La façon dont les femmes les plus délicieusement aguicheuses et perverses doivent, pour plaire, être peu mais habillées, et jeunes, et fines ! – j'écris ceci avant que mes filles aient l'âge d'être femmes et que je me dégoûte, par moralité paternelle, de cette vision éloquente et juste. Dans la seule nudité explicite il y a de la banalité et peu de pénétrante séduction, mais dans la franche suggestion de corps à peine vêtus des appels irrésistibles, dans la précocité un inattendu obscène qui fascine, et dans la minceur l'idée d'une santé vigoureuse, élastique, fringante. Tout cela mis ensemble, rehaussé chez la femme d'une lubricité féconde, évoque, avec son énervante insolence – provocation d'une volonté mutine assouvie quand on la brutalise –, une excellente disposition à des orgies durables et neuves, et a bien de quoi susciter les ardeurs propices aux performances les plus viriles et défoulées !

Écrivons cela tant que le siècle n'a pas censuré les expressions d'inégalité sexuelle : je consens à être ostracisé plus tard et à ce que la postérité me conspue, car ce reviendrait à prouver qu'elle me croit quelque influence parmi elle.