Chapitre 15 : Repos
Doliannah et Nereo quittèrent l'appartement puis le bâtiment. Ils se hâtèrent dans la première ruelle pour que personne ne les voie. Tous deux étaient serkoniens et connaissaient bien la ville de Karnaca, ils n'eurent donc aucun problème pour rester hors de vue des passants en utilisant de sombres ruelles. La jeune Contero marchait lentement, elle était toujours faible, le combattant, lui, allait plus vite. Plusieurs fois, il dut s'arrêter pour l'attendre. Au bout de la cinquième fois, Nereo mit son sac dans son dos puis porta Doliannah dans ses bras et marcha aussi vite qu'il put.
-Laissez-moi, je n'ai pas besoin d'aide, marmonna-t-elle faiblement.
-Non, vous êtes trop faible, répliqua-t-il.
Il avait raison mais cela n'empêchait pas Doliannah de tenter de se débattre. Cependant, elle n'avait pas assez de force, Nereo ne sentait presque rien. Pendant que ce dernier la portait, la jeune serkonienne voyait le ciel et le haut des toits. Soudain, elle vit une silhouette vêtue de noir, au sommet du bâtiment à côté d'eux mais l'instant d'après, cette personne avait disparu.
Quelques minutes plus tard, Doliannah et Nereo se trouvèrent devant la porte de la maison d'Adonis. Le combattant frappa à la porte qui s'ouvrit quelques secondes après. Tous deux tombèrent nez-à-nez avec le docteur, inquiet en voyant la jeune serkonienne dans les bras du combattant.
-Vite, entrez !
Nereo se précipita à l'intérieur et sur les ordres d'Adonis, il porta Doliannah jusqu'en bas, dans le cabinet. Il la posa sur la table d'examen, jeta son sac plus loin et fut bousculé par le docteur qui se pencha sur elle.
-Que s'est-il passé ? demanda Adonis.
Ce dernier remarqua la blessure au-dessus de la poitrine de Doliannah qui était tout juste consciente. Nereo lui raconta alors ce qu'il s'était passé dans son appartement, avec Edan Ollecto et le fait que Feofan Ivanski vivait toujours, le tout, pendant que le docteur s'occupait d'elle.
-Elle a épuisé ses pouvoirs, acheva le combattant.
En entendant cela, Adonis retira les gants de Doliannah pour s'assurer qu'elle portait toujours la marque de l'Outsider, ce qui était le cas.
-Vous n'auriez jamais dû y aller, dit-il en nettoyant la plaie de la jeune serkonienne. C'était trop tôt, vous étiez déjà blessés, vous n'avez fait qu'...
-Si vous et le scientifique y étaient allés, vous ne seriez pas revenus, l'interrompit sèchement Nereo. Et puis, vous nous avez laissés partir.
-Vous ne nous auriez pas laissé le choix de toute façon.
-Au lieu d'accepter, vous auriez dû tenter de nous dissuader ! Pas céder dès la....
-Pourquoi êtes-vous entrés en sachant que quelqu'un se trouvait chez vous ? s'emporta le docteur, interrompant le combattant. Pourquoi avez-vous laissé Doliannah affronter cet homme alors que vous saviez qu'elle ne pouvait pas le vaincre ? Pourquoi l'avez-vous combattu alors que vous étiez déjà blessé au lieu de fuir ?
À ce moment, Alexei entra dans la pièce, inquiet.
-Tout va bien ? Que... que lui est-il arrivé ? ajouta-t-il en se précipitant vers la jeune femme étendue sur la table d'examen.
-Demande-lui, grogna Adonis en désignant le combattant serkonien de la tête.
Le scientifique tyvien se tourna face à Nereo mais celui-ci ne répondit pas.
-Doliannah a épuisé ses pouvoirs, tu n'as rien pour l'aider ? ajouta le docteur.
-Je... je... je vais voir, bégaya Alexei en remontant les escaliers rapidement.
Ce dernier fouilla dans ses affaires mais ne trouva rien. Il eut soudain une idée et sortit de la maison en toute hâte. En bas, dans le cabinet, Nereo se mit à faire les cent pas pendant qu'Adonis soignait Doliannah. Elle était toute pâle et à moitié consciente.
Au bout d'une quinzaine de minutes, Adonis avait fait tout son possible mais Doliannah était toujours aussi faible. Le docteur nettoya ses mains pleines de sang et s'assit à côté d'elle avant de prendre sa main.
-Mais que faites-vous ? Vous trouvez qu'elle va mieux ? lança Nereo en se tournant face au docteur. Continuez !
-Je ne peux plus rien faire, répondit Adonis tristement. Alexei est notre dernier espoir. J'ai pu m'occuper de sa plaie mais je ne peux rien faire pour ses pouvoirs.
Les deux hommes attendirent pendant plusieurs minutes qui leur parurent interminables. Doliannah finit par s'évanouir, Adonis resta près d'elle pour s'assurer qu'elle respirait. Nereo continua de faire les cent pas. Finalement, Alexei arriva, essoufflé, tenant un étrange objet dans ses mains. C'était un tube en verre avec des extrémités plus solides pour empêcher le liquide bleu, qui se trouvait à l'intérieur, de couler.
-Le remède spirituel de Piero, haleta-t-il en s'approchant de la table d'examen. Je l'ai gardé pendant si longtemps, je n'avais aucune raison de m'en servir.
Adonis lui arracha des mains, inspecta la fiole et versa le liquide bleu dans la bouche de Doliannah. Nereo s'arrêta de marcher pour la regarder. Les trois hommes s'immobilisèrent, fixant la jeune femme en espérant que cela fonctionnerait. Ils ne la quittaient pas des yeux et espérait un mouvement, quelque chose montrant que ce liquide avait été efficace.
Alors, ils furent soulagés en voyant Doliannah ouvrir les yeux, après quelques secondes. Elle semblait déjà se sentir mieux.
-Incroyable, échappa Adonis, stupéfait en regardant la fiole dans laquelle restait quelques gouttes de liquide bleu.
-Je trouverai d'autres fioles dans des boutiques clandestines, répondit Alexei en récupérant celle que tenait le docteur avant de se tourner face à la jeune Contero. Comment allez-vous ?
-Mieux, bien mieux, lança-t-elle en se redressant sur la table d'examen.
-Il est grand temps que vous vous reposiez, dit Adonis. Pendant plusieurs jours. À ce rythme-là, vous ne tiendrez pas.
Doliannah croisa le regard de Nereo qui lui sourit, rassuré, elle en fit de même. Reprenant des couleurs, elle se leva. Les trois hommes furent inquiets mais elle se sentait bien et n'eut besoin d'aucune aide.
-Je vais prendre un bain, déclara-t-elle en se dirigeant vers la sortie de la pièce. Adonis, vous feriez mieux de vous occuper de Nereo.
Sur ces mots, Doliannah quitta le cabinet et remonta dans la maison du docteur. Ce dernier s'occupa sans un mot des petites plaies du combattant serkonien ou celles qui s'étaient à nouveau ouvertes tandis qu'Alexei alla dans le bureau pour lire ses commentaires sur le remède spirituel de Piero qui avait bien fonctionné sur la jeune Contero.
Une fois que Nereo fut soigné par le docteur, il alla poser ses affaires dans l'entrée de la maison pendant qu'Adonis fit un inventaire du matériel qu'il lui restait. Dès que Doliannah eut terminé, Nereo prit son bain. La jeune serkonienne rejoignit Alexei dans le bureau. Celui-ci était tellement concentré sur ses notes qu'il ne la remarqua pas tout de suite.
-Oh ! échappa-t-il. Doliannah, vous êtes là. Asseyez-vous donc.
Elle s'exécuta en prenant une chaise qu'elle plaça en face de lui, de l'autre côté du bureau.
-Le remède de Piero est très efficace, fit remarquer le scientifique tyvien. En si peu de temps, il a u un effet remarquable sur vous. Je suis impressionné, Piero Joplin était vraiment talentueux.
-Mes pouvoirs sont revenus, répondit la jeune serkonienne. J'ai pu utiliser ma vision spéciale. Désormais, je ne pourrai vivre sans mes pouvoirs.
-Et vous devrez les utiliser à bon escient, sans abuser, laissez votre puissance revenir. Peut-être qu'avec du temps et de l'entraînement, vous serez capable d'en utiliser plusieurs à la fois.
Malgré le sourire qu'Alexei lui adressa, Doliannah sentait bien qu'il semblait plus froid et distant avec elle. Le scientifique tyvien avait maintenant devant lui un schéma d'une nouvelle arme, une épée particulière.
-Nereo Mastillo a l'air de bien vous plaire, dit-il sans détacher les yeux de sa feuille.
-C'est un homme remarquable, lui aussi, rétorqua-t-elle. Un très bon combattant, agile, confiant et je mentirais si je disais qu'il n'était pas attirant, même malgré ses blessures. Je n'avais entendu que des choses positives à son sujet.
-Ne vous méprenez pas, Doliannah, il sait s'y prendre avec les femmes. Sa réputation le précède, il accumule bien des conquêtes, parfois différentes dès le jour suivant. Combien ont eu le cœur brisé parce qu'elles pensaient compter pour lui ?
-Je vous en prie, Alexei, je sais quel type d'homme il est mais je ne pense pas que ce soit le cas avec moi, je ne peux pas être une simple conquête pour lui.
-Et pourquoi dites-vous cela ? s'étonna-t-il, toujours sans la regarder.
-N'avez-vous pas remarqué que je refusais ses avances ? Mais malgré tout, il insiste. Pour moi, c'est évident, il n'est pas indifférent face à moi.
-Nereo sait que son charme fonctionne sur vous. Comme toutes les femmes, vous ne pourrez lui résister, il en est conscient. Et grâce à son talent, vous vous sentez supérieure à ses autres conquêtes en vous disant que vous êtes différente pour lui or vous ne l'êtes pas, il s'agit simplement de ce que vous fait croire Nereo.
Doliannah secouait légèrement la tête négativement. N'obtenant aucune réponse verbale, Alexei releva la tête pour la regarder.
-Vous le méprisez, je me trompe ? demanda-t-elle.
-Il est trop tôt pour émettre un jugement, répondit-il. Je ne le connais que depuis que vous l'avez ramené ici mais sa réputation ne m'est pas inconnue. Je possède un enfant, un seul, à votre avis, combien d'enfants a-t-il ?
En face de lui, la jeune serkonienne ne savait plus quoi dire.
-Pensez-vous qu'il s'occupe d'eux ? poursuivit-il. Nereo ne doit même pas connaître leurs noms. Que des bâtards.
-Comme votre fils, grogna-t-elle.
Alexei fut choqué et incapable de le cacher. Doliannah réalisa ce qu'elle venait de dire mais avant qu'elle n'ait pu s'excuser, le scientifique tyvien reprit la parole.
-Je considère Syrus comme mon fils légitime. Sachez que je suis déçu que vous preniez son parti, je pensais que vous seriez plus intelligente pour comprendre, assez pour voir la réalité telle qu'elle est. Peut-être me suis-je trompé à votre sujet.
Sans masquer ses émotions, il se repencha sur son schéma et prit un crayon pour le continuer. La jeune Contero s'en voulait, sa bouche s'ouvrit pour donner des excuses mais finalement, aucun mot n'en sortit et elle quitta la pièce pour s'asseoir sur son lit. La porte de la chambre était fermée, la jeune serkonienne était seule et repensait à ce qu'il venait de se passer. Savoir qu'elle avait déçu Alexei faisait du mal à Doliannah.
Adonis remonta dans sa maison, vit son ami tyvien et comprit que son assistante devait être dans la chambre. Il entra, referma derrière lui et s'assit à côté d'elle.
-Quelque chose ne va pas ? demanda-t-il.
-Adonis, soyez franc, que pensez-vous de Nereo ? questionna-t-elle.
-Pour le moment, je dirai simplement qu'il est un peu trop confiant. Je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui me gêne le plus chez lui. En revanche, il n'a pas l'air méchant.
-Je ne comprends toujours pas pourquoi Alexei et vous avez une image si négative de cet homme, répliqua-t-elle. Pour ma part, je l'apprécie.
-Vous l'avez rencontré aujourd'hui, tout comme nous, nos avis changeront, évolueront.
Doliannah espérait que ce serait les avis des deux hommes, elle ne voulait pas que Nereo devienne une mauvaise personne pour elle. Pendant une petite minute, ni le docteur ni la jeune serkonienne ne parla. Puis, soudainement, Doliannah eut en tête le visage de Siriae et décida d'en parler à Adonis.
-Pardonnez-moi, mais je dois poser cette question. Adonis, ne me mentez pas, je préfère connaître la vérité, aussi sombre soit-elle. Avez-vous battu votre épouse ? J'ai vu des hématomes sur son corps.
Comme elle le pensait, le docteur la regarda quelques secondes avec une expression particulière avant de répondre, après un soupire.
-Quelque part, entendre cette question me montre que vous êtes toujours la même. Sachez que mon épouse et moi n'étions pas en bons termes vers la fin de notre relation mais je n'ai jamais levé la main sur elle. Les hématomes que vous avez dû voir sur ses bras, sont cependant bien les marques de mes doigts, de mes mains. Un soir, peu avant sa mort, nous nous sommes disputés et je l'ai saisie par les bras avec un peu trop de force. Je ne l'ai jamais frappée, je n'en aurais jamais été capable mais je comprends que vous y ayez cru.
-Merci de votre franchise, je savais que vous étiez quelqu'un de bien, Adonis.
-Désormais, je préférerais ne plus parler de Siriae et j'aimerais que vous soyez moins curieuse mais j'ai bien l'impression que c'est dans votre nature de mettre votre nez partout.
Tous deux échangèrent un sourire pendant un court instant.
-Je suis terriblement désolée que vous ayez eu à endurer cette perte, dit Doliannah.
-Vous savez, si Siriae n'était pas morte, elle aurait fini par partir. Notre mariage était un désastre. À cause de moi.
-Siriae n'aurait jamais fait cela. Elle vous aimait. Croyez-moi, vous l'auriez su si ce n'était pas le cas.
Afin de le consoler, la jeune Contero posa sa main sur l'épaule du docteur qui ne parvint pas à esquisser un sourire et baissa les yeux.
-Tout ce qu'elle voulait, c'était une famille, marmonna-t-il d'une voix brisée, la gorge serrée. Vous l'auriez vu s'occuper des enfants qui venaient à mon cabinet... Siriae avait un instinct maternel, je suis certain qu'elle aurait été une très bonne mère. Mais je ne me sentais pas prêt à élever des enfants.
Adonis avait les yeux rivés sur le sol mais en réalité, il voyait son épouse en se remémorant des souvenirs, Doliannah le savait. Elle ignorait cependant comment faire pour le consoler. Puis, finalement, le docteur renifla et se leva.
-Je dois faire quelques achats, je tâcherai de me renseigner sur le fragment du Grand Vide, expliqua-t-il. Ne vous en faites pas, je serai rentré pour le dîner.
Sur ces mots, Adonis sortit, laissant Doliannah à nouveau seule mais pas pour très longtemps car Nereo eut rapidement fini son bain et il se rendit dans la chambre. En le voyant ébouriffer ses cheveux encore mouillés, elle se souvint des fois où elle avait été saisie par sa longue chevelure.
-Je devrais me les couper... marmonna-t-elle.
-Pardon ? Qu'avez-vous dit ? demanda-t-il.
-Edan, Valdo, tous deux m'ont attrapée par les cheveux. Je ferais mieux de les couper pour éviter que cela ne se reproduise.
-Ce serait un bon début, même si vos longs cheveux soyeux me manqueront. Si vous avez besoin d'aide pour le faire, demandez-moi.
Doliannah refusa puis alla chercher des ciseaux avant d'entrer dans la salle de bain. Elle se plaça en face du miroir, s'observa un moment, son visage abîmé et ses longs cheveux qu'elle n'avait pas coupés depuis si longtemps. Cependant, la jeune Contero c'était déjà coupé les cheveux elle-même, lorsqu'elle était enfant. Doliannah prit ses cheveux et coupa une première mèche qui tomba sur le sol, puis une autre et continua jusqu'à qu'ils lui arrivent juste au-dessus des épaules. En voyant sa nouvelle apparence, Doliannah pensa alors que son ancienne vie était terminée, tout allait changer, tout avait déjà changé. Elle avait déjà tant fait depuis la mort d'Epinda mais elle n'avait aucune information sur son meurtrier. Tout aurait pu être si différent, toutes deux auraient pu être à bord d'un bateau, en route vers une nouvelle île, heureuses, ensemble, mais les choses s'étaient déroulées autrement. Pour se consoler, Doliannah se dit que si elle et Epinda avaient pu partir, jamais elle n'aurait rencontré Adonis, Alexei ni Nereo, trois personnes remarquables.
-J'aurais rencontré d'autres personnes comme eux... soupira-t-elle triste en ramassant ses mèches coupées. Je n'ai jamais voulu tout ça.
Après s'être débarrassé de ses cheveux tombés, la jeune serkonienne sortit de la salle de bain pour retourner dans la chambre dans laquelle se trouvait Nereo, assis sur le lit. Il l'avait attendue et fut agréablement surpris en la voyant, les cheveux coupés. Le combattant afficha alors son habituel sourire.
-Je savais que vous resteriez magnifique, dit-il.
Doliannah renifla, elle tentait de cacher sa tristesse, sans succès.
-Quel est le problème ? demanda-t-il, soudain l'air grave.
-Ne vous en faites pas, je vais bien, répondit-elle.
-Arrêtez, je sais que c'est un mensonge, dites-moi ce qui ne va pas.
La porte était toujours ouverte, Doliannah se tenait sur debout sous l'encadrement de celle-ci, retenant ses larmes tout en hochant la tête négativement. Nereo se leva pour s'approcher de la jeune Contero et tendit les bras vers elle mais cette dernière recula d'un pas.
-Ne me consolez pas, je ne veux pas de votre pitié, lança la jeune Contero. Je dois rester forte, je pleure bien trop souvent, ces temps-ci.
-Écoutez, vous avez toutes les raisons de pleurer. Il s'agit de votre amie, n'est-ce pas ?
Sa réponse fut un léger oui de la tête, le combattant parut désolé, il baissa les yeux avant de s'approcher à nouveau de la jeune serkonienne qui cette fois, ne recula pas. Nereo la serra dans ses bras, Doliannah ne le repoussa pas, elle appréciait ce geste. Tous deux restèrent silencieux, les mots n'étaient pas très utiles dans cette situation. Alexei sortait du bureau mais se figea en les voyant. Puis il retourna dans le bureau, poursuivre son schéma. Finalement, Doliannah, au départ plutôt réticente, se détendit et laissa ses larmes couler, sans faire trop de bruit. Tous deux ne se séparèrent que lorsqu'Adonis rentra, peu après, mais celui-ci les vit tout de même. Le docteur posa ses sacs, Doliannah et Nereo le rejoignirent.
-Laissez-moi vous aider, dit le combattant.
-Vous avez fait vite, fit remarquer la serkonienne en essuyant ses larmes avec sa manche.
-Les boutiques sont toutes proches, répondit le docteur Calano. Mais, Doliannah, avez-vous un problème ? Et vos cheveux ?
-Tout va bien, Adonis. Je les ai coupés pour ne pas être gênée pendant les combats.
Elle et Nereo ne le laissèrent pas répliquer, ils l'aidèrent à ranger ses achats, le docteur n'insista donc pas.
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