On sait que je tiens particulièrement à la vérité s'agissant du Covid-19 et que je n'ose rien écrire qui ne soit pas positivement vérifié. Voici donc ce qu'écrit la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques) :

« Entre le 22 novembre et le 19 décembre 2021, les 9% de personnes non vaccinées dans la population française de 20 ans et plus représentent :

- 43% des admissions en hospitalisation conventionnelle,
- 55% des entrées en soins critiques,
- 40% des décès. »

La seule chose qu'on puisse éventuellement reprocher à cette assertion, c'est de mettre en comparaison d'une part une population de 20 ans et plus, et toute la population d'autre part : je veux dire que, surtout en hospitalisation conventionnelle, parmi les 43% d'admis se trouvent, nécessairement des mineurs, de sorte qu'il faudrait plutôt rappeler qu'aux dates indiquées, c'est 22% de la population générale française qui n'était pas vaccinée, et non 9.

Notons que, relativement à la population générale des vaccinés (78%) représentant 60% des décès, la vaccination réduit de 18 points les probabilités de mourir avec le Covid-19 (ou du Covid-19, je l'ignore), soit de 23%, ce qui, sans être excellent, indique bien un effet du vaccin (c'est à condition, bien sûr, qu'aucune de ces hospitalisations ou décès ne soit due au vaccin.)

La DREES conclut donc – et c'est juste – que la vaccination réduit notablement les risques liés aux infections par Covid-19 : il est heureux, en effet, et ce quels que soient les biais marginaux de cette étude, que le vaccin propose une certaine défense contre le virus.

Ces chiffres assez objectifs encouragent a priori en faveur de la vaccination.

Le gouvernement conclut donc – et c'est controuvé – que 90% des soins critiques sont occupés par des non-vaccinés du Covid-19 : il est malheureux qu'une propagande d'État altère des chiffres pourtant favorables à son action pour les rendre mensongèrement pléthoriques.

Ces chiffres fabriqués encouragent d'emblée en défaveur du gouvernement.