et rester dans ses bras. Non il ne pouvait croire ce que disait son fiancé... il y a une pièce manquante et il compte bien la trouver.

- Magnus s'il te plaît laisse-moi, je te quitte et ne cherche pas à comprendre souffla Alec qui faisait dos à son copain.

Le brun allait craquer, voir la peine dans les yeux de l'homme qu'il aime était bien trop difficile. Il sentit les mains chaudes l'enlacer par les hanches. Ceci lui coupa le souffle, son corps allait le trahir, il ressentit des frissons partout et ses épaules s'étaient détendues automatiquement.

- Alexander dis-moi ce qui se passe ? Nous allons faire face ensemble murmura Magnus qui lui embrassa la nuque.

L'infirmier se mordit la lèvre, non c'était impossible ... Il avait peur des représailles, il avait peur des menaces de son beau-père. Il avait peur pour sa fille, mais aussi pour Magnus. Et si Asmodeus s'en prenait aussi à lui s'il n'écoutait pas. Cette pensée lui traversa l'esprit, et il ne le supporterait pas. Alec tira les mains de l'indonésien en l'éloignant de lui. Il soupira et secoua la tête.

- Non on ne peut pas, je te quitte je pars ce soir avec Valentina prononça déterminé Alec qui ferma le sac pour partir chercher des affaires de sa fille.

Magnus resta scotché au sol, et observa le manège de son fiancé. Il y avait quelque chose, et il ne pourrait obtenir sa réponse dans cette situation. L'asiatique soupira, son fiancé souffrait et il était incapable de le comprendre. L'indonésien finit par le suivre pour l'arrêter.

- Attends, réfléchissons au moins ce soir tu ne peux pas partir comme ça sans prévoir tenta Magnus, pour calmer la situation.

- Je n'ai pas le temps pour ça Magnus, pxtain tu ne comprends pas que je ne t'aime plus ! Cria à bout de nerfs Alec qui passa sa main dans ses cheveux.

- Non je ne comprends pas car c'est faux bon dieu Alec arrête je t'en supplie exclama à son tour l'asiatique.

- Papa ... murmura timidement la petite qui pleurait face aux cris des adultes.

- On s'en va ma puce prononça tendrement Alec qui s'accroupit face à sa fille, on va dormir ailleurs pour quelques jours d'accord

- On part en vacances ? Demanda Valentina en penchant la tête intriguée.

- En quelques sorte, sans Magnus répondit le brun qui recommença à remplir le sac.

- Alexander tu vas me rendre fou qui t'as menacé ? Demanda Magnus en posant une main sur celle du brun qu'il retira immédiatement.

- Tu m'épuise Magnus ... Je ne suis pas de ce monde, du tiens et tout ceci m'insupporte prononça sèchement le brun en fixant le sac, incapable de dire ce mensonge en regardant son fiancé.

- Alors regardes moi en disant ça ordonna Magnus en croisant les bras, sachant pertinemment qu'il mentait.

- Prends des affaires ma puce ordonna délicatement Alec en regardant sa fille.

Celle-ci hocha la tête avant de ramasser quelques jouets et peluches qu'elle voulait prendre. L'infirmier partit à la salle de bain pour prendre les affaires de toilettes, suivit de Magnus.

- Je ne peux te perdre Alexander... souffla l'asiatique qui tenta le tout pour le tout. Toi et Valentina vous êtes toute ma vie ... je suis rien sans vous !

- Magnus c'est déjà fait ... répondit sans émotions le brun, concentré sur ses mouvements.

- Regarde moi hurla l'indonésien qui tapa du pied.

Le brun se redressa et fixa son petit-ami droit dans les yeux, en serrant sa mâchoire.

- Je ne t'aime plus Magnus, je ne veux plus t'épouser prononça Alec sans broncher, il enleva sa bague et la déposa à côté de l'évier.

Il attrapa la sacoche et sortit de la salle, sans baisser la tête et en frôlant Magnus trop choqué par ce qu'il venait de se passer. Alec venait d'enlever sa bague de fiançailles, il venait d'abattre sa dernière carte, il venait d'assommer Magnus qui laissa ses larmes couler.

Le brun rassembla toutes les affaires ramassées, puis prit Valentina par la main. Il prit la direction de la porte d'entrée passant devant la salle de bain. La fille ne comprenait la situation et était effrayée de prononcer quelque chose. Magnus partit à leur poursuite en se ruant dans les escaliers pour les rattraper devant la sortie.

- Je ne peux vous perdre Alexander ... vous êtes tout pour moi déclara l'asiatique, je vous aime bon dieu Alexander reste cette nuit pour discuter.

- Il n'y a rien à dire Magnus cria Alec qui serra son poing sur la sangle du sac, il allait craquer. Ne nous contacte pas dit-il avant de sortir et de fermer la porte.

L'indonésien trop déboussolé s'écroula au sol et pleura toutes les larmes qu'il avait retenu. Le jeune papa marchait vite, épuisant rapidement sa fille qui n'arrivait à suivre l'allure.

- Papa râlait la petite qui allait pleurer.

Alec soupira et se stoppa net, il sortit son téléphone et appela un Uber pour aller chez son meilleur ami. Après une rapide réflexion, il avait choisi de dormir chez son collègue Jace qui pourrait le laisser tranquille et s'occuper un moment de la petite. Il soupira d'épuisement, envoya un rapide message à son pote pour lui prévenir de leur arrivée. Valentina fixa son père qui semblait essoufflé. Elle s'assied sagement sur le sac, comprenant qu'il ne fallait pas faire sa capricieuse.

- On va voir tonton Jace et tatie Clary finit par dire le jeune papa qui leva la main en voyant une voiture ralentir près du trottoir.

Le duo monta dans le véhicule dans le silence après avoir saluer le chauffeur. Le brun se massa la poitrine, qui était douloureuse. Briser le cœur n'était point facile.

Jace et Clary était partis faire du shopping pour le bébé. Le blond fût surpris du sms qu'il reçut de son frère de cœur.

- Alec et Valentina viennent dormir à la maison déclara Jace en répondant rapidement au message.

- Sans Magnus ? Demanda surprise la rousse qui posa la brassière.

- Hm ... je lui ai dis de faire comme à la maison et d'utiliser le double caché répondit le blond en haussant les épaules.

- D'accord... on se dépêche alors et faut prendre à manger aussi affirma la future maman.

Le couple firent ce qu'ils avaient à faire, avant de prendre la direction de leur maison une bonne heure plus tard. Le père et la fille furent arrivés depuis une bonne demi-heure. Valentina s'était posé devant la télé, comme elle avait l'habitude tandis que son père était parti dans la chambre d'amis. Le brun s'était assied sur le lit, et pleurait sans s'arrêter. Il crispa sa main sur sa poitrine, ne supportant plus la douleur qu'il ressentait par accoues depuis cette discussion étrange dans ce parc. Le jeune papa pensa que c'était une douleur émotionnelle, comme le cœur brisé jusqu'au moment où la douleur se fit trop puissante. Ça lui coupa le souffle plusieurs fois, il se leva pour se diriger dans le salon là où il avait laissé son téléphone. Quelque chose clochait ...

Valentina leva la tête en entendant du bruit, elle remarqua son père qui attrapa son téléphone. Il fit demi tour pour repartir dans la chambre mais s'écroula dans le couloir à bout de force. La petite fille choquée couru vers son père, qui grimaçait de douleurs.

- Papa ... dit apeurée la petite qui s'assied à côté de lui et vit le téléphone un peu plus loin.

La fille attrapa le cellulaire, et chercha un numéro. Alec gémit de douleur et essaya de se redresser. L'enfant posa son téléphone contre son oreille après avoir appeler Magnus, ayant appuyer sur le dernier appel effectué par le brun. L'asiatique trop déboussolé, n'avait pas bougé et ne répondit donc pas à l'appel. Valentina paniqua, Alexander caressa la joue de son fille en essayant de cacher sa douleur.

- Donne moi le téléphone... prononça le jeune papa totalement essoufflé.

L'enfant lui passa le mobile, et laissa son père taper le numéro d'urgence et mettre sur haut-parleur. Il échangea avec l'hôtesse, qui ne souhaitait pas raccrocher avant l'arrivée des secours. Elle rassura la fillette qui pleurait en voyant son père dans cet état. La dame tenait la conversation à Alexander pour l'empêcher de s'endormir.

- Tu as entendu papa, garde les yeux ouvert supplia Valentina tapota le visage de son père qui commençait à avoir les paupières lourdes.

La sonnerie de l'interphone les interpella, Valentina observa son père en écarquilla les yeux.

- Ma puce va appuyer sur... le bouton et ouvrir... la porte s'il te plaît... prononça difficilement Alec qui grimaça à chaque inspiration.

L'enfant obéit en hochant la tête, elle attrapa une chaise qu'elle poussa afin d'atteindre le bouton pour ouvrir la porte de l'immeuble.

- Troisième étage dit-elle au téléphone ayant vu faire plusieurs fois Jace le faire, puis elle descendit de la chaise pour ouvrir la porte de l'appartement et attendit les pompiers dans le couloir.

Alexander écoutait la jeune femme au téléphone qui lui posait des questions pour le tenir éveiller. Le brun avait compris la situation, il faisait un malaise cardiaque ... enfin une crise cardiaque pour plus de précisions. La douleur qu'il ressentait au thorax bloquait en quelque sorte tous les organes à ce niveau. C'était la sensation qu'il avait. Sa respiration était douloureuse, et il avait cette impression de n'avoir jamais d'air qui rentre dans ses poumons. Il pensa à sa fille qui avait dû voir trop de choses insensées pour son âge, il s'en voulait terriblement.

- Les pompiers vont arriver et vous amenez à l'hôpital monsieur d'accord ? Expliqua l'hôtesse, Alec ? Interpella-t-elle n'obtenant aucune réponse.

Le brun avait fermé les yeux quelques secondes, et s'était laissé glisser. Étant assied contre le mur, Alec tomba sur le côté lentement et perdit connaissance sans prévenir. La tête du jeune papa atterrit juste à côté du téléphone, et un dernier souffle se fit entendre dans le combiné ce qui alarma la dame au téléphone.

- Alec cria-t-elle paniquée.

Le groupe de quatre pompiers arrivait dans le salon, avec le matériel nécessaire. Une urgentiste prit à part l'enfant, l'amenant dans la cuisine afin qu'elle ne puisse rien voir de l'intervention.

- Mon papa a besoin de moi hurla Valentina en larmes, frustrée qu'on l'empêche d'être avec son père.

La femme ayant rapidement jeté un coup d'œil à ses collègues avant d'entrer dans la pièce ressentait de la peine pour l'enfant. Son père était en arrêt cardiaque, et l'enfant avait dû subir cela avec son regard de petite fille. La professionnelle s'accroupit face à la fillette qui croisa les bras voyant que s'agiter ne l'aidera pas.

- Dis-moi comment tu t'appelles et comment s'appelle ton papa demanda-t-elle en souriant tendrement.

- Je m'appelle Valentina et mon papa s'appelle Alec répondit poliment la fille qui tritura son tee-shirt, vous allez sauver mon papa ?

- On va tout faire pour promit l'urgentiste en lui caressant le visage, explique moi ce qui s'est passé...

Un bruit sourd se fit entendre, la professionnel ferma les yeux un instant comprenant que ses collègues venaient d'utiliser le défibrillateur lorsque ce son se fit de nouveau entendre. Valentina écarquilla les yeux, apeuré par ce bruit, puis pleura de plus belle.

- Mon papa est malade ... il a un cœur tout fragile on m'a dit affirma l'enfant qui sanglota.

La femme inspira bruyamment surpris, et prit l'enfant dans ses bras.

- Ça ira ça ira répéta la professionnelle. On est chez toi ? Interrogea-t-elle en mettant fin au câlin.

- Non ... chez tonton Jace et tatie Clary répondit l'enfant qui essuya ses joues.

- C'est quoi ce ... ALEC une voix masculine hurla dans l'appartement.

- Valentina ? Où es-tu ma puce appela une voix féminine que la fillette reconnu comme celle de sa tante.

- Tata cria Valentina avant de sauter de sa chaise pour sortir de la cuisine.

La rousse fit son apparition dans la pièce et souffla de soulagement puis pris sa nièce dans les bras.

- Oh ma puce souffla Clary qui réconforta la petite fille en pleurs dans ses bras.

Le blond apparu à son tour dans la pièce après avoir vu l'état de son frère de cœur. Il observa la scène et prit à son tour sa nièce dans ses bras. La rousse demanda l'état du brun par un simple regard, et celui que lui rendu Jace lui fit peur. Rien ne présageait quelque chose de bon...