Chapitre 4 : Le rebelle
Dans les archives du château, la nouvelle recrue suivait Abel sans se poser de question. Il y avait beaucoup d'étagères remplies de livres colorés.
L'homme à suivit son instinct et retrouva le livre recherché en très peu de temps.
— Qu'est-ce que je fais ici ?
— Un mage parmi nous manipule un petit monstre pour nous permettre de récolter des informations.
Il montra au voleur la photo de Faustin sur une page.
— C'est ce que notre sentinelle a vu. Ta mission est de retrouver cet homme et de le tuer.
Théo n'en revenait pas. S'il voulait se venger et tuer le dissident, il allait devoir assassiner son meilleur ami.
— Cet homme est coriace. Il faisait partie de la garde royale avant.
Un soir de pluie, Faustin courait dans les rues sombres de Mysery. Trois anguilles électriques rampaient hâtivement au sol. Son maniement de l'épée n'allait pas être assez efficace contre ces choses inconnues.
Avant qu'elles lui sautent dessus, elles se firent carboniser par trois projectiles enflammés.
— Dame Margaux ?
— Ne perdons point de temps !
Elle remonta ses lunettes et fit disparaître son grimoire. Ils coururent ensemble en direction du château quand trois rats géants bloquèrent le chemin.
L'armure de Faustin pesait légèrement plus lourd à cause de la forte pluie.
— Je vais être moins efficace, je vous préviens.
Il lança son épée qui tournoya sur elle-même avant de traverser le ventre du rat le plus près, se tenant sur ses pattes. Margaux lança un sort de foudre sur la lame qui élimina le monstre en un coup. Les autres décidèrent de fuir.
— Qu'est-ce qui se passe ici ? s'exclama la nièce de l'empereur.
— Je ne sais pas, dame Margaux. Je n'avais jamais rencontré de créature pareille.
Une petite tornade se créa derrière eux et deux sortes d'ailes apparurent avant de laisser apparaitre le reste du corps.
— Un dragon ? hurla la femme aux cheveux ardents.
— Non, c'est un drac. Je ne pensais pas en voir un jour.
Plusieurs flèches venues de nulle part traversèrent le démon ailé mais celui-ci tenait toujours debout. Alors, l'inconnu relança une attaque.
— Exorcisme !
Il lança une fiole d'eau bénite qui explosa au contact de son ventre. Une croix du christ se forma avec des flammes bleues aux nuances mauves.
— Attaquez-le aussi !
— Bien reçu !
Faustin essaya de trancher les deux pattes du démon qui cracha un nuage de poison vers lui. Margaux l'attrapa et le fit voler plus loin.
— On ne peut pas l'approcher, c'est trop dangereux !
D'un coup de griffe, il arracha l'abdomen de la pauvre femme qui fut projetée à des dizaines de mètres. L'inconnu s'approcha d'elle et soupira.
— Je vais te soigner, ne t'en fais pas. Par contre, ce sera la seule fois car je n'ai plus beaucoup d'énergie.
Faustin réussi à passer derrière le drac qui s'envola pour se retourner. Il lui coupa net les pattes lors de l'atterrissage.
— Vous allez mieux ?
— Beaucoup. Merci infiniment.
Le prêtre se releva et sourit. Il tendit sa main à dame Margaux pour l'aider à se remettre debout.
— Qui êtes-vous ?
— Je me prénomme Calvin. Je suis votre sauveur, si j'ai bien compris.
D'un claquement de doigt, il explosa le cœur du monstre et s'approcha du chevalier.
— Je ne peux point quitter mon église de vue alors je ne vous suivrais pas. Allez sauver l'empereur mes amis.
Ils opinèrent du chef et partirent à nouveau en direction du château.
Quelques minutes plus tard, le chevalier arriva sans dame Margaux. Elle était en train de sauver un groupe d'enfant.
Arrivé dans le hall principal, il vit Bruce, un soldat royal.
— Que se passe-t-il ici ? s'écria l'homme en prenant une cigarette.
— Tu ne devrais pas fumer dans une situation pareille.
Deux flèches rouges traversèrent leur gorge. Les genoux à terre, ils souffraient, sentant une chose visqueuse et organique monter à leur cerveau. Faustin entendait des voix et luttait contre la possession mentale.
« Tu es sous mon contrôle. Tu es sous mon contrôle. »
Les paroles se répétaient mais il parvint à briser le sceau en plantant sa propre épée dans son ventre.
— Break Judgement !
Le sang coulait de sa bouche et il hurlait de douleur avant de s'écrouler sur le côté. Bruce, lui, devint un vampire.
Au dernier étage, l'empereur et un homme se battaient. Ils avaient tous deux une lame. Le rebelle tenait une épée de sang et l'autre, une rapière divine.
Les coups puissants faisaient trembler la salle. Ils tenaient bon face aux attaques, ripostaient, puis défendaient à nouveau. Le combat paraissait interminable.
— T'es super marrant, toi, riait Bruce en entrant.
Il n'avait plus le sceau de vampire. Le soldat était redevenu humain et n'était plus sous le contrôle de l'ennemi.
— Garde ! s'écria son roi. Venez donc m'aider !
— Je ne crois pas, non...
Il avança avec son espadon sur l'épaule et observa leur combat de très près.
— Que dîtes-vous ? s'exclama l'empereur. J'ai le pouvoir sur vous. Je vous ferais exécuter !
— Je ne pense pas non plus.
L'homme fit un coup d'estoc mais la cible fit une esquive. Hélas pour elle, le rebelle put l'éliminer d'un simple geste.
L'empereur était couché et se vidait de son sang.
— Je ne sais pas qui tu es, dit Bruce. Mais j'ai le sentiment qu'on va bien s'entendre. Je peux faire partie de tes rangs ?
Les exécuteurs observaient Théo s'approcher de sa cible.
— Il va le faire. dit Abel. Je sais qu'ils étaient amis. Il n'a pas froid aux yeux.
— Donc ce n'est pas le traitre, répliqua Marjorie.
Teddy, un autre exécuteur, entra dans leur pièce commune avec sa lance.
— Que faites-vous ?
— Mon gros nounours ! s'exclama la femme en sautant sur lui.
Ses seins étaient collés au ventre du garçon qui se sentait gêné.
— Retires-toi, s'il te plaît.
La porte s'ouvrit brutalement. Bruce paraissait essoufflé.
— Réunion de crise. Rendez-vous là-haut.
Les sbires du rebelle s'échangèrent tous un regard suspicieux. Ils n'allaient voir leur boss que très rarement et jamais ensemble.
— Il va se passer quelque chose d'intéressant, riait Marjorie. Allons-y !
Abel se leva et sourit.
— Théo vient de terminer sa mission. Je vais le chercher.
— Ce n'est pas nécessaire, déclara Bruce. Il a déjà entendu mon appel.
Devant l'église, Steven et l'asiatique discutaient.
— La faction entière sera en haut. Ils ne sont pas beaucoup contrairement aux autres. Alors il va falloir faire diversion.
— Tu veux que je les éloigne ?
— Exactement. Comme ça, je pourrais porter le coup de grâce à notre homme.
Théo pointa une haute tour du doigt.
— D'en haut, ils te verront. Fais quelque chose pour les énerver et évite de mourir.
Ils se serrèrent la main et partirent chacun dans une direction opposée. Leur plan débuta.
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