Chapitre 7❤ - L'entraînement

En panique, je me réveilla paralysée dans mon lit. Le sommeil était si doux. Il nous permettais d'oublier nos malheurs, d'où on vient et comment ça nous affectait. On pouvait rêver d'un monde imaginaire là où l'amour, la bonté et la paix existerait sans accroc. Mais quand on se réveille, du moins quand je me réveille, le monde reviens à sa réalité macabre et angoissante. Je me rappelle mon père qui est violent avec ma mère, sa mort, son enterrement. Je me rappelle la jeune fille qui était là le jour de son enterrement, une prior je crois, qui fixe sans gêne mon frère Marcus et moi et le malaise que j'ai ressenti puisque les altruistes n'agissent pas ainsi. Je me rappelle Marcus qui bat Tobias, lui qui nous quitte. Je me rappelle la rage de mon père, mon isolement du reste de la communauté, mon test, mon choix. La manière dont Marcus m'a tabassé cette journée là. Andrew qui viens me sauver.

Andrew.

Mon souffle saccadé à du l'alarmer, lui qui ne dormait qu'à un mètre de moi était accroupi près de ma tête.

- Rosalie, ça vas??

Je ne répondais pas pendant quelques secondes et je fermas les yeux. « Je dois me reprendre ». Je ralentis ma respiration, me concentrant sur le léger courant de vent qui se promène dans le dortoir et l'odeur de citronnelle et de sueur qu'avait le garçon à mes côtés. Je tourna ma tête vers lui, vers ses sourcils froncés et son regard inquiet et je lui sourit. Un sourire qui, s'il me connaissait depuis plus longtemps aurait l'apparence faux, mais c'était le mieux que je pouvais faire et ça avait l'aire de faire effet.

- Oui, je vais bien. Ce n'était qu'un mauvais rêve.

- Tu m'as fait peur. Je pensais que tu ne respirais plus... moi qui voulais tellement voir ta petite carrure mettre K.O les idiots de transfers érudit, répondi-t-il en me frappant doucement l'épaule.

- Oh ne t'en fais pas avec ça, dis-je avec un sourire narquois.

Il me sourit avant de retourner dans son lit. Il était encore tôt, mais je ne semblait pas être capable de me rendormir. Je devais combattre aujourd'hui, et peut être qu'inconsciemment cette petite passe d'angoisse était du à ça. Je me leva au bout d'un certain temps et alla dans la salle d'entraînement. Autant mettre mon temps perdu à essayer de me rendormir à bon prix.

Je choisis un sac gigantesque et me mis à frapper à fond dedans, sans m'arrêter. J'étais quasiment en train de me casser les jointures. J'entendis après quelques minutes de déchaînement des bruits de pas s'approcher de moi et briser la bulle que j'avais créé avec mon nouvel ami le sac.

- Je ne sais pas c'était quoi ton mauvais rêve, mais je voudrais pas être à la place du sac.

Je ressentais que malgré que sa remarque ai été fait sur le ton de la plaisanterie, une once d'inquiétude se pointais le bout nez.

- Qu'est ce qui se passe Rosalie, demanda-t-il.

-Tout ailleurs, quand je me suis réveillé, j'ai... Comment dire, paniqué. j'espère seulement que je vais réussir cette initiation et passer à autre choses...

- Passer a autre chose?

Une larme m'échappa et Andrew me serra le bras doucement comme réconfort.

-Je... Je parle de mon passer.

Je soupira et il me fit un léger sourire pour me faire savoir qu'il comprenait, malgré qu'il ne pourrait jamais comprendre à cent pour cent. Je pris une grande respiration et me retourna et continua de frapper dans le sac de riz. Il faut que j'utilise cette colère, cette peur et se mal-être et que je le fasse passer au sac. Fini les sentiments. Mes points seront les seuls véhicules de ma tristesse. Je dois transformer tout ça en colère. Andrew resta à côté de moi pendant quelques minutes avant de me dire doucement.

-Ça irait mieux si tu frappais plus constamment, et utilise tes coudes. Tes coudes et des genoux sont tes meilleurs alliés. Je suis sûr que ça vas bien aller, j'ai confiance en toi.

Je le remercia en souriant, puis il partit. J'appréciais les petits moments que je passais avec lui. Je sais que je ne le connais pas très bien, mais il est vraiment gentil et honnête il n'est pas difficile à regarder.

******************

J'étais devant Quatre et Éric qui nous parlais de comment les combats allaient se dérouler. Puis au bout de quelques minutes ils en viennent à l'essentiel. Contre qui je devrais me battre, ou du moins tenter de me battre.

-Andrew, tu combats Rosalie aujourd'hui, dis fermement Éric. Placez-vous.

Immédiatement, je regarde le visage terrifié d'Andrew. Éric ricanait de son côté, bien évidemment, face à la situation. C'était peine perdu et il le savais. Mon ami qui devenait mon adversaire le temps d'un combat faisait deux fois ma taille. Je me positionna face à lui puis il me chuchota: " Frappe moi, je vais demander forfait".

Je mis rapidement mes mains face à mon visage et pendant quelques secondes on tournait en rond, puis je lui donna un coup au visage qui le fit reculer un peu et m'approcha pour lui en donner un autre dans le flanc. Ça a du lui faire mal, mais rien comparé à ce qu'il pourrait m'infliger et j'en était bien consciente. Il me frappa lui aussi plusieurs fois au visage mais je réussi à en esquiver quelques un. Je lui donna un coup de genou entre les jambes ( pas très fort), puis il dit: " je... je demandes forfait". Éric le regardas avec mepris.

-Le combat m'arrêtera pas avant que l'un de vous deux ne soit K.-O..

J'étais faible et fatiguée, jamais je n'aurais été capable de le mettre K.-O. Je le regarda droit dans les yeux puis lui dit:

-Fait ça vite.

-Non, Rosie...

Je vis la peine dans ses yeux, puis j'affirma de la tête. Il me donna un coups de point puis deux et trois coups sur la tête. Je me sentis écrouler sur le plancher froid. Le noir pris place au lieu de mon ami. Un noir infinis et douloureux.

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