Chapitre 8 : L'autre faction
Les flammes dominaient la zone. Bruce tenait une petite fille à une main, entouré de débris. La cité était assaillie.
— Mamaaann ! pleurait la petite fille.
— Hahaha, t'es trop rigolote, toi.
Il traversa la pauvre enfant avec sa lame, puis la retira en laissant tomber le corps. Du sang sortait abondamment de sa blessure.
Abel tabassait à mort les nécromanciens. Pendant ce temps, près de lui, Margaux observait les dégâts. Elle n'osait faire de mal à personne.
Une balle de pistolet arriva vers elle à toute vitesse et heurta un champ de force.
— Alors tu ne m'aime vraiment pas ?
— Tu l'as dit ma chérie, sourit Marjorie.
Elle se transforma en plusieurs chauve-souris et s'approcha de la mage qu'elle tenta de tuer avec son couteau cranté.
— Il suffit ! s'écria la magicienne, furieuse.
Elle fit apparaître un grimoire rouge dans les airs, au-dessus de sa main droite. Le bouquin se fit aspirer par lui-même tel une implosion et commença à brûler. Il devint finalement une boule de feu qui fonça sur Marjorie.
Elle l'évita et sortit ses deux pistolets. Margaux était toujours protégée par sa barrière magique. Alors, sans avoir besoin de se protéger, elle lança une seconde offensive : un bouquin jaune se matérialisa au-dessus de sa main gauche.
— Shockwave !
Une explosion attira l'attention de tout le monde. Leur querelle s'arrêta un instant.
— Oh, non, soupira Abel. Pas eux...
Trois personnes traversaient les flammes à l'entrée du village. La chef de leur équipe s'inclina devant Calvin et sourit.
— Que faites-vous ici ?
— Voyons, boss. On ne s'est pas vu depuis si longtemps. Vous devriez me prendre dans vos bras, non ?
Elle tira la langue, lui fit un clin d'œil et baissa la tête quand elle vit qu'il n'avait aucune réactivité.
— Bon, puisque je ne vous intéresse toujours pas, je vais m'occuper de mon chéri !
Abel s'enfuit en courant. Seulement, une croix rouge et inversée apparue devant lui, laissant un homme se téléporter à cette position.
— Hop, hop, hop, où tu vas, toi ? s'exclama le type à la peau noire.
— Samy...
Marjorie s'approcha de sa rivale de toujours.
— Ne touches pas à mes lapins, Laura. Qu'est-ce que tu nous veux ? Vous êtes déjà rentrés ?
— J'ai ouïe dire que le château s'est fait attaquer plusieurs fois. J'ai supposé que les errants devaient quitter leur base et venir aider leurs alliés.
La faction de Laura, Samy et Axel était particulière. Ils agissaient en général dans les villages plus lointains. Ils se reposaient dans les ruines du château de la reine d'Angleterre de l'ancien temps. Cet endroit était appelé « les limbes ».
— Vous pouvez rentrer, je n'ai pas besoin de votre aide.
Laura claqua des doigts. Axel tenait un type par les cheveux, évanoui. Suite au signal de sa chef, il lança le corps devant Marjorie.
— Je vous ai amené un de vos agresseurs et c'est comme ça qu'on me remercie ?
Steven était couché devant eux.
— Il est trop mignon ! C'est le garçon de l'autre fois ! Calvin, transformes-le !
Le dissident ne savait plus où donner de la tête.
— Ramenez-le, il ne nous fera rien.
— Hors de question ! s'écria Marjorie en prenant les mains du blessé. Si vous ne le considérez plus comme votre ennemi, il deviendra mon bébé !
Laura frappa violemment la demoiselle au visage d'un coup de pied, tandis que Samy sauta sur le ventre de Steven qui se réveilla en crachant du sang.
— Bon, j'en ai marre de voir vos sales gueules, dit Bruce en s'approchant d'eux.
Il faisait trainer son épée au sol quand il fut poussé par sa camarade. Les crocs sortis, une épée de sang dans les mains, Marjorie courait vers Laura. Axel se mit devant elle et l'attrapa par le menton à une main. Il la soulevait sans difficulté.
— Je vois qu'on nous méprise toujours autant, même avec les nombreux efforts qu'on fournit. Retirons-nous. On se verra plus tard de toute façon.
Les deux factions rentrèrent dans leurs bases. Steven était au beau milieu de la cité en feu. Il voyait le visage en colère de Marjorie. Cette vision le hantait.
Elle était si belle à son goût. Il en était presque devenu amoureux.
— Non... Je ne peux pas... Je dois les vaincre.
Au château, Calvin faisait une incantation pour réveiller un grand démon. Hélas, le spectre du tourment ne répondit point à l'appel.
— Cela fait vingt fois que j'essaie. Pourquoi je n'y arrive pas ?
Il se colla à un mur. Bruce et Abel restaient avec lui sans rien dire.
Dans les limbes, pendant ce temps, Laura caressait la joue d'un type au teint très pâle, aux yeux blancs et aux cheveux d'argents. Il était assis sur le trône, les mains enchaînées. Deux larges épées étaient plantées dans son dos sur la gauche et dans le trapèze droit.
— Salut mon mignon. C'est moi qui t'ai invoqué, tu pourrais au moins me regarder.
Il était courbé vers l'avant, la tête appuyée sur sa main et son coude, sur sa jambe droite.
— Samy, fais-lui lever la tête.
Avant même que le garçon s'approche trop près du démon, il explosa en un millier de morceaux de chair.
— Tout doux, mon petit. Tu veux peut-être un surnom ? On va t'appeler Samy vu que tu viens de le tuer.
Toujours impassible, le spectre regardait droit devant lui. Laura se tourna alors pour voir ce qu'il observait. Il y avait au fond de la pièce une boite.
— C'est une boite avec des cendres démoniaques. Rien d'intéressant. Tu la veux quand même ?
Il hocha lentement la tête. Alors, la blonde lui tendit la boite qu'il fit disparaître. Puis, il se leva, laissant son œil gauche devenir entièrement rouge.
— Maintenant, on va s'amuser un peu. Direction le château de Mysery, mon ami.
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