Chapitre 28 - La fleur de la volonté (2/2)
« Tu comptes faire l'enfant encore longtemps ? »
Nous avions marché sous le froid – après nous être équipés plus chaudement pour la suite de notre progression – pendant presque six heures, nous arrêtant le moins possible. Finalement, le vent s'était levé et l'approche imminente d'une tempête de neige avait forcé notre arrêt pour la journée. Le cartographe avait estimé notre arrivée au Tombeau après une bonne journée de marche. Nous avions donc à peine parcouru la moitié de la distance annoncée.
Immergés entre cascades, falaises montagneuses, vallées plongeantes, lacs glacés, nous avions finalement réussi à nous abriter dans une grotte aussi immense qu'une des villas d'Edan, dont les parois alternaient entre glace et roche.
Nos lourds bagages encombrants avaient considérablement ralenti notre avancée. Pourtant, chacun avait mis la main à la patte – y compris ma personne – pour porter notre chargement. Les héros à la force démesurée, les sorciers capables de manipuler la nature ou l'espace, s'étaient occupés des plus volumineux. Au grand désarroi de ma rouquine préférée, la végétation qu'Elsa manipulait souffrait du froid environnant et montrait difficilement l'étendue de sa puissance. Elle tendait plus à rester cachée qu'à réellement donner un coup de main. Comme je la comprenais. Hélas, les yeux perçants emplis de jugement d'Edan étaient à l'affût de la moindre de mes tentatives de fuite. Hors de question de lui donner satisfaction.
Aidée du soleil de notre existence, ma tente avait été construite en un temps record, et emmitouflée dans des couvertures chaudes, je m'étais autorisée un instant de repos après cette journée quémandant une endurance que j'étais loin de posséder.
J'avais plus ou moins recommencer à accorder de l'attention à ma déesse intérieure quelques jours avant notre départ, désireuse d'obtenir des informations primordiales sur les évènements qui m'attendaient. J'avais également continué mes investigations sur les Sidias à travers divers ouvrages qui avaient nécessité des éclaircissements que seule l'enquiquineuse parasite pouvait m'apporter. Cependant, j'avais conservé une certaine distance et m'adressai de manière suffisamment sèche et ouverte pour qu'elle ressente ma rancœur.
L'imminence de notre arrivée au Tombeau du Guérisseur mettait la déesse sur les nerfs et elle n'avait pas attendu bien longtemps une fois que nous fûmes seules pour se manifester.
— Je ne vois pas de quoi tu parles, répondis-je.
Allongée à même le sol sur mon lit de fortune, j'observai entre mes mains la jacinthe que j'avais subtilisé à Nazar. La lumière s'infiltrait dans ses pétales, absorbée par sa teinte sombre.
« Tu es ridicule. »
Elle se répétait.
« Une fois dans le Tombeau du Guérisseur, maintenant que certains Sidias ont connaissance de ma résurgence, il sera primordial que notre coopération se déroule sans accroc. Ils pourraient s'en prendre à nous. Nous devons nous serrer les coudes. »
Pourtant, cela ne l'avait pas dérangé de me blesser volontairement. Notre définition de soutien n'était définitivement pas la même.
Je soupirai et me couvris les yeux de la main, massant mes tempes douloureuses. La chronicité du mal m'obligeait à m'y habituer, mais certains moments, lorsque la présence de la Sidia était importante, la violence des crises se décuplait.
— Hélas, me plaignis-je, si je ne suis pas une bonne marionnette, l'attaque peut également venir de toi. Excuse-moi de ne pas dégouliner de confiance aveugle.
« Je t'avais prévenue que c'était risqué. Tu n'en fais qu'à ta tête. C'était pour ton bien. Crois-moi, rien de bon n'en découlerait. »
Pour son bien à elle surtout.
— Alors quoi ? Je devrais te remercier de ta sollicitude ?
« Exactement. »
Quand il gèlera en enfer. Remarque, nous y étions peut-être bel et bien, pour ce que j'en savais.
— N'as-tu pas de la décoration à faire dans ton antre ? râlai-je, lassée de cette conversation.
« Je veux juste m'assurer que tu as finis tes enfantillages. »
C'était le pompon.
— Est-ce si difficile de t'excuser pour m'avoir volontairement blessée ? m'énervai-je. De reconnaître tes tords ?
Car tu es en tort, déesse de pacotille.
« C'était nécessaire. C'était pour ton... »
— Si tu dis encore une fois que c'était pour mon bien, je m'assomme pour ne plus avoir à t'entendre.
« Je peux t'assommer bien plus efficacement si tu y tiens tant. »
Si seulement je pouvais l'étrangler.
Je me relevai en grognant de mécontentement. Je ne pouvais même pas échapper à sa présence envahissante. L'impossibilité à faire appel à mes techniques favorites n'arrangeaient en rien mon humeur.
Je me levai, emportant avec moi une couverture de fourrure bien chaude dans laquelle je m'emmitouflais. Je sortis de ma tente et déambulai dans la grotte. J'aurais pu rejoindre Elsa ou même Alec si ma tête ne me faisait pas déjà tant souffrir. Et j'étais si fatiguée, je voulais simplement être seule. Or je n'avais même plus ce droit.
Je soupirai, vaincue. La vie était vraiment injuste parfois. L'impuissance que cette injustice engendrait était aussi pesante que les attentes de la déesse.
Je pris la route vers la tente où nous avions établi des cuisines transitoires. Plusieurs repas avaient été préparés. Je saluai la petite main cuisinière sympathique d'un sourire, la remerciai tout en la félicitant du bol de bouillon bien chaud qu'elle me tendit et m'empressai de m'assoir au coin du feu.
Écoutant son crépitement, admirant son flamboiement, je me calmai peu à peu. J'en serais presque venue à remercier Talia pour sa considération si je n'étais pas capable de sentir sa présence. Au moins restait-elle silencieuse, c'était déjà une petite victoire.
Je demeurai là, simplement assise, un long moment.
Quand la membre du Crépuscule Pourpre s'éloigna vers sa couche, je me retrouvais entièrement seule – du moins physiquement – et profitai du silence.
Finalement, je sortis la plante que j'avais fourré dans ma poche et l'observai à la lumière des flammes.
— Comment je la fais fonctionner ? demandai-je tout bas. Normalement elle devrait m'indiquer la direction du Tombeau c'est ça ?
« Elle devrait. »
Dans le genre réponse flou, elle était divinement douée.
Je claquai ma langue contre mon palais pour lui signifier mon agacement.
« C'est difficile à expliquer pour que tu comprennes. »
Bien sûr, la faute à ma stupidité humaine, pardon.
« Son fonctionnement est plus basé sur la volonté je dirais. »
Sans blague. Comme tout, avec cette Sidia.
« Mais pour une fois elle n'a vraiment aucun rapport avec moi. »
Je n'avais même plus besoin de parler.
« En fait, ses couleurs froides se réchauffent lorsque tu te rapproches de l'objet de tes désirs. »
— Comme le jeu du froid et du chaud ?
« Quel est ce jeu ? »
— Peu importe, balayai-je. Je crois que je saisis le principe. Continue.
La jacinthe entre mes mains arborait des couleurs sombres, la base de sa hampe bleu nuit s'éclairait en se rapprochant de la pointe de ses pétales violet foncé. Des tâches jaunes marbraient la teinte sombre dégradé.
« Ces plantes ont été créées pour aider les Sidias après leur renaissance. Beaucoup de souvenirs disparaissent et reviennent au fur et à mesure du rassemblement de notre essence en Argia. Certaines connaissances oubliées peuvent vite être fatales pour un Sidia qui a de nombreux ennemis. Ces fleurs de la volonté permettent alors de retrouver ce dont on ne se souvient pas forcément, mais dont on a besoin. »
Pratique pour les personnes têtes en l'air. Il y aurait peut-être un public à exploiter. Était-il possible d'en planter tout un champ ?
Talia continua ses explications, ignorant la tournure de mes vénales pensées qu'elle n'avait eu aucun mal à deviner j'en étais certaine.
« C'est un moyen de protection. Les Sidias les plus influents en avaient tous. J'en ai eu plusieurs en ma possession moi-même. Elles ne sont pas si rares en réalité mais pas non plus suffisamment nombreuses pour en faire un quelconque commerce. »
Ah, elle ne les ignorait pas finalement. Plutôt, elle les partageait.
— Dommage, commentai-je.
« Elle ne fanent jamais, même une fois arrachée de leur tige. En fait, si nous trouvions une tige ou une autre d'entre elle, nous pourrions facilement la replanter. La fleur se lierait d'elle-même. Elles sont modelées à partir d'Argia et ont donc une conscience qui leur ait propre. »
Ce qui expliquait pourquoi elle paraissait toujours intacte dans ma main.
« Une fois dans le Tombeau, la seule chose que tu devras faire c'est me laisser l'accès à ton corps un bref instant. »
Je grimaçai à ses mots. Encore un bon moment en perspective.
« Elle ne s'activera qu'avec de l'Argia. Inutile de l'utiliser dès maintenant puisque nous savons déjà où le Tombeau se trouve. Les humains ont été utiles pour une fois. »
Par tous les dieux, serait-ce des félicitations ? Si elle en avait eu une, les mots lui auraient écorché la gorge à n'en pas douter.
« Une fois activée, elle devrait nous indiquer la localisation du corps de Karaval. Elles se changent en or au fur et à mesure que l'on s'approche de l'objet de notre attention jusqu'à en être totalement recouverte. »
Je fronçai les sourcils.
— Pourquoi est-elle déjà tâchée d'or ? Est-ce parce que nous sommes proche du Tombeau ?
Un silence précéda sa réponse.
« Je ne pense pas que ce soit lié. C'est étrange... »
En fait, plus je regardai, plus j'étais certaine que le jaune s'était propagé au cours de notre discussion. La moitié des pétales en étaient entièrement recouvertes. La couleur s'étalait en ce moment même. Ahurie, j'observai le phénomène et me rendis compte que la texture se modifiait également. Les pétales durcissaient pour refléter la dureté du minéral.
— Tu crois que c'est parce qu'une chose que je désire est toute proche ? Je ne dirais pas non à une seconde couverture.
Je ne plaisantais qu'à moitié. Mais surtout j'étais intriguée.
Je n'avais pas d'Argia. L'activation ne pouvait donc pas venir de moi. Était-ce alors quelque chose que la déesse désirait ? De ce que j'avais compris, il était évident que ce serait sa volonté à elle qui serait reflétée. Ce qui n'était pas plus mal puisqu'une fois dans le Tombeau, la seule chose que je voudrais, moi, serait d'en sortir.
Mais alors comment la jacinthe pouvait-elle se colorer ? La présence de la déesse était-elle suffisante pour déclencher la dorure de la fleur ? Je n'avais pas senti que je me détachais de mon corps comme les fois précédentes où Talia s'était pleinement manifestée.
— Est-ce toi ?
Que pouvait bien désirer la déesse des Désirs ?
À présent, presque l'intégralité de la jacinthe était en or.
En fait, comment la plante pouvait-elle se colorer de plus en plus alors que nous ne bougions pas ? Cela signifiait-il que l'objet que la déesse voulait s'approchait de nous ? Mais aucun objet ne se déplaçait. Comment était-ce possible ?
Une pensée déstabilisante traversa mon esprit, effaçant mon sourire et ma curiosité.
Les personnes se déplaçaient. Contrairement aux objets.
— Alana ?
Je sursautai, un frisson dévalant ma colonne vertébrale.
« Ce n'est définitivement pas moi. »
Était-ce du dégoût que je percevais dans sa voix ?
C'était gênant.
La fleur était totalement dorée maintenant. Je la rangeai sous ma couverture, la honte colorant mes joues. Heureusement que j'étais devant un feu et recouverte de fourrure chaude.
— Que fais-tu ici ? demanda Edan, curieux, apparaissant dans mon champ de vision.
C'était extrêmement gênant.
Je voulais disparaître.
« Je... me retire dans mon Vittsoa. »
Oui, par pitié. Pas. De. Commentaires.
Le propriétaire de la Maison s'assit à mes côtés, tandis que derrière lui, Lucas émergeait.
Bien sûr qu'ils étaient ensemble.
Pour une fois, je fus reconnaissante à mon héros ensoleillé de ne pas pouvoir se détacher de son ami. Ce n'était vraiment pas le moment de me laisser seule en tête-en-tête avec le riche, beau et désirable homme d'affaires.
— Tout va bien ? s'inquiéta le Soleil Levant.
Je souris. Mon sauveur. Sa considération était si touchante.
Lucas s'assit à ma gauche, choisissant mon côté à celui de Sac à Sous. Petite victoire.
— Tout va bien, le rassurai-je. Juste une migraine. Je cherche de la chaleur pour la faire passer.
Les deux n'avaient pas vraiment de rapport, mais une Alana migraineuse et légèrement fiévreuse était bien plus supportable qu'une Alana migraineuse et frigorifiée.
Edan se leva et attrapa une bûche supplémentaire qu'il jeta dans le feu pour l'entretenir. Je le remerciai d'un sourire sans parvenir à le regarder dans les yeux. J'avais besoin d'un moment.
— Tu devrais essayer de dormir, me conseilla le riche propriétaire en se rasseyant. Nous nous lèverons tôt demain.
Son épaule frôla mon corps, et il s'assit bien trop près pour être désintéressé. Lucas approuva et se colla à moi à son tour.
Est-ce que ces idiots tenaient à faire de moi un sandwich ? Quel était cet élan d'invasion groupée de ma sphère privée ?
Mais je sentis alors une douce chaleur caresser mon épiderme, déclenchant des frissons dans tout mon corps. Câline, réconfortante, son intensité s'accentua et gagna l'entièreté de mon être. C'était comme si les rayons revigorants du soleil sur ma peau prenaient leur origine à l'intérieur de ma poitrine. Je n'eus aucun mal à identifier leur source rassurante. Dévoilant toutes mes dents, je dévisageai mon soleil levant.
— Ce n'était pas nécessaire, dis-je, mais merci.
— Tout le plaisir est pour moi, rit Lucas, ravi.
Gênée, je reportai mon regard sur le feu crépitant.
— Vous avez dîné ? demandai-je.
Lucas secoua la tête.
— On venait se servir un morceau.
— La soupe est délicieuse, précisai-je.
— Je n'en doute pas, approuva le héros. Les talents de Marina en cuisine sont dignes des dieux.
Je ris. J'étais bien d'accord.
— Je vais nous en prendre un bol chacun, repris Lucas. Tu veux autre chose, Edan ?
Ce dernier secoua la tête et le remercia. Lucas resserra la couverture sur mes épaules et son sourire contrit m'alerta. Mon chauffage humain allait disparaître. Je me préparai à la vague de froid qui suivrait son départ.
Ce fut brutal. Mon cœur se serra, mes entrailles se serrèrent, privés de leur énergie. Mes dents claquèrent entre elles, surprises par la disparition de ma fièvre intérieure, et des frissons me secouèrent.
Edan soupira, puis son bras m'entoura, rapprochant ma tête de son torse, de son cou. J'écarquillai les yeux, surprise, et me tendis comme un arc, encore plus secouée.
— Je lui ai déjà dit de ne pas faire ça, expliqua-t-il. Il a tellement l'habitude d'être entouré de sa chaleur lumineuse qu'il ne comprend pas ce que cela génère quand on s'en retrouve privé.
Sa main se posa sur ma tête, ses doigts caressèrent mes tempes.
Après quelques secondes où Edan tint entre ses bras l'équivalent d'un manche à balai trop rigide, son rire résonna dans mes oreilles, sa poitrine se secouant de concert.
— Détends-toi, je ne vais pas te sauter dessus. Je sais me contenir.
Hélas. C'était le cas d'au moins l'un de nous. Quand je repensais à la fleur dans ma poche... Au secours.
— C'est plus de moi-même que je me méfie en ce moment, répondis-je nerveusement. Ma capacité à résister à une étreinte chaleureuse est très proche de la température extérieure actuelle.
Qui était clairement dans les négatifs.
Edan rit encore, se rapprocha encore, et son éclat mélodieux m'arracha un sourire.
— C'est bon à savoir.
Bercée par le crépitement des flammes, par sa chaleur et celle de l'homme à mes côtés, je me détendis peu à peu. En fait, mes paupières luttaient pour rester ouvertes, tant une vague de quiétude s'était emparée de mon être. Le feu, la fourrure, sa présence. Ses caresses. Même mon mal de crâne lancinant semblait pratiquement disparu.
Si j'avais pu me fondre en lui, je l'aurais fait.
Puis Lucas revint et la magie éphémère de l'instant s'envola.
Je clignai des yeux, revenant à moi tandis qu'Edan attrapait son plat de sa main libre. Je m'écartai à contre-cœur.
Comme quoi le soleil n'apportait pas toujours que de la joie avec lui.
Les deux jeunes hommes entreprirent de dîner en ma compagnie, et Lucas libéra une nouvelle fois son aura de bien-être. Je lui pardonnai alors son irruption précédente.
— Tu as peur ? demanda Edan. Pour demain.
Je fus surprise par sa question. Je ne m'attendais pas à ce qu'il s'intéresse à mes propres objectifs, à mon ressenti.
— Ce serait mentir que de le nier, répondis-je honnêtement.
— Nous serons présents tout du long, me rassura Lucas. Ce Tombeau est également très important pour nous. Quoi que tu cherches, saches que nous t'aiderons.
Puis devant mon sourire et avant que je puisse l'en remercier, il ajouta, taquin :
— Même Edan.
Je me tournai vers le jeune homme à ma gauche.
— Tu viens avec nous ? m'étonnai-je. Dans le Tombeau ?
Ses prunelles émeraudes me dévisagèrent.
— Bien sûr. Tu pensais que je vous accompagnais dans ce froid hivernal pour simplement attendre à l'extérieur en estimant mes futurs profits ?
Plus ou moins.
— Qu'est-ce qui est différent ? demandai-je, curieuse. Je croyais que ce Tombeau serait justement plus dangereux que les autres.
— Crois-le ou non, intervins Lucas, mais Edan se joint régulièrement à nous.
— J'étais présent au Tombeau d'Icaris, ajouta le riche homme d'affaires en soutenant mon regard.
C'était... surprenant. Je n'avais jamais envisagé cette possibilité. M'étais-je trop appuyée sur mes préjugés ? Définitivement.
Je fis la moue.
— Je suis déçue, dis-je. L'image du bellâtre richissime siégeant paresseusement sur son trône en regardant ses larbins s'activer en prend un sacré coup.
Lucas éclata de rire. Je faillis me rompre la nuque en détournant ma tête vers le feu quand Edan m'éblouit de sa dentition.
— Rassure-toi, plaisanta Lucas, cela lui arrive !
— Je m'en voudrais de vous décevoir, confirma le tyran.
— Et pour répondre à ta question, reprit Lucas, une fois qu'il se fut calmé. Ce Tombeau possède énormément de richesse. Des trésors inestimables, uniques. Des artefacts légendaires. En fait, on peut dire que c'est l'un des plus innovants, des plus riches que nous ne rencontrerons jamais. Nous ciblons certains objets en particulier.
Edan se tendit et lui jeta un regard noir que j'interceptai, puisque je siégeais entre les deux hommes. Il n'ébranla aucunement la bonne humeur du héros.
— Tout comme toi, continua le Soleil Levant. Alors, mettons toutes les chances de notre côté.
— Que cherchez-vous ? tentai-je, curieuse.
— Que cherches-tu ? rétorqua Edan.
Je souris. C'était de bonne guerre. J'étais presque tenté de lui répondre « un bout de cadavre » pour être témoin de sa réaction.
Mais près tout, si j'y réfléchissais une seconde, les réponses arriveraient bien assez tôt.
— Je suppose qu'on le saura demain, conclus-je.
**--- Note de l'auteur ---**
On arrive à l'acte final de l'histoire ! Courage Alana !
J'espère que cela vous plaira !
N'hésitez pas à voter, commenter si ça vous a plu !
Merci !
À très vite !
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