12 - dixième victime
Fanny Valérie Juile
Elle était en train de dessiner son homme. Du moins celui qu'elle surnommait comme étant « son homme » en publique pour ne pas qu'on vienne la faire chier. C'était Niall James Horan. Elle le dessinait avec son cousin –qui est aussi le batteur du groupe- Josh Devine. Elle les aimait bien tous les deux même si elle avait un plus gros penchant pour le chanteur plutôt que pour le batteur. Mais peu lui importait, tant qu'elle pouvait les dessiner tous les deux autant qu'elle le voulait, le reste n'avait plus vraiment d'importance. Ces notes commençaient à chuter mais ces parents ne s'en faisaient pas pour elle parce qu'ils n'en avaient rien à foutre. Elle le savait très bien qu'ils n'avaient pas voulus ni d'elle ni de son frère mais ils étaient comme même arrivés et ne s'en occupaient pas donc ils avaient apprit avec le temps à se débrouiller totalement seuls. Durant leurs premiers mois de vie, les parents s'étaient comme même occupés d'eux mais leurs avaient fait rapidement comprendre que cela n'allait pas durer. Ils avaient grandit et vécu pour eux-mêmes jusqu'à maintenant. Ils sont tellement indépendants qu'ils ne supportent pas l'autorité et ne se laissent donc pas faire du tout. Elle passa sa main dans ses cheveux et cale quelques mèches derrière son oreille pour avoir la vision libre pour faire encore des nouveaux traits sur son dessin presque finit.
Elle ferme les yeux et les ouvre ensuite, regardant le résultat mais ne le trouvant pas encore suffisant pour le poster sur Twitter en identifiant les deux irlandais. Elle fait encore des nouveaux traits mais ce qui apparaît dessus de la satisfait pas encore. Elle veut que son dessin soit le plus parfait possible, même que se soit le meilleur n'ayant jamais exister. Elle frotte son menton avec sa main droite, en se demandant si un effet d'ombre fait par un léger frottement avec ses doigts suivit d'un avec un mouchoir n'est pas ce qu'il manquerait depuis le début à son dessin et que tout ce qu'elle avait rajouté était de trop à présent mais ne détruisait comme même pas l'œuvre. Elle ne se doutait pas qu'elle était la cible d'un tueur en série qui en avait déjà tué 9 et qu'elle était la prochaine, sinon elle ne s'occuperait sûrement pas des détails de son dessin et partirait sûrement à l'autre bout du monde en courant pour lui échapper sauf qu'elle ne savait rien de cela. Rien d'autre ne comptait autre que ce dessin parce qu'elle espérait qu'ils le verraient. C'est un peu comme une sorte de rêve sauf que celui-ci est plus possible à réaliser que d'un jour les rencontrer dans la rue. Du moins elle le voit ainsi et elle n'a pas vraiment tord non plus. Il est plus facile de se faire repérer via Twitter que d'attendre qu'ils passent dans votre ville et espérer de les croiser dans la rue.
Elle frotte légèrement son dessin avec ses doigts et ensuite un mouchoir pour faire un effet d'ombre qui arrive sur le dessin exactement comme elle l'avait imaginé dans sa tête. Elle sourie puisqu'elle est fière de son dessin. Elle le prenait dans ses mains alors que le tueur commençait à monter les escaliers menant jusqu'à sa chambre. Le frère de la victime belge était tellement concentré sur son jeu vidéo qu'un astéroïde pourrait s'abattre sur la Terre qu'il ne le remarquerait même pas. Elle mit le dessin dans une fiche plastique pour ne pas l'abîmer. Elle le prit plusieurs fois en photos en supprima ensuite toutes celles qui étaient les moins belles ainsi que les floues pour ne garder que les meilleures –du moins celles qu'elle estimait les meilleures. Elle les posta en identifiant bien les deux célébrités en croisant les doigts pour qu'ils les voient. Au pire, elle ferrait d'autres dessins et posterait ceux-ci jusqu'à ce qu'ils en voient au moins un. Elle n'avait pas envie de perdre son temps à espérer si c'était pour que le résultat ne soit pas là en fin de compte. Elle s'était donnée comme objectif qu'ils voient un de ses dessins avant le jour de ses 18 ans et comme elle n'avait que 14 ans presque 15, elle avait encore un bon bout de temps devant elle. Quelques personnes partageaient déjà les photos de ses dessins, lui disant qu'elle avait du talent et que les deux célébrités irlandaises devraient vraiment les voir. Elle souriait parce qu'on ne lui avait jamais fait d'aussi beau compliments de toute son existence. Disons qu'à l'école pour elle ce n'est pas la joie.
Elle n'a pas d'ami(e) et vit dans ses dessins et à travers les « One Direction ». Elle vit comme si elle ne vivait pas, comme si elle n'avait rien à perdre, comme si la vie ne comptait pas et qu'elle pourrait faire ce qu'elle voulait de sa vie. Elle vie comme si la vie était de la pâte à modelée que tu changes à chaque seconde et avec lequel tu peux lui donner n'importe quel forme, celle que tu veux et tu peux changer autant de fois que tu le souhaite si le résultat ne te plaît pas. Elle vit de cette façon, de sorte à se perdre dans le passé et dans le présent, dans la perception de l'avenir et du futur avec un soupçon de peur et d'anxiété. Elle accrocha le dessin à son mur en retirant le précédent qu'elle plia en quatre, mit dans une enveloppe et fit comme pour tous ces autres dessins, elle les envoyait via la poste chez l'agence du groupe anglo-irlandais en espérant que peut-être de cette façon, ils réussiraient à le voir si ce n'est pas via les réseaux sociaux. Elle publia les photos de son dernier dessin sur d'autre plateforme web et colla ensuite un timbre sur l'enveloppe qu'elle avait juste à côté d'elle. Elle était heureuse en faisant toutes ces choses parce que l'espoir qui vivait en elle était grand, bien plus grand que le monde ne pourrait jamais le supporter. Il arriva derrière elle sans prévenir et lui enfonça une paire de ciseaux dans la nuque. Elle n'avait rien vu venir et était presque morte sur le coup.
En trente secondes chrono, elle avait lâché son dernier souffle et sans aucun bruit. Un volatile criait dans la nuit après de l'aide mais les autres habitants de la rue n'allaient pas comprendre ce qui étaient en train de se passer dans la chambre de la jeune belge parce qu'ils ne pouvaient clairement pas s'y attendre. Il sortit un cutter de sa poche et commença son propre dessin sur le ventre de la jeune fille, tout en retenant son t-shirt de pyjama pour ne pas qu'il vienne le déranger. Il se passerait bien de ce genre de chose, mais quand il avait finit, les parents rentrèrent dans la maison et commencèrent à gueuler sur les enfants pour qu'ils viennent leur dire bonjour même s'ils ne les aimaient pas. Un souci vraiment très complexe avec l'attachement, l'éducation et la vulgarité pensa le tueur qui commençait doucement à stresser.
Mais il avait dessiné son triskèle et écrit juste en dessous « One Direction » comme à son habitude, il laissa quelques gouttes de sang de la victime arriver sur l'enveloppe avant de fuir par la fenêtre, laissant derrière lui la paire de ciseaux qu'il avait volé dans un des tiroirs de la cuisine. Il avait la capuche sur la tête alors qu'un cri strident et hyper aigu réveilla tout le quartier –celui de la mère en voyant le corps de sa jeune fille morte. Il se cacha dans un buisson alors que certains voisins sortirent de leurs maisons pour aller voir ce qu'il pouvait bien se passer à une heure si tardive. Il fila dans l'ombre, habillé tout en noir, on ne le voyait pas. Toujours dans l'ombre parce la lumière lui faisait peur ; peur de se brûler les ailes et la peau.
« Un stylo permet de se remémorer les moments les plus heureux de notre vie et d'ancrer dans idées nobles au plus profond de nous, de notre sang et de notre âme. Il peut transformer une tragédie en espoir et en victoire. »
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Musique ; Bad Girls - MKTO
Nda ; Alors, qu'en pensez-vous de ce chapitre ? Allez-vous bien ? Au meilleur commentaire, la dédicace du prochain chapitre !
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