09 - septième victime

Keisha Loï Tashia


Elle soupirait de soulagement alors que son cœur battait la chamade dans sa poitrine. Elle souffrait d'obésité et avait comme même réussit à ne pas finir dernière en endurance. Elle était totalement sur le cul et avait du mal à marcher tandis que les autres s'en foutaient totalement d'elle, l'insultant dans son dos autant qu'elles le voulaient et qu'elles le pouvaient. Elle était en sueur et totalement essoufflée, elle risquait d'une minute à l'autre de faire une crise d'asme et elle n'était pas vraiment sûre que cela arrange son cas auprès des autres parce que si les autres élèves ne viendront pas l'aider ce n'était pas la professeure de sport qui n'en avait complètement rien à foutre d'elle puisqu'elle n'aimait pas les obèses ou d'un mot moins subtile et moins joyeux les « gros ». Elle faisait partie de cette classe sans le vouloir et devait subir tous les jours remarquent des autres. Elle se tailladait la peau pour en finir le plus rapidement possible et parce qu'elle en avait marre.

Elle désirait mourir, souffrant de dépression chronique et de bipolarité qu'elle tentait de contrôler le plus qu'elle pouvait à l'école. Elle n'avait rien demandé et pourtant elle avait hérité des plus pires gênes de chaque côté de sa famille. Elle se sentait telle un monstre assoiffé de sang aux yeux des autres alors qu'elle était une humaine qui subissait plus sa vie qu'elle ne la vivait. Elle ferma les yeux et posa les mains sur ses genoux légèrement pliés. Cela faisait qu'elle mettait ses fesses vers l'arrière et les autres filles de son cours n'ont pas pu s'empêcher de faire des commentaires alors qu'elle n'en pouvait rien d'être obèse. Elle avait, certes, un peu trop mangé de bonbons et chocolats lorsqu'elle était petite mais elle avait beau faire du sport et manger sainement ; elle n'arrivait pas à perdre de poids. Elle ne faisait presque qu'en gagner et cela venait vraiment à la déranger. Elle n'avait vraiment pas la vie dure et de plus les autres en rajoutaient vraiment. Elle voulait mourir pour que tout cela cesse mais elle n'osait pas passer le cap ayant trop peur de ce qui allait arriver par la suite, de s'il y avait une vie après la mort bien pire que la précédente parce qu'on avait décidé d'en finir. Puis même si le monde dans lequel elle vivait était atroce et qu'elle détestait en grande partie sa vie ; il y avait comme même des personnes qui l'aimaient.

Elle ne pouvait pas leur faire mal, ce mal plus précisément parce qu'elle n'aime pas le mal alors qu'elle vit comme s'il était à l'intérieur d'elle. Elle enferme le mal dans son corps pour que personne dans ce monde ne doit le supporter mais pourtant ; le mal reste encore partout dans son monde. Ce n'est plus avec 40 kilogrammes de trop qu'elle va réussir enfermer tout le mal en elle. Elle ne veut pas infliger la douleur aux autres. Elle ne voulait pas infliger son suicide sur la conscience, dans le cœur et dans l'esprit des personnes de sa famille dont principalement ses parents et ses frères et sœurs. Ils forment une famille soudée face à l'obésité et la bipolarité dont elle est la victime et elle ne sait pas changer les choses qui sont telles qu'elles le sont. Toute la famille qui ne souffre pas tous de surpoids ou d'obésité suit comme même tout le même régime qu'elle pour la soutenir. Elle sait très bien qu'elle ne les remerciera jamais assez pour tout ce qu'ils font et que malgré qu'ils aient honte d'elle, ce n'est pas pour autant qu'ils ne la prennent pas avec eux quand ils sortent quelque part. Elle savait très bien que sa famille l'aime plus que tout malgré la honte qu'elle leur inflige sans vraiment ni le vouloir ni le désirer. Elle savait qu'elle serait un poids de moins dans leur vie mais que sa mort serait totalement insupportable et insurmontable.

Elle releva la tête, l'air fier et fort alors que dans le fond son cœur continuait de s'émietter de mourir à petit feu dans sa poitrine. Elle continua sa route jusqu'au vestiaire en essayant de se boucher les oreilles pour ne pas entendre les remarques toujours plus horribles et méchantes des autres autant de sexe féminin que de sexe masculin. Elle n'était peut-être pas la plus belle de toutes les filles de cette école mais elle avait son charme à elle avec ces kilogrammes en trop et ces joues potelées mais assez plaisantes à regarder lorsqu'elle sourit et que des fossettes se forment. Elle regarde devant elle, pour ne pas sentir le regard des autres passer sur tout son corps et commencer à l'analyser toujours un peu plus. De plus, elle transpirait encore après l'effort physique qu'elle avait fait et sa respiration commençait à vraiment devenir sifflante et irrégulière. Elle allait sûrement commencer une crise simplement par le stress de ce que les autres pouvaient bien penser d'elle. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine, risquant d'éclater d'une seconde à l'autre. Elle sentait son corps défaillir et forcément, personne n'allait venir l'aider. Ses mains tremblaient et elle les secouait pour ne pas qu'on remarque quoi que se soit.

Elle s'empêchait de respirer pour essayer d'adopter un rythme régulier et juste mais c'était vraiment dur alors que les regards haineux, méchants et dégoutés se posaient sur son corps en plus grande quantité alors qu'elle s'approchait des vestiaires. Quand elle entra dedans, elle sentit le soulagement la prendre court et emplir l'entièreté de son corps. Elle était seule dedans et pouvait souffler un bon coup, le regard des autres bien loin derrière elle ainsi que leurs remarques totalement déplacées et hautaines. C'était de la méchanceté gratuite, de la torture psychologique et du harcèlement qu'elle subissait autant à l'école qu'en dehors avec les réseaux sociaux ou dans la rue. Elle ne disait rien à ses parents et à sa frères et sœurs parce qu'elle ne voulait pas les affoler et faire recevoir en prime des autres injures et surnoms d'avoir « balance » marqué sur son front. L'une des choses qui la retenait dans ce monde c'était les « One Direction » parce qu'elle avait l'impression qu'ils étaient là pour elle, qu'ils l'aimaient déjà sans même la connaître ou l'avoir vu une seule fois de leur vie, qu'ils considéraient comme une personne à part et importantes. Elle sentait qu'ils l'aimaient et qu'elle avait une place dans leurs cœurs plus gros que le monde.

Elle aimerait pouvoir les serrer au moins une fois dans ses bras avant de mourir et leur dire à quel point ils l'ont aidé à tenir le cap et à ne pas sombrer dans la folie du suicide, qu'ils l'aidaient à ne pas enfoncer la lame trop profondément dans sa peau. Elle avait peur de mourir avant de pouvoir faire cela et elle savait qu'eux au moins ne la jugeraient pas sur son poids, sur ses kilogrammes en trop, sur sa bipolarité et ses entailles dans la peau. Elle était un mal-être humain qui avait trouvé ses sauveurs à temps avant de passer le cap du suicide. Elle entendit un bruit de pas dans les douches, croyant qu'elle était seule ; elle se leva et regarda tout autour d'elle en soupirant. Elle entra dans la douche et vu une silhouette renfermée sur elle-même en une petite boule toute vêtue de noir et la capuche sur la tête. Elle n'aurait pas du s'approcher de celle-ci mais pourtant elle l'avait comme même fait parce qu'elle croyait que la personne était triste et seule et son cœur en or avait voulut venir en aide. Son cœur palpita dans sa poitrine quand elle vit que c'était un homme et qu'il avait un sourire en coin et presque de psychopathe sur les lèvres. Elle ferma les yeux quelques secondes et vit que la personne était debout devant elle, ses mains sur ses épaules.

Elle recula mais il s'approcha d'elle et réitéra l'opération. Elle sentait qu'elle n'avait pas d'autre choix que de rester avec elle. Pour la première fois depuis qu'il avait commencé à tuer ; une de ses victimes voyaient dans ses yeux toute la détresse qu'il avait en lui. Il alla fermer la porte à clé et actionna une douche, déposa un morceau de scotch sur la bouche de la jeune fille de 16 ans d'origine marocaine. Elle savait que son heure était venue et elle laissait faire cet homme qu'elle n'avait jamais vu auparavant et qui était en train de lui retirer un poids et de faire ce qu'elle n'avait jamais oser. Elle voulait mourir mais elle n'osait pas mettre fin à ses jours alors cet homme pour lui retirer le poids qu'elle subit tous les jours allait se charger de faire cela pour elle. Il la sauvait plus qu'il ne la tuait et il savait que c'était ce qu'il était en train de faire pourtant il n'avait pas envie d'arrêter. Il comprenait amplement ce que vivait cette jeune fille puisqu'il avait vécu la même chose entre ces 5 ans et ces 12 ans jusqu'à qu'il fasse un régime, qu'il se mette au sport et qu'il aille dans un camp militaire pour apprendre ce qu'était l'éducation et le véritable sport. Il savait qu'était le regard des autres dégoûtés posé sur votre corps simplement parce que vous avez cinq kilogrammes de plus alors qu'eux n'en sont pas là.

Il croyait qu'avec toute la moralité, philosophie et psychologie qu'on leur avait apprit quand ils étaient petits dans les émissions pour enfants ainsi qu'à l'école par des adultes que cela allait cesser mais jamais cela n'avait cessé du moins pas tant qu'il avait perdu du poids. Il regarda la jeune fille avec compassion et compréhension alors que tout le monde la regardait avec haine, dégoût et méchanceté au point qu'elle en fut perturbée. Il n'y avait que sa famille qui la regardait ainsi. Il souleva son t-shirt de sport et ne regarda même pas avec dégoût ces bourrelets bien existant. Même cela lui était complètement indifférent. Il dessina sur sa peau avec une lame d'un rasoir qu'il avait volé dans une supérette du coin sans même se faire repérer. Elle souffla un coup et ferma les yeux, priant et demandant déjà pardon à sa famille et à ses idoles qu'elle ne pourra jamais serrer dans ses bras et leur dire tout ce qu'ils ont fait pour elle. Ensuite qu'il eut dessiné la triskèle et inscrit juste en dessous « One Direction », il rabaissa le tissu et elle rouvrit les yeux surprises qu'il en ait déjà finit mais ce n'était pas le cas juste qu'il se voyait trop en elle que pour lui faire éternellement du mal comme pour les précédentes. Il n'avait pas envie que cela dure une éternité, il voulait en finir au plus vite surtout qu'il allait finir par se faire remarquer s'il ne sortait pas des vestiaires par la fenêtre en la laissant morte sur le sol avant que les autres filles ne rentrent dans les vestiaires.

Il passa sa main dans ses cheveux et contracta sa mâchoire n'arrivant pas à croire ce qu'il allait faire. Il embrassa la jeune fille pour qu'elle ait au moins le droit à un baiser de sa vie parce qu'il se doutait qu'elle ne trouve quelqu'un qui l'aimerait comme elle est alors que le monde n'est plus qu'une hypocrisie construite sur des mensonges et des faux-sourires. Il recula d'un seul coup alors que des larmes dévalaient les joues de la jeune fille et les siennes. Il décida qu'il devait arrêter sinon il allait se faire avoir et la police ne tarderait pas à arriver et l'attraperait sans qu'il ne finisse sa liste. Il planta la lame sur la trachée de la jeune fille qui se vida rapidement de son sang, esquissa un sourire et lâcha son dernier souffle. Alors qu'elle allait tomber, il la rattrapa et la déposa doucement sur le sol. Presque personne ne l'avait jamais respecté de toute sa vie parce qu'elle était différente et qu'elle pesait juste plus lourdement que les autres alors elle méritait bien que quelqu'un prenne soin d'elle et la respecte alors qu'elle vient de mourir et aussi parce que pour une fois, quelqu'un la trouvait belle.

Il essuya ses larmes d'un revers de la main veillant bien à ce que rien de ce qui pourrait le lier au meurtre ne reste. Quand il posa les yeux sur les lèvres de la jeune fille, il se retenu de verser une larme ; il devait le faire et n'avait pas d'autre. Il déposa brièvement ses lèvres sur les siennes pour s'excuser ce qu'il allait devoir faire. Il sortit la petite lame de la trachée de la jeune fille et lui coupa les lèvres. Il les mit dans un petit sac plastique qu'il avait dans sa veste, remit la lame là où elle était et se leva. Il tentait de ne pas pleurer parce qu'elle représentait la douleur du monde pour lui ; elle était comme sa sœur sauf qu'elle n'avait pas hésité à se mettre une balle dans la tête, avaler deux boites entières de médicaments et s'être enfoncer les lames trop profondément dans la peau de ses poignets et de ses jambes.

Il ferma les yeux au souvenir du corps de sa sœur gisant au pied de son lit avec la musique encore à fond dans la pièce. Il décida qu'il devait partir avant de se faire choper. Il déverrouilla la porte, sortit des douches et ensuite du vestiaire par la fenêtre. Le sang ne lui avait giclé au visage comme d'habitude alors il pu sortir l'air de rien et s'en alla marcher dans la ville en évitant toutes les caméras possibles. Il venait de tuer une âme périmée qui ne demandait qu'à s'en aller, tout comme sa grande sœur qui avait mit fin à ses jours quand il avait encore que 15 ans.

« Les monstres existent vraiment, les fantômes aussi... Ils vivent en nous, et parfois ils gagnent...
-Stephen King »

***

Musique ; All I Want - Daniel Skye ft. Cameron Dallas
NDA ; Qu'en pensez-vous de ce chapitre ? Je crois qu'on peut remarquer que c'est le plus long à présent puisqu'il dépasse les 2300 mots. Et puis, il y a une part de moi/vous dedans. Comme précédemment, le "meilleur" commentaire sur ce chapitre sera verra décerner la dédicace du prochain ; bonne chance et à vos claviers !

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