Hypothèse d'une relation historique future des événements d'aujourd'hui
... le XXIe siècle naît alors sous de mauvais auspices, sous le signe d'une décadence de l'esprit de distinction individuelle, défavorable aux goûts rendus presque exclusifs des peuples démocratiques pour leur tranquillité, confort et sécurité notamment, qu'ils ont pris l'habitude de chérir, en bienheureux Boomers ou en leurs héritiers, après des décennies d'insouciance plus ou moins aveugle et irresponsable. Dorénavant, le moindre imprévu prendra des proportions d'événement et deviendra pour lui une contraction disproportionnée, une atteinte intolérable à ses droits de béatitude, une sorte de corps étranger nécessitant l'expulsion immédiate : le monde entier des pays riches passe épidermique, sans pour autant corriger les causes profondes des phénomènes qu'ils déplorent, ils n'améliorent rien, faute d'une volonté vraiment constructive qui constituerait un effort et donc une peine, un dérangement : à présent, le temps politique est court et doit être sans cesse entretenu de polémiques nouvelles avant l'ennui des ressassements. Le problème écologique, par exemple, s'insinue dans les esprits en quête de sujets valorisants de lutte, de raison pour l'individu à se sentir une légitimité d'existence, d'illusions à se croire concerné et adulte après les chansons collectives anti-guerres des années 80 et 90, et l'on voit resurgir une bonne-conscience de masse qui appelle à prendre parti sans jamais oser prendre les armes, qui se « bat » toujours à condition qu'il n'y ait aucun sacrifice personnel à encourir : c'est le début des « mouvements mièvres », combats de symbole, loin des actions anarchistes du XXe siècle, où l'on arbore des paroles d'enfants et où l'on utilise des images attendrissantes qui n'ont rien à voir avec la virulence de Noirs pendus à des arbres ou mordus par les chiens policiers lors du mouvement des Droits civiques des années 50 et 60, en Amérique. C'est aussi le début d'un nouveau procédé d'adhésion, qu'on pourrait appeler « le mensonge pieux », et qui consiste, pour susciter des suffrages, à introduire un faux patenté ou un biais logique dans une démonstration, notamment sous formes de simplifications abusives : ainsi naît par exemple la thèse du « réchauffement climatique d'origine anthropique » niée même par le GIEC avant l'an 2000, et le fameux « effet de serre » dont l'appellation est déjà en soi une réduction scientifique et une allégorie d'une grande inexactitude.
Puis les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis vont provoquer une commotion contagieuse, hystérique, cathartique, dont certaines nations d'Europe comme la France grâce à quelque sens du recul en vestige parviennent encore à échapper. Cette fièvre s'accompagne à nouveau de mensonges mais utilisés, cette fois, à l'échelle des États, pour justifier des actions excessives, pour persuader aussi des alliés de la « bonne raison » qu'on emprunte, car le siècle débuté est évidemment un siècle d'image et de morale : voici venues les « armes de destruction massive » qu'on suppose préparées par tous les pays auxquels on veut faire la guerre et dont les preuves sont si nulles que M. De Villepin, dans son anachronisme idiosyncratique, ne peut s'empêcher de s'en moquer à la face de Colin Powell et de l'ONU. La crise économique de 2008 installe ensuite la mentalité du bouc-émissaire d'un monde qui est non seulement inapte mais essentiellement insoucieux, de se réformer en profondeur par défaut de persévérance et d'intérêt à lutter contre des puissances privées qui multiplient leur hégémonie et ont compris que pour être moins exposées aux aléas politiques leur stratégie devait consister à se positionner en conseillers influents du pouvoir et à y placer des agents gracieux et permanents : le krach, la bulle pourtant aisément imputable à des spéculations scandaleuses sur des actifs pourris, ne rencontre aucune solution pérenne, les décisions prises sont d'une évanescence caractéristique de l'abandon de tout esprit de conséquence, la bourse s'envole bientôt de nouveau à des niveaux très éloignés du marché réel, on a surtout trouvé des Bernard Madoff et des Jérôme Kerviel pour endosser les responsabilités les moins influentes, pour détourner des constats pertinents et pour expliquer l'effondrement bancaire, et c'est eux qu'on sanctionne à vie, et si l'on propose de séparer les activités d'investissement et de crédit, d'obliger le système à disposer en partie de fonds propres, on renfloue simultanément des établissements manifestement coupables de malversation qui, deux ans plus tard, auront déjà facilement remboursé les prêts octroyés avec ou sans intérêt, mais on n'explore pas les pistes légales entreprises, tout revient à peu près à la normalité d'avant, on passe à autre chose, car ce siècle étant celui du divertissement, c'est tout logiquement aussi un siècle d'oubli perpétuel.
C'est également le siècle des affaires fabriquées contre les adversaires politiques, affaires sexuelles notamment sur le modèle de Bill Clinton, en une époque qui, encore conservatrice par facilité, ne parvient pas à engager explicitement ses mœurs vers une réforme moderne de la morale. C'est ainsi que, d'une façon probablement factice, on parvient à priver la France d'un candidat que les sondages donnent en bonne position pour emporter la présidentielle de 2012 : une plainte pour agression sexuelle est déposée contre Dominique Strauss-Kahn, qui est censé avoir attenté durement à la pudeur universelle d'une employée d'hôtel, femme qui consentira tout de même à solder le procès civil en quelque indécente tractation financière ; peu le nient : manifestement, c'est quelque piège sordide qui a réussi. Tous les gouvernements français, à partir de cette date sans exception, s'efforceront de disqualifier leurs opposants d'une semblable manière, et ils se serviront pour cela des mœurs, particulièrement à l'attention des femmes dont une poignée réclame à être reconnues comme victimes inconditionnelles des hommes et, par désœuvrement plus que par inégalité foncière, s'épanchent en combats de minorités qui feront l'entière férocité des revendications de la période. Dérisoires, ces luttes constituent néanmoins un symptôme : on décrédibilise l'autre sur le sentiment de la souffrance et non sur le fondement d'un fait avéré. Autrement dit, celui qui pleure a toujours raison ; ce n'est pas seulement que l'opposant a tort, c'est qu'il est le mal parce qu'il blesse ou peut blesser.
Les attentats de 2015 soulèvent de nouveau la bonne-conscience du peuple français qui joue à se faire peur, dans un effarement candide d'âmes innocentes, inconscientes du mal réel, en protestations indignées contre la violence en général, et l'on accompagne les gens dans leur démesure inquiète, les représentations nationales les confortent autant par désir de plaire que par crainte d'être conspuées, taxées d'insensibilité. L'opération Sentinelle est lancée, on place des militaires un peu partout, on habitue le citoyen à côtoyer des armes, à surveiller son voisin, à « savoir réagir » en cas d'attaques terroristes qu'il ne rencontrera évidemment jamais – c'est toujours « pour son bien » et contre « la méchanceté d'autrui ». La politique sécuritaire prend lentement son cap, devient un levier populaire de plus en plus puissant pour légiférer : avec l'outil décomplexé du mensonge pour légitimer des lois douteuses et attentatoires aux libertés individuelles, on use du pathos après le succès acquis de ce stratagème, on présente des faits controuvés, on détaille les minutes bouleversantes d'un traumatisme qu'on veut faire revivre plutôt que représenter avec hauteur et relativité, avec objectivité surtout, et le parlementaire, dans la systématique « urgence » où il se croit tenu d'agir « en responsabilité », ne se sent plus le devoir d'exprimer la vérité en conformité avec l'esprit des lois : le sentiment, dorénavant, prévaut entièrement parce que c'est le plus efficace à convaincre.
En Europe, une coalition de pays se soude coûte que coûte dans cette mentalité de défense inconditionnelle des intérêts européens. On n'imagine pas la violence forcenée des pressions opérées sur les gouvernements rétifs : comme James Cameron, premier ministre britannique, est contraint par son peuple de proposer un référendum sur la sortie de l'Union, il signe son expulsion immédiate de la sphère convenue des dirigeants européen ; il est banni, honni, exécré, il figure le traître et le mal. Le Brexit est aussitôt converti en casse-tête processif par des pays qui, pourtant forts de leur réputation de noble bienveillance diplomatique, vont se révéler d'une dureté sans égard pour un scrutin au demeurant fort démocratique qu'on envisage même bien souvent d'ignorer ou de faire recommencer. Theresa May, qu'on charge d'organiser la délicate sortie parce qu'elle est aussi solide, dit-on, que l'intransigeante Margaret Thatcher à qui on la compare souvent, s'admet publiquement défaite en pleurant ! Boris Johnson, après une dizaine de reports, obtient enfin un « accord » : c'est que l'Union, à force de mauvaise foi, s'est même mise à sentir quelque peu la guerre, tant elle se crispe sur des intérêts privés qu'elle s'est mise à défendre exclusivement.
L'élection d'Emmanuel Macron marque un tournant décisif dans cette stratégie et dans cette assomption politique du « Bien ». Au début de son mandat, les manifestations des « Gilets jaunes », révélatrices d'une déconnexion des élus et du peuple que l'élection présidentielle avait pourtant promis de lever, lui donnent l'occasion d'un dispositif policier sans précédent qui constitue, sous prétexte de débordements possibles, une prolongation de l'opération Sentinelle qu'on peut perpétuer sans limite. Des accidents surviennent, blessant surtout des manifestants, des mains arrachées par des explosifs, mais on habitue les médias à présenter les contestataires comme des dangers, c'est-à-dire comme le mal : seuls les policiers filmés en flagrant délit sont inquiétés. Et encore.
Le président Macron s'en cache à peine : ses députés majoritaires sont des amateurs, ou plutôt des « représentants de la société civile ». On les forme donc. On les embrigade, en fait. On leur impose une vision obéissante de la fonction, leur intimant de voter systématiquement en conformité aux décisions du gouvernement sous la menace de ne plus les aider, de ne plus les soutenir, de les désavouer et de les abandonner à un rôle qu'ils ignorent, tandis que nombre d'entre eux ont délaissé irréversiblement leur profession pour se lancer en politique. Jamais on n'a vu autant d'écrasante absence de débat au sein d'un même parti. C'est au point que ces députés, quand en âme et conscience ils refusent de voter une loi ou un amendement dont ils doutent ou qui les indigne, non seulement ne s'abstiennent plus, ce qui serait encore un désaveu, mais reculent tout bonnement à se rendre à l'Assemblée nationale. On vote sans réfléchir, à très faible nombre, par procuration. On est notamment pris à ce jeu indigne d'automatisation au cours d'une séance nationale où les élus LREM présents votent d'un même ensemble le refus de prolonger la durée de congé de parents en deuil. Comme ce vote scandalise le peuple qui taxe les élus d'inhumanité, le président doit faire une allocution embarrassée à ses partisans et ministres ; il a même l'air de s'excuser devant la nation. Mais rien ne change : sa majorité est tenue de voter tous les textes du gouvernement sans examen, et ses amendements sont purement symboliques, faits pour donner l'illusion d'une discussion.
La crise du Coronavirus est une opportunité sans précédent pour appliquer les leçons du siècle. C'est une maladie qu'on sait aujourd'hui assez dérisoire, d'une létalité comprise entre 0,2 et 1% : ce devient pourtant le nouvel Ebola utile à instaurer un régime de contraintes et de soumission, et ceux qui ne s'y plieront pas seront les nouveaux coupables du mal universel, les « méchants ». Le pouvoir justifie l'engorgement des hôpitaux pour établir – ce qui ne s'était jamais rencontré dans toute l'histoire de France pour un tel motif – un « État d'urgence » qui lui permet de rendre secrètes les consultations et les débats ministériels et de s'arroger certains pouvoirs exceptionnels. Son gouvernement ne cessera plus de prolonger ce régime d'exception, avec couvre-feu et laisser-passer au même titre que s'il s'agissait en effet d'un conflit armé. Tout est permis alors, c'est-à-dire tout ce qui est fondé comme l'héritage désinhibé du siècle : en grandiloquences et en outrances souvent révélées, les ministres mentent, admettent qu'ils ont menti quand cela devient flagrant ou plutôt qu'ils se sont, en quelque sorte, « trompés de certitude », les chiffres qu'ils déclarent ne sont pas justes mais comme ils servent le camp du « Bien », ils ne se sentent pas tenus d'être véraces mais de « protéger » les Français même à leur détriment, même par des moyens fallacieux. On crée des façades de légitimité : un comité scientifique notamment, dont les siégeant sont remplacés à mesure qu'ils refusent de s'en tenir aux contradictions de la parole officielle, doit indiquer la marche à suivre, mais peu à peu on n'y rencontre plus que des consultants d'origine douteuse et dont on ignore d'où ils tirent leurs revenus puisque de toute évidence ils ne pratiquent pas leur métier depuis très longtemps. Les praticiens les plus rétifs et communicatifs sont convoqués, assignés au Conseil de l'Ordre des médecins, mais cet organe est encore trop démocratique pour les sanctionner : on finira donc par instaurer une loi qui, sous réserve de vérifier la compétence des docteurs, permettra bientôt de les suspendre s'ils désobéissent c'est-à-dire s'ils ne sont pas de « bons médecins ».
On continue d'inquiéter, de semer l'angoisse et les fausses nouvelles. On suspend même provisoirement le droit de manifester, pour voir : cela fonctionne, les Français « comprennent », endurent, on les entretient dans des peurs, il faut bien sûr « se fier à l'État et aux spécialistes » ; on procède ainsi par tests successifs sur la population. On a aussi gagné les médias, en finançant largement les chaînes, sous forme de donations privées ou de subventions d'État : il n'y a plus à craindre d'organes de presse vraiment indépendants. On menace d'interdire les rares sources divergentes : on inquiète France soir, un temps, de perdre son autorisation d'exercer, au prétexte que ses déclarations sont « dangereuses ». On traque la « fake new » qui est l'autre nom qu'on donne à l'information non-officielle, ni plus ni moins, à l'information qui n'est pas « d'État », qui est l'information qui « fait du mal » ou qui « blesse ». Les réseaux sociaux doivent aussi se soumettre à cette obligation : les messages d'avertissement et de « vérification » abondent de façon totalement inédite ; on y rappelle partout la légitimité du pouvoir et ses discours, on y claironne en sourdine les intérêts privés qui les motivent ; on y ferme pour telle durée le compte de citoyens qui font leurs propres interprétations des chiffres officiels ou qui relaient des études alternatives. On leur reproche de tuer plus ou moins directement les gens et la démocratie. C'est à cette époque qu'on commence à entendre parler d'intellectuels qui deviendront ensuite des acteurs déterminants de la liberté et qui se constitueront en figures majeures du renouveau de l'esprit démocratique : Romain Vignest, Jonathan Sturel, Benoît Girard, Laurent Nadot, Henry War, Michel Rosenzweig, Serge Rivron, par exemple, font la vibrante preuve de leur sagacité, en précurseurs résistants, bravant l'interdit tacite, risquant les poursuites, s'attirant des plaintes.
Mais alors, on veut vacciner en masse : le gouvernement, sous l'influence de partenaires privés, a été persuadé d'y trouver la solution miracle – avec les conséquences que nous savons aujourd'hui, mais inconnues et dissimulées alors. Pour justifier ces actions, en plus des études suspectes qu'on présente comme certaines, l'État crée volontairement des pénuries de moyens hospitaliers pour susciter la peur en augmentant le remplissage des services de réanimation. Chaque semaine, les chefs de service hospitaliers et jusqu'aux chefs d'établissement scolaires reçoivent des injonctions à s'en tenir à la version commune, assorties de menaces explicites à ne pas dévier du discours officiel. On ferme d'emblée tout risque de contestation. Les médias sont priés de ne plus inviter les docteurs les plus éminents. Une spécialiste française de l'ARN, l'une des rares sur ce savoir spécifique, est ostracisée, ses comptes bloqués ; un infectiologue marseillais multiplement couronné et titulaire de la Légion d'honneur est tout soudain présenté comme un faussaire malgré qu'un désaveu de la revue Lancet sur son travail soit, par ses auteurs même, admis comme une supercherie ; des prix Nobel sont conspués et réduits au silence : ils figurent sur une liste noire qu'on ne veut plus voir à la télévision. On n'invite à peu près plus, sur les plateaux, que des fonctionnaires du régime qu'on feint de ne pas savoir tenus aux devoirs de réserve et de discrétion. Toutes les moindres oppositions internationales et même politiques aux actions du gouvernement français sont tues par les principaux médias : le Français ne sait plus, ne peut plus savoir, que des États entiers s'opposent à la gestion de la crise. Il croit, et on le lui scande, que tous les gouvernements étrangers font ainsi que le sien.
En 2021, le président Macron propose explicitement une mesure de discrimination, sans exemple dans cette république, c'est la loi sur « l'extension du pass sanitaire » qu'on demande faussement au Conseil constitutionnel d'examiner : comme on ne peut obliger légalement les citoyens à accepter un vaccin encore en phase de test, on veut empêcher tous les récalcitrants d'accéder à certains lieux s'ils n'ont pas prouvé leur innocuité, leur créer des importunités et pousser à leur ostracisme par les Français eux-mêmes : contre tout principe de présomption favorable, c'est aux opposants désormais de faire démonstration de leur « innocence sanitaire ». On comprend que le refus d'obtempérer à la version gouvernementale devient peu à peu une forme de délit politique. Mais cette consultation du Conseil constitutionnel est une mascarade, les « Sages » sont déjà gagnés ; dans leur avis qui autorise l'essentiel de cette loi, ils expliquent des positions aberrantes, scandalisent encore nos juristes actuels qui estiment que ces articles « constituent une contre-philologie des textes qu'ils sont censés défendre ». On lit par exemple dans cet avis que si « selon l'article 6 de la Déclaration de 1789, la loi "doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse", le principe d'égalité ne s'oppose ni à ce que le législateur règle de façon différente des situations différentes, ni à ce qu'il déroge à l'égalité pour des raisons d'intérêt général. » En somme, le Conseil constitutionnel stipule alors que l'intérêt général peut tout, que les Droits de l'Homme ne sont en pratique pas imprescriptibles. Les derniers recours démocratiques n'y peuvent rien : les Défenseurs des droits, maintes fois saisis par les particuliers, s'insurgent contre une discrimination manifeste imposée par l'État, mais ils ne sont jamais écoutés, n'ayant pas véritablement de pouvoir judiciaire. Bientôt, l'État obtient l'identité des non-vaccinés, qu'il distribue. Il impose une nouvelle extension à sa propre extension, que les citoyens qui échappent encore au pass sanitaire, malgré les menaces qui font se précipiter les Français dans les centres de vaccination, financent eux-mêmes la preuve qu'ils ne sont pas malades, exception redoutable aux règles historiques de l'assurance maladie : ce qui lui est imposé est désormais à la charge du patient.
Évidemment, durant toute cette période, M. Macron martèle qu'il n'est pas un tyran, que tout a été organisé démocratiquement, qu'il est parfaitement légitime à imposer des règles inédites pour une situation qu'il a bien sûr intérêt à présenter comme exceptionnellement grave : la population le croit globalement, se fondant, dans son irréflexion, sur le fait indéniable que le président a bien été élu, même si depuis il a sans conteste introduit la discorde, la suspicion et la dénonciation au sein d'un peuple incité à se contrôler entre eux. Il se dédira sans cesse de ses promesses, reviendra sur ses serments successifs à quelques semaines d'intervalles, y compris sur des positions de principe sans rapport avec l'avancée des connaissances sur la maladie ou avec sa progression. Mais c'est à l'aube de l'élection présidentielle que se dessine la plus grande infraction aux lois constitutives de la Ve République, infraction qui, une fois de plus, ne suscite guère d'objection des citoyens : le peuple est déjà habitué, et c'est à peine s'il réagit quand le chef d'État, dans une allocution historique, ordonne avec force componction solennelle, avec une gravité toute martiale, que...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top