Chapitre 16 : Premier entraînement
Doliannah prépara le dîner avec Nereo. Adonis but son habituel whisky pendant qu'Alexei achevait son schéma. Une fois le repas prêt, tous quatre se réunirent à la table pour manger. La jeune Contero expliqua la raison de sa nouvelle coupe de cheveux.
-Vous auriez pu les attacher, lança le scientifique tyvien d'un ton relativement froid.
-Malgré tout, Dolly reste une magnifique jeune guerrière, dit le combattant.
-Merci, Nereo, répliqua-t-elle en fixant Alexei.
-Je suis d'accord avec Nereo, ajouta le docteur. Sinon, pendant que je faisais des achats, j'ai pu trouver quelques livres sur l'Outsider, peut-être nous éclaireront-t-ils au sujet du fragment. Malheureusement, j'en doute, il nous faudra plutôt trouver des écrits sombres que nous ne trouverons pas dans des boutiques communes.
Tous furent du même avis. Pendant le reste du repas, ils ne furent pas très bavards mais vers la fin, Doliannah reprit la parole.
-Je partagerai mon lit avec Nereo, j'espère que personne n'a de problème avec ma décision. Cependant, ne vous réjouissez pas trop, Nereo, je peux changer d'avis.
Après le dîner, Alexei posa ses affaires dans le bureau et sortit de la maison sans se justifier. Adonis nettoya les couverts, Nereo s'installait dans la chambre et Doliannah se changeait dans la salle de bain. Les trois serkoniens se changèrent un par un et se dirent bonne nuit. Le docteur se coucha sur son divan alors que la jeune Contero fermait la porte de la chambre dans laquelle elle se retrouva avec le combattant, déjà allongé d'un côté du lit.
-Je dois bien avouer que je me sens flatté que vous m'ayez choisi, lança-t-il. Je pensais que vous préféreriez le tyvien, après tout, vous le connaissez depuis plus longtemps.
-De peu, souligna-t-elle en s'asseyant de l'autre côté.
Tous deux se souhaitèrent une bonne nuit puis la jeune Contero se coucha, tournant le dos à Nereo qui finalement, en fit autant. En réalité, ils mirent du temps à s'endormir et ne cessèrent de se demander ce que l'autre pensait.
Pendant ce temps, Alexei marchait rapidement dans les rues sombres de Karnaca. Il suivit un dessin qu'il trouvait généralement sur les murs, un symbole que peu de personnes pouvait comprendre. Le scientifique savait où cela menait, ce n'était pas la première fois qu'il se rendait dans une boutique clandestine. Il marchait droit devant lui et ne croisa pas beaucoup de personnes. Au bout d'une quinzaine de minutes, Alexei arriva près d'escaliers avec le dessin montrant la direction. Après s'être assuré que personne ne le voyait, le scientifique tyvien descendit les marches et ouvrit la porte qu'il trouva puis avança jusqu'à arriver devant le vendeur qui se pencha sur la sorte de comptoir. Tous deux étaient séparés par une grille avec un trou en-dessous qui servait à faire passer les objets et l'argent.
-Bonsoir. Que puis-je faire pour vous ? demanda le vendeur.
-Bonsoir. Avez-vous encore des remèdes spirituels de Piero ? questionna Alexei.
-Excusez-moi, nous n'avons plus cela depuis longtemps. Vous le savez sûrement mais Piero Joplin n'est plus, son remède a donc arrêté d'être produit sous ce nom. Le docteur Alexandria Hypatia de l'Institut Addermire, a créé sa propre solution pratiquement identique à celle de Piero avec pour nom, tout simplement : la solution d'Addermire. En voulez-vous ?
-Je vois... Oui, je vais en prendre et j'ai apporté une liste.
Le scientifique tyvien fit glisser un papier sous la grille. Le vendeur le prit, lut ce qu'il y avait écrit dessus puis disparut dans l'arrière-boutique. Alexei l'entendit fouiller, ouvrir des tiroirs, de l'autre côté du comptoir puis il revint avec un sac rempli des articles qu'avait demandés le scientifique. Ce dernier fit glisser l'argent pendant que le vendeur ouvrait la porte de sa boutique pour donner le sac, trop gros pour passer sous la grille, à Alexei.
-Merci, bonne soirée, dit-il avant de partir.
-Revenez quand vous voulez, répondit le vendeur en retournant derrière la grille.
Une fois dehors, Alexei reprit sa marche rapide en direction de chez Adonis. Tout était sombre autour de lui et il n'y avait presque plus personne, les seules qu'il croisa furent saouls, Alexei ne s'arrêta pas, ne répliqua pas, il les ignora simplement.
Soudainement, alors que le scientifique tyvien se rapprochait de la maison du docteur, un homme sortit d'une ruelle à vive allure et le heurta, provoquant sa chute. Son sac atterrit plus loin, Alexei voulut le reprendre avant de se relever mais l'homme qui l'avait poussé l'en empêcha en s'interposant. Toujours par terre, le scientifique tyvien releva la tête pour le regarder dans les yeux mais l'obscurité cachait son visage.
-Excusez-moi, j'aimerais récupérer mon...
-Je sais qui vous êtes, l'interrompit l'homme d'une voix rauque. Je sais aussi avec qui vous êtes, je vous ai observés.
-Mais... qui êtes-vous ?
-Mon identité vous intéresse, vous et vos alliés. Faites attention, vous pourriez tous y laisser la vie, ajouta-t-il en sortant son épée dont il posa la lame sur le cou d'Alexei. Je me demande comment la jeune femme réagirait si je vous tranchais la gorge maintenant, d'ailleurs, se porte-t-elle bien ? Il me semblait avoir enfoncé mon épée dans son petit corps.
Alexei comprit.
-Vous êtes le meurtrier d'Epinda... marmonna ce dernier.
Il sentit la lame commencer à percer sa peau, le scientifique grimaça à cause de la douleur, un filet de sang coula le long de son cou mais l'homme ne le tua pas, il s'en alla aussi vite qu'il était arrivé, laissant Alexei par terre, son sac non loin de lui, avec une petite plaie et un cœur affolé. Il récupéra ses achats puis se releva et recommença à marcher rapidement. En effet, Alexei avait eu peur, il avait cru que l'homme le tuerait mais de savoir qu'il les surveillait et pouvait les attaquer n'importe quand n'était guère rassurant. De plus, lorsqu'il fut enfin arrivé, Adonis avait laissé la porte déverrouillée, il dormait déjà sur le divan et savait que son ami allait revenir mais ignorait que le meurtrier d'Epinda les observait. Alexei verrouilla en vitesse une fois à l'intérieur puis alla dans le bureau, ferma la porte, posa son sac et se dépêcha de se coucher sur son matelas. Avant de s'endormir, il songea à ce qu'il faisait, le scientifique devrait s'investir dans de dangereuses choses. Était-il vraiment prêt à risquer sa vie pour une jeune femme ?
Le matin suivant, Adonis fut le premier levé, il prépara le petit-déjeuner puis s'assit à la table pour le déguster. Ensuite, le docteur se changea, arrangea ses cheveux puis descendit dans son cabinet pour travailler. Personne d'autre n'était levé. Cependant, Alexei était réveillé, il fixait le plafond, concentré sur ses pensées. Le scientifique repensait à ce qui lui était arrivé la veille dans les rues sombres. Finalement, après quelques minutes de réflexion, le tyvien sortit du bureau pour petit-déjeuner.
Dans la chambre, Nereo venait d'ouvrir les yeux. Il se tourna face à Doliannah qui dormait toujours, paisiblement. Le combattant ne put s'empêcher d'observer son beau visage légèrement amoché. Son regard insistant finit par rencontrer celui de la jeune serkonienne qui s'éveillait et fut surprise en le voyant la fixer.
-Veuillez m'excuser, dit-il en s'allongeant sur le dos.
-Étiez-vous en train de m'observer ? Depuis combien de temps ?
-Je... Oui, avoua-t-il. Je viens tout juste de me réveiller. Bien dormi ?
Elle répondit d'un mouvement de tête affirmatif puis demanda par politesse si c'était le cas pour Nereo, ce dernier acquiesça. Tous deux restèrent dans le lit, immobiles, pendant plusieurs minutes avant que le combattant ne décide de se lever. Il se changea pendant que Doliannah s'étirait.
-Que faisons-nous aujourd'hui ? demanda-t-il en enfilant un haut.
-Nous trouverons un endroit isolé pour que vous commenciez à m'entraîner, répondit-elle se mettant sur ses deux jambes.
-Mais, vous devez vous reposer.
-Je me sens bien, pourquoi attendre ? Et puis, il ne faudrait pas qu'Edan ou le meurtrier de mon amie s'en aille ou nous attaque. Je dois être prête.
Tous deux se rendirent dans la pièce principale où se trouvait Alexei. Ils le rejoignirent à la table et prirent à manger. Le scientifique les salua d'un air absent, ils en firent de même. Doliannah remarqua immédiatement sa blessure.
-Qu'avez-vous dans le cou ? Est-ce du sang ?
En mettant ses doigts, Alexei constata que le liquide rouge avait séché et qu'il ne l'avait pas enlevé.
-Hier soir, quand je suis sorti, expliqua-t-il, je suis allé dans une boutique clandestine pour acheter toutes sortes de choses, y compris des remèdes de Piero, aujourd'hui nommés solution d'Addermire. En revenant, un homme m'a poussé et menacé avec son épée, j'ai rapidement compris qu'il s'agissait du meurtrier de votre amie Epinda. Avec la pointe de sa lame, il m'a fait cette petite blessure puis a disparu. Je me suis hâté de rentrer et j'ai oublié de la nettoyer.
-Vous avez vu le meurtrier d'Epinda ? répéta Dolly, les yeux grands ouverts.
-Malheureusement, tout était trop sombre, je n'ai pas vu son visage mais j'ai entendu sa voix et je suis certain de pouvoir la reconnaître. Il connaît mon identité et sait que je vous aide. Pendant tout ce temps, il n'a cessé de vous épier.
-Il aurait pu vous tuer ! s'écria la jeune Contero. Pardonnez-moi, Alexei, je vous ai embarqué dans tout cela, vous risquez votre vie et... comment allez-vous ?
-Bien, rassurez-vous. Et sachez que je suis plus déterminé que jamais à vous aider. Cet homme aurait mieux fait de vous oublier plutôt que de nous menacer. Il ne sait pas ce qui l'attend.
Nereo regardait Doliannah, inquiète. Alexei était content qu'elle soit dans cet état pour lui. Le combattant se racla alors la gorge pour attirer l'attention de la jeune serkonienne et du scientifique tyvien vers lui.
-Que comptez-vous faire aujourd'hui, Alexei ? demanda-t-il. Et Adonis ?
-Il va travailler toute la journée, je pense. Quant à moi, je vais commencer la fabrication de votre épée, Doliannah.
Les deux serkoniens furent heureux de savoir qu'ils pourraient s'éclipser de la maison, sans qu'on leur pose des questions. Tous trois allèrent se préparer puis Alexei descendit dans une pièce du cabinet pour y installer son atelier pendant que Nereo prenait son épée. Avec Doliannah, il sortit de la maison. Ils marchèrent un peu en regardant partout autour d'eux, de peur d'être suivis. Puis finalement, la jeune Contero les fit monter sur un toit plat, plutôt large sur lequel ils pourraient s'entraîner. Tous deux se placèrent au centre du toit et Nereo prit son épée qu'il tendit à Doliannah.
-Donnez-moi des coups, dit-il. Enchaînez vite.
-Je... mais... je risque de vous blesser.
Il sourit. Le combattant recula de deux pas et regarda la jeune serkonienne qui observait l'épée qu'elle avait en main. Dolly lança un regard vers Nereo pour s'assurer qu'il était prêt puis elle tenta de lui asséner un coup. Le combattant l'évita en se déplaçant sur le côté, Doliannah enchaîna aussi vite qu'elle pouvait mais il esquivait toujours, parfois en faisant des acrobaties. La jeune Contero se fatigua rapidement en de nombreux coups en peu de temps mais aucun n'atteignit Nereo. Finalement, essoufflée, Doliannah s'arrêta, se pencha en avant, tenant l'épée qui touchait le sol. Face à elle, le combattant serkonien souffla également un peu, mais il était bien moins fatigué.
-Comment... vous... haleta-t-elle. Ne me dites pas que... vous allez m'apprendre à... faire de telles esquives.
-Si. Soufflez un peu, ensuite nous reprendrons.
Il fallut une minute à Doliannah pour reprendre son souffle. Nereo récupéra son épée puis montra plusieurs esquives simple à la jeune serkonienne qui devait les reproduire. Elle en réussit plusieurs mais certaines furent trop compliquées pour elle. Ensuite, le combattant donna des coups, lents, qu'il n'enchaînait guère rapidement, pour laisser le temps à Doliannah de les éviter. Nereo savait ce qu'il faisait, si elle n'esquivait pas comme il le fallait, il s'arrangeait pour que la lame ne la touche pas, qu'elle ne soit pas blessée. Malgré tout, Doliannah avait peur à l'idée que l'épée pouvait l'atteindre et faisait de son mieux. Dès qu'elle y arrivait, Nereo accélérait, donnait plus de coups en moins de temps, forçant Doliannah à en faire de même pour esquiver. Cette dernière trouvait cela difficile mais comprit qu'il voulait la faire agir instinctivement en allant plus vite, afin qu'elle ne réfléchisse pas trop à ses mouvements.
-Arrêtez, je n'en peux plus, lança-t-elle au bout d'un moment.
-Bien sûr que vous pouvez encore ! répliqua-t-il en donnant un nouveau coup.
Doliannah l'évita de justesse. Elle était épuisée mais Nereo continuait alors elle ne pouvait arrêter. Le combattant ne lui laissa aucun répit et accéléra même une nouvelle fois. La jeune Contero avait de plus en plus de mal, elle était à bout. La lame passait à si près d'elle à chaque coup donné par Nereo. En esquivant l'un d'eux, Doliannah s'écroula sur le toit et haleta. Il laissa tomber son arme et s'approcha d'elle.
-J'ai besoin... d'une pause... souffla-t-elle, harassée.
-Vos ennemis ne vous laisseront pas vous reposer, répliqua-t-il. Vous n'êtes pas assez rapide. Vous réfléchissez à comment éviter mes coups, vous devez réagir instinctivement, ce doit être un réflexe. Anticipez, vous devez savoir où mon épée ira pour pouvoir l'éviter. De plus, vous avez des pouvoirs, si vous savez que le coup vous atteindra, téléportez-vous. Maintenant, relevez-vous.
-Je vous demande pardon ? s'étrangla-t-elle. Laissez-moi souffler.
Sans tenir compte de ce que la jeune Contero venait de dire, Nereo la prit par le bras et la mit sur ses deux pieds. Elle lui jeta un regard noir mais celui-ci récupéra son épée et lui donna un coup violent que la jeune Contero parvint à éviter, non sans avoir eu peur.
-Vous êtes malade ! cria-t-elle alors qu'il s'apprêtait à asséner un nouveau coup. Non !
Doliannah sentit la lame passer juste au-dessus de sa tête lorsqu'elle se baissa. Elle avait fermé les yeux. La pauvre n'avait plus de force, elle n'en pouvait plus mais Nereo poursuivit. La jeune serkonienne esquiva plusieurs coups avant que l'un d'eux ne l'effraie vraiment tant il semblait violent. Épuisée, terrifiée, Doliannah tendit sa main et émit une onde de choc qui projeta Nereo au bout du toit. Ce dernier avait lâché son épée devant lui, aux pieds de la jeune serkonienne, au moment du choc, avant de voler sur plusieurs mètres. L'atterrissage sur le dos fut douloureux. Cette fois-ci, Doliannah avait agi instinctivement, elle avait eu tellement peur et avait voulu que cela cesse. Essoufflée, la jeune Contero marcha lentement jusqu'au combattant, toujours allongé au bout du toit.
-Je suis désolée, pardonnez-moi, dit-elle une fois près de lui. J'ai pris peur et... je voulais faire une pause.
-Ne vous en faites pas, je vais m'en remettre, répondit-il d'une voix étouffée, en restant immobile. Votre pouvoir est très puissant.
-Laissez-moi vous aider, lança-t-elle en tendant sa main.
-Je crois que je vais plutôt rester dans cette position pendant quelques minutes.
-Vous allez bien ?
-Oui, je suis vivant après tout, rétorqua-t-il avec un petit rire qui lui fit mal. Excusez-moi, je n'aurais pas dû vous pousser à bout. Prenez mon épée.
Doliannah se téléporta vers le centre du toit, récupéra ladite arme puis revint rapidement grâce à son pouvoir. Elle posa la belle épée à côté de son propriétaire qui ne bougeait toujours pas. La jeune serkonienne détacha de sa ceinture une fiole de l'élixir S&J, un liquide rouge, qu'Adonis lui avait fourni. En se penchant au-dessus du combattant, Doliannah versa le contenu dans la bouche de Nereo qui avala la totalité.
-Vous devriez vous sentir mieux, dit-elle. J'espère que je ne vous ai pas cassé quelque chose. Avec cette puissance, un de vos os pourrait être fracturé.
Le combattant resta encore quelques minutes à terre avant de se relever en gémissant, sans l'aide de la jeune serkonienne qu'il refusa. Nereo semblait n'avoir rien de cassé mais il avait encore un peu mal. Malgré tout, ils reprirent leur entraînement sur les esquives mais le combattant faisait bien plus attention et ne la poussait plus à bout, Doliannah se forçait à ne pas utiliser ses pouvoirs, de peur de le blesser à nouveau.
Trois heures plus tard, Doliannah se laissa tomber sur le toit, c'était la fin de leur premier entraînement. Nereo et elle étaient en sueur mais la jeune serkonienne avait bien appris et déjà progressé. Il s'assit à côté d'elle qui était allongée sur le dos, exténuée, et l'observa avec son beau sourire.
-C'est un plaisir de vous entraîner, Dolly. Vous êtes spéciale et ce n'est pas seulement grâce de vos pouvoirs. Je n'ai jamais vu de femme comme vous auparavant.
-Vous dites la même chose à toutes celles que vous rencontrez ? haleta-t-elle.
-Je ne peux pas parler de pouvoirs pour les autres, répliqua-t-il. Mais non, je ne dis pas cela aux autres. Certes, je les flatte mais je pense sincèrement ce que je viens de vous dire. Vous êtes exceptionnelle, Dolly, plus spéciale que toutes les femmes que j'ai connu. Je ne regrette pas d'avoir été celui que vous avez choisi pour vous entraîner au combat.
-Vous êtes le meilleur combattant de Serkonos. Et puis, ce n'est pas moi qui ai pensé à vous mais Alexei. Cependant, vous êtes également doué avec les mots, à ce qu'on dit.
-Ma réputation est donc celle d'un collectionneur de femme beau parleur... soupira Nereo avec un petit rire. Vous avez donc une mauvaise image de moi de ce côté-là.
-On m'a dit de me méfier de vos paroles.
-Qui ? Adonis ou Alexei ? Peut-être les deux. Je pencherais plutôt pour le tyvien, il vous dévore du regard à chaque fois, il est jaloux que vous vous intéressiez à moi.
-Mais qui vous dit que je m'intéresse à vous ? demanda Doliannah.
-La façon dont vous me regardez. Je connais ce regard. Et puis, vous essayez de m'éviter mais je sais bien que vos pensées sont différentes. Arrêtez de vous mentir à vous-même, acceptez le fait que je vous intéresse, ce...
-Vous avez trop confiance en vous ! s'exclama-t-elle en s'asseyant. Je ne comprends pas comment autant de femmes ont pu tomber sous votre charme.
-Vraiment ?
Nereo se rapprocha de Doliannah. Leurs visages étaient proches désormais. Les beaux yeux verts de la jeune serkonienne étaient plongés dans les yeux marron du combattant. Ils ne se quittaient plus du regard. Nereo caressa alors la joue de Doliannah. Une question lui traversa l'esprit, une autre presque similaire occupa celui de la jeune femme. Finalement, après ce long regard, le combattant approcha son visage encore plus près et posa ses lèvres sur celles de la jeune Contero qui ferma les yeux et se laissa faire. Elle fut parcourue d'un frisson, son cœur accéléra mais elle fut emplie d'une joie indescriptible. Doliannah apprécia ce long et merveilleux baiser et n'ouvrit pas immédiatement les yeux lorsque Nereo décolla ses lèvres avant de reculer sa tête.
-Je comprends mieux, marmonna-t-elle en affichant un grand sourire.
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