Chapitre 12
- Boss ?
- Tay.
- Tu sais que ça va être compliqué.
- Je sais, mais je ne peux pas faire autrement.
Key Keelan Vikratana, un haut ministre du gouvernement thaïlandais, père de Tay et mari de Lin Raichen Vikratana, la mère de Tay. Cet homme imposant, à la haute stature et au pouvoir le plus puissant et menaçant de tout ceux qui travaillaient au service du pays.
Quand ils s'étaient présentés à la chambre de New, ils ne s'étaient probablement pas attendu à rencontrer ce garçon dont leur fils avait eu tant de mal à trouver. Mais le voir ainsi, couché dans un lit d'hôpital, des bandages de partout. Lin, bien qu'une femme de haute naissance, ressentait, envers ce jeune homme, une sorte d'empathie et un profond respect pour sa loyauté envers son fils.
- Nous avons entendu ce que tu as fait, fils, dit son père en s'installant sur le canapé de la chambre.
- Je n'avais pas le choix. Ils s'en sont prit à mon travail et à mes hommes. gronda Tay, assis sur un fauteuil auprès de New, lui tenant la main.
- Qui est-il pour toi ?
- Mon compagnon. Je sais ce que vous allez dire, mais je ne peux pas imaginer avancer et vivre sans lui.
- Je vois que tu as déjà pris ta décision le concernant.
- Oui.
- Tay, tu vas devoir l'annoncer à la famille. lui rappela sa mère. Tu sais ce que ça signifie de prendre ce genre de décision dans notre famille.
- Je sais. Et je sais aussi ce qui vous inquiète tous les deux, mais ce n'est pas encore le moment d'y penser, je veux qu'il se réveil d'abord et qu'on en finisse avec eux.
- Je n'interviendrais pas.
- Je ne le demanderais pas non plus. Ce que vous avez fait pour l'entrepôt est déjà suffisant.
Sin et Kan dévisagèrent leur patron, semblant avoir manqué quelque chose.
- Seeram est un bon élément, il sait quoi faire.
- Je sais, il a déjà fait plus que ce que j'ai espéré.
- hmm.... grommela une voix.
- New ? New ! s'exclama Tay en tournant la tête, découvrant se dernier en train de se réveiller.
Sourcils froncés, il cherchait à se sortir de cet état comateux, mais les douleurs allaient revenir assez vite. Il ne devait pas bouger !
- Hm... P'Tay...
- Je suis là. Bouge pas, tu vas te faire mal. Kan, va chercher une infirmière ou un médecin.
- Tout de suite ! s'exclama le jeune homme en se précipitant au dehors pour prévenir que New était enfin réveillé et avait besoin d'un médecin pour l'examiner.
Il revint avec une infirmière et un médecin.
- Bonsoir Monsieur.
- Bonsoir... on est encore la nuit ?
- Presque le matin. répondit Tay toujours installé près de lui.
- Vos blessures ne sont pas aussi graves que les grands brûlés, mais nous avons dû vous opérer pour retirer le plus de tissus détruit que possible.
- Tu vas garder des cicatrices, lui apprit alors Tay.
New leva son regard vers lui, mais ce qu'il vit n'était pas un regard dégouté ou triste, mais plutôt... excité et échauffé.
New leva sa main sur son visage et lui frappa la joue mollement, faisant sourire Tay.
- Espèce d'obsédé, marmonna New, la voix rauque.
- P'New ! s'exclama Sin au bout du lit, n'osant s'approcher plus.
- Hey, salut les gars. Comment va ta jambe Sin ?
- Pourquoi tu me demande ça à moi alors que c'est toi qui est sur un lit d'hôpital ? pleura le jeune homme.
- Tout est bon pour l'instant. On va faire quelques examens, et nous vous laisserons dormir.
- Tu as faim ?
- Non, pas pour l'instant. répondit New, touché par l'attitude de son patron. Retire moi ce regard.
- Quel regard ?
- Celui qui dit que tu vas me bouffer dès que tout le monde aura le dos tourné.
- Tu es blessé, je peux pas faire ça, pouffa Tay, un sourire pourtant bien carnassier, au coin de sa bouche.
- Hmhm ! s'exclama une voix.
- Et je suppose que tu n'as pas envie de montrer ça à tes parents.
- Tu sais ?
- J'ai plus ou moins entendu. Bonjour ou bonsoir ? Je suis un peu perdu.
- Ne t'en fais pas Nong, fit la femme en souriant. Comment tu te sens ?
- Comme si j'avais été rôti et passé sous un trente six tonnes.
- Compte tenu du fait qu'on t'as trouvé sous un amas de vêtements en cendre... gronda Tay.
New posa sa main bandée sur sa cuisses, Tay s'apaisa légèrement, préoccupé par son envie de toucher cette peau, ce corps chaud et tentateur.
- Nong.
- Monsieur.
- Tay nous a exposé sa vision des choses, mais qu'en penses-tu ?
- Qu'est-ce que tu leur as dit encore ?
Tay se pencha pour ne se trouver plus qu'à quelques centimètres de sa bouche et lui souffla :
- Que tu es à moi.
- Mais encore ?
- Tu seras exposé au conseil de notre famille.
- Quoi ?! s'écria New surpris. Une quinte de toux lui broya le corps.
Tay lui servit un verre d'eau et l'aida à boire doucement.
- Qu'est-ce que tu-
- Bébé...
New se figea.
Il leva son regard pour l'enfoncer dans le sien.
- Tu m'as demandé de réfléchir à la situation et de trouver une solution. Je l'ai trouvé, elle n'est pas simple mais c'est celle que je veux.
- Tu veux vraiment faire ça ? Devant ta famille ? Et vous êtes d'accord avec ça ?
- Ce n'est pas que nous sommes d'accord ou non, répliqua la mère.
- Nous avons toujours fait en sorte que Tay fasse ses propres expériences et sache comment grandir et réfléchir par lui-même. Si il est décidé, on sait qu'il ira jusqu'au bout.
- Ce qui fait que nous n'irons pas contre sa décision. Sauf si nous la trouvons dangereuse ou qu'il s'éloigne de ses principes.
New regarda son compagnon.
Le regard brillant de l'un et de l'autre prouvait qu'ils avaient attendu cet instant, mais jamais, aucun d'eux n'auraient un jour pensé que ça ce passerait ainsi. Non, pour eux, ça aurait dû être explosif, sportif comme d'habitude, le sujet d'une dispute et d'une envie de se frapper l'un l'autre jusqu'à ce que Tay cède et qu'il lui fasse l'amour jusqu'à plus soif. Mais leurs plans s'étaient vu être complètement foirés à cause d'une bande de vieux débris complètement débiles.
- Je sais déjà ce qu'il c'est passé, gronda Tay, comprenant rapidement que New allait lui dire quelque chose. Mais je veux savoir, comment tu t'es retrouvé là dedans ?
- Quand je suis partie de l'hôtel. commença New, fronçant les sourcils, replongeant dans ses souvenirs. Je suis tombé sur un groupe d'homme proche de ta voiture. Ils tentaient de la saboter, mais je suis intervenu. Ça les a énervé et j'ai fait ce que j'ai pu pour les retarder. Si t'es là c'est que ta caisse va bien.
- Grâce à toi.
- Par contre... Tu peux m'expliquer pourquoi tu ressembles à ça ?
- Ah, c'est que-
- Nan mais sérieux, souffla New épuisé. Je t'ai dit de revenir entier et de ne pas être blessé !
Une larme coula au coin de ses yeux. Tay l'embrassa, le faisant se taire. Sa langue s'insinua dans cette bouche tentante qu'il désespérait sentir s'ouvrir pour lui. Quand New se laissa faire, Tay ne put que ressentir un plaisir indescriptible. Son corps frissonna autant que celui de New, réagissant au contact de l'autre. Un soupir traversa leurs lèvres, leurs faisant réaliser qu'ils n'étaient pas seuls, mais ce besoin de s'embrasser avait été si fort qu'ils ne pouvaient pas attendre.
- Va demander à une infirmière de te soigner, s'il te plaît, souffla New. Je veux dormir un peu.
- D'accord, repose toi. Sin, occupe toi de lui.
- Oui patron ! s'exclama le garçon en s'approchant pour retaper le coussin tandis que son boss quittait la pièce.
La femme suivit son fils dans le couloir. Elle appela une infirmière et lui demanda qu'on examine son fils, laissant Key à l'intérieur de la chambre.
- New, dit l'homme d'une voix grave et basse.
- Je ne le quitterais pas, si c'est la question.
- Non, je ne reviendrais pas sur ma parole, sourit-il. Cependant, je veux que tu saches ce que mon fils a fait pour toi.
Key expliqua alors, montrant certaines choses aux trois mannequins qui se turent, choqués. New sentit son coeur se gonfler d'un amour pervers pour cet homme dangereux.
Quand Tay revient quelques minutes plus tard, il les découvrit, figé ou les yeux larmoyants. Un coup d'oeil à son père lui fit comprendre qu'il avait parlé.
- Dehors, gronda t-il.
Il voulait rester seul avec New, il avait soudain très peur que ce dernier ne décide de le quitter, effrayé ou dégoûté.
Surpris par l'ordre lancé comme un coup de tonnerre, Key embarqua sa femme et les deux jeunes hommes hors de la chambre.
- Approche, ordonna New après quelques minutes de silence.
- Dis moi d'abord...
- Ramène ton cul ici ! s'énerva New.
Tay marcha vers lui comme un automate jusqu'à ce qu'une main ne se pose sur son ventre. Tout son corps frissonna, électrisant ses sens. Il souffla bruyamment. Cette main glissa sur la fermeture de son pantalon de costume, caressant l'intimité réactive de Tay qui tenta de ne rien faire, mais dont le self-control risquait de basculer à tout moment.
- Tu m'aimes à ce point-là ?
- P-Père t'as tout... dit ?
- Dit et montré. Réponds moi.
Tay gémit alors que ses doigts virils venaient de pénétrer le vêtement et de l'empoigner fermement.
- Ah... N-New...
- Réponds moi.
- Ou-Oui.
- Au point de rendre la ville folle ? De foutre le feu à tout les coins ?
- Oui !
New activait ses doigts sur sa longueur, taquinant chacune des zones sensibles qu'il lui connaissait, le menant toujours plus loin.
- N... new a-arrête, je...
- Non ! Pas tant que je t'aurai autorisé à le faire.
- Ah...
- Tu as mis la ville en panique pour te venger.
- Tu étais presque mort. Tu... Tu as...HMPF ! Tu as été la victime à ma place, je... je n'allais pas les... Ah New !
- Approche.
Complètement déconnecté, Tay lui adressa un regard noir, luisant de luxure et d'un désir urgent.
Tay s'approcha et lui tendit son corps pour qu'il l'engloutisse dans sa bouche, lui prodiguant une promesse de délivrance qui court-circuita l'esprit de Tay. Il plongea sa main sous les draps et trouva l'érection de son compagnon qui l'attendait. Il ne pouvait pas faire plus que ça, à cause des blessures de son chéri, mais il pouvait au moins le soulager de cette façon.
Il bougea ses hanches contre cette bouche affamée et provocante, tandis qu'il agitait ses doigts sur sa hampe, faisant feuler New jusqu'à ce qu'il le supplie. Tay glissa deux doigts à l'intérieur de son corps, faisant éclater le blesser dans une jouissance frustrée mais urgente. Alors que New se calmait, Tay put jouir à son tour, profitant de sa cavité chaude et humide pour s'y déverser allègrement jusqu'à ce que l'un et l'autre soient enfin calmés.
- Quand je pourrais me lever, soupira New, essoufflé. Je veux aller voir ta famille quand je pourrais me lever. Discute pas avec moi.
- Je ne gagnerai pas de toute façon, sourit Tay. C'est d'accord. En attendant, nous allons devoir comparaître.
- J'irai même si c'est en rampant.
[...]
- New s'est réveillé, apprit Ellyn à Sammyr qui poussa un long soupir de soulagement.
- Comment va t-il ?
- D'après Sin ? Il va bien, autant que les gémissements qu'ils ont laissé entendre.
- Bordel...
- Ton langage Phi ! gronda la jeune femme.
Sammyr pouffa.
Depuis qu'elle s'était introduite comme étant sa fiancée et qu'ils avaient échangé leur premier baiser, leur relation avait passé un cap bien plus important. Sammyr s'amusait à la voir plus ouverte avec lui, plus expressive, même si elle continuait à être autoritaire par moment. Son plus beau moment fut quand elle avait hurlé contre une infirmière qui avait eu l'audace de lui caresser le bras alors qu'elle était présente dans la chambre.
Pour la rassurer, Sammyr lui avait attrapé la taille avec son autre bras pour la faire grimper sur le lit et la plaquer contre son grand corps large et brûlant. Ainsi avait-il enfin put lui montrer son côté possessif.
Savoir que son poulain était enfin réveillé et qu'il allait bien apportait un soulagement supplémentaire, malgré cette nuit tragique, Sammyr était heureux.
Mais ils allaient devoir se montrer pour témoigner et ça n'allait pas être une partie de plaisir, pour personne.
Pourtant, quelques jours plus tard, alors qu'ils avaient reçu une autorisation à sortir temporairement des hôpitaux pour participer à cette journée éprouvante, Sammyr et New purent apprécier leurs retrouvailles.
- New !
- Phi ! Comment tu te sens ?
Tout deux poussés dans des fauteuils roulants, ils se tapèrent dans la main, comme à leur habitude, même si cette fois, les grimaces de douleurs s'ajoutèrent à leur joie partagée.
- Allez-y doucement tout les deux, gronda Ellyn.
- Désolé Miss, fit New en souriant, Tay derrière lui. P'Tay m'a dit pour vous deux, félicitation !
- M-Merci, bredouilla la femme rougissante.
Des voix retentirent dans le couloir, jusqu'à ce qu'ils aperçoivent les opposants arriver.
Ils leur jetèrent des regards sévère, mais quant on les appela à entrer, plus personne n'osa parler. Du moins jusqu'à ce qu'on les fasse venir à la barre pour témoigner. Et là... ce fut l'ouverture au n'importe quoi et à la meilleure excuse pour essayé de se faire bien voir du jury et des juges. Du moins, jusqu'à ce que les enregistrements soient apportés et que les menaces de morts soient présentées comme pièces à conviction.
Ne supportant plus de les entendre hurler à la tromperie et aux complots, les juges avaient décidé de faire une pause, mais dans le couloir, après avoir tenté de s'en prendre à Tay, Ellyn s'était lancée à leur poursuite, accagnant ces derniers comme un animal furieux, poursuivant des débiles qui avaient tenté de balancer des cailloux sur ses petits.
Quand ils durent retourner dans la salle, en fin d'après-midi, le verdict fut annoncé et tomba :
" Coupable de meurtre au premier degré."
Délivrant ainsi Tay de toutes charges mais surtout rendant à ce dernier tout l'argent qui lui avait été ainsi volé et rendant justice à New ainsi qu'à Sammyr.
Mais de retour à l'hôpital, Une autre nouvelle tomba et celle-ci allait être bien plus stressante : le conseil de famille avait décidé de tenir une réunion dans l'une des grandes salles du centre. Ils allaient rencontrer celui qui les priveraient d'une descendance pour faire perdurer leur famille prestigieuse.
Tay n'aimait pas la façon dont ça ce goupillait, mais il n'avait plus le temps de faire demi-tour, New devait se reposer, mais les Vikratana étaient têtus. Ils exigeaient la présence du couple dans l'instant, rendant le repose de New plus compliqué.
- Cinq minutes et je te ramène à ta chambre, lui promis le CEO tendu.
- Cinq minutes sinon je fais un carnage dans la salle. gronda New dans son fauteuil avant que la porte ne s'ouvre.
- Vendu.
***
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