Épilogue
Dimanche, 16 septembre 2018, 10h12, Montréal
[PDV de Bora]
Yeri était assis à une table. Elle buvais son smoothie quand une jeune fille aux cheveux bruns s'avança vers elle. Elle s'assit à la chaise devant elle.
« Excusez moi, je ne veux pas être indiscrète, mais est-ce que c'est vous qui avez tué votre frère ? », demanda-t-elle.
« Euuhhh Non... », dit Yeri.
« Ah. Je vois. Je suis désolée pour le dérangement. Je vous laisse. », finit-elle.
Elle se leva. Elle allait partir. J'ai pris rapidement la place de Yeri.
« Pourquoi ? », dis-je.
Elle se tourna, surprise.
« Vous allez me prendre pour une folle si je vous le dis. », dit-elle, embêtée.
Je souris. Cette fille m'amusait déjà beaucoup. Je savais exactement ce qu'elle voulait.
« Et si je vous disait que c'est moi la fille que vous cherchez, vous me diriez pourquoi vous l'a cherchée ? », demande-je
« Donc, c'est... vraiment vous ? », dit-elle, intriguée.
J'hocha la tête en lui souriant.
« Ouffff, j'ai eu peur. J'aurais eu l'air d'une vraie folle, haha. Je vous cherchais depuis un moment. Je craignais que vous soyez encore au centre jeunesse. »
« Que puisse-je pour vous ? »
« Et bien, il n'a pas longtemps, je suis allée à un party. J'ai rencontré un garçon de mon âge. Je pensais que c'était un bon gars, mais non. À la fin de la soirée, il m'a amené dans une chambre et il... il m'a violé. J'aurais pu survivre à ça, mais le lendemain, il a trouvé ma maison et il m'a menacé de ne pas parler à la Police. »
« Vous n'y êtes pas allée ? »
« Non. »
« Pourquoi donc ? Ce n'est que des simples menaces. »
Elle soupira.
« À vrai dire, il ne m'a pas juste menacé. Il m'a frappé. Il a dit qu'il recommencerait si je parle. J'ai encore des marques de ses coups. », dit-elle en me montrant une cicatrice sur sa tête.
« Quel est le rapport avec moi ? »
« C'est un peu embêtant. »
Il eut une minute de silence. Je savais, elle attendais que je le dise moi-même. Cependant, je ne lui laissai pas cette chance
« J'aimerais le tuer. », dit-elle avec assurance.
Je la regarda surprise, avant d'éclater de rire.
« Vraiment ? », dis-je avant de continuer à rire.
Décidément, cette fille était vraiment très drôle... et surprenante.
« Désolé, je m'en vais. », dit-elle, gênée.
« Mais non, mais non. Restez. Votre assurance m'a juste faite rire. », dis-je en souriant.
Elle me fit un petit sourire avant de continuer.
« J'ai réussi à trouver son identité. Min Suga. Il habite à Lévis. »
« Donc, je dois aller à Lévis ? », la questionnais-je.
« Désolé, je vous embête vraiment. », dit-elle, gênée.
« C'est possible, oui. »
« Qu... Quoi donc ?! », dit-elle en aillant de l'espoir.
« Que tu m'embêtes. »
« Ah. Désolé vraiment désolé. Je vous laisse. »
« Hahaha, mais non, je rigole. Je peux bien aller à Lévis. Je suis sous condition. Mon agent m'a dit que ça serait mieux si j'aillais dans une petite ville. C'est plus calme et moins criminalisé. Je crois que Lévis sera parfait. Je vais lui en parler tout de suite. », dis-je, enjouée.
Je composa le numéro de mon agent. Je lui expliqua ma brillante idée. Pendant que je passais mon appel, j'entendis la jeune fille chuchotée.
« Je n'arrive pas à croire. »
Je raccrocha. Je la regarde avec un air triste.
« Oh non, ne me dis pas qu'il... », dit-elle, inquiète.
« Il a accepté. », dis-je en faisant un clin d'oeil.
Qu'est-ce que j'aime jouer avec les sentiments des gens. Cette fille est spécialement amusante.
« OH MON DIEU !!! », cria-t-elle de joie. « Désolé, je ne devrais pas être si heureuse. », dit-elle rouge de gêne.
« Il faudrait d'abord réfléchir à un plan pour le pièger. Ensuite, ça sera comme sur des roulettes. », la rassurais-je.
« Et bien, justement, j'en ai un. »
Elle se pencha à mon oreille. Elle me chuchota son idée.
« Vous êtes aussi tordue que moi, hahaha. », dis-je, satisfaite.
Vendredi, 30 novembre 2018, 3h02, Lévis
« Il est complètement démolit, vous avez vu, hahaha. », dit-elle, surexcitée.
On est dans une petite ruelle, après le party de Jin. Seulgi venait de dire à tout le monde que Suga avait eu une drôle d'expérience avec Youjin qui était un homme. Personne ne l'a pris et l'ont rejeté. Je me sens un peu mal pour lui. Même si j'aimais voir des gens souffrir, je ne suis pas homophobe.
« En effet. », dis-je sans enthousiasme.
« C'est le moment parfait, non ? », me dit-elle avec un sourire diabolique.
Je ne répondit rien. Je ne savais pas quoi penser. N'avait-il pas assez subit sa punition ? Mais bon, j'avais un contrat à respecter.
« On va faire passer ça pour un suicide. », dis-je.
« Exactement. », dit-elle en faisant un clin d'oeil.
Samedi, 1 décembre 2018, 10h45, Lévis
Suga marchait devant moi. Ses parents venaient de l'engueuler parce qu'ils avaient découvert qu'il était gay. Je le suivais depuis. J'attendais qu'il aille dans une place moins bordée. J'avais un bâton rétractable caché dans mon manteau. Il alla finalement dans un ruelle. Le moment parfait. Je l'assomma. Je lui mis un sac sur la tête et lui attachai ses mains. J'attendis que ma complice arrive avec sa camionnette. On l'embarqua et l'amena dans un cabanon abandonné. Je restai seule avec Suga. Je pensais à un plan quand il se réveilla. Je me tourna.
« Salut mon coco !! », dis-je enjouée.
« AAAHHH !!! OÙ SUIS-JE ?!!! », cria-t-il.
« Mais tu es fou ?!! Ferme ta gueule !! », dis-je en lui frappant la tête.
Il se tut. Je lui enlevai son sac.
« Ça va tu n'as pas trop mal ? », dis-je en parlant comme à un enfant.
« Qu... Yeri !!! MAIS À QUOI TU JOUES ?!!! C'EST UNE BLAGUE J'ESPÈRE !! », recommença-t-il à crier.
Je le regarda en silence. Il semblait troublé par ma réaction. Il se tut à nouveau.
« T'as fini maintenant ? Tu vas servir à quelque chose, tu es content ? », lui dis-je en souriant. « Déverrouille-moi ce cell », en montrant son téléphone.
Il entra son code.
« Merci mon très cher. Maintenant, il te restes à te calmer, sinon tu vas retourner dans les bras de Morphée. »
Dimanche, 2 décembre 2018, 13h12, dans le motel abandonné
« Jimin, tu es sûr que c'est le bon motel ? Je ne le trouve nulle part. », dit Seulgi qui rejoignit le jeune homme.
« Mais oui, c'était bien lui. Je ne comprends pas pourquoi il n'est pas là. », répondit Jimin.
« Et toi, Yeri ? », demanda Seulgi.
« Aucune trace. », répondit-elle.
Dimanche, 2 décembre 2018, 1h02, dans le motel abandonné
Je traînais Suga dans le motel qu'on avait fouillé plus tôt. Je le déposa sur un lit.
« Avez-vous ce que je voulais ?!! », criai-je.
« Oui. », répondit ma complice.
Elle entra dans la chambre avec une canisse de gaz.
« Parfait. », dis-je en souriant.
Elle mit du l'essence un peu partout dans la pièce et sur Suga qui cria. Je le frappa pour le faire taire et lui enlevai son sac et les cordes. Il regarda celle qui éparpillait le combustible. Il en perdit les mots.
« Non, pas toi aussi ? », dit-il.
« Désolé Suga, hehe. Bon voyage mon cher. », répondit-elle.
« Attends, pourquoi tu fais tout ça ?!! »
J'alluma le briquet. On sortit de la chambre sans lui répondre. Je lui fis aurevoir de la main avant de lâcher le briquet dans la pièce.
« NOOOOONNNN !!!! YERRRRIII !!!! JIMMMMMIIINNN !!! REVENNNNEEEZZZ !!!!! AAAAHHHHH !!! », cria Suga.
On était dehors quand on entendit les dernières phrases de Suga. On regardait le motel brûlé, en souriant.
« Satisfaite ? », demandais-je à Jimin.
« Très. », répondit-elle.
Je lui pris la main. Je la regarda dans les yeux.
« Venez avant que les pompiers arrivent. », dis-je.
On courra le plus vite possible. Le lendemain, on annonça la mort de Suga. Un suicide pour beaucoup, sauf ces maudits enquêteurs. Ils soupçonnaient Yeri, la pauvre. Mais le pire dans tout ça, c'était Jimin. Elle faisait semblant de rien. Je me demandais comment elle faisait pour vivre avec un meurtre sur la conscience. Moi, au moins, j'avais Yeri.
Honnêtement, c'est elle la plus folle de nous deux.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top