07 - sixième victime

Daisy Opale Jaudef


Elle courait pour le plaisir, sillonnant les rues de la ville londonienne dans laquelle le croyait pouvoir se sentir en sécurité tout le temps. Elle n'y aurait jamais cru si on lui avait dit qu'elle allait être une victime d'un tueur en série simplement parce qu'elle faisait partie de l'une des plus grosses fan base du monde qui n'a jamais existé et qui n'existera jamais. Elle était perdue dans les paroles de la chanson d'Eminem qu'elle écoutait alors que ses pieds foulaient sur le bitume de la capitale anglaise. Elle regardait à droite et à gauche avant de traverser et comme une fine pluie commença à s'abattre sur la grande ville, elle rabattue sa capuche sur sa tête et continua comme même son footing. Elle regardait devant elle, agrandissant ses foulées pour rentrer plus rapidement à la maison ; ainsi elle éviterait un rhume et ne serait plus dehors lorsque la pluie s'intensifiera et se transformera alors en une grosse pluie qui la tremperait en moins de cinq minutes.

Elle accélérait le pas, faisant accélérer aussi celui du tueur qui grognait dans sa barbe. Il ne voulait pas qu'elle aille plus vite sinon il devrait passer plus vite à l'acte et ce n'était pas compter dans son timing. Il souriait entre ses dents alors qu'il courrait un peu plus loin derrière elle et qu'il accélérait encore un peu plus pour ne pas la perdre de vue. Il devait avouer qu'elle courrait comme même vite pour une fille, macho comme il était ; il se disait qu'il pouvait la rattraper en moins de deux secondes. Sauf qu'il n'était pas Usain Bolt et qu'il était loin d'être un sprinteur. Il endurait les coups, tous les pas que ses pieds faisaient sur les pavés mais il n'était pas un sprinteur. À l'armée, on lui avait apprit les deux dans tous les cas possibles et inimaginables de scénarios et de missions qui tournaient mal mais le seul qu'il avait entretenu depuis que l'armée le jugeait instable et inapte à faire correctement son travail ; c'était l'endurance. Il regrettait d'avoir choisit l'un plutôt que l'autre mais maintenant au moins il pouvait fouler le pavé pendant longtemps et que si la jeune adolescente de 15 ans commençait à se fatiguer et à ralentir la cadence ; il pouvait la mettre sur la rattraper et la plaquer sur le sol un peu loin pour faire ce qu'il avait à faire. Il ferma les yeux quelques secondes et ensuite les rouvrit et se re-concentra sur sa « mission ».

Il l'appelait ainsi pour ne pas que cela se rapporter comme à l'armée ; ce qu'il détestait. Il détestait ce groupe, leurs fans et l'armée, tout comme la société alors il se vengeait pour remettre les pendules à l'heure, pour remettre tout à l'équilibre qu'il faisait juste encore plus plonger la balance en sa faveur. Il voulait enfin sortir de l'ombre et tuer ces demoiselles lui semblaient l'arme parfaite. Il pourrait très bien tuer ses anciens supérieurs ou les « One Direction » directement ou toutes les personnes qui lui ont fait du mal mais il devait garder la tête froide et choisir des victimes potentiellement touchables et atteignables. Il pouvait facilement avoir une fan alors que les cinq membre sont totalement incessibles. Il n'arriverait pas à les tuer même s'il y mettait toute la volonté du monde qu'il avait en lui ; il était plus facile de tuer des demoiselles plutôt que des hommes ou des garçons qui étaient plus susceptible de se défendre et qui pourrait beaucoup plus facilement lui en retourner une. La jeune fille changea de musique mais continua sur sa même playlist qu'elle avait conçue expressément pour ses footings quotidiens qu'elle faisait pour entretenir sa ligne le plus qu'elle pouvait. Elle ne faisait peut-être pas du sport en club ou autre, mais elle courrait au moins trois fois par semaines pour tenir la forme et elle était ainsi, la meilleure de sa classe en rapidité et en endurance alors que certaines faisaient de l'athlétisme mais elle non.

La jeune fille accéléra encore le pas alors qu'elle fixait le ciel qui commençait de plus en plus à se couvrir. Une bourrasque glaciale vient lui fouetter le visage alors elle se ressaisit et augmenta encore la vitesse de ses foulées. Il tentait de suivre le mouvement le plus qu'il le pouvait parce qu'il ne pouvait pas courir à côté d'elle ou tout près d'elle et devait donc instaurer une distance. Il devait passer inaperçu mais ne devait pas non plus la perdre de vue sinon il aurait l'air con à commencer à la chercher et ou à devoir changer de victime après tout ce qu'il avait prévu pour tuer la jeune anglaise qui avait hâte de voir ses idoles en concert pour la troisième fois de toute sa vie. Elle avait envie mais ne pouvait pas faire avancer le temps, sinon elle les verrait déjà devant elle en train de chanter et de faire les cons, comme toujours. Elle esquissa un sourire et oublia complètement la pluie qui déferlait de plus en plus puissamment sur le sol et sur tête. Elle avait hâte d'y être, vraiment. C'était un rêve qui allait se réaliser une troisième sauf que cette fois-ci ; elle avait réussit à convaincre que sa maman de lui prendre des places VIP où elle pourrait rencontrer ses idoles en chair et en os et ainsi pouvoir les serrer dans ses bras et leur dire qu'elle les aime tous les cinq depuis leurs auditions autant qu'elle le voudra. C'était ce qui devait se passer normalement, si elle n'avait été une des cibles du « Directioners Killer » qui la suivait toujours à la trace et n'allait sûrement pas l'épargner.

Elle était dans sa ligne de mire et en mourra parce qu'il n'y avait pas d'autre solution pour elle. Elle arriva dans un quartier moins densément peuplé ou peu de personnes allaient et venaient dans la rue, le plus généralement en voiture ce qui ne permettait pas de voir ce qu'il comptait faire à la jeune adolescente. Il la poussa dans une rue sur la droite, sinueuse qui porterait plus le nom de « ruelle » que de « rue » mais pourtant la petite pancarte blanche sur le coin indiquait le nom d'une rue et non d'une ruelle. Au pire, il s'en foutait totalement parce que ce qu'il comptait lui faire pouvait tout aussi bien se faire dans une que dans une ruelle et dans une avenue. Voire même sur le bas côté d'une autoroute ou sur une aire de l'autoroute. Cela pouvait se faire n'importe où, tant qu'il y avait une victime. Il se mit au dessus d'elle, bloquant ses bras de façon à ce qu'elle ne se défende pas. Elle a bien essayé de lui gratter la peau et de le griffer, mais elle n'avait pas réussit ; il avait prévu et anticipé ses intentions avant même qu'elles ne lui traversent l'esprit. Elle était abandonnée à elle-même, priant pour qu'il la laisse tranquille ou l'épargne mais ce n'était pas dans ses intentions. Elle croyait qu'il allait simplement la violer et ensuite la laisser partir mais il n'en fit rien de cela et se contenta de soulever son haut pour voir la peau de son ventre montée et descendre à chaque respiration saccadée. Il dessina la triskèle et inscrivit le nom du groupe anglo-irlandais.

Il souriait de toute ses dents alors qu'il termina de faire la dernière lettre en appuyant sur la glotte de la jeune adolescente qui n'avait rien vu venir du tout et qui commençait à voir des points noirs dansés devant ses yeux. Elle avait de plus en plus de mal à respirer et commençait même à s'étouffer avec sa propre salive qui restait dans le fond de sa gorge et coulait jusque dans sa gorge où il appuya dessus pour l'étouffer totalement et qu'elle se taise enfin. Elle avait même pas commencé à le supplier de le laisser partir et qu'elle ne dirait rien à personne mais il ne l'entendait pas de cette oreille. Pour lui, elle n'était pas sincère alors qu'elle était au bord de la mort mais aussi ; il voulait qu'elle meurt et il n'allait pas s'éloigner de son but parce qu'elle était en train de le supplier de l'épargner. Il se disait qu'il n'était pas assez con au point de se faire avoir comme un gros blaireau par une adolescente de 15 fans des « One Direction ». Elle lâcha une dernière respiration avant de voir sa vie défilée et l'importance qu'avaient ses cinq hommes dans sa vie et elle ferma et ouvrit les yeux.

Ses pupilles si dilatèrent et la vie la quitta définitivement après un dernier espoir à se raccrocher mais c'était peine perdue alors que le rappeur américain laissait place à la chanteuse Rihanna pour faire le refrain de « Monsters ». Elle était morte et lui ; il savourait sa victoire. Il venait d'ôter encore une fois la vie à une fan du groupe qui allait en entendre rapidement parler de lui, de ses « exploits » et « chefs-d'œuvre » qui venaient secouer tout leur petit monde et celui de celles qui les idolâtres et les aiment plus que tout, qui seraient même capable de mourir pour eux si l'occasion se présentait pour témoigner de leur amour à leurs égards. Ils allaient bientôt savoir ce qu'il était parce que les médias commençaient à amplifier l'affaire alors que les autorités et la police essayait de l'étouffer pour ne pas que les personnes comment à s'inquiéter et aussi à s'en prendre aux familles qui ne savent plus du tout où se mettre et qui seront bientôt rejoint par une autre ; puis ensuite une autre, puis encore une autre et ainsi de suite jusqu'à ce que le tueur ou la police mette un terme à toute cette folie meurtrière dont est atteint cet homme.

« Vivre ce n'est pas sérieux, ce n'est pas grave. C'est une aventure, c'est presque un jeu. Il faut fuir la gravité des imbéciles.
-Jacques Brel »

***

Alors, j'espère que vous allez bien. Comme pour tous les chapitres précédents, celui qui aura donner le meilleur commentaire recevra la dédicace du prochain !

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top