II-20 J'attendais

Quincy allait sur son deuxième mois. La famille était comblée par sa présence, malgré la fatigue accumulée par les deux hommes face aux nombreuses et courtes nuits. Magnus avait décidé de prendre un long congés parental, tout en assurant quelques réunions en télé travail. C'était le plus heureux des deux. Jamais il n'aurait cru avoir des facilités à gérer son enfant. Il passait toute la journée aux côtés de son fils, tout en s'occupant des tâches à la maison. Alexander rentrait souvent tard de son service, et toujours épuisé comme au lever. Le brun n'en voyait jamais le bout et venait s'ajouter à cela les crises de larmes lorsqu'il prenait Quincy dans ses bras.

Le brun était frustré de ses journées, et se voyait prendre une douche froide à chaque rejet de son petit garçon. L'asiatique ne supportant pas voir son fils pleurer, le reprenait immédiatement ne laissant jamais la chance à son mari de calmer leur enfant. Alexander ne le montrait pas forcément, mais ça le brisait de l'intérieur. Ça le peinait énormément de ne pas avoir réussi à créer de lien avec le bébé. Ça enfonçait encore plus le clou de son absence quotidienne, de sa carence de lien biologique et de son sentiment de ne pas être aimer.

Valentina faisait très attention à son petit frère, gardant son rôle de grande sœur avec sérieux. Elle en parlait énormément avec ses copines. Cependant, au fur et à mesure que les jours passent et que la routine n'évolue pas. Enchaîner le petit-déjeuner, par l'école, puis rentrer à la maison pour faire les devoirs, se laver, diner et se coucher sans grande attention de ses pères la rendait malheureuse. La fillette n'osait pas se plaindre en voyant la frustration sur le visage de son père et les reproches de son second père envers l'autre. Elle n'avait ni la force ni l'envie de s'immiscer dans leur problème. Néanmoins, elle aimerait avoir un peu plus d'attention, de moment comme avant.

Quincy prenait une place importante dans leur vie, ce chamboulement pouvait être périlleux et douloureux.

- Papa rentre quand ? Demanda Valentina en croquant son morceaux de pain.

- Maintenant normalement répondit sans faire attention Magnus qui berçait son fils.

La petite leva les yeux au ciel en soupirant. Elle sortit de table en débarrassant son assiette et monta dans sa chambre en boudant. La fillette était persuadée que son père n'avait en rien remarqué sa fuite. L'asiatique fronça les sourcils par l'absence de discussion sur la journée à l'école.

- Ta sœur n'est pas bavarde aujourd'hui prononça-t-il en caressant le ventre de son fiston.

Le brun fit son entrée dans la maison, en déposant ses affaires sur le porte manteau. Il se dirigea automatiquement dans la cuisine pour se servir à dîner.

- Bonsoir annonça-t-il en fronçant les sourcils, Valentina a mangé ?

- Elle vient de monter répondit sans regarder Magnus en haussant les épaules.

L'infirmier s'installa à table en arquant un sourcils. Ce n'était pas dans les habitudes de sa fille de rater sa compagnie au repas. Quelque chose clochait. Il s'inquiétait...

- Il s'est passé quelque chose ? Demanda Alexander tout en commençant à manger.

- Pas que je sache dit l'asiatique en relevant la tête, ta journée ?

- Tu n'aurais pas dit un mot déplaisant ? Questionna le brun en haussant les épaules, c'était bondé...

- Tu insinues que le caractère de notre fille ce soir est de ma faute ? Interrogea énervé l'indonésien qui fronça les sourcils.

- Commence pas Magnus soupira Alexander en se frottant les yeux, je demande juste si ça s'est bien passé entre vous je cherche à comprendre son absence à table.

- Ça ne viendrait pas que tu rentres tard et qu'elle a simplement fini de manger avant ton arrivée ? Reprocha Magnus en haussant les sourcils.

- Mais bien sûr marmonna le brun en levant les yeux au ciel, ça n'a jamais empêché ou perturbé le dîner à ce que je saches.

- Peut-être que ça l'est maintenant !

L'infirmier secoua la tête en se levant de table, n'ayant plus très faim. Cette conversation l'avait plus énervé qu'autre chose. Il voulait simplement discuter à propos de Valentina et se prenait un tsunami de reproches dans la figure.

- Je vais me doucher lâcha agressivement Alexander, en débarrassant sa vaisselle dans la machine.

Il monta sans un autre mot, sans un baiser et sans un regard. Magnus se mordilla la lèvre, en pensant qu'il était peut-être allé trop loin. D'autant plus qu'il ne reprocherait jamais à son époux de travailler. Le brun s'arrêta à la chambre de sa fille qui s'était mise en pyjama pour lire tranquillement son manga, offert par son oncle Max.

- Coucou ma puce murmura Alexander en souriant faiblement.

- Coucou dit la petite en levant furtivement les yeux de son livre, elle n'était pas d'humeur à avoir de la compagnie surtout pas après cette journée.

- Ça ne va pas ? Demanda automatiquement et toujours inquiet le père.

- Si, je veux juste lire ...

L'infirmier s'approcha pour s'asseoir au bord du lit. Il caressa les cheveux de sa fille avec un faible sourire. Sa petite princesse lui manquait. Ces 30 jours furent si rapides qu'il n'avait pas eu le temps de souffler ou d'apprécier les moments. Il se rendit compte qu'il n'avait pas pu avoir beaucoup de soirées avec elle, devant un film. Ils avaient fait moins de sortie. Son mari avait peut-être raison, c'était de sa faute.

- Je suis désolé de rentrer si tard ... s'excusa le père en souriant faiblement.

La fillette releva son regard sur son papa, en arquant les sourcils. Ils n'avaient donc rien compris, et ça l'énerva encore plus. Elle s'enfonça encore plus dans un mutisme de sentiments, n'appréciant pas être prise pour un bouche trou ou encore une fourmi à qui on pense pour réclamer la nourriture.

- Ce n'est rien et je voulais juste lire répondit froidement Val qui se concentra ensuite à nouveau sur son manga.

Alexander recula choqué par la froideur de sa fille qu'il n'avait jamais eu ainsi. Il déglutit difficilement avant de se rapprocher d'elle.

- Tu veux que je lise avec toi ? Proposa-t-il avec un franc sourire.

- Je suis grande papa je n'ai pas besoin de toi dit-elle sans se rendre compte de la violence de ses mots.

L'estomac du père se contracta, tout comme son corps se gela sur place.

- D'accord murmura avec la voix brisée et peinée Alec qui se leva doucement.

Valentina en ressentant la tristesse dans cette réponse redressa sa tête rapidement, en se rendant compte qu'elle avait blessé une personne importante à ses yeux. Le brun ne se retourna pas et fixa le sol attristé. Son fils refusait sa compagnie et sa fille en venait à faire de même. Il avait cette impression d'être le vilain petit canard. L'infirmier allait passé la porte lorsqu'il sentit deux bras lui encercler la hanche.

La fillette avait pris son père dans ses bras, avant de s'écrouler en larmes contre lui. Elle ne voulait pas lui faire du mal. Elle ne voulait pas lui faire croire qu'elle ne l'aimait plus. Elle ne voulait pas lui faire croire qu'elle n'avait plus besoin de lui, bien au contraire. Son père avait fait un premier petit pas mais elle était tellement en colère qu'elle ne s'en était pas rendu compte aux premiers abords. Alexander écarquilla les yeux de surprise, avant de froncer les sourcils en la voyant pleurer. Il s'abaissa à sa hauteur pour la serrer fort contre elle.

- Ma puce qu'est-ce qu'il y a ? Demanda en chuchotant le brun qui lui caressa les cheveux.

- Je ...

- Tu peux tout me dire tu le sais ... depuis toujours ma puce rassura-t-il face à l'hésitation de sa fille.

La petite se mordilla la lèvre inférieure tout en continuant les gros sanglots. Elle était tellement heureuse d'avoir un frère mais ça avait apporté trop de changements négatifs et surtout ... beaucoup d'élèves la traitaient de menteuse. A part ses copains et copines, les autres élèves insinuaient que Quincy n'était pas son frère, et que ses papas ne pourront jamais avoir d'enfants car un homme ne doit pas aimer un autre homme. Malgré la défense de ses amis, et la remontrance de la maîtresse face à ce genre de remarques, ils continuaient à l'embêter sur ça.

- Est-ce qu'on peut jouer aux yes/no question ? Proposa Alec en lui essuyant la joue de son pouce.

Le père avait trouvé cette technique pour la faire parler petit à petit. Il posait plusieurs questions d'affilé, auxquelles Valentina répondait par un hochement de tête positif ou négatif.

- Ai-je fait quelque chose de mal ma puce ? Demanda-t-il.

Valentina secoua la tête en prenant à nouveau son père dans les bras. Elle l'aimait tellement que ça l'attristait qu'il pense cela. Après tout, son père faisait des efforts pour ne pas la laisser de côté même si ... depuis plusieurs jours, il l'oubliait. Elle lui en voulait peut-être un peu ... mais au fond elle l'aimait trop pour lui en vouloir à mort.

- Est-ce un problème à la maison ?

Elle haussa les épaules, après tout l'ambiance à la maison n'était pas propice à être agréable non plus. Même si le fond du problème était scolaire.

- Valentina regarde moi s'il te plaît imposa avec douceur le brun qui lui attrapa le menton, est-ce qu'on t'embête à l'école ? Demanda par la suite Alexander qui ne pouvait pas cacher son immense inquiétude dans son regard.

- Y a des élèves qui sont méchants avec moi ... finit par avouer Valentina en fondant en larmes, ils me traitent de menteuse ...

L'infirmier inspira d'effroi tout en la prenant dans ses bras. Il décida de se taire pour la calmer. C'était assez compliqué de comprendre un enfant parler alors qu'il pleurait à chaudes larmes. Valentina ferma les yeux en sentant la chaleur réconfortante de son père. Elle ne comprenait pas pourquoi Quincy n'arrivait jamais à se calmer dans les bras de son papa. Pour elle, Alexander avait la peau douce et agréable, la douceur de ses gestes était toujours réconfortante. Le père porta sa fille jusqu'à son lit, sur lequel il se coucha.

- Oh mon bébé devient lourd taquina-t-il en lui embrassa le front, faisant glousser la petite.

- Papa je ne suis plus un bébé rétorqua la fillette en fronçant les sourcils faussement en colère.

Alexander sourit faiblement en coin, en soupirant d'aise. Il retrouvait sa princesse, et ça lui faisait chaud au cœur. L'enfant renifla tout en calmant ses larmes, appréciant l'attente que lui offrait son paternel.

- Explique-moi ma puce intima le brun en lui caressant les cheveux.

- A l'école... certains me traitent de menteuse parce que Quincy ce n'est pas mon vrai frère et moi ... et bah moi je dis que si et du coup expliqua l'enfant en gesticulant ses mains dans tous les sens, signe de sa frustration.

- Tu en as parlé aux maîtresses ?

- Elles ont dis que ce n'était pas gentil en classe mais ils continuent bougonna Valentina en croisant les bras, je ne les aime pas ... ce sont eux les menteurs hein papa ? Papa a droit d'aimer Daddy ?

- Oh bien sûr ma puce sourit attendri Alec en lui relevant le menton, j'aime Daddy et Quincy est ton frère d'accord ? On t'aime tous très fort n'en doute jamais, et tu ne sais pas mentir comme papa ... plaisanta le brun en pouffant de rire, faisant s'esclaffer la fillette.

- J'ai peur de plus avoir d'amis... si mes copains finissent par croire les pas gentils et me traitent aussi de menteuses ils ne voudront plus jamais jouer avec moi et ... et je ne veux pas et déblatèra paniquée la petite qui se frotta les yeux larmoyants.

- Veux-tu que j'en parle aux maîtresses ? Proposa Alec en lui caressant la joue.

- Je ... je ne sais pas ... je vais avoir des ennuis ? Questionna la petite, ayant peur des retours de bâtons.

- Je ne peux pas te laisser comme ça ma puce ... je dois faire quelque chose

- Peut-être en parler à Madame Roberts je l'aime bien ... affirma la petite en haussant les épaules.

- D'accord je lui en parlerai demain d'accord ?

- Oui dit-elle en hochant la tête avant de serrer fort son père contre elle, je t'aime papa.

- Moi aussi je t'aime tellement ma puce pardonne-moi de ne pas avoir vu plus tôt prononça tendrement le père en lui embrassant le haut du crâne, Quincy et toi êtes ce que j'ai de plus précieux affirma-t-il en frottant son nez contre les cheveux de sa fille qui sentait bon le shampoing à l'amande.

- Ne t'inquiète pas papa, Quincy t'aime rassura Valentina en lui embrassant le torse, près du cœur.

Le brun ne répondit point, souriant faiblement. Il espérait que sa fille dise vrai, même si cette peur restait bien trop présente. Ils restèrent un long moment comme ceci, avant que l'enfant ne finisse par profondément s'endormir. Le père sortit lentement et silencieusement de la pièce après lui avoir embrasser le front.

Il partit se doucher comme pour évacuer toute cette négativité de la journée. Sa fille était en souffrance à l'école et il s'en voulait énormément de ne pas l'avoir remarqué. Le papa se fit un long discours en tête qu'il prononcera face aux enseignantes. Il ne pouvait pas laisser sa fille dans un tel environnement anxiogène. Si rien ne changeait, il irait voir les parents même si il doute que cela ne change quelque chose. Les enfants imitent le comportement des adultes de leur sphère privée après tout.

La serviette sur la tête pour s'essuyer correctement les cheveux, Alec ne vit pas entrer son époux dans la salle de bain avec l'intention de lui avouer un contre temps. Le brun soupira d'aise en sentant les bras, habituels et musclés de son compagnon, le prendre par la hanche. Des fines lèvres douces embrassaient son épaule.

- Chéri murmura Magnus en le regardant dans la glace.

- Oui ? Souffla le brun en enlevant la serviette de sur sa tête.

- Dans deux jours je dois partir pour une nuit au new-jersey pour le changement de direction de ...

- Tu te fous de moi ? Lâcha énervé Alec qui se tourna pour lui faire face.

Le brun avait justement ses jours de repos, dans deux jours, pour profiter en famille de belles journées. Il avait pensé prendre le temps d'amener Valentina à l'école, puis se promener en amoureux avec Quincy dans la poussette pour rendre visiter aux grands-parents. Il soupira en pensant que ça tombait à l'eau. L'infirmier inspira un grand coup en haussant les épaules, penaud.

- C'est un simple imprévu se défendit l'asiatique sans chercher à s'énerver pour éviter d'envenimer les choses.

- Bien fais donc répondit simplement lassé le brun qui attrapa son pantalon de pyjama.

- Alec ne le prend pas comme ça, c'est juste une nuit râla l'indonésien, ça fait un mois que je suis à la maison à partager mes journées entre travail, bébé et ménage donc j'ai le droit de faire une exception ... la présence du pdg est indispensable pour ce genre d'événements

- Et tu savais ça depuis combien de temps ?

- La décision date de quelques jours mais la cérémonie a été votée ce matin et ...

- Sans me prévenir huh ? Bref Magnus je suis épuisé mais par chance j'ai mes jours de repos lâcha le brun en secouant la tête.

- attends dit l'indonésien en l'attrapant par le bras, j'aurais besoin qu'on me frotte le dos susurra-t-il espérant détendre l'atmosphère.

- Pas ce soir Magnus je ne suis pas d'humeur répondit Alexander en secouant la tête.

L'indonésien soupira puis se doucha finalement seul. Tandis que l'infirmier se coucha dans le lit tout en observant Quincy dormir dans sa partie. Le bébé avait déjà bien changé, surprenant beaucoup. Alexander le trouvait toujours aussi beau. Il soupira en pensant déjà aux deux jours sans Magnus avec Quincy.

- Va falloir accepter Quincy ... deux jours rien qu'avec papa chuchota-t-il avant de finalement tomber de fatigue.

Magnus sortit de la salle de bain. Il sourit faiblement en voyant le brun dormir sur le ventre, tout en tenant d'une main protectrice Quincy. L'asiatique prenait souvent sur lui pour éviter les disputes. Il voyait bien que la fragile relation entre le bébé et son mari affectait énormément le brun. Il remarquait que ça le chagrinait. Lui non plus n'était pas rassuré de les quitter pour deux jours. Il s'inquiétait pour Alec, arrivera-t-il à gérer les deux enfants ?

Il se coucha avec douceur derrière son mari, tout en se collant à lui. Alexander instinctivement, toujours endormi, se mouvait pour coller parfaitement à sa moitié, sans lâcher la main de Quincy. L'asiatique embrassa la nuque de son époux, tout en déposant ses mains sur le torse de celui-ci.

- Je t'aime murmura-t-il délicatement.

- Deux jours passèrent -

Magnus était parti très tôt pour prendre la route. Le PDG avait opté pour la voiture afin de rentrer plus facilement si urgence il y avait. Il avait embrassé tout le monde avant de partir et promit de ramener un petit cadeau aux deux princes et princesses de sa vie.

Alexander était sur la route pour déposer Valentina pour sa journée d'école. Une comptine envahissait l'habitacle, avec en fond la fillette qui chantait en chœur. Quincy dormait encore, confortablement installé dans son landau. Pour l'instant tout semblait calme, et se déroulait sur des roulettes.

Le brun porta son fils dans son berceau, tout en tenant la main de son aînée. Valentina affichait un grand sourire. Elle était heureuse de pouvoir montrer qu'elle avait réellement un petit frère. Le père se dirigea vers Madame Roberts, la directrice et ancienne maîtresse de sa fille.

- Quincy vient t'accompagner aujourd'hui Valentina annonça charmée la maîtresse en regardant le bébé dormir malgré le bruit.

- Oui Daddy est parti pour le travail du coup Quincy ne pouvait pas resté seul c'est un bébé voyons expliqua la petite en souriant de toutes ses dents.

- J'aimerais vous parler demanda Alexander en caressant les cheveux de sa fille.

- Il y a un soucis avec Valentina ? Posa surprise l'enseignante qui se souvenait d'elle comme une bonne élève.

- Elle a des problèmes avec des élèves ...

- Mais maintenant ils ne peuvent plus dire que je mens car ils peuvent voir Quincy aujourd'hui ! Argumenta la fillette en haussant les sourcils comme si c'était une évidence.

- Des élèves te traitent de menteuse ? Questionna la professionnelle

- Oui car ma fille a deux pères et que deux hommes ne peuvent pas avoir d'enfants ... votre collègue a déjà fait une remontrance mais ils ne se sont pas arrêtés ...

- Oh Valentina salua une amie en s'approchant d'elle, c'est ton frère ?

- Oui Quincy affirma fièrement Val qui hocha la tête.

- Je souhaitais juste en parler avec vous disons qu'à la maison en ce moment c'est assez chamboulé donc ce problème l'a énormément affectée ... elle en a beaucoup pleuré et je ne voulais pas que ça en vienne à la faire détester l'école se justifia le père tout en surveillant que le berceau ne soit pas envahi par trop de monde.

- Je le comprends bien nous ferons un peu plus attention dorénavant répondit la maîtresse, comprenant tout à fait même s'il leur était difficile de résoudre tous les problèmes relationnels des cours de récréation, je passerais un mot à sa maîtresse.

- Merci dit Alec Val ma puce appela le père en se tournant vers sa fille qui discutait avec ses copines à coté, à ce soir.

- Bonne journée papa dit-elle en embrassant une main de son frère.

Le brun partit de l'établissement scolaire, rassuré. Il observa encore un petit temps sa fille, qui semblait s'amuser avec son groupe d'amis. Il installa son fils dans la voiture, qui  semblait être sur la phase du réveil. Le père se plaça côté conducteur et se pencha sur son garçon pour lui caresser le ventre.

- Coucou toi murmura-t-il avec un grand sourire, le fils gigota espérant attraper la main de son père, on a l'air bien réveillé s'amusa-t-il.

Le duo père et fils rentrèrent chez eux, dans les gémissements et les railleries du bébé qui gesticulait. Alexander entra dans la maison puis déposa le landau sur le canapé. Il attrapa son garçon qui posa contre lui, avec un sourire. Quincy commença à poser sa tête contre le cou de son père. Alec était refait, et soulagé de voir que son fils ne réclamait pas son autre père. Il pensait sincèrement que ces deux jours allaient au final bien se dérouler.

Le père rhabilla son fils, chaudement en ce début d'hiver. Ils allaient se promener pour rendre visite à ses cousines. Isabelle passait sa journée chez elle avec ses jumelles, sans Simon qui avait dû suivre son patron et beau-frère. Le brun déposa son fils dans la poussette, l'enveloppant dans sa mignonne couverture, parfumée avec l'eau de Cologne de l'indonésien. Une petite balade agréable, au soleil, dura une vingtaine de minutes. Quincy s'était endormi durant le trajet après avoir fait la discussion à son père. Alexander était souriant, jamais il n'avait été aussi proche de son fils. Et il devait avouer que ça lui faisait un grand bien.

Isabelle les accueillit avec Ixia dans ses bras. La fillette ayant reconnu son oncle, l'ayant vu le week-end dernier. Elle gigota en réclamant les bras du brun. Les jumelles avaient 4 mois et étaient déjà bien excitées.

- Bonjour à toi Ixia rigola le brun en la prenant dans ses bras.

- Aww mais qu'il est mignon chuchota la mère en remarquant le bébé dormir.

- Oui il vient juste de se rendormir il a été bavard s'amusa le brun en haussant les épaules.

- Bien sûr tu as compris tout ce qu'il te disait taquina Isabelle en lui embrassant la joue, la seconde demandait déjà son émancipation dans l'aire de jeu.

- Ah ça... aie Ixia marmonna le brun en sentant la petite lui arrachait les poils du torse.

- Simon y a droit aussi s'amusa la mère en embrassant le front de sa fille.

Alec s'assit sur le canapé en posant sa nièce sur ses genoux. Quincy ressentant l'absence de mouvement se réveilla en pleurant. Ixia écarquilla les yeux surprise par le bruit succinct. Stellia n'en avait que faire trop admirative de sa grosse peluche qui lui tenait compagnie. Isabelle se pencha vers Quincy qu'elle attrapa avec douceur.

- Oh mon bichon papa est là mais tata va te chouchouter rassura complètement gaga la brune qui embrassa avec tendresse les joues de son neveu.

Ixia jalouse de la situation réclama les bras de sa mère, en gesticulant vers elle. La petite se mit à faire des cris aigus signe de sa jalousie immense. Quincy fasciné par les cheveux de sa tante, arrêta de pleurer et essaya d'attraper le graal.

- Ohlala toi tu aimes mes cheveux mon bichon rigola la brune en lui tendant avec gentillesse une mèche.

La maman était en quelque sorte habituée avec ses jumelles qui n'étaient pas douce avec son cuir chevelu. Le bébé amena la mèche vers sa bouche, mais son père lui en empêcha. Déterminé Quincy gouta tout de même à cette chose magnifique à ses yeux avant de grimacer. Les cheveux lui chatouillaient le visage le faisant éternuer. Ceci fit rire les adultes face à autant de mignonnerie. Le garçon se frotta le visage avec ses petites mains. Ixia hurla de nouveau en réclamant sa mère, les sourcils froncés. Ceci fit encore plus rire les adultes, avant de finalement échanger les enfants.

Isabelle observa son frère qui semblait touché par son fils. Elle se rappela les premières fois ou Alexander avait douté de lui avec Valentina. Les nombreuses fois ou il était effrayé de la blesser de ne pas être à la hauteur et de pas être un père suffisant pour sa fille. Aujourd'hui ses craintes étaient toute autre. La cadette remarquait bien le doute dans le comportement de son ainé. Alec n'arrivait pas à faire abstraction des nombreux moments ou Quincy pleurait hurlait bougeait dans ses bras avant d'immédiatement se calmer dans ceux de Magnus. Il avait cette impression que finalement le lien du sang avait une quelconque importance et qu'il n'arriverait jamais à créer un lien avec son fils. Aujourd'hui le bébé semblait apprécier sa compagnie et ça le soulageait.

- C'est la première fois qu'il ne pleure pas ... avoua le brun dans un murmure.

- Laisse-lui le temps de se faire à toi rassura Isabelle en lui embrassant la joue.

- ça fait quand même mal ... répondit Alec en haussant les épaules cette impression d'être le mal aimé... 

- Tu n'exagères pas un peu ricana la brune en secouant la tête.

Quincy réussit à prendre en main une mèche de cheveu. Il y tira dessus tout en joie.

- Aie ouille dit Isabelle en fronçant les sourcils.

Ixia fit comme son cousin ayant de nouveau cette passion pour les cheveux de sa mère. Isabelle soupira et laissa finalement tomber l'affaire. Alexander gloussa légèrement en souriant en coin. Les deux adultes discutèrent encore un petit moment avant que le garçon ne commencent en définitive à pleurer à nouveau.

- Je vais rentrer annonça Alec en déposant son fils dans sa poussette. C'est l'heure du déjeuner et de la sieste.

- Comme tu voudras tu peux rester ici proposa Isabelle en penchant la tête.

- T'es gentille mais Quincy a besoin de ses petits repères je pense répondit le brun en lui embrassant le front.

- C'était agréable de vous voir les deux affirma la cadette en raccompagnant son frère et son neveu.

Le duo père/fils firent le chemin du retour comme tout à l'heure hormis que le bébé ne s'endormit pas cette fois-ci. Bien au contraire il n'a pas arrêté de pleurer. Désespéré Alec tenta toutes ses idées pour stopper ses pleurs. Animer la peluche devant le visage avait réussi à le calmer quelques minutes. Le père souffla de soulagement lorsqu'il passa la porte. Même si son fils pleurait encore il ne devait pas supporter les regards jugeants de personnes indignés par son manque de réussite avec son gamin. 

- Allez je t'en prie Quincy murmura Alec en le prenant dans les bras.

Le bébé observa son père tout en laissant couler d'autres larmes. Il semblait gêné par quelque chose. Et comme tout nourrisson il ne pouvait l'exprimer que par la gestuelle et les cris. Alexander le posa contre son torse pour le bercer. Le brun inspira d'effroi en remarquant le front brûlant de son fiston. Il l'avait certes énormément couvert mais ça ne provenait pas de ça.

- Mon dieu Quincy souffla Alec en se précipitant vers la salle de bain, fallait que tu me fasses ça sans Magnus ... 

Le brun déposa son fils sur son lit afin de lui prendre rapidement la température. Alexander s'en voulait de ne pas avoir remarquer les signes plus tôt. Quincy pleurait parce qu'il avait attrapé quelque chose. Après la prise de température, le père appela le pédiatre pour un rendez-vous dans l'après-midi. Par chance, le médecin avait un créneau juste avant la sortie scolaire de sa fille. Cette journée n'allait donc pas être de tout repos. 

Après avoir donner le biberon à son fils Alexander posa celui-ci contre sa peau nue. Il s'était ensuite recouvert d'une large couverture. Il espérait que sa chaleur corporelle calme son enfant. Heureusement Quincy s'était endormi calmement dans ses bras. L'infirmier envoya un rapide sms à son mari pour le prévenir qu'il irait chez le pédiatre. 

> Alexander : J'amène Quincy chez le pédiatre. Je soupçonne une hausse de température sans grave conséquence ou peut-être un rhume ... Je préfère consulter tout de même. Je te dirais les nouvelles. Bises.

> Magnus : Merde je rentre immédiatement alors.

> Alexander : Pas la peine ne t'inquiète pas ... On s'en sortira ...

> Magnus : tu es sûr

> Alexander:  Absolument.

> Magnus : Bien alors préviens-moi et fait attention je vous aime.

Le brun embrassa le haut du crâne de son fils en soupirant.

- Ton Daddy t'aime mon petit gnome murmura-t-il en souriant faiblement.

Alexander était certes pas rassuré mais il ne fallait pas trop s'inquiéter. Il rhabilla chaudement son fils pour l'amener chez le pédiatre. Cette fois-ci il opta pour la voiture prêtée par Carter. 

- Sortie de l'école -

Le brun attendait dans la voiture avec Quincy dans le berceau. Le pédiatre avait spécifié que son fils devait être perturbé par la gêne occasionner par un début de rhume. Le nez de Quincy commençait à se charger, ceci engendrait une gêne respiratoire nasale. Le nourrisson ne sachant pas encore respirer par la bouche se voyait en grande frayeur face à cette complication. En rentrant à la maison, le père devra donner une dose légère de paracétamol pour faire baisser la fièvre. Pour libérer la voix nasal, il a été conseillé de faire des inhalations à la menthe près de son landau. 

Il sortit du véhicule pour faire de grands gestes vers sa fille qui attendait près du grillage. Son nom fut appelé et elle fut libre de sortir rejoindre son paternel. Elle sauta sur lui comme à son habitude avant de monter dans le véhicule.

- Fais attention ton frère est malade avertit le père à sa fille qui écarquilla les yeux.

- Qu'est-ce qu'il a ? questionna-t-elle inquiète en se penchant au dessus du siège passager avant.

- Un rhume soupira le brun qui grimaça en entendant son fils pleurer à nouveau il va beaucoup pleurer ... prévint le père en haussant les épaules.

- C'est pas rigolo les rhumes hein frérot sourit Valentina en lui caressant le ventre gentiment ne t'inquiète pas Papa est là et c'est le meilleur pour soigner les rhumes affirma-t-elle avec un grand sourire.

- Je me rappelle ta première otite avoua le père en prenant la route une fois sa fille attachée.

- Oh je déteste ça grimaça la fillette en secouant la tête.

- J'ai passé une nuit blanche mais vraiment interminable raconta le brun en gloussant tu n'arrêtais pas de pleurer lorsqu'on te remettait au lit. Tu as finis par dormir sur mon torse avec les caresses de ta mère sur ton dos. J'étais totalement écrasé par vos deux poids.

- Tout aplati ricana Valentina.

- En quelque sorte répondit amusé son père mais lorsque tu t'es endormie je ne pouvais arrêter de te regarder j'avais peur pour toi ma chérie...

- Comme tu as peur maintenant pour Quincy assuma la fillette en haussant les épaules mais tu sais on t'aime tous les deux ...

- C'est gentil ma puce sourit le père en coin.

La petite famille arriva quelques minutes après à la maison. Valentina comprenant la situation laissa son père s'occupait de son petit-frère pendant qu'elle fit ses devoirs. Alexander essaya tout de même pour proposer son aide. Le brun entra avec Quincy dans ses bras dans la chambre de sa fille. Il la trouvait absolument adorable avec cette petite bouille. Elle réfléchissait en fronçant les sourcils et mastiquant le bout de son stylo. Il avait l'impression d'avoir une mini-Lydia en face de lui. Alexander caressa les cheveux de sa fille.

- Tu as besoin d'aide proposa-t-il gentiment en observant la feuille d'exercices.

- C'est juste que c'est compliqué ... la famille de mots ça demande d'aller très loin dans notre cerveau fit remarquer Valentina en haussant les épaules. Je bloque à surnaturel papa souffla-t-elle en se frottant le menton.

- Tu as essayé en cherchant dans le dictionnaire ? demanda le père en berçant à la fois Quincy qui pleura encore plus fort.

- Il reste à l'école le dictionnaire papa répondit la petite en posant le stylo est-ce que magique ça marche demanda-t-elle en se tournant vers son père.

- Je dirais que oui  vu que la magie n'a rien de naturel répondit le père en hochant la tête.

- woh ... dit choqué la fillette Quincy est très rouge papa ... 

De quoi ? commença le père avant de froncer les sourcils face à cette réflexion.

Alexander baissa sa tête pour remarquer qu'effectivement son fils était proche du rouge tomate. Il essaya de vérifier si ça le prenait sur tout le corps. D'énormes plaques rouges commençaient à se former partout sur le nourrisson. Le visage commençait à boursouffler de manière surnaturelle. Le mot de l'exercice était en adéquation avec la soirée. Le brun jura dans sa barbe avant de se précipiter vers le téléphone pour prévenir Carter.

- Ma puce ... Carter va rester à la maison expliqua rapidement le père en se chaussant tu restes sage 

- Papa qu'est-ce qui se passe ? demanda inquiète la fillette qui avait suivi son père dans le salon c'est grave ?

- Je dois amener ton frère aux urgences affirma le père en lui embrassant le front tout ira bien d'accord ?

- Mais ... commença à pleurer la petite qui remarqua l'arrivée du garde du corps.

Alec expliqua à Carter la présence du diner dans le réfrigérateur avant de partir en furie vers les urgences avec son fils. Quincy gémissait de douleur sans pleurer. Au final, il préférait lorsque son fils criait ça avait quelque chose de rassurant. Il prit peur en pensant à une obstruction de la gorge. Durant le trajet son esprit infirmier réfléchissait. Quincy avait bouffi et rougi après avoir pris le paracétamol avec la dose indiquée par le professionnel. Alexander soupçonnait donc une allergie. Il en était encore plus persuadé en voyant les lèvres volumineuses de son bébé. 

- Je t'en supplie Quincy prononça désarmé le père qui continuait à lui caresser le corps je sais que c'est difficile entre nous mais ... tu ne peux pas savoir à quel point je t'aime mon fils. Même si tu es habitué à avoir Daddy avec toi ... Papa pense toujours très fort à toi pendant la journée et ... j'imagine tellement de choses à faire avec toi mon chéri exprima Alexander peiné on a tellement de choses à réaliser ensemble.

Quincy gesticula de gêne en grognant. Puis à l'écoute de la voix de son papa celui-ci le fixa avec des yeux intéressés comme si il était attentif au discours.

- Papa parle trop? demanda le brun en gloussant légèrement écoute moi bien Quincy Hea Lightwood Bane je t'aime de tout mon cœur et rien ne changera ça tu m'entends je te protégerais contre le malheur je te soutiendrais face aux obstacles je t'encouragerai dans tes projets je serais toujours là pour toi mon fils finit-il par dire avant de se garer.

Il se présenta quelques minutes après aux portes de l'établissement pédiatrique le plus proche. Son nourrisson dans les bras cherchant l'odeur de son père en bougeant sa tête contre la nuque de celui-ci. 

- ça va aller mon chéri murmura Alec en lui embrassant la tempe.

Un médecin, passant à l'accueil pour déposer un dossier, remarqua l'état du bébé. Il prit immédiatement le brun et son fils pour l'ausculter rapidement. Le professionnel resta silencieux. Le brun aurait préféré pouvoir amener son fils à l'établissement où il travaille. Cependant dans la panique, l'urgence, et la rapidité il avait opté pour l'urgence plus proche. En voyant le regard accusateur du médecin, il pensa qu'il aurait mieux fait d'aller demander de l'aide à ses collègues, voire son frère Jace.

- Avez-vous vérifier la température du bain ? Demanda tout plein de reproches le pédiatre qui fronça les sourcils, vous l'avez brûlé pauvre petit.

- Mon fils n'a pas pris son bain aujourd'hui se défendit le père en croisant les bras, il est enrhumé et avait de la température une faible dose de paracétamol m'a été conseillé et il a fait cette réaction argumenta Alec en pointant Quincy qui commençait à réclamer son père par des cris.

- Comment expliquer vous ces plaques? renchérit le médecin, avouez monsieur ce sera plus simple pour la santé de votre enfant si vous...

- Je suis infirmier bordel et je sais reconnaître une réaction allergique protesta le brun en se levant pour prendre Quincy dans les bras.

Le nourrisson agrippa immédiatement de ses petites mains le haut de son père. Quincy se sentait plus protégé dans les bras de celui-ci et par chance se calma rapidement. Le médecin appela un collègue pour avoir un second avis, qui donna raison au Lightwood-Bane. Ils réalisèrent donc un test plus précis sur le nourrisson qui hurla d'inconfort, avant qu'ils ne lui transmettent de la cortisone pour stopper l'allergie.

En attente des résultats, Alexander berçait son fils dans ses bras qui semblait absolument épuisé. Le brun fit les cents pas dans la pièce avec Quincy allongé contre lui. Son téléphone vibra dans sa poche arrière du pantalon. L'indonésien avait appris par Carter la présence de son mari et de son fils aux urgences. Magnus était contrarié par l'absence de sms le prévenant. Il avait donc appelé pour avoir plus de précisions.

- Magnus répondit Alec en soufflant.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda frustré Magnus. Pourquoi tu es aux urgences ? Comment va notre fils ? Bordel je savais que j'aurais dû rentrer !

- Magnus calme toi tenta de rassurer le brun en se reposant sur la chaise, pouvant ainsi caresser délicatement la jour de son fils somnolent.

- Que je me calme hurla l'asiatique au téléphone, bordel Alexander c'est Carter qui me prévient que mon fils est à l'hôpital et...

- Vois-tu j'avais plus urgent à faire que de te prévenir sur le moment coupa le brun énervé, NOTRE fils faisait une réaction allergique au paracétamol j'avais d'autres pensées que de t'écrire.

- Paracétamol que TU lui as donné répondit énervé aussi l'indonésien, tu te rends compte dans ...

- QUINCY AVAIT DE LA FIEVRE ET LA DOSE ETAIT PRESCRITE cria à bout le brun qui avait passé une journée sans relaxation.

Quincy sursauta face aux cris de son père, qui s'adoucit automatiquement, en le voyant ouvrir de nouveau les yeux. Il lui embrassa le bout du nez, avant de le bercer encore une fois en mouvant son bras.

- C'est toi l'infirmier Alec tu aurais pu faire attention merde reprocha l'asiatique en passant une main dans ses cheveux, tu as mis Quincy en danger et purée je suis parti à peine un jour ...

- Tu m'emmerdes Magnus dit-il avant de lui raccrocher au nez, je suis désolé mon chéri s'excusa le brun en lui embrassant le front, je suis désolé de t'avoir fait ça... je voulais te soigner j'aurais dû faire plus attention je ...

- Ça n'aurait rien changé coupa le médecin derrière, avec douceur, disons qu'heureusement vous avez donné cette dose rassura-t-il ça a permis de voir que votre fils étaient allergique à de nombreux composants de ce médicament ...

- Donc au revoir toute dérive de paracétamol ? Demanda le brun, les yeux humides.

Alexander était épuisé, et touché par les reproches de son mari. Il était fâché contre lui, et toute cette colère se traduisait par des larmes. Il se sentait ridicule mais il était comme ça, la fatigue, la colère et la peur qu'il avait eu tout au long de la journée le rendait sensible.

- Je le note sur son carnet de santé annonça le professionnel, il est préférable de l'interdire... ce n'est pas une intolérance mais une allergie franche et nette.

- D'accord soupira Alec en hochant la tête.

- Désolé pour les spéculations de mon collègue s'excusa le professionnel.

- Trop lâche pour le faire lui-même ? Supposa le père en se levant, je suis infirmier et jamais je ne me suis comporté ainsi avec une famille de mes patients et ô combien j'avais des journées sans ... c'est inadmissible de supposer des choses pareilles sans prendre tout en compte.

- Je suis bien d'accord avec vous murmura le médecin en haussant les épaules.

- Vous jugez les personnes honnêtes et innocentes pendant que les enfants dans des familles atroces vous vous cachez par peur des représailles reprocha Alec, vidant son sac, puis on apprendra dans les journaux la mort d'un bébé suite aux coups de son beau-père perché et violent ...

- Vous allez dans l'extrême...

- Peut-être mais pas autant que votre collègue répondit le brun en fronçant les sourcils, l'importance des mots reste une compétence professionnelle mais merci d'être intervenu et d'avoir résolu notre problème bonne fin de soirée à vous.

- Prenez soin de ce petit et de vous monsieur Lightwood-Bane salua le médecin en hochant la tête, se promettant de remonter les bretelles de son collègue.

Alexander rentra chez lui avec un Quincy calme et profondément endormi. L'asiatique tenta de nombreuses fois pour le rappeler. Cependant pour le brun son mari était allé beaucoup trop loin dans ses propos. Et il n'était pas prêt de lui pardonner ses reproches. Alec n'avait pas besoin qu'on lui rappelle à quel point il galérait avec Quincy. Il n'était pas nécessaire de lui remettre au visage à quel point il était compliqué pour lui de s'occuper de son fils qui n'arrêtait pas de pleurer en sa compagnie. Il n'était pas utile de lui dire qu'on avait peu confiance en ses capacités. Alexander savait au final y faire avec les enfants il devait juste s'adapter aux exigences de Quincy. 

Le père remercia Carter pour sa prise en charge rapide de Valentina qui était couchée. Le garde du corps prit des nouvelles du nourrisson et fut soulagé de le voir aussi fin qu'à ses habitudes. Carter était content qu'ils aillent bien et souhaita une bonne nuit avant de retourner chez lui juste en traversant la route.

Au final, le brun trouvait qu'ils ne s'en sortaient pas trop mal les deux. Après toutes ces péripéties, Quincy était finalement dans un agréable sommeil en vie et calme. Il déposa son fils dans son berceau à côté de son lit. Le recouvrant de sa couverture, il embrassa le front du fils qu'il aimait déjà énormément malgré tout. C'était peut-être ceci qui fut le plus douloureux, aimer un petit être sans avoir cette réciprocité. Le brun soupira de fatigue en se déshabillant. L'odeur de la menthe enivrait la chambre tout en rendant l'air beaucoup plus respirable. La porte de la chambre s'ouvrit délicatement sur le visage d'une petite princesse peu réveillée. Valentina avait entendu du bruit la sortant de son sommeil léger. Elle avait paniqué toute la nuit avant de finalement tomber de fatigue. La fillette était rassurée de voir que son père et son frère étaient de retour. 

Plus jamais elle ne souhaitait être seule même si Carter était un homme très charmant et amusant. Cela pourrait paraître bizarre mais le garde du corps était un homme transformé en compagnie des enfants. Carter était un sacré pitre et savait faire rire les enfants. Il avait toujours de bonnes blagues dans ses poches et proposait toujours des activités originales. 

Alexander se tourna pour voir approcher sa fille qui vérifia l'état de son petit frère. Il lui embrassa avec beaucoup de tendresse le haut du crâne.

- Excuse-moi ma puce ... murmura-t-il je sais que je ne suis pas trop présent pour toi en ce moment et ... je voulais me rattraper cette nuit sauf que ...

- Je comprends papa dit-elle sincèrement en se collant à son père.

- Quincy va bien ... on a juste appris qu'il était allergique à quelque chose expliqua le brun en s'asseyant sur le bord de son lit je veux que tu saches que je t'aime Valentina 

- Je le sais papa ... moi aussi je t'aime très fort avoua la petite en faisant un grand sourire et Quincy t'aime énormément aussi ... tu as sauvé mon petit frère aujourd'hui tu t'en rends compte .

- Je ne dirais pas ça mais ... je vous aime tous les deux vous avez fait grossir la place dans mon coeur se confia le père en lui embrassant le front avant de la prendre dans ses bras s'il vous arrivait quelque chose à vous deux ... je ne m'en remettrais jamais.

Tout ira bien mon papa chéri réconforta Val en lui frottant le dos je peux dormir avec vous ? 

- Oh que oui prononça enchanté le brun qui gloussa légèrement dormir avec mes deux petits rayons de soleil.

- Maintenant pour la nuit nous sommes tes deux lunes demanda taquine la petite qui se coucha sur cet immense lit.

- Vous êtes mes deux plus belles étoiles murmura le père à l'oreille de sa fille avant d'embrasser légèrement la joue de son fils dors bien Quincy papa veillera toujours sur toi.

- Aie confiance petit frère nos papas sont les meilleurs assura Valentina en souriant légèrement.

La fillette s'endormit assez rapidement tout en se blottissant contre son père. Elle ne le répéterait jamais assez à quel point elle avait de la chance de les avoir. Alexander lui fixa pendant un long moment ses deux enfants. La lumière de la lune reflétait dans la chambre offrant une légère pénombre. Le père s'endormit entièrement épuisé de cette journée. Pour la première fois, Quincy fit entièrement sa nuit sans jamais réveillé ni son père ni sa sœur.

L'indonésien, par le manque de réponse de son époux, avait pris la voiture toute la nuit pour rentrer. Heureusement qu'il avait opté pour un chauffeur qu'il avait gracieusement récompensé d'un énorme pourboire. Il entra aux alentours de 6 heures du matin chez lui. Un silence de plomb l'accueillit. Le PDG monta lentement dans sa chambre pour observer les trois êtres chers dormir paisiblement. Il prit place sur un fauteuil à l'opposé du lit. Quelques minutes plus tard il décida de s'offrir un verre. 

Magnus était totalement remonté contre son mari. Il n'avait pas réussi à dormir une seule seconde dans la voiture tellement il s'inquiétait. Un verre de cognac lui permettrait de garder les yeux ouverts jusqu'au réveil de son infirmier préféré. Ils devaient avoir une discussion. S'il ne pouvait pas laisser son mari seul avec Quincy ça allait devenir un véritable problème. 

7 699 mots qui ont mis du temps à sortir. Je ne sais pas trop quoi en dire de ce chapitre ... 

Nous approchons de la fin (ça me déchire le cœur) mais c'est vrai.

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