Chapitre 3

Après quelques minutes ils retournèrent tous dans la salle centrale. Dylan voulait absolument trouver une issue, un signe qu'ils pourraient s'en sortir. Alors il se mît simplement à longer les murs, malgré les dizaines de regards interrogateurs tournés vers lui. Il se retourna vers les autres rapidement, tous le fixaient.

- Aidez-moi au lieu de me prendre pour un fou ! Vous comptez sérieusement rester enfermés ici? lança Dylan.

Certains hochèrent négativement la tête avant d'aider Dylan. Au milieu de ces personnes se trouvait Amy. Il lui lança un sourire mais elle n'y prêta aucune attention et continua de chercher une issue sans que Dylan ne comprenne son comportement. Ils n'étaient pas amis, mais s'étaient déjà parlé et puis, ils venaient du même lycée.
Soudain, le noir complet. Plus aucune lumière dans aucune des salles du centre.

- Quelqu'un a appuyé sur l'interrupteur? dit une fille à la gauche de Dylan.
- Non, il n'y a plus de lumière nulle part ! répondit une voix que Dylan avait déjà entendu, qu'il crut reconnaître comme celle de Stanley.

La main de Dylan effleura celle de quelqu'un qui devait être en train de l'aider à trouver l'interrupteur, pour être aussi proche de lui.

- Oh, pardon...

Dylan aurait pu reconnaître cette voix entre toutes celles de la pièce.

- Amy? chuchota-t-il presque.

Personne ne répondit, quand quelques secondes plus tard, après un énorme vacarme suivit de plusieurs «Aïe ! Pousses toi !», les lumières se rallumèrent. Tout le monde se fixait, Dylan regarda à sa droite, c'était bien la main d'Amy qu'il avait effleuré. Voyant la panique sur le visage de pratiquement tous, Dylan décida de prendre les choses en main.

- Bon, asseyez-vous tous, on va se présenter. On va être enfermés ici pendant une durée indéterminée donc il faudrait mieux qu'on fasse connaissance.

Tous prirent place sur des fauteuils dispersés dans la pièce et se tournèrent vers Dylan avec curiosité. Il s'installa sur un fauteuil et dit d'une voix forte :

-Bon je commence. Je m'appelle Dylan Sanders et j'ai dix-neuf ans. Je suis arrivé ici et avec Amy.

Il se tourna ensuite vers la personne à sa gauche, qui était la jeune fille qui avait parlé à Stanley avant que la question de la journée ne leur soit posée. Elle se redressa et replaça ses cheveux blonds derrière son oreille avec un sourire radieux.

-Je m'appelle Lucie, je viens d'avoir dix-sept ans, donc j'ai sauté une classe.

Tous se présentèrent de la même manière, énonçant leur prénom, leur âge et quelques fois une de leurs particularités. Ils étaient à présent quarante-neuf, le visage apeuré ou inexpressif, dans l'attente d'un signe quelconque qui prédirait leur avenir.

Ce fut Jason qui se leva le premier, et regagna les chambres avec un pas lourd. Matthew, un brun aux yeux bleus et aux traits ciselés, comme s'ils avaient été taillés dans la pierre, s'exclama avec un grand sourire :

-C'est qui que ça tente un petit Scrabble ?!

Quelques filles gloussèrent et Dylan haussa un sourcil interrogateur :

-Tu crois vraiment qu'on a ce genre de jeu dans un bâtiment où on se fait tuer ?
-On sait jamais, ça coûte rien d'essayer. Et à la rigueur, on en fabrique un.

Quelques heures plus tard, ayant tous rapidement abandonné l'idée du Scrabble, Dylan commença à sentir la faim au creux de son estomac. Plus aucune horloge ne marchait, et il n'avait pas trouvé de signe d'une éventuelle fenêtre vers l'extérieur. Mais puisque le test s'était déroulé à 15h, il en jugea qu'il devait être 19h, voire 20h.
Il se dirigea vers une pièce dans laquelle aucun d'eux n'était encore entré car elle était fermée à clé, et il appuya sur la poignée. Celle-ci s'ouvrit, Dylan poussa la porte et découvrit ce qui devait être la cuisine.

-Quelqu'un a faim? demanda-t-il.

Tous approuvèrent et il ouvrit un grand réfrigérateur. Celui-ci était plein, mais puisqu'il ne savait pas quand on allait leur fournir de la nourriture, il décida de répartir en parts égales le strict nécessaire à chacun.
C'était de maigres portions, mais suffisantes pour combler la faim qui les tiraillait. Dylan apporta les en-cas dans le salon, se servit et repartit ensuite dans la cuisine. Il commença à observer autour de lui, à la recherche d'indices sur le lieu où ils se trouvaient, sur les raisons pour lesquelles ils étaient réunis dans un endroit confiné, dans lequel on leur posait des questions étonnantes qui pouvaient les mener à la mort.

-Qu'est-ce que tu fais ? demanda Stanley, faisant sursauter Dylan.

Il était en train d'inspecter, les yeux plissées, l'horloge digitale de la petite cuisine, essayant de comprendre pourquoi aucun chiffre ne brillait sur le boîtier. Il se tourna vers lui et répondit en ouvrant les bras théâtralement :

-Je cherche des indices sur ce foutu endroit. Tu veux m'aider ?
-Ok.

Stanley haussa les épaules et scruta les murs, les sourcils froncés. Il ne manquait qu'une loupe et il ressemblerait à un détective privé à la recherche d'indices pour résoudre un meurtre.

-C'est pas vrai, cet endroit est une vrai énigme ! On va jamais s'en sortir à cette vitesse.
-Arrêtes de râler et cherches, dit Stanley en riant.

Chaque centimètre carré de la cuisine était passé au peigne fin, à la recherche d'une quelconque marque, d'une quelconque information, mais rien. Les comptoirs étaient vierges, les murs immaculés, tout semblait se trouver à sa place, comme dans un magazine immobilier.

-Stan, je crois que j'ai trouvé un truc !
-Je t'écoule Sherlock ! s'exclama-t-il sarcastiquement.

Dylan s'approcha d'une sorte de boîtier recouvert par une grille d'aération. En regardant à l'intérieur, il vit une lumière rouge clignoter.

-Qu'est-ce-que c'est que ce truc? murmura Stanley d'une voix blanche.
-On.. On dirait une sorte de caméra.
-On nous espionne ?!
-Sûrement. Tu crois qu'il auraient laissé 50 adolescents dans un bâtiment sans aucune surveillance ? Et en plus, comment est-ce que tu veux que le professeur soit au courant du moment où il doit nous parler ?

Les deux garçons restèrent dans la cuisine à réfléchir à ce qu'ils faisaient là, pourquoi eux, et pourquoi ce test ? Ils cherchaient une explication logique à la présence de cette caméra, si néanmoins il y en avait une.

- Tu crois qu'il y en a partout ? demanda Stanley.
-Je sais pas... On devrait alerter les autres et chercher ailleurs.
-Ça fait peut-être beaucoup pour une seule journée.

Devant l'air d'incompréhension peinte sur le visage de Dylan, Stanley continua :

-Un mort, puis les caméras ? Je crois qu'on ferait mieux de ne rien dire et de chercher à deux plus tard. Les autres risquent de péter les plombs s'ils savent ça.

Dylan hocha la tête et plaça la grille de telle manière que la lumière rouge de la caméra soit presque indiscernable. Stanley s'installa ensuite sur le comptoir de la petite cuisine et déclara :

-Je trouve que Aaron est bizarre. Tu as vu comment il a ignoré Anna ? Elle avait l'air vraiment mal en point.
-J'ai vu oui, mais d'un côté, je comprends sa réaction. Cette situation est déjà assez dure pour certains, alors s'occuper aussi des autres, c'est trop pour eux. Ils se créent une barrière.
-C'est vrai que vu comme ça.

Un blanc s'imposa, Dylan hésitait à poser sa question à Stanley de peur d'en connaître la réponse.

-Dis.. Tu as eu la même question que moi ?
-Avez-vous déjà pensé à tuer ? demanda timidement Stanley.
-Donc oui... Et je suppose que tu as répondu comme moi puisqu'on est encore tous les deux ici.

Les garçons paraissaient mal à l'aise en se remémorant ce qui avait suivi la réponse à cette question pour Thomas.

-Tu penses qu'ils l'ont... Éliminé parce qu'il pouvait être dangereux? interrogea Stan.
-C'est possible, sincèrement je n'en ai aucune idée... Et je pense qu'on ne le saura jamais.

La même sonnerie que la veille retentit, et une personne cria que toutes les pièces étaient en train de se fermer.

-Merde ! Dylan court ! s'écria Stanley en descendant du comptoir.

Ils eurent tout juste le temps de sortir que la porte se fermait derrière eux.

-Et ça recommence, annonça Brooke, une brune au fond de la pièce.

Tout le monde était rassemblé dans la pièce principale, et l'écran s'alluma. Le même vieil homme que la veille apparut, tentant de prendre un air grave mais qui cachait en réalité une satisfaction.

-Bonsoir. Aujourd'hui, vous avez pu constater ce qui se passait lorsque vous répondiez mal à une question posée dans les STAAR.

Un hoquettement résonna dans la pièce et tout le monde se tourna vers Anna, qui avait le visage caché par ses longs cheveux roux et était visiblement en train de pleurer.

-Les STAAR? Qu'est-ce-que c'est?demanda Amy.
-Les salles dans lesquelles vous étiez.
-Mais y aura plus personne à ce rythme ! s'exclama Jason. Si vous voulez vous débarrasser de nous, autant le faire d'un coup.
-Non, ce n'est pas notre objectif.
-Alors c'est quoi votre objectif ? demanda Alexandra, une brune aux cheveux ondulés.
-Vous le saurez bien assez tôt.

Et l'écran s'éteignit, sans un mot de plus du professeur Winston.

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Voilà c'est la fin du chapitre 3!
On espère que ça vous plait, dites nous ce que vous en pensez !
Si vous aimez, votez et commentez !

On a posté un chapitre par jour parce que c'est que nous avions déjà écrit donc là ça risque de prendre un peu plus de temps..

Merci encore de lire notre fiction !

Kiss B&J

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